AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Tomographie en cohérence optique

La tomographie en cohĂ©rence optique[1] ou tomographie optique cohĂ©rente (TCO ou (en) OCT) est une technique d'imagerie mĂ©dicale bien Ă©tablie qui utilise une onde lumineuse pour capturer des images tridimensionnelles d'un matĂ©riau qui diffuse la lumiĂšre (par exemple un tissu biologique), avec une rĂ©solution de l'ordre du micromĂštre (1 ”m). La tomographie en cohĂ©rence optique est basĂ©e sur une technique interfĂ©romĂ©trique Ă  faible cohĂ©rence, utilisant habituellement une lumiĂšre dans l'infrarouge proche. En effet, l'absorption de lumiĂšre des tissus biologiques imagĂ©s est limitĂ©e dans cette gamme de longueur d'onde, ce qui permet de pĂ©nĂ©trer jusqu'Ă  environ mm. Cette technique se situe ainsi Ă  mi-chemin entre l'Ă©chographie par ultrasons (rĂ©solution 150 ”m, pĂ©nĂ©tration 10 cm) et la microscopie confocale (rĂ©solution 0,5 Â”m, pĂ©nĂ©tration 200 ”m).

Image OCT d'un sarcome

Suivant les propriĂ©tĂ©s de la source lumineuse (des diodes superluminescentes (en), des lasers Ă  impulsions ultracourtes (en) et des lasers Ă  supercontinuum ont Ă©tĂ© utilisĂ©s), la tomographie en cohĂ©rence optique atteint une rĂ©solution infĂ©rieure au micromĂštre (avec des sources d'Ă©mission Ă  spectre trĂšs large au-dessus de la gamme des 100 nm de longueur d'onde).

La tomographie en cohĂ©rence optique (OCT) est une des sortes de techniques de tomographie optique. Mise en Ɠuvre relativement rĂ©cemment, la tomographie en cohĂ©rence optique dans le domaine frĂ©quentiel procure comme avantages un meilleur rapport signal sur bruit, donnant une acquisition du signal plus rapide. Les systĂšmes disponibles dans le commerce sont employĂ©s dans diverses applications, dont les mĂ©decines conservatrices et de diagnostic, notamment en ophtalmologie oĂč elle peut ĂȘtre utilisĂ©e pour obtenir des images dĂ©taillĂ©es de l'intĂ©rieur de la rĂ©tine. En 2009, elle a aussi commencĂ© Ă  ĂȘtre utilisĂ©e en cardiologie pour aider Ă  diagnostiquer une maladie coronarienne[2].

Introduction

Image OCT d'une empreinte digitale. Il est possible d'observer les glandes sudoripares, ayant « l'apparence d'un tire-bouchon ».

L’imagerie des tissus biologiques, en particulier de l’Ɠil humain, a Ă©tĂ© le travail de beaucoup de groupes de recherche dans le monde. DĂ©butant avec l’interfĂ©romĂ©trie en lumiĂšre blanche pour des mesures oculaires sur l’Ɠil « in vivo »[3] - [4], la premiĂšre image « in vivo » du fond d’Ɠil humain selon une coupe mĂ©ridionale a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois Ă  la confĂ©rence ICO-15 SAT en 1990[5].

DĂ©veloppĂ©e plus en dĂ©tail pendant l’annĂ©e 1990 par Naohiro Tanno[6] - [7], alors professeur Ă  Yamagata University, et en particulier depuis 1991 par Huang et al., dans le laboratoire du Prof. James Fujimoto (en) du Massachusetts Institute of Technology (MIT)[8], l’OCT apportant une rĂ©solution micromĂ©trique et une capacitĂ© d'imagerie transversale est devenue une technique prĂ©dominante en recherche biomĂ©dicale. Elle est particuliĂšrement bien adaptĂ©e aux applications ophtalmiques et a l’imagerie des tissus qui nĂ©cessitent une rĂ©solution micromĂ©trique et une pĂ©nĂ©tration sur plusieurs millimĂštres de profondeur[9].

Les premiĂšres images OCT « in vivo » (traitant de structures rĂ©tiniennes) — ont Ă©tĂ© publiĂ©es en 1993, il faudra attendre 1997 pour les premiĂšres images endoscopiques[10] - [11].

L’OCT a aussi Ă©tĂ© utilisĂ©e pour de nombreux cas de restauration-conservation d’objets d’art, oĂč sont analysĂ©es diffĂ©rentes couches de peinture sur une toile. Cette particularitĂ© de pouvoir imager plusieurs couches en profondeur donne Ă  cette technique un gros avantage par rapport Ă  d’autres techniques d’imagerie biomĂ©dicale.

L’échographie ultrasonore, l’Imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique (IRM), la Microscopie confocale et l’OCT ont tous des caractĂ©ristiques diffĂ©rentes pour l’imagerie des tissus biologiques : les deux premiĂšres techniques peuvent imager le corps humain entier mais sont limitĂ©s en rĂ©solution (typiquement au millimĂštre), tandis que la troisiĂšme permet d’atteindre des rĂ©solutions sub-micromĂ©triques mais ne pĂ©nĂštre que sur des centaines de micromĂštre au maximum. L’OCT est donc une technique complĂ©mentaire de celles-ci puisqu’elle pĂ©nĂštre sur quelques centimĂštres et a une rĂ©solution pouvant atteindre 20 micromĂštres (endocopie) voire 10 micromĂštres en latĂ©ral (ophtalmologie)[12] - [13].

L’OCT est basĂ©e sur l’InterfĂ©romĂ©trie Ă  faible cohĂ©rence[14] - [15] - [4]. Dans l’InterfĂ©romĂ©trie conventionnelle, c’est-Ă -dire avec une grande longueur de cohĂ©rence, les interfĂ©rences ont lieu sur plusieurs mĂštres (par exemple avec des lasers continus). En OCT, ces interfĂ©rences sont rĂ©duites Ă  une distance de quelques micromĂštres grĂące Ă  l’utilisation de sources lumineuses large-bande (c.-Ă -d. des sources ayant un spectre large, avec beaucoup de couleurs diffĂ©rentes). Ces sources peuvent ĂȘtre des diodes superluminescentes (en) ou des lasers Ă  impulsions ultracourtes (en). Si une puissance plus faible suffit, une lumiĂšre blanche peut aussi ĂȘtre utilisĂ©e.

La lumiĂšre dans un systĂšme OCT est divisĂ©e sur 2 bras : un bras Ă©chantillon (qui contient l’objet que l’on veut imager), et un bras de rĂ©fĂ©rence (le plus souvent un miroir). La combinaison de la lumiĂšre rĂ©flĂ©chie par l’échantillon et de celle provenant de la rĂ©fĂ©rence donne lieu Ă  des interfĂ©rences, mais seulement si la lumiĂšre a parcouru la mĂȘme distance dans chacun des bras, Ă  une longueur de cohĂ©rence prĂšs. En balayant le miroir de bras de rĂ©fĂ©rence, un profil de rĂ©flectivitĂ© de l’échantillon peut ĂȘtre obtenu (c’est de l’OCT temporel). Les parties de l’échantillon qui retrorĂ©flĂ©chissent beaucoup de lumiĂšre donneront plus d’interfĂ©rence que les autres, crĂ©ant ainsi un contraste. Toute lumiĂšre rĂ©flĂ©chie Ă  partir d’un autre plan en profondeur dans l’échantillon aura parcouru une distance trop grande (supĂ©rieure Ă  la longueur de cohĂ©rence de la source) et n’interfĂšrera pas[16].

Ce profil de rĂ©flectivitĂ©, appelĂ© A-scan (en), contient une information sur la structure et les dimensions spatiales de l’échantillon Ă©tudiĂ©. Une tomographie transverse (B-scan (en)) peut ĂȘtre rĂ©alisĂ©e en combinant latĂ©ralement une sĂ©rie de ces profils A-scan (en). Une image « en-face » d’une certaine profondeur est possible dĂ©pendamment de la machine utilisĂ©e.

Explication


Scan OCT d’une rĂ©tine avec une lumiĂšre Ă  800 nm (rouge foncĂ©) avec une rĂ©solution axiale de 3 ”m.

La tomographie en cohĂ©rence optique (OCT) est une technique permettant d’obtenir des images en profondeur de matĂ©riaux opaques ou transparents avec une rĂ©solution proche d’un microscope optique. C’est l’équivalent d’une « Ă©chographie optique », qui image de la lumiĂšre rĂ©flĂ©chie provenant du matĂ©riau pour rĂ©aliser des coupes transverses[17].

L’OCT a attirĂ© l’intĂ©rĂȘt de la communautĂ© mĂ©dicale car elle permet d’imager la morphologie d’un tissu avec une rĂ©solution bien meilleure (en dessous de 10 ”m) que les autres techniques d’imagerie mĂ©dicale conventionnelles (IRM, Ă©chographie
).

Les caractĂ©ristiques clĂ©s de l’OCT sont :

  • imagerie en temps rĂ©el de zones peu profondes avec une rĂ©solution proche du micromĂ©trique ;
  • imagerie directe et instantanĂ©e de la morphologie du tissu biologique ;
  • aucune prĂ©paration prĂ©alable de l’échantillon imagĂ© ;
  • pas de rayonnements ionisants (comme en rayons X par exemple).

L’OCT permet une haute rĂ©solution car elle utilise de la lumiĂšre plutĂŽt que des sons ou des radiofrĂ©quences. Un faisceau optique est dirigĂ© sur l’échantillon, et une petite portion de la lumiĂšre qui est rĂ©flĂ©chie par une des couches du matĂ©riau est collectĂ©e. On peut remarquer que la plupart de la lumiĂšre rĂ©flĂ©chie n’est pas collectĂ©e (elle est donc perdue), car elle est diffusĂ©e (« scattering » en anglais) dans de nombreuses directions. Il y a aussi de la lumiĂšre collectĂ©e parasite, car elle provient de la diffusion d’une zone de l’échantillon extĂ©rieure Ă  la zone imagĂ©e. Cependant l’OCT utilise une technique interfĂ©romĂ©trique pour mesurer le chemin que la lumiĂšre reçue a parcouru depuis sa rĂ©flexion sur l’échantillon, et peut ainsi rejeter la majoritĂ© des photons qui sont diffusĂ©s de façon multiple avant d’ĂȘtre dĂ©tectĂ©s. L’OCT permet ainsi de reconstruire des images 3D d’échantillon relativement Ă©pais en rejetant la lumiĂšre parasite lorsqu’une surface d’intĂ©rĂȘt est imagĂ©e.

Parmi l’ensemble des techniques d’imagerie mĂ©dicale 3D, l’OCT est Ă  ranger parmi les techniques utilisant le phĂ©nomĂšne d’écho (comme l’échographie par ultrasons). D’autres techniques comme la tomodensitomĂ©trie (ou scanner), l’IRM ou la tomographie par Ă©mission de positons n’utilisent pas ce phĂ©nomĂšne[18]. Cette technique est limitĂ©e pour des images de 1 Ă  mm sous la surface de tissus biologiques, car au-delĂ  la proportion de signal dĂ©tectĂ© est trop faible. Aucune prĂ©paration de l’échantillon n’est requise, et des images « sans contact » ou Ă  travers une fenĂȘtre transparente peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©es. On peut aussi noter que le laser (ou la lumiĂšre peu cohĂ©rente) utilisĂ©e a une puissance relativement faible : elle est sans danger pour l’Ɠil et ne provoque pas de dĂ©gĂąts sur l’échantillon.

Théorie

Le principe de l’OCT est celui de l’interfĂ©romĂ©trie en lumiĂšre blanche (et de l’interfĂ©romĂ©trie Ă  faible cohĂ©rence). Le montage optique consiste en un interfĂ©romĂštre (Fig. 1, typiquement un interfĂ©romĂštre de Michelson) Ă©clairĂ© par une lumiĂšre Ă  spectre large, Ă  faible cohĂ©rence. La lumiĂšre est divisĂ©e (puis recombinĂ©e) en deux bras : rĂ©fĂ©rence et Ă©chantillon, respectivement.

Fig. 2 Montage d’un OCT typique simple point (TD-OCT). Scanner le faisceau optique sur l’échantillon permet une imagerie transverse non invasive jusqu’à mm de profondeur avec une rĂ©solution micromĂ©trique.
Fig. 1 OCT plein champ. Composants : diode superluminescente (SLD), lentille convexe (L1), sĂ©paratrice 50/50 (BS), objectif de la camĂ©ra (CO), camĂ©ra CMOS-DSP (CAM), rĂ©fĂ©rence (REF) et Ă©chantillon (SMP). La camĂ©ra fonctionne comme un dĂ©tecteur 2D, et Ă  l’aide du scan en profondeur que permet l’OCT, une image 3D peut ĂȘtre recombinĂ©e.
Fig. 4 OCT spectrale (ou fréquentielle ou dans le domaine de Fourier), encodée spatialement (SE-FD-OCT). Composants : source peu-cohérente (LCS), séparatrice 50/50 (BS), référence (REF) et échantillon (SMP), réseau de diffraction (DG), détecteur plein-champ (CAM) agissant comme un spectromÚtre, analyseur de données numérique (DSP).
Fig. 3 DĂ©termination spectrale par OCT Ă  source de balayage, OCT frĂ©quentielle (ou dans le domaine de Fourier) encodĂ©e dans le temps (TE-FD-OCT) . Composants : source laser Ă  balayage de frĂ©quence ou laser modulable en longueur d’onde (SS), sĂ©paratrice 50/50 (BS), rĂ©fĂ©rence (REF) et Ă©chantillon (SMP), photodĂ©tecteur (PD) et analyseur de donnĂ©es numĂ©rique (DSP)

OCT temporelle (TD-OCT)

En OCT temporelle, la diffĂ©rence de marche du bras de rĂ©fĂ©rence varie dans le temps (le miroir de rĂ©fĂ©rence est translatĂ© longitudinalement). En interfĂ©romĂ©trie Ă  faible cohĂ©rence, les interfĂ©rences, c.-Ă -d. des sĂ©ries de franges brillantes et sombres, ont lieu seulement lorsque la diffĂ©rence de marche entre les 2 bras de l’interfĂ©romĂštre est plus petite que la longueur de cohĂ©rence de la source lumineuse. Cette interfĂ©rence est appelĂ©e autocorrĂ©lation dans le cas oĂč l’interfĂ©romĂštre est symĂ©trique (les 2 bras ont la mĂȘme rĂ©flectivitĂ©) ou corrĂ©lation croisĂ©e sinon. L’enveloppe de cette modulation varie avec la diffĂ©rence de marche, le maximum de l’enveloppe correspondant Ă  l’égalitĂ© des chemins optiques (contact optique). L’interfĂ©rence de deux faisceaux partiellement cohĂ©rents peut ĂȘtre exprimĂ©e en termes d’intensitĂ©s lumineuses , comme :

oĂč reprĂ©sente le rapport de division (d’intensitĂ©) du faisceau, et est appelĂ© le degrĂ© de cohĂ©rence complexe, c'est-Ă -dire l’enveloppe et porteuse de l’interfĂ©rence qui dĂ©pend du scan sur le bras de rĂ©fĂ©rence ou du dĂ©lai , et dont la mesure est le but de l’OCT. En raison de l’effet de verrouillage de cohĂ©rence de l’OCT, le degrĂ© de cohĂ©rence complexe est reprĂ©sentĂ© par une fonction gaussienne exprimĂ©e par[4]

oĂč reprĂ©sente la largeur spectrale de la source dans le domaine frĂ©quentiel, et est la frĂ©quence centrale de la source. Dans l’équation (2), l’enveloppe gaussienne est modulĂ©e en amplitude par une porteuse optique. Le maximum de cette enveloppe reprĂ©sente la position de l’échantillon imagĂ©, avec une amplitude dĂ©pendant de la rĂ©flectivitĂ© de la surface. La porteuse optique est due Ă  l’effet Doppler rĂ©sultant du scan d’un bras de l’interfĂ©romĂštre, et la frĂ©quence de modulation dĂ©pend de la vitesse du scan. Ainsi, translater un des bras de l’interfĂ©romĂštre a deux effets : le scan en profondeur et un dĂ©calage Doppler de la porteuse optique. En OCT, le dĂ©calage Doppler de la porteuse optique est exprimĂ© par

oĂč est la frĂ©quence optique centrale de la source, est la vitesse de balayage (scan) de la diffĂ©rence de marche, et est la vitesse de la lumiĂšre.

Signaux d’interfĂ©rence en TD vs. FD-OCT

Les rĂ©solutions latĂ©rale et axiale en OCT sont indĂ©pendantes l’une de l’autre : la premiĂšre dĂ©pendant des optiques du montage et la seconde Ă©tant fonction de la longueur de cohĂ©rence de la source lumineuse. La rĂ©solution axiale en OCT est dĂ©finie par :

oĂč et sont respectivement la longueur d’onde centrale et la largeur spectrale de la source lumineuse[19].

OCT fréquentielle (FD-OCT)

En OCT frĂ©quentielle (ou OCT dans le domaine de Fourier), (FD-OCT) les interfĂ©rences large-bande sont enregistrĂ©es avec des dĂ©tecteurs sĂ©parateurs de spectre (soit en encodant la frĂ©quence optique dans le temps avec une source Ă  balayage de frĂ©quence, ou avec un dĂ©tecteur Ă  dispersion, comme un rĂ©seau de diffraction ou un dĂ©tecteur 2D linĂ©aire). GrĂące Ă  la relation de Fourier (thĂ©orĂšme de Wiener-Khintchine) qui relie l’autocorrĂ©lation et la densitĂ© spectrale de puissance), la profondeur peut ĂȘtre immĂ©diatement calculĂ©e par une transformĂ©e de Fourier depuis le spectre enregistrĂ©, sans aucun mouvement du bras de rĂ©fĂ©rence[20] - [21]. Cet effet accĂ©lĂšre grandement la vitesse d’imagerie, tandis que la rĂ©duction des pertes amĂ©liore grandement le rapport signal-sur-bruit proportionnel au nombre d’élĂ©ments de dĂ©tection. La dĂ©tection parallĂšle de plusieurs plages de longueurs d’onde limite l’intervalle de balayage, tandis que la largeur de bande spectrale dicte la rĂ©solution axiale[22].

Encodée spatialement

L’OCT frĂ©quentielle encodĂ©e spatialement (SEFD-OCT en anglais, pour spectrally encoded Fourier domain OCT) rĂ©alise une mesure spectrale en rĂ©partissant, Ă  l’aide d’un Ă©lĂ©ment dispersif, diffĂ©rentes frĂ©quences optiques sur les bandes d’un dĂ©tecteur (un capteur CMOS ou CCD 2D divisĂ© en lignes), voir Fig.4 ci-dessus. Ainsi l’information de tout le balayage en profondeur peut ĂȘtre acquis en une seule exposition. Cependant, le grand rapport signal sur bruit qui caractĂ©rise normalement la FD-OCT est rĂ©duit par la plus petite plage dynamique des dĂ©tecteurs Ă  bandes, comparĂ©s aux diodes photosensibles uniques : cela rĂ©sulte en un SNR (rapport signal sur bruit) plus bas de ~10 dB aux vitesses Ă©levĂ©es. Cela n’est pas problĂ©matique lorsqu’on travaille Ă  la longueur d’onde de 1 300 nm, puisqu’une plage dynamique faible n’est pas un problĂšme dans cette gamme de longueur d’onde[19].

En plus du plus faible SNR (rapport signal sur bruit), cette technique implique aussi une rĂ©duction en sinus cardinal (sinc) de la rĂ©solution en profondeur, due Ă  la limitation de la bande de dĂ©tection (un pixel dĂ©tecte une portion quasi-rectangulaire d’une plage de longueur d’onde au lieu d’une frĂ©quence bien prĂ©cise, conduisant Ă  un sinus cardinal (sinc(z)) sur la transformĂ©e de Fourier). De plus, dans la plupart des cas, les Ă©lĂ©ments dispersifs dans le dĂ©tecteur spectral ne distribuent pas la lumiĂšre sur le dĂ©tecteur avec des frĂ©quences rĂ©parties de façon Ă©gales, mĂȘme si les plus rĂ©cents ont une dĂ©pendance inverse. Par consĂ©quent le signal doit ĂȘtre re-Ă©chantillonnĂ© avant d’ĂȘtre traitĂ©, et ce processus ne peut prendre en compte des diffĂ©rences de largeur de bande locales (dĂ©pendantes d’un pixel Ă  l’autre), ce qui rĂ©sulte en une plus grande dĂ©gradation de la qualitĂ© du signal. Cette dĂ©gradation n’est cependant plus un problĂšme avec le dĂ©veloppement des nouvelles gĂ©nĂ©rations de capteurs CCD ou assemblage de photodiodes qui ont un nombre de pixels bien supĂ©rieur.

La dĂ©tection optique hĂ©tĂ©rodyne (en) offre une autre approche Ă  ce problĂšme sans la nĂ©cessitĂ© d’une grande dispersion.

Encodée dans le temps

L’OCT frĂ©quentielle encodĂ©e dans le temps (TEFD-OCT pour time-encoded Fourier-domain OCT en anglais, ou OCT Ă  source Ă  balayage, swept-source OCT en anglais) tente de combiner certains avantages de l’OCT standard et de la FD-OCT encodĂ©e spatialement. Ici les composantes spectrales ne sont pas encodĂ©es dans par une sĂ©paration spatiale, mais temporellement. Le spectre est soit gĂ©nĂ©rĂ© soit filtrĂ© par des pas successifs en frĂ©quences, puis reconstruit avant de subir la transformĂ©e de Fourier. En associant une source lumineuse Ă  balayage de frĂ©quence, la source optique devient plus simple que celle de la FD-OCT encodĂ©e spatialement, mais le problĂšme du balayage qui Ă©tait, dans le cas de la TD-OCT, essentiellement dans le bras de rĂ©fĂ©rence se retrouve maintenant dans la source lumineuse de la FD-OCT encodĂ©e temporellement. Ici l’avantage repose dans la technologie de haut SNR (rapport signal sur bruit), tandis que les sources Ă  balayage atteignent des largeurs de bande instantanĂ©e trĂšs petites Ă  des frĂ©quences trĂšs Ă©levĂ©es (20-200 kHz). Les dĂ©savantages sont la non-linĂ©aritĂ© en longueur d’onde (surtout aux hautes frĂ©quences), l’élargissement de la largeur de bande aux hautes frĂ©quences et une haute sensibilitĂ© aux Ă©lĂ©ments de balayage de l’échantillon.

OCT plein champ (FF-OCT)

Schéma d'un OCT plein champ

Une approche alternative de l'OCT temporelle et fréquentielle a été développée par l'équipe de Claude Boccara en 1998[23], avec une acquisition des images sans balayage de faisceau. Dans cette technique appelée OCT plein champ (full-field OCT, FF-OCT), contrairement à d'autres techniques OCT qui acquiÚrent des sections transversales de l'échantillon, les images sont ici « en face », comme des images de microscopie classique : orthogonales au faisceau lumineux d'illumination[24].

Plus prĂ©cisĂ©ment, les images interfĂ©romĂ©triques sont crĂ©Ă©es par un interfĂ©romĂštre de Michelson oĂč la diffĂ©rence de marche optique est balayĂ©e par un composant Ă©lectrique rapide (habituellement un miroir piĂ©zoĂ©lectrique dans le bras de rĂ©fĂ©rence). Ces images acquises par une camĂ©ra CCD sont combinĂ©es en post-traitement (ou en direct) par la mĂ©thode de dĂ©phasage interfĂ©rometrique, oĂč habituellement 2 ou 4 images par pĂ©riode de modulation sont acquises selon l'algorithme utilisĂ©[25] - [26].

Les images tomographiques « en face » sont ainsi produites par un Ă©clairage Ă  champ large, assurĂ© par la configuration Linnik de l'interfĂ©romĂštre de Michelson oĂč un objectif de microscope est utilisĂ© dans les deux bras. En outre, alors que la cohĂ©rence temporelle de la source doit rester faible comme dans les OCT classiques (c'est-Ă -dire un large spectre), la cohĂ©rence spatiale doit Ă©galement ĂȘtre faible pour Ă©viter les interfĂ©rences parasites (c'est-Ă -dire une source de grande taille)[27].

OCT confocale à balayage linéaire (LC-OCT)

La tomographie par cohérence optique confocale à balayage linéaire, désignée par l'acronyme anglais LC-OCT (« Line-field Confocal OCT »), est une technique d'imagerie basée sur le principe de l'OCT temporelle avec éclairage selon une ligne et détection avec une caméra linéaire[28]. Des images en coupe verticale (B-scans) ou en coupe horizontale (en face) sont obtenues en temps réel en balayant la ligne d'éclairage. En utilisant un objectif de microscope de grande ouverture numérique et un laser supercontinuum comme source de lumiÚre de faible cohérence temporelle, une résolution spatiale quasi-isotrope d'environ 1 ”m a été démontrée. D'autre part, l'éclairage et la détection linéaires, combinés à l'utilisation d'un objectif de microscope, produisent un effet confocal qui réduit la quantité de lumiÚre multi-diffusée détectée par la caméra. Ce filtrage confocal, absent dans la technique d'OCT plein champ, confÚre un avantage à la LC-OCT en termes de sensibilité de détection et de pénétration dans les milieux diffusants comme les tissus cutanés[29] - [30].

Quelques applications

La tomographie par cohĂ©rence optique est une technique d'imagerie mĂ©dicale bien Ă©tablie, et est utilisĂ©e dans plusieurs spĂ©cialitĂ©s mĂ©dicales dont l'ophtalmologie et la cardiologie, en plus d’ĂȘtre largement utilisĂ©e dans la recherche biomĂ©dicale.

Ophtalmologie

L'OCT est trĂšs utilisĂ©e par les ophtalmologistes et les orthoptistes pour obtenir des images Ă  haute rĂ©solution du segment antĂ©rieur de l’Ɠil humain et de la rĂ©tine. À l’aide de son pouvoir de rĂ©solution transverse, l’OCT fournit une mĂ©thode simple d'Ă©valuation de l'intĂ©gritĂ© axonale dans les cas de sclĂ©rose en plaques[31] et de glaucome[32]. L'OCT est Ă©galement bien adaptĂ©e pour Ă©valuer la dĂ©gĂ©nĂ©rescence maculaire liĂ©e Ă  l'Ăąge[33] et est considĂ©rĂ© comme la nouvelle norme pour l'Ă©valuation de l’état d’un ƓdĂšme maculaire diabĂ©tique[34]. Plus rĂ©cemment, des dispositifs OCT ophtalmiques ont Ă©tĂ© conçus pour effectuer des angiographies ou pour Ă©valuer des pathologies de la microvascularisation de la rĂ©tine, impliquĂ©es dans des maladies telles que le glaucome et la rĂ©tinopathie diabĂ©tique.

Cardiologie

Dans le cadre de la cardiologie, l’OCT est utilisĂ©e pour imager des artĂšres coronaires, afin de visualiser la morphologie et la microstructure des vaisseaux Ă  une rĂ©solution 10 fois supĂ©rieure Ă  d'autres modalitĂ©s existantes telles que les ultrasons intravasculaires et l'angiographie par rayons X (Tomographie Intracoronaire par cohĂ©rence optique). Pour ce type d'application, des cathĂ©ters Ă  fibres optiques d'environ 1 millimĂštre de diamĂštre sont utilisĂ©s pour accĂ©der Ă  la lumiĂšre de l'artĂšre Ă  travers des interventions semi-invasives, c'est-Ă -dire une intervention coronaire percutanĂ©e. La premiĂšre rĂ©alisation de l'OCT endoscopique a Ă©tĂ© rapportĂ©e en 1997 par des chercheurs du laboratoire James Fujimoto du Massachusetts Institute of Technology, dont le Pr Guillermo James Tearney et le Pr Brett Bouma[35]. Le premier cathĂ©ter et systĂšme d'imagerie TD-OCT a Ă©tĂ© commercialisĂ© par LightLab Imaging, Inc., une sociĂ©tĂ© crĂ©Ă©e au Massachusetts en 2006. La premiĂšre Ă©tude d'imagerie FD-OCT a Ă©tĂ© rapportĂ©e par le laboratoire du Pr Guillermo James Tearney et le Pr Brett Bouma basĂ© au Massachusetts General Hospital en 2008[36]. La FD-OCT intravasculaire a Ă©tĂ© introduite pour la premiĂšre fois sur le marchĂ© en 2009 par LightLab Imaging, Inc.[37] et Terumo Corporation a lancĂ© une deuxiĂšme solution pour l'imagerie de l'artĂšre coronaire en 2012. La FD-OCT permettant une vitesse d'imagerie plus Ă©levĂ©e, elle a Ă©tĂ© largement adoptĂ©e pour l'imagerie de l'artĂšre coronaire. On estime que plus de 100 000 cas d'imagerie coronaire FD-OCT sont effectuĂ©s chaque annĂ©e, et que le marchĂ© augmente d'environ 20 % annuellement[38].

Oncologie

L’OCT endoscopique a Ă©tĂ© appliquĂ©e Ă  la dĂ©tection et au diagnostic de cancer et de lĂ©sions prĂ©cancĂ©reuses, telles que l'Ɠsophage de Barrett et la dysplasie Ɠsophagienne[39].

Dermatologie

La premiĂšre utilisation de l'OCT en dermatologie remonte Ă  1997[40]. Depuis, l'OCT a Ă©tĂ© appliquĂ©e avec succĂšs au diagnostic de lĂ©sions cutanĂ©es telles que les carcinomes[41] - [42] - [43]. En revanche, le diagnostic du mĂ©lanome Ă  l'aide de l'OCT est difficile Ă  cause de la rĂ©solution insuffisante des images[44]. L'Ă©mergence de nouvelles techniques d'OCT Ă  haute rĂ©solution telles que la LC-OCT ouvre des perspectives prometteuses en permettant Ă  la fois la dĂ©tection Ă  un stade prĂ©coce des tumeurs malignes de la peau — y compris le mĂ©lanome — et la rĂ©duction du nombre d'excisions chirurgicales de lĂ©sions bĂ©nignes[45]. D'autres domaines d'application intĂ©ressants incluent l'imagerie des lĂ©sions oĂč les excisions sont dangereuses voire impossibles ainsi que l'aide aux interventions chirurgicales par identification des marges tumorales.

Voir aussi

Références

  1. MĂȘme si on rencontre beaucoup « par » ou « de » Ă  la place de « en », le dictionnaire de l'AcadĂ©mie de mĂ©decine française utilise « en ».
  2. (en) Bezerra, Hiram G.; Costa, Marco A.; Guagliumi, Giulio; Rollins, Andrew M.; Simon, Daniel I. (novembre 2009). "Intracoronary Optical Coherence Tomography: A Comprehensive Review". JACC: Cardiovascular Interventions 2 (11): 1035–1046. DOI 10.1016/j.jcin.2009.06.019 10.1016/j.jcin.2009.06.019. PMID 19926041.
  3. (en) A.F. Fercher et E. Roth, « Ophthalmic laser interferometry », Proc. SPIE, vol. 658,‎ , p. 48–51 (DOI 10.1117/12.938523)
  4. (en) A. F. Fercher, K. Mengedoht et W. Werner, « Eye-length measurement by interferometry with partially coherent light », Optics Letters, vol. 13, no 3,‎ , p. 186–8 (PMID 19742022, DOI 10.1364/OL.13.000186, Bibcode 1988OptL...13..186F)
  5. (en) A.F. Fercher « Ophthalmic interferometry »
    —ICO-15 SAT (Garmisch-Partenkirchen, 12–16 aoĂ»t 1990)
    — « (ibid.) », dans Gert von Bally (Ă©d.), Optics in medicine, biology and environmental research selected contributions to the First International Conference on Optics within Life Sciences (OWLS I) Garmisch-Partenkirchen, Germany, 12 - 16 August 1990 held as a Satellite Conference to the 15th international congress of the International Commission for Optics (ICO-15 SAT), Amsterdam, Elsevier, coll. « International Society on Optics within Life Sciences », (ISBN 0-444-89860-3), p. 221–228
  6. (ja) Naohiro Tanno et Tsutomu Ichikawa, [...] [« Mesure de la réflexion des ondes lumineuses »] (brevet japonais # 2010042),
  7. (ja) Shinji Chiba et Naohiro Tanno « [...] » [« Tomographie hétérodyne optique à rétrodiffusion »]
    —14th Laser Sensing Symposium ()
  8. (en) D Huang, EA Swanson, CP Lin, JS Schuman, WG Stinson, W Chang, MR Hee, T Flotte, K Gregory, C. Puliafito et al. Et, « Optical coherence tomography », Science, vol. 254, no 5035,‎ , p. 1178–81 (PMID 1957169, PMCID 4638169, DOI 10.1126/science.1957169, Bibcode 1991Sci...254.1178H)
  9. (en) AM Zysk, FT Nguyen, AL Oldenburg, DL Marks et SA Boppart, « Optical coherence tomography: a review of clinical development from bench to bedside. », Journal of biomedical optics, vol. 12, no 5,‎ , p. 051403 (PMID 17994864, DOI 10.1117/1.2793736, Bibcode 2007JBO....12e1403Z)
  10. (en) A.F. Fercher, C.K. Hitzenberger, W. Drexler, G. Kamp et H. Sattmann, « In Vivo Optical Coherence Tomography », American Journal of Ophthalmology, vol. 116, no 1,‎ , p. 113–114 (PMID 8328536, DOI 10.1016/S0002-9394(14)71762-3)
  11. (en) E. A. Swanson, J. A. Izatt, M. R. Hee, D. Huang, C. P. Lin, J. S. Schuman, C. A. Puliafito et J. G. Fujimoto, « In vivo retinal imaging by optical coherence tomography », Optics Letters, vol. 18, no 21,‎ , p. 1864–6 (PMID 19829430, DOI 10.1364/OL.18.001864, Bibcode 1993OptL...18.1864S)
  12. (en) Wolfgang Drexler, Uwe Morgner, Ravi K. Ghanta, Franz X. KĂ€rtner, Joel S. Schuman et James G. Fujimoto, « Ultrahigh-resolution ophthalmic optical coherence tomography », Nature Medicine, vol. 7, no 4,‎ , p. 502–7 (PMID 11283681, PMCID 1950821, DOI 10.1038/86589)
  13. (en) S Kaufman, DC Musch, MW Belin, EJ Cohen, DM Meisler, WJ Reinhart, IJ Udell et WS Van Meter, « Confocal microscopy: A report by the American Academy of Ophthalmology », Ophthalmology, vol. 111, no 2,‎ , p. 396–406 (PMID 15019397, DOI 10.1016/j.ophtha.2003.12.002)
  14. (en) S.J. Riederer, « Current technical development of magnetic resonance imaging », IEEE Engineering in Medicine and Biology Magazine, vol. 19, no 5,‎ , p. 34–41 (PMID 11016028, DOI 10.1109/51.870229)
  15. (en) M. Born et E. Wolf, Principles of Optics : Electromagnetic Theory of Propagation, Interference, and Diffraction of Light, Cambridge University Press, (ISBN 0-521-78449-2, lire en ligne)
  16. (en) JG Fujimoto, C. Pitris, SA Boppart et ME Brezinski, « Optical Coherence Tomography: An Emerging Technology for Biomedical Imaging and Optical Biopsy », Neoplasia, vol. 2,‎ , p. 9-25 (PMCID PMC1531864)
  17. (en) Michelessi M, Lucenteforte E, Oddone F, Brazzelli M, Parravano M, Franchi S, Ng SM, Virgili G, « Optic nerve head and fibre layer imaging for diagnosing glaucoma », Cochrane Database Syst Rev, no 11,‎ , p. CD008803 (PMID 26618332, DOI 10.1002/14651858.CD008803.pub2)
  18. (en) Unknown Unknown, « Optical Coherence Tomography provides better resolution than an MRI and Helps Diagnose Retina & Corneal Disease and Glaucoma, Part II », sur mastereyeassociates.com, mastereyeassociates, (consulté le )
  19. (en) A. Garg, Anterior & Posterior Segment OCT : Current Technology & Future Applications, 1st edition,
  20. (en) J.M. Schmitt, « Optical coherence tomography (OCT): a review », IEEE Journal of Selected Topics in Quantum Electronics, vol. 5, no 4,‎ , p. 1205–1215 (DOI 10.1109/2944.796348)
  21. (en) A Fercher, C.K. Hitzenberger, G. Kamp et S.Y. El-Zaiat, « Measurement of intraocular distances by backscattering spectral interferometry », Optics Communications, vol. 117,‎ , p. 43–48 (DOI 10.1016/0030-4018(95)00119-S, Bibcode 1995OptCo.117...43F)
  22. (en) Johannes F. de Boer, R. Leitgeb et M. Wojtkowski, « Twenty-five years of optical coherence tomography: the paradigm shift in sensitivity and speed provided by Fourier domain OCT », Biomed. Opt. Express, vol. 8, no 7,‎ , p. 3248-3280 (DOI 10.1364/BOE.8.003248)
  23. (en) E. Beaurepaire et A.C. Boccara, « Full-field optical coherence microscopy », Optics Letter, vol. 23, no 4,‎ , p. 244-246
  24. A. Dubois et A.C. Boccara, « L’OCT plein champ », MĂ©decins/Sciences, vol. 22, no 10,‎ , p. 859-864 (DOI 10.1051/medsci/20062210859)
  25. (en) A. Dubois, G Moneron et A.C. Boccara, « Thermal-light full-field optical coherence tomography in the 1.2 micron wavelength region », Optics Communications, vol. 266,‎ , p. 738-743
  26. (en) A.C. Boccara, F. Harms et A. Latrive, « Full-field OCT: a non-invasive tool for diagnosis and tissue selection. », SPIE Newsroom,‎ (DOI 10.1117/2.1201306.004933)
  27. (en) A.C. Boccara et A. Dubois, Optics in Instruments, , 101-123 p. (DOI 10.1002/9781118574386.ch3), « Optical Coherence Tomography »
  28. A. Dubois, O. Levecq, H. Azimani, A. Davis, J. Ogien, D. Siret et A. Barut, « Line-field confocal time-domain optical coherence tomography with dynamic focusing », Opt. Express, vol. 26,‎ , p. 33534-33542
  29. Y. Chen, S.W. Huang, A.D. Aguirre et J.G. Fujimoto, « High-resolution line-scanning optical coherence microscopy », Opt. Lett., vol. 32,‎ , p. 1971-1973
  30. A. Davis, O. Levecq, H. Azimani, D. Siret et Dubois, « Simultaneous dual-band line-field confocal optical coherence tomography. Application to skin imaging », Biomed. Opt. Express, vol. 10,‎ , p. 694-706
  31. (en) Jan Dörr, K. D. Wernecke, M Bock, G Gaede, J. T. Wuerfel, C. F. Pfueller, J Bellmann-Strobl, A LibĂ©ration, A. U. Brandt et P Friedemann, « Association of retinal and macular damage with brain atrophy in multiple sclerosis. », PLoS ONE, vol. 6, no 4,‎ , e18132 (PMID 21494659, PMCID 3072966, DOI 10.1371/journal.pone.0018132, Bibcode 2011PLoSO ... 618132D, lire en ligne, consultĂ© le ) AccĂšs libre
  32. (en) D. S. Grewal et A. P. Tanna, « Diagnosis of glaucoma and detection of glaucoma progression using spectral domain optical coherence tomography. », Current opinion in Ophthalmology, vol. 24, no 2,‎ , p. 150-61 (PMID 23328662, DOI 10.1097 / ICU.0b013e32835d9e27)
  33. (en) P. A. Keane, P. J. Patel, S Liakopoulos, F. M. Heussen, S. R. Sadda et A Tufail, « Evaluation of age-related macular degeneration with optical coherence tomography », Survey of Ophthalmology, vol. 57, no 5,‎ , p. 389-414 (PMID 22898648, DOI 10.1016/j.survophthal.2012.01.006)
  34. (en) G Virgili, F Menchini, G Casazza, R Hogg, R. R. Das, X Wang et M Micnuti, « Optical coherence tomography (OCT) for detection of macular oedema in patients with diabetic retinopathy », Cochrane Database Syst Rev, vol. 1,‎ , p. CD008081 (PMID 25564068, PMCID 4438571, DOI 10.1002 / 14651858.CD008081.pub3)
  35. (en) G. J. Tearney, M. E. Brezinski, B. E. Bouma, S. A. Boppart, C Pitris, J. F. Southern et J. G. Fujimoto, « In vivo endoscopic optical biopsy with optical coherence tomography », Science, vol. 276, no 5321,‎ , p. 2037–2039 (PMID 9197265, DOI 10.1126/science.276.5321.2037, http: //science.sciencemag.org/content/276/5321/2037.long)
  36. (en) G. J. Tearney, S Waxman, M Shishkov, B. J. Vakoc, M. J. Suter, M. I. Freilich, A. E. Desjardins, W. Y. Oh, L. A. Bartlett, M Rosenberg et B. E. Bouma, « Three-Dimensional Coronary Artery Microscopy by Intracoronary Optical Frequency Domain Imaging », JACC Cardiovascular imaging, vol. 1, no 6,‎ , p. 752-761 (PMID 19356512, PMCID 2852244, DOI 10.1016 / j.jcmg.2008.06.007, lire en ligne)
  37. « LightLab launches FD-OCT in Europe » (consulté le )
  38. Eric Swanson, « Optical Coherence Tomography: Beyond better clinical care: OCT's economic impact », sur BioOptics World, (consulté le )
  39. « Next-gen OCT for the esophagus », sur BioOptics World, (consulté le )
  40. Julia Welzel, « Optical coherence tomography of the human skin », J. Am. Acad. Dermatology., vol. 37,‎ , p. 958–96
  41. M.A. Boone, S. Norrenberg, G.B. Jemec et V. Del Marmol, « Imaging of basal cell carcinoma by high-definition optical coherence tomography: histomorphological correlation. A pilot study. », J. Dermatol., vol. 167,‎ , p. 856–864
  42. A.J. Coleman, T.J. Richardson, G. Orchard, A. Uddin, M.J. Choi et K.E. Lacy, « Histological Correlates of Optical Coherence Tomography in Non-Melanoma Skin Cancer. », Skin Res. Technol., vol. 19,‎ , p. 10–19
  43. M. Ulrich, T. Von Braunmuehl, H. Kurzen, T. Dirschka, C. Kellner, E. Sattler, C. Berking, J. Welzel et U. Reinhold, « The Sensitivity and Specificity of Optical Coherence Tomography for the Assisted Diagnosis of Nonpigmented Basal Cell Carcinoma: An Observational Study. », Br. J. Dermatol., vol. 173,‎ , p. 428–435
  44. A. Levine, K. Wang et O. Markowitz, « Optical Coherence Tomography in the Diagnosis of Skin Cancer. », Dermatol. Clinics, vol. 35,‎ , p. 465–488
  45. A. Dubois, O. Levecq, H. Azimani, D. Siret, A. Barut, M. Suppa, V. Del Marmol et J. Malvehy, « Line-field confocal optical coherence tomography for high-resolution noninvasive imaging of skin tumors », J. Biomed. Opt., vol. 23,‎ , p. 106007
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.