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Vicente Santaolaria

Vicente Santaolaria est un artiste peintre et sculpteur espagnol né le à Cañabal-Cañamelar (es), l'un des villages maritimes faisant arrondissement de la ville de Valence, et mort à Paris le .

Vicente Santaolaria
Naissance

Cabañal-Cañamelar (Valence)
Décès
Nom de naissance
Vicente Santa Eulalia Montoro
Nationalité
Activité
Formation
Écoles des beaux-arts de Barcelone et Madrid
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Distinction

Biographie

Vicente Santaolaria est successivement l'élève de Vicente Borrás y Mompó et d'Antonio Caba (es) à l'École des beaux-arts de Barcelone, puis de Vicente Borrás y Abella (es) et de Joaquín Sorolla y Bastida à l'École des beaux-arts de Madrid[1]. « Distingué par ses maîtres à l'École des beaux-arts de Madrid, restitue Paul Renaud, il reçoit une bourse pour voyager à travers l'Europe. Il se fixe à Paris en 1908 »[2] (s'installant au 49, boulevard du Montparnasse[3]), après avoir parcouru la Castille et l'Andalousie.

Gérald Schurr décrit Vicente Santaolaria comme « un personnage assez complexe: totalement indépendant et à la tête d'une petite fortune personnelle, il passe beaucoup plus de temps en voyage à travers l'Europe que devant son chevalet ». Il n'est pas seulement diplômé de l'École des beaux-arts de Madrid et sa vie ne se lie pas exclusivement à celles des artistes de son temps (même s'il fixe les traits de quelques-uns par la peinture de portraits), puisque « ce philosophe passionné d'art asiatique et africain, qui est diplômé en langues orientales et qui parle couramment cinq ou six langues ou dialectes, fréquente peu les peintres »[4]: Sa grande relation en France, c'est la petite-fille de George Sand, Aurore Dudevant-Sand[5].

Si le penchant du mari d'Aurore (le peintre Charles Frédéric Lauth que cette union intégra avec profit dans la société du Tout-Paris où il devint portraitiste mondain[6]) pour les aventures amoureuses fait d'elle une épouse délaissée et sensible à des amitiés sincères, ce n'est qu'après la mort de l'infidèle en 1922 que l'on a la certitude de sa longue liaison avec Vicente Santaolaria que l'on voit alors à ses côtés tant à Nohant-Vic qu'à Antibes. Leur relation, que l'on peut suivre au travers d'une forte correspondance qu'ils échangent de 1926 à 1961 (date du décès d'Aurore) entre Nohant, Paris, Barcelone, Antibes et Gargilesse-Dampierre, basculera lentement de l'amour-passion (« Siempre querido » y lit-on) à ce qui ne sera plus dans les années 1950 qu'un platonisme épistolaire[7].

Ĺ’uvres

Peintures

Livres illustrés

  • Aurore Dudevant-Sand, Le Berry de George Sand, Éditions MorancĂ©, 1927.
  • George Sand, Elle et lui, Les Ă©ditions des arceaux, non datĂ© (vers 1946), 580 exemplaires numĂ©rotĂ©s et enrichis d'un dessin de Vicente Santaolaria.

Sculptures

L'ensemble des notices biographiques consacrées à Vicente Santaolaria le disent également sculpteur. Lui-même, cependant, se défendait de l'être[1]. Il réalisa quelques bustes, dont, à Nohant-Vic, celui de George Sand, ainsi qu'un médaillon, Frédéric Chopin.

Expositions personnelles

  • HĂ´tel Drouot, Vente de l'atelier Vicente Santaolaria, Paul Renaud, commissaire-priseur Ă  Paris, mardi [8].

Expositions collectives

RĂ©ception critique

  • « Además era un artista lleno de dinamismo, de la anta alegria de vivir, de una contagiosa avidez por los libros, por los paĂ­ses clásicos o exĂłticos, desbordante de una existencia interior proyectada a todos los conocimientos, un verdadeio elegido del arte. » - Emilio GascĂł Contell, Quotidien ABC, Madrid[10]
  • « ProfondĂ©ment Espagnol, c'est dans le rĂ©alisme qu'il livre la meilleure part de son talent, ses scènes de rues et de marchĂ©s sont d'un observateur de la race de Constantin Guys, qui sait insister sur un dĂ©tail et en sacrifier d'autres pour donner tout son sens Ă  l'ensemble de sa composition. Les toiles qu'il expose dans les divers salons officiels de Paris, de Madrid, de Londres ou de Bruxelles sont en gĂ©nĂ©ral accueillies chaleureusement par la critique; Arsène Alexandre parle de "sa correction impitoyable et de son imperturbable sĂ©rieux", Charles Fegdal vante "l'ordonnance pleine de style, l'harmonie des couleurs et la qualitĂ© de l'atmosphère", Henri Pallier loue "sa palette fougueuse, son talent oĂą se rencontrent dans une surprenante harmonie ce qu'il y a de sain dans le rĂ©alisme et de vrai dans l'idĂ©alisme". » - GĂ©rald Schurr[4]
  • « Dans des scènes animĂ©es de rues et de marchĂ©s, la justesse de ses notations a pu ĂŞtre rapprochĂ©e de celle de Constantin Guys, confirmant que son talent s'exprimait pleinement dans la veine rĂ©aliste. » - Jacques Busse[1]

Prix et distinctions

Musées et collections publiques

Collections privées

Bibliographie

  • GĂ©rald Schurr, Les Petits MaĂ®tres de la peinture (1820-1920), valeur de demain (tome 7), Les Ă©ditions de l'amateur, 1989.
  • GĂ©rald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Ă©ditions de l'amateur, 1989.
  • JosĂ© Manuel Arnáiz, Cien años de pintura en España y Portugal, 1830-1930, Antiquaria S.A. Ediciones, Madrid, 1993.
  • Spanish artists from the fourth to the twentieth century: a critical dictionary, G.K. Hall, 1997.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, GrĂĽnd, 1999, article de Jacques Busse.
  • Paul Renaud, commissaire-priseur Ă  Paris, Catalogue de la vente de l'atelier Vicente Santaolaria, Paris, 1987.
  • Christophe Rameix, L'École de Crozant. Les peintres de la Creuse et de Gargilesse, 1850-1960, Éditions Lucien Souny, 2002.
  • Miguel Cabañas Bravo, El arte español fuera de España, Departemento de historia del arte, Instituto de historia, Consejo superior de investigaciones cientĂ­ficas, Madrid, 2003.
  • Hans Vollmer, Allgemeines Lexikon der bildenden KĂĽnstler des XX Jahrhunderts, Seemann Henschel, Leipzig, 2007.
  • Christophe Grandemange, Le château de Nohant - Maison de George Sand, Éditions Sutton, 2010.

Références

  1. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 12, page 277.
  2. Paul Renaud, Catalogue de la vente de l'atelier Vicente Santaolaria, Paris, mai 1987.
  3. Palais des beaux-arts, Paris, catalogue de l'Exposition de peinture espagnole moderne, avril-mai 1919.
  4. Gérald Schurr, Les petits maîtres de la peinture, valeur de demain, tome 7 pages 198-199, Les éditions de l'amateur, 1989.
  5. Ste geni.com, Aurore-Dudevant-Sand.
  6. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, Charles Frédéric Lauth, tome 8 page 342.
  7. La Gazette de l'HĂ´tel Drouot, Aurore Dudevant-Sand et Vicente Santaolaria, correspondance.
  8. La Gazette de l'HĂ´tel Drouot, vendredi 24 avril 1987.
  9. Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains.
  10. Emilio Gascó Contell, Un pintor español en Paris: Vicente Santaolaria, Quotidien ABC, Madrid, 31 mars 1968.
  11. Musée de la vie romantique, Paris, La chambre de George Sand à Nohant, photo Damien H., site Who Art You, 2014
  12. La Nouvelle République, A propos du portrait de la Mère Rivière de Laleuf par Santaolaria, 26 avril 2013
  13. Vicente Santaolaria, Portrait d'Aurore Sand, 1938, château de Nohant
  14. GĂ©rald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Ă©ditions de l'amateur, 1989.

Liens externes

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