Union juive française pour la paix
L’Union juive française pour la paix (UJFP) est une organisation juive laïque, universaliste et antisioniste s'opposant à l'occupation des territoires palestiniens, qui milite, notamment dans le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens[1], pour la reconnaissance du droit du peuple palestinien à un État, pour la reconnaissance du droit au retour des réfugiés palestiniens, pour le démantèlement des colonies en Cisjordanie, pour le retrait des colons israéliens de tous les territoires occupés, Jérusalem-Est compris[2].
Fondation |
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Elle compterait environ 300 membres sur l'ensemble de la France[3]. Beaucoup de ses membres appartiennent à l'extrême gauche ou au Parti communiste français[4].
Histoire
Affiliée à l'Union juive internationale pour la paix, l'Union juive française pour la paix est une association loi de 1901 fondée à Paris, lors de la fête de Pessa'h, en par Richard Wagman[2] - [5].
Depuis 2006, l'UJFP publie une revue trimestrielle, De l'autre côté.
L'UJFP représente un courant internationaliste qui a toujours existé dans la population juive[6] - [7].
En 2019, lors de l'annonce par le président de la République de sa volonté de proposer à l'Assemblée nationale l'adoption de la définition de l'antisémitisme par l'IHRA[8], l'UJFP publie une déclaration rappelant son antisionisme[9]. En , après la dépublication d'un texte d'Houria Bouteldja par Mediapart[10], l'UJFP republie le texte d'Houria Bouteldja où elle affirme : « On ne peut être Israélien innocemment. »[11]
Actions
Dans le prolongement du « Manifeste des enfants cachés » (plus de 70 enfants juifs cachés durant la Seconde Guerre mondiale ou leurs enfants se déclarent en accord avec les « Délinquants solidaires » qui aident les migrants), un cortège de voitures conduites par certains de ces enfants cachés se rend, en , chez Cédric Herrou, dans la vallée de la Roya, et les militants de l'UJFP prennent en charge des mineurs étrangers afin de leur faire franchir les barrages de police et de les faire recenser par l'Aide sociale à l'enfance[12].
Publications
Militants connus
- André Rosevègue et Pierre Stambul sont, en 2015, les deux coprésidents de l'Union juive française pour la paix. En juin 2015, Pierre Stambul est la victime du « hacker sioniste »[13] Gregory Chelli dit « Ulcan » qui, usurpant son identité et dénonçant un crime imaginaire, conduit à l'intervention du Raid au domicile du militant.
- Raymond Aubrac (†)
- Pierre Vidal-Naquet (†)
- Daniel Bensaïd (†)
- Marcel-Francis Kahn
- Stéphane Hessel (†)
- Michèle Sibony
- Dominique Natanson
- Georges Gumpel[14], fils de déporté, partie civile au procès de Klaus Barbie
Notes et références
- « Les membres du Collectif - Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens », sur cnpjdpi.org (consulté le )
- Charte de l'UJFP : ici et lĂ .
- « Union Juive Française pour la Paix (UJPF) », sur Plateforme des ONG françaises pour la Palestine (consulté le )
- Faïza Zerouala, « Les associations propalestiniennes ont peu de points communs », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Samuel Ghiles-Meilhac, Le CRIF, de la résistance juive à la tentation du lobby, de 1943 à nos jours, Robert Laffont, 2011, p. 183.
- Voir, par exemple, Nathan Weinstock, Le Pain de misère. Histoire du mouvement ouvrier juif en Europe, 2 tomes, La Découverte, 2002, ou Alain Brossat et Syvia Klinberg, Le Yiddishland révolutionnaire, Syllepse, 2009 (ISBN 978-2-84950-217-4).
- Voir aussi le film de Nat Lilenstein, Les RĂ©volutionnaires du Yiddishland, produit par Michel Rotman, Antenne 2, 1983.
- « La France va adopter une définition de l'antisémitisme qui intègre l'antisionisme, annonce Emmanuel Macron au dîner du Crif », sur franceinfo,
- « Communiqué de l’UJFP : « Nous sommes juifs et nous sommes antisionistes » », sur Ligue des Droits de l'Homme,
- « Qui protège Houria Bouteldja ? », sur Marianne,
- « Clavreul, Césaire et moi. De l'innocence des uns et de la conscience des autres », sur UJFP,
- La Marseillaise, 17 août 2017, p. 3.
- Expression utilisée par Le Figaro, 11 juin 2015.
- Présentation des parties civiles du procès Barbie sur France Culture, juillet-août 2004.
Voir aussi
Bibliographie
- Leïla Shahid, Michel Warschawski et Dominique Vidal, Les Banlieues, le Proche-Orient et nous, Éditions de l'Atelier, 2006 (ISBN 2708238558) Évoque les interventions de l'UJFP dans les banlieues en compagnie de l'Association des travailleurs maghrébins de France.
Articles connexes
- Le réseau européen Juifs européens pour une paix juste
- Revue De l'autre côté
- Antisionisme
Liens externes
- (fr + en) Site officiel
- Ressources relatives aux organisations :
- Une interview de Pierre Stambul sur israel-palestine.ch en 2008 (section entretien)