Valérie Gay-Corajoud

Valérie Gay-Corajoud, née le 8 août 1964 à Annecy (Haute-Savoie) est une auteure, conférencière et formatrice pour les professionnels qui accompagnent des personnes autistes.

Valérie Gay-Corajoud

Lors de la journée de sensibilisation à l'autisme, en Avril 2017 aux Chapiteaux Turbulent, Paris 7e

Biographie

Naissance	8 août 1964
Activité	Auteure, Formatrice, conférencière.
Famille	Mère de 4 enfants

Autres informations

Domaine	Autisme, littérature
Site web	valerie.gay.corajoud.free.fr

Œuvres principales

- Nos mondes entremêlés - À en perdre la raison

Biographie

Valérie Gay-Corajoud se destine tout d’abord à une carrière musicale^[1],[2]qu'elle met en pause en 2004 à la naissance de son quatrième enfant, Théo, diagnostiqué autiste.

Insatisfaite par toutes les propositions qui lui sont faites, tant médicales qu’éducatives, notamment les pratiques comportementales issues du Béhaviorisme, qu’elle ne cessera jamais de combattre, elle décide de s’occuper elle-même de son fils et prend position ouvertement contre le comportementalisme, que ce soit dans ses diverses billets sur son blog Médiapart ^[3]et plus encore dans sa lettre ouverte à Myriam Perrin, enseignante et chercheure en psychopathologie et clinique psychanalytique à l'Université de Renne II. ^[4].

Elle devient membre, puis responsable pour la région Occitanie de l’association « La Main à l’Oreille » qui propose une approche humaniste de l'autisme^[5].

Autisme

Rencontres

Outre les ouvrages et les articles qu’elle écrit sur le sujet, Valérie Gay-Corajoud est régulièrement invitée à de multiples rencontres autour de l’autisme et participe, depuis sa création en 2017, aux journées de travail du CERA (Centre d'Etude et de Recherche sur l'Autisme) ^[6],[7],[8]

2015

• Conviée par l’université de Rennes-II à prendre la parole lors du colloque international : Affinity Therapy aux côtés du journaliste et écrivain américain : Ron Suskind (en)^[9],[10]. Elle expose les choix qu'elle a fait pour sa famille et son fils dans un texte nommé : Renaître aux côtés de Kirikou^[11],[12].

Elle y est repérée par Solène Caron, psychologue clinicienne et réalisatrice d’un court métrage sur la psychologue autiste, Jacqueline Léger^[13],[14].

Solène Caron lui propose une interview à propos de son parcours personnel. Cet interview deviendra finalement un film : Le monde de Théo, présenté depuis partout en France et à l’étranger lors de multiples colloques autour de l’autisme^[15],[16].

C'est là également qu'elle rencontre Jean-Claude Maleval, professeur émérite de l'Université Rennes-II, spécialiste de l'autisme en France et auteur de multiples ouvrages sur le sujet, qui, comme elle, critique les méthodes comportementales. ^[17] Elle apprend énormément à son contact et ils auront l'occasion de participer ensemble à de nombreuses rencontres et formations. ^[18]

• La même année, elle est également appelée à témoigner lors des journées Vidéo-Psy ^[19]organisées par le Centre de Réflexion et d’Action Psycho-Sociale de Montpellier^[20].

Elle sera ensuite régulièrement invitée pour s’exprimer au sujet de l’autisme lors de différentes rencontres dont voici un aperçu non exhaustif.

2016 :

• Lors du « Meeting politique et poétique » ^[21] organisé par le collectif des 39. (voir vidéo ^[22])

• Pour la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme aux Chapiteaux turbulents à Paris 7^e, aux côtés de l’association" La Main à l’Oreille".  ^[23]

• Pour présenter le film « Le monde de Théo » à la maison du Mexique à Paris ^[24].
• Ainsi qu'à Rennes à la maison des associations ^[25]

2017   

• Avec l’Association de la Cause Freudienne-Midi-Pyrénées lors du colloque : Malaise dans les institutions à Toulouse ^[26]

• Invitée par la ville de Nogent-sur-Marne pour animer un débat autour de l’autisme.
• Soirée cinéma-débat à Nantes, autour du film le monde de Théo.^[27]

• À Montpellier dans le cadre du festival international du film d’éducation^[28].

• Aux XXIIe Rencontres de Psychothérapie institutionnelle de St Alban^[29].

2018

• Invitée en Corse pour présenter son film et converser autour de l'autisme. A Bastia puis à Ajaccio^[30],[31]

• En tant que conférencière au « Courtil », institut Médico-Pédagogique situé en Belgique^[32],[33].

• Lors de la première journée d’étude organisée par le CERA (Centre d’étude et de recherche sur l’Autisme) ayant pour intitulé : Autisme et parentalité^[34].
• Invitée à Tournay (Belgique) par l'ASBL le tricotin pour prendre la parole aux côtés du poète et écrivain, Laurent Demoulin^[35].
• Pour la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme au théâtre Rutebeuf de Clichy^[36].

• Au colloque du collège des humanités à Montpellier^[37].

2019

• Avec le Centre hospitalier François Tosquelles à Saint-Alban-sur-Limagnole pour la présentation du film "le monde de Théo" puis débat^[38].

2021

• A l'IFME (Institut de Formation aux Métiers Éducatifs) de Nîmes pour deux jours de formation sur l’autisme aux côtés de Josef Schovanec^[39]et du psychiatre sétois : Michel Montes.

Formations

A partir de 2018, Valérie Gay-Corajoud devient formatrice et conseillère pour les professionnels ayant à charge les personnes autistes. ^[40]

Elle participe à la formation

• des moniteurs-éducateurs spécialisés, aux côtés des CEMEA de Montpellier,

• des auxiliaires de vie scolaire avec le champ Social formation ^[41]de Nîmes et Lunel.

• des étudiants en activités adaptées et santé avec la faculté des sciences et techniques des activités physiques et sportives de Montpellier^[42].

Elle intervient également dans les hôpitaux psychiatriques et les IME (Institut médico-éducatif), mais également dans les universités pour les étudiants en licence psychologie et les IRTS pour la formation des professionnels de la santé mentale.

Prise de position sur l'autisme

Dès sa première prise de parole publique, en 2015, lors du colloque international : Affinity Therapy, Valérie Gay-Corajoud a très clairement exprimé son opposition aux méthodes comportementales, issues du mouvement béhavioriste, notamment, la méthode ABA qu’elle compare à du dressage^[43].

Aux côtés de l’association La Main à l’Oreille, elle milite pour une approche plus humaniste prenant en compte la personnalité et des intérêts spécifiques de la personne autiste plutôt que de vouloir étouffer, parfois brutalement, des comportements étiquetés comme inadéquats par la société normée^[44].

Prenant exemple sur l’accompagnement qu’elle a offert à son propre fils, diagnostiqué autiste typique à l’âge de 3 ans, puis finalement, autiste asperger à 15 ans, elle argumente sur le fait que le comportement dit autistique est un signal d’alarme d’une personne inapte à énoncer son angoisse verbalement et qu'il serait terriblement dommageable de vouloir l'étouffer, ce qui reviendrait à le bâillonner et à augmenter la source anxiogène.

Elle le dit dans son ouvrage : Nos mondes entremêlés^[45] :

… il y avait toujours une raison pour expliquer ses comportements. Ceux-ci compensaient son incapacité à nous dire, ils constituaient son langage. Nous devions donc y être particulièrement attentifs.

L’année suivante, elle réagit fortement à la proposition de résolution du député Daniel Fasquelle qui, s’appuyant sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé préconise d’interdire les prises en charge psychanalytiques pour les autistes, demandant que seules, les prises en charge comportementales soient remboursées par la sécurité sociale^[46].

Elle écrit une lettre ouverte qui sera publiée par le journal Libération et qui fera grand bruit dans les médias^{[47],[48],[49]} :

Monsieur, En réponse à votre proposition de résolution «invitant le gouvernement à promouvoir une prise en charge de l’autisme basée sur les recommandations de la Haute Autorité de santé», dont vous faites une lecture biaisée et liberticide, je me permets de m’insurger, car aujourd’hui c’est ma liberté de parent d’exercer des choix éclairés pour mon enfant que vous venez piétiner, comme vous piétinez et discréditez les professionnels qui nous accompagnent…

Commence-t-elle avant de dérouler la liste de tout ce qui a été possible pour elle et son fils, loin de la ligne de conduite édictée par les comportementalistes.

En 2017, elle ouvre donc une antenne Occitanie de l'association La main à l'Oreille et s'explique par le biais du journal : La dépêche. ^[50]

Elle est alors très critiquée par les adeptes du comportementalisme et accusée ouvertement, notamment dans les commentaires suivant ses articles postés sur son blog Médiapart, de rejoindre la clique des psychanalystes et de faire l’apologie des écrits de Bruno Bettelheim. Elle peine à faire cohabiter sa prise de parole personnelle de sa posture professionnelle^[51].

Lors de son arrivée dans le sud, en 2014, elle trouve pour son fils Théo, une école privée spécialisée qui enseigne aux jeunes autistes : l’école Améthyste, qui se trouve depuis quelques années hébergée dans les locaux de l'institut Saint-Pierre, à Palavas-Les-Flots.^[52]

Elle en devient vice-présidente de 2015 à 2018 et propose à Solène Caron d’en faire le portrait dans un court métrage intitulé : L’Autisme, Couleur Améthyste^[53].

En 2018, le gouvernement propose son quatrième plan autisme qui fait la part belle à l’inclusion des enfants porteurs de handicap.^[54]

Valérie Gay-Corajoud est plus que critique vis-à-vis de cette proposition qu’elle soupçonne de n’être qu’un moyen détourné de réduire encore un peu plus le nombre de place dans les institutions. Elle le signifie clairement dans le dernier chapitre de son livre : « Avec toi – Enfant autiste, le journal d’une mère » :

... et si, au lieu d’éduquer ces enfants, l’école n’avait fait que les amputer d’une partie d’eux-mêmes ? Une part qu’ils n’auront peut-être plus jamais la possibilité d’explorer ? Et si, finalement, dans sa tentative de scolarisation à tout prix, le gouvernement souhaitait plier ce qui n’est pas pliable… pour justifier tout ce qui est injustifiable ?

D’ailleurs, son fils Théo, alors âgé de 14 ans souhaite s'exprimer à ce sujet lors d’une interview qu’il accorde à sa mère quelques semaines plus tard. (regarder la vidéo ^[55])

Ouvrages ^[56]

Au sujet de l'autisme

Livres

• Autre-Chose dans la vie de Théo pour les petits. Formats : 21x21 cm, 26 pages, impression couleur - N° (ISBN 9782492682025)

• Autre-Chose dans la vie de Théo pour les grands. Formats : 21x21 cm 44 pages - Impression : Noir et blanc - N° (ISBN 9782492682032)

• Nos mondes entremêlés - L'autisme au cœur de la famille : Formats : 14,8x21 cm - 345 pages - N° (ISBN 9782956304906)

• Avec toi - Enfant autiste, le journal d'une mère ^[57]- 166 pages ; 21 x 14,8 cm ; broché (ISBN 978-2-492682-00-1)

Participation à des ouvrages collectifs

• Affinity Therapy, nouvelles recherches sur l’autisme, sous la direction de Myriam Perrin ^[58]

paru aux éditions PUR le 13/11/2015. 341 pages - N° (ISBN 978-2-7535-4298-3)

• Va voir un Psy, sous la direction de Marc Lévy, paru aux éditions Champ Social le 08 octobre 2019 -

90 pages - (ISBN 979-1034605187)

• Parents et psychanalystes pensent l’autisme, sous la direction du CERA - ^[59]

paru le 06 juin 2021 aux éditions le paon - 200 pages - N° (ISBN 978-2-9564911-2-5)

Articles dans des revues spécialisées

• Psychologues & Psychologies : Construire avec les autistes. Bulletin n° 250 – juin 2017. ^[60]

• V.S.T. Revue du champ social et de la santé mentale. Les collectifs au secours du social. N° 134 – 2e trimestre 2017.

• Enfance & Psy – Éditions Érès, L’autisme : Tout un monde. N°80 - Mars 2019.
• Une école à inventer, par Valérie Gay-Corajoud lors du colloque Lacan ^[61]

Les films

• Le monde de Théo : Réalisation Solène Caron.

• L’autisme, Couleur Améthyste : Les production Autre-Chose - Réalisation Solène Caron et Valérie Gay-Corajoud.

Articles journaux

• La dépêche : Les autistes inventent en permanence ^[62]

• Libération : Lettre ouverte à Monsieur Fasquelle ^[63]
• La gazette de Montpellier N°1525 de septembre 2017 : Être mère d'un enfant autiste

Autre ouvrages

Trilogie Kaleb Adji

- À quelques mètres du sol - (ISBN 978-2-9563049-2-0)

- L’entre-deux-mondes - 256 pages ; 21 x 14,8 cm ; broché - (ISBN 978-2-9563049-8-2)

- À hauteur d’homme - (à venir)

Nouvelle

Disloquée - L'ultime journal d'une névrosée ^[64]- 120 pages ; 21 x 14,8 cm ; broché - (ISBN 978-2-492682-04-9)

Témoignage

À en perdre la raison - une décennie sous l'emprise d'un manipulateur ^[65] - 212 pages ; 21 x 14,8 cm ; broché - (ISBN 978-2-492682-07-0)

Divers articles à son sujet

• Qu'il soit lui-même : À propos du livre de Valérie Gay-Corajoud : Nos mondes entremêlés, l’autisme au cœur de la famille. Par Solenne Albert^[45].
• Nos mondes entremêlés – L’autisme au cœur de la famille de Valérie Gay-Corajoud lu par Françoise Guérin^[66].
• Séminaire européen d'échange sur le travail avec des enfants et des jeunes atteints de TSA. Par Vilma Coccoz^[67].
• Le salut par le temps, par Christiane Alberti.^[68]

Notes et références