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Victor Frédéric Chassériau

Victor Frédéric Chassériau du Chiron[2] est un général français de l'Empire, né le à La Rochelle et mort le à la bataille de Waterloo, à la tête des cuirassiers du général comte Jean-Baptiste Milhaud dont il était le chef d’état-major.

Victor Frédéric Chassériau
Victor Frédéric Chassériau
général baron Victor Frédéric Chassériau en grand uniforme du Conseil supérieur de l'île de Saint Domingue.

Naissance [1]
La Rochelle (France)
Décès (à 40 ans)
Bataille de Waterloo
Mort au combat
Origine Française
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Infanterie
Cavalerie
Grade Général de brigade
Années de service 1791 – 1815
Commandement chef d'état-major général des cuirassiers du comte Jean-Baptiste Milhaud
Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Faits d'armes Waterloo
Distinctions Baron de l'Empire
Ordre de la Légion d'honneur
Ordre royal et militaire de Saint-Louis
Famille baron Charles Frédéric Chassériau (fils), Arthur Chassériau (petit-fils)

Biographie

Sous la Révolution et le Consulat

Né à La Rochelle le , Chassériau entre au service le . Il est sous-lieutenant au régiment de Berwick le , puis lieutenant le . Il part en 1792 à Saint-Domingue comme lieutenant dans le second bataillon du régiment de Berwick au cours de la première expédition. Il est nommé capitaine le à la suite de l'affaire des Platons.

Cette même année, les commissaires Étienne Polverel et Léger-Félicité Sonthonax destituent et emprisonnent les officiers supérieurs du régiment. Sans aucune forme de jugement, ils destituent et condamnent également à la déportation Chassériau et les six autres officiers du corps. Ces derniers refusent de quitter l'île dans la crainte de tomber sous le pouvoir anglais. Chassériau est le seul officier a en réchapper vivant. Il s'évade de la prison après huit mois de détention et regagne le continent américain avant de rejoindre la France[3]. Il est nommé capitaine commandant les grenadiers au 66e régiment le 15 frimaire an XII.

De l'Espagne à la Belgique

Il devient aide de camp du général Olivier Harty, le puis est attaché à l'état-major général du maréchal Joachim Murat à l'armée d'Espagne le . Tombée dans une embuscade dans les gorges de la Sierra espagnole, Chassériau fut donné pour mort par le ministère de la Guerre qui en avertit sa famille. Sa mort est toutefois démentie quelque temps après lors d'un échange de prisonniers dans lequel se trouve Chassériau. Ce dernier devient ensuite chef d'escadron dans les dragons d'Espagne et est attaché à l'état-major du général comte Belliard le .

Il est nommé adjoint à l'état-major du général baron Daultanne, puis chef d'état-major de l'armée du Centre de au . Le , Chassériau est chef d'état-major du général Beaumont, commandant la cavalerie légère du 12e corps, avant d'être promu adjudant-commandant le et de devenir le chef d'état-major général du comte Jean-Baptiste Milhaud, commandant en chef le 4e corps de cavalerie de réserve, le .

D'après les renseignements donnés à sa famille à la suite de la campagne de Belgique, Chassériau aurait été nommé général de brigade le . Il est tué d'une balle dans la tempe le au cours de la dernière charge sur le Mont-Saint-Jean, le soir de la bataille de Waterloo, à la tête des cuirassiers du général Milhaud dont il est toujours le chef d'état-major. Son corps n'a pas été retrouvé mais une tombe existe en son souvenir à Vars-sur-Roseix.

Famille

Autoportrait du baron Charles Frédéric Chassériau, 1825
Portrait d'Elisabeth Chassériau par Théodore Chassériau (1819-1856), 1836, Graphite - 23 × 20 cm

Le général Chassériau avait épousé en 1798 Elisabeth Ranson, une créole de Saint-Domingue qui appartenait à une grande famille d'armateurs protestants de La Rochelle. Propriétaires d'une plantation de café, l'Habitation Le Beau près de Jérémie, ils vécurent jusqu'en 1802 à Port-au-Prince. De leur mariage sont nés 3 enfants, qui devenus pupilles de la Nation, furent admis au lycée Napoléon et à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur.

  • Louis Arthur Chassériau (1798-1858), contrôleur du palais des Tuileries et contrôleur général de la liste civile de maison de l'Empereur, colonel de la garde nationale en
  • Charles Frédéric Chassériau (1802-1896), architecte en chef de la ville d’Alger
  • Elisabeth Chassériau (1806-1861) admise officieusement comme orpheline de Légion d’honneur[4]

Blessures et distinctions

Il reçoit un coup de feu à la cuisse droite à Saint-Domingue lors de la prise du camp retranché des Platons en 1793 ; blessé en Espagne le au combat de Belris, il est atteint d'un coup de feu à la main droite lors de la bataille de Leipzig le .

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Pierre Quéguiner, « Victor Frédéric Chassériau, La Rochelle 1774 — Waterloo 1815 », Ecrits d'Ouest : cahiers d'Histoire régionale, d'art et de littérature, La Rochelle, Société rochelaise d'Histoire moderne et contemporaine, no 14, , p. 11 à 23. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean-Baptiste Nouvion, Patrick Puigmal (préface), "L'ami des Colombiens, Benoît Chassériau (1780-1844)", LAC Editions, Paris, 2018 (ISBN 978-2-9565297-0-5) (pages 19 à 21)
  • Jean-Baptiste Nouvion, "Crépuscule d'une plantation de café à Saint-Domingue, L’habitation Le Beau (1791-1798)", LAC éditions, Paris, 2020

Références

  1. « Leonore », Leonore (consulté le ).
  2. de son nom complet Chassériau du Chiron tel qu'il le portait à Port-au-Prince (Saint-Domingue) avant de reprendre du service dans l'armée
  3. Cet épisode est raconté sur le site de la bague Seamotto.com qui raconte comment Frédéric Chassériau put fuir aux États-Unis et y survivre grâce à la vente de sa bague en or
  4. portrait d'Elisabeth Chassériau par Théodore Chassériau https://www.latribunedelart.com/spip.php?page=docbig&id_document=43428&id_article=8580
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