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USS Takanis Bay

L'USS Takanis Bay (CVE-89) est un porte-avions d'escorte de la classe Casablanca mis en service dans l'US Navy durant la Seconde Guerre mondiale.

USS Takanis Bay
illustration de USS Takanis Bay
L'USS Takanis Bay en mai 1944.

Type Porte-avions d'escorte
Classe Casablanca
Fonction Militaire et apprentissage
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Commanditaire Congrès des États-Unis
Constructeur Kaiser Shipyards
Chantier naval Vancouver, État de Washington
N° de chantier : 301[1]
Commandé
(comme coque de type S4-S2-BB3)
Quille posée
N° de coque : 1126[1]
Lancement
Commission
Statut Vendu pour démolition le
Équipage
Commandant Anthony Rodgers Brady (15/04/1944 - 03/06/1945)
Courtney Shands (03/06/1945 - 21/09/1945)
Équipage 910 – 916 officiers, membres d'équipage et pilotes
Caractéristiques techniques
Longueur 512,3 pieds (156,1 m)
Maître-bau 65,2 pieds (19,9 m)
Tirant d'eau 20,7 pieds (6,3 m)
DĂ©placement 8 188 t
Ă€ pleine charge 10 902 t
Propulsion 2 Ă— moteurs Skinner Unaflow Ă  pistons alternatifs 5-cylindres
4 × chaudières à vapeur Babcock & Wilcox
2 × arbres d'hélice
Puissance 9 000 ch (6 700 kW)
Vitesse 19 nœuds (35,2 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement Tel que conçu :
1 Ă— canon de 5 pouces
8 Ă— canons Bofors 40 mm
12 Ă— canons de 20 mm Oerlikon

Variante, armement final :
1 Ă— canon de 5 pouces
16 Ă— canons Bofors 40 mm (8 Ă— 2)
30 Ă— canons de 20 mm Oerlikon
Rayon d'action 10 240 milles marins (18 964 km) Ă  15 nĹ“uds (27,8 km/h)
AĂ©ronefs 27 avions (2 Ă— ascenseurs, 1 Ă— catapulte)
Carrière
Pavillon États-Unis
Indicatif N° de fanion :
CVE-89
CVU-89
AKV-31

Nommée d'après la baie de Takanis en Alaska, il est commandé le , sa quille est posée en vertu du contrat de la United States Maritime Commission le au chantier naval Kaiser Shipyards de Vancouver, dans l'État de Washington. Il est lancé le , parrainé par Mme Alden R. Sanborn ; et mis en service le sous les ordres du capitaine Anthony Rodgers Brady.

Conception et description

Profil de conception du Takanis Bay, conception unique des porte-avions d'escorte de la classe Casablanca.

Le Takanis Bay est un porte-avions d'escorte de la classe Casablanca, sĂ©rie de porte-avions la plus importante jamais construite[2], et conçu spĂ©cifiquement pour sa production en sĂ©rie en utilisant des sections prĂ©fabriquĂ©es, afin de remplacer les lourdes pertes du dĂ©but de la guerre. StandardisĂ© avec ses navires-jumeaux, il mesure 156,13 m de longueur hors-tout et 150 m en flottaison. Disposant d'un maĂ®tre-bau standard de 19,86 m, son point le plus large est de 33 m, tout en ayant un tirant d'eau de 6,32 m. Le navire dĂ©place 8 188 t en charge standard, contre 10 902 t Ă  pleine charge, dispose d'un hangar de 78 m de long et d'un pont d'envol de 145 m de long. Sa propulsion composĂ©e de deux moteurs Ă  vapeur Ă  piston Skinner Unaflow entraĂ®ne deux arbres d'hĂ©lice, fournissant 9 000 chevaux-vapeur (6 700 kW), lui permettant une vitesse de 19 nĹ“uds (35,2 km/h). Le navire a une autonomie de 10 240 milles marins (18 964 km) Ă  une vitesse de 15 nĹ“uds (27,8 km/h). L'alimentation est fournie par quatre chaudières Ă  tubes d'eau Babcock & Wilcox. Sa taille compacte nĂ©cessite l'installation d'une catapulte en tĂŞte de proue, tout en Ă©tant Ă©quipĂ© de deux ascenseurs pour faciliter le mouvement des avions entre le pont d'envol et le hangar : un Ă  l'avant et Ă  l'arrière[2] - [3] - [4].

Un Corsair F4U-1 effectuant le 5000e atterrissage Ă  bord du Takanis Bay.

Coté armement, 1 canon à double usage de 127 mm (anti-navire et antiaérien) est monté sur la poupe. La défense antiaérienne est assurée par 8 canons anti-aériens Bofors de 40 mm en affût simple, ainsi que 12 canons Oerlikon de 20 mm, montés autour du périmètre du pont. À la fin de la guerre, les porte-avions de la classe seront modifiés pour transporter 30 canons de 20 mm, et le nombre de canons de 40 mm sera doublé (passant de 8 à 16), en les disposant dans des affûts doubles. Ces modifications répondaient à l'augmentation des pertes dues aux attaques kamikazes. Malgré une conception prédéfinie d'un équipage de 860 hommes et d'un escadron embarqué de 50 à 56 hommes, les exigences du temps de guerre ont souvent nécessité le gonflement du nombre d'hommes d'équipage. Les porte-avions d'escorte de la classe étaient conçus pour transporter 27 avions, mais le hangar pouvait en accueillir davantage, ce qui était souvent nécessaire lors des transports ou surtout des missions de formation, en raison du roulement constant des pilotes et des aéronefs[4] - [5].

Historique

Un F6F-5 Hellcat du Takanis Bay après un atterrissage raté.

Après de brefs essais, le Takanis Bay rejoint le Naval Air Station North Island de San Diego, où il opère à l'appui des opérations de formation des porte-avions. Le 22 mai est inauguré le premier atterrissage à bord. Jusqu'à la fin des hostilités avec le Japon le , un flot continu d'escadrons pour les porte-avions fut formé à bord du Takanis Bay, partant pour le service de première ligne à la fin des qualifications. Durant cette période, du au , il qualifia un record de 2 509 pilotes, effectuant également le plus grand nombre d'atterrissages parmi tous les porte-avions de la classe : 20 159 atterrissages. Ce record, à l'époque, ne fut dépassé que par les vénérables porte-avions de première ligne Ranger et Saratoga. Le , les pilotes du VC-20 effectuèrent 446 atterrissages en une seule journée. Fait remarquable, un seul pilote décéda accidentellement tout au long de sa carrière de sa période d'entraînement, même si les accidents étaient fréquents[6] - [7].

Le , le navire appareille de San Diego pour Pearl Harbor, où il est affecté à la Carrier Transport Squadron de la flotte du Pacifique. Il rejoint la flotte de porte-avions rapatriant les militaires américains dans tout le théâtre du Pacifique. Entre le 28 août et le , il achemine environ 6 500 soldats, notamment, en deux voyages, au cours duquel il transport 1 300 militaires d'Hawaï à San Diego. À la fin de septembre, il est officiellement affecté à la flotte de l'opération Magic Carpet. Lors de l'accostage à San Diego, des couchettes pour 800 passagers sont installées dans le pont du hangar. Une fois les modifications terminées, celui-ci effectue deux autres voyages aller-retour à Hawaï, ainsi qu'un voyage dans la région de la baie de Tokyo[6].

Le Takanis Bay lors de son retrait du service au chantier naval de Puget Sound, 1946.

Le Takanis Bay atteint San Pedro, en Californie le . Le 3 janvier, il quitte la flotte « Magic Carpet » et est envoyé à Tacoma, dans l'État de Washington. C'est lors de son transfert à Puget Sound en avril qu'il est retiré définitivement du service le 18 juin. Reclassé CVU-89 le , il est rayé du Naval Vessel Register le , puis vendu pour démolition le à la société Hyman-Michaels Company de Chicago, dans l'Illinois. Le bâtiment est démantelé à Portland, dans l'Oregon[6] - [8].

Notes et références

  1. Kaiser Vancouver 2010.
  2. Gardiner et Chesneau 1980, p. 109.
  3. Y'Blood 2014, p. 34–35.
  4. Hazegray 1998.
  5. Y'Blood 2014, p. 10.
  6. DANFS 2016.
  7. Hines 1946, p. 18–19
  8. Hines 1946, p. 20–22

Voir aussi

Articles connexes

Sources en ligne

Bibliographie

  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [dĂ©tail de l’édition]
  • E.G. Hines, A Short History of the U.S.S. Takanis Bay, CVE-89, (lire en ligne)
  • William Y'Blood, The Little Giants: U.S. Escort Carriers Against Japan, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 9781612512471, lire en ligne)
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