VĂ©ria (France)
Véria est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Vériatons et Vériatonnes.
VĂ©ria | |
Vue du village de Véria et de son église dédiée à Saint Martin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
DĂ©partement | Jura |
Arrondissement | Lons-le-Saunier |
Intercommunalité | Communauté de communes Porte du Jura |
Maire Mandat |
Marc-Antoine Gagliardi 2020-2026 |
Code postal | 39160 |
Code commune | 39551 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Vériatons |
Population municipale |
115 hab. (2020 ) |
Densité | 11 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 46° 27âČ 07âł nord, 5° 25âČ 29âł est |
Altitude | Min. 377 m Max. 642 m |
Superficie | 10,09 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Amour (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Saint-Amour |
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Localisation
Véria fait partie du Revermont, une région naturelle française qui était autrefois une principauté souveraine.
Le village est appuyé contre le versant méridional d'une des basses montagnes du Jura. Les maisons sont groupées, construites en pierre et couvertes de tuiles romaines avec des toitures trÚs saillantes. Le village a été construit au pied du versant oriental du Mont Charvet (670 m), dans l'une des premiÚres combes du plateau du Jura.
Champagnat (SaĂŽne-et-Loire) | Chevreaux | Graye-et-Charnay | ||
Montagna-le-Reconduit | N | Gigny | ||
O VĂ©ria E | ||||
S | ||||
Andelot-Morval |
Hydrographie
La commune est traversée par les ruisseaux de la Doye et de la Creuse qui y prennent leurs sources.
Lieux-dits et Ă©carts
Les hameaux ou granges isolées de la commune sont les Granges-de-Noms, le Moulin, les Quatre-Bornes, la Graveleuse, la Grange Picard, le Mont Chancel et le Chanet.
Urbanisme
Typologie
Véria est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Amour, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (52,3 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (52,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (45,4 %), prairies (22,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (15 %), terres arables (14,6 %), mines, dĂ©charges et chantiers (2,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[7].
Toponymie
Les différentes dénominations de Véria retrouvées dans les textes anciens sont : Veyriacum, Vairié, Veyrie, Vére, Vérye et enfin Véria.
Histoire
Selon toute probabilitĂ©, VĂ©ria avait dĂ©jĂ des habitants lorsque saint Bernon vint, Ă la fin du IXe siĂšcle, fonder l'abbaye de Gigny dans la vallĂ©e du Suran. La dĂ©dicace de son Ă©glise Ă saint Martin, Ă©vĂȘque de Tours, suffirait pour appuyer cette conjecture, mais il est d'autres tĂ©moignages plus prĂ©cis Ă invoquer. Le point appelĂ© les Granges de Noms, les Quatre Bornes, choisi pour limite entre le duchĂ© et le comtĂ© de Bourgogne pourrait bien avoir Ă©tĂ© une enceinte druidique.
Véria et les Pirroux formaient une seigneurie particuliÚre en haute, moyenne, et basse justice, relevant de celle de Montfleur et de Chateau-neuf. Jeanne de Marigna et Hugues son frÚre, fils de Guillaume de Marigna, par une charte du affranchirent les habitants de Véria de la main-morte et de toutes redevances arbitraires, leur permirent de chasser. Il est à peu prÚs certain que Véria et les Pirroux faisaient partie de la dotation primitive de l'abbaye de Gigny et ils furent démembrés en plusieurs fiefs que par les inféodations successives, ainsi en 1244, Jean sire de Cuiseaux donna à Amédée, seigneur de Coligny, tout ce que lui et les siens pouvaient ou devaient avoir à Véria, en paiement de la somme de 100 livres qu'il lui devait pour la dot d'Alix, sa fille mariée au seigneur de Coligny, qui vendirent à la chartreuse de Montmerle moyennant 100 livres viennoises tout ce qu'ils avaient à Véria.
En 1258, Humbert de Buenc, chevalier, seigneur du fief de Veyrie, donna aux religieux de Gigny un étang et un moulin à Véria. Humbert de Brenc fit hommage de son fief, en 1264 à Jean de Chalon. Une partie du fief passa à la branche de la famille de Montmoret, établie à Saint-Julien, et l'autre à la branche de la maison de Montaigu qui possédait Moiran. La seigneurie principale appartenait à Jean, sire de Marigna, et resta à ses héritiers, qui affranchirent en 1301 les habitants de Véria.
Une modeste famille, qui possédait la prévÎté de Véria, prit le nom de ce village et s'enrichit assez pour acquérir la seigneurie. Philibert de Véria fut conseiller et chambellan de Charles le Téméraire, reçut en 1503 de l'archiduc Philippe le droit de racheter la seigneurie de Saint-Julien, il acquit ensuite la seigneurie principale de Véria. Le , Jacques-Philippe de la Baume, comte de Saint-Amour, vend Véria à Joseph Marie Emmanuel Deglans de Cessia, de Saint-Amour seigneur du dit village jusqu'à la Révolution.
L'histoire de la commune de Véria provient des Archives départementales du Jura, annuaire du Jura années 1843 et 1847, par Monsieur le docteur Gaspard.
La commune a annexé celle de Granges-de-Nom en 1821[8].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[10].
En 2020, la commune comptait 115 habitants[Note 3], en diminution de 10,16 % par rapport Ă 2014 (Jura : â0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Une église signalée en 1460, rénovée en 1848
- Un presbytĂšre construit en 1545
- Deux fontaines alimentées
- Un lavoir rénové ainsi qu'une source couverte soupçonnée d'avoir des vertus médicales (soins des yeux)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.