Voie de l'alpha-aminoadipate
La voie de l'α-aminoadipate est une voie métabolique de biosynthèse de la L-lysine, un acide aminé protéinogène. Chez les eucaryotes, cette voie est spécifique des champignons supérieurs (qui contiennent de la chitine dans leur paroi cellulaire) et chez les euglénophytes[1]. Elle a été également décrite chez les bactéries du genre Thermus (en)[2].
L'homocitrate est produit à partir d'acétyl-CoA et d'α-cétoglutarate par l'homocitrate synthase. Il est ensuite converti en homoaconitate par l'homoaconitate hydratase puis en homoisocitrate par l'homoisocitrate déshydrogénase. Un atome d'azote est introduit à partir du glutamate par l'aminoadipate aminotransférase pour former l'α-aminoadipate, qui a donné son nom à cette voie métabolique particulière. Celui-ci est alors réduit en semialdéhyde par l'aminoadipate réductase et un intermédiaire acyle-enzyme. La réaction avec le glutamate sous l'effet d'une catégorie de saccharopine déshydrogénase donne de la saccharopine, qui est ensuite clivée par une autre saccharopine déshydrogénase pour former de la lysine et du cétoglutarate[3].
Notes et références
- (en) T. Mark Zabriskie et Michael D. Jackson, « Lysine biosynthesis and metabolism in fungi », Natural Product Reports, vol. 17, no 1,‎ , p. 85-97 (PMID 10714900, DOI 10.1039/A801345D, lire en ligne)
- (en) Takehide Kosuge et Takayuki Hoshino, « The α-aminoadipate pathway for lysine biosynthesis is widely distributed among Thermus strains », Journal of Bioscience and Bioengineering, vol. 88, no 6,‎ , p. 672-675 (PMID 16232683, DOI 10.1016/S1389-1723(00)87099-1, lire en ligne)
- (en) Hengyu Xu, Babak Andi, Jinghua Qian, Ann H. West et Paul F. Cook, « The α-aminoadipate pathway for lysine biosynthesis in fungi », Cell Biochemistry and Biophysics, vol. 46, no 1,‎ , p. 43-64 (PMID 16943623, DOI 10.1385/CBB:46:1:43, lire en ligne)