Tintin et le Mystère de la Toison d'or

À Moulinsart, le capitaine Haddock reçoit une lettre annonçant la mort d'un vieil ami, Thémistocle Paparanic, qui lui laisse en héritage son navire La Toison d'or, amarré à quai au port d'Istanbul. Haddock se rend en Turquie avec Tintin et Milou et découvre que La Toison d'or est un vieux cargo délabré et sans grande valeur. Anton Karabine, un mystérieux homme d'affaires, arrive sur le port en compagnie de plusieurs hommes et offre d'abord au capitaine 400 000 livres turques, puis 600 000 et plus tard 900 000 en insistant pour acquérir le navire.

Intrigués par tant d'intérêt, Tintin et Haddock font des recherches sur les proches de Paparanic, pour apprendre que des années auparavant, lui et son équipage ont fait un coup d'État au Tétaragua (pays fictif d'Amérique latine inspiré du Nicaragua) et y ont occupé le pouvoir durant huit ou onze jours (selon les protagonistes…). Chassés du pays, Paparanic et ses acolytes se sont enfuis avec l'or de la banque centrale.

Tintin et Haddock se retrouvent confrontés à de nombreux gangsters qui leur tendent des pièges. Après la découverte par Haddock, au dos d'une étiquette d'une bouteille d'alcool, d'un plan indiquant le lieu où est immergé un coffre au trésor, ils partent à sa recherche près d'une île. Tintin plonge et repêche un coffre. Karabine le vole et s'enfuit en hélicoptère, mais l'engin, piloté par Tintin, piège Karabine qui ouvre une trappe et le coffre tombe dans la mer par 2 400 mètres de fond.

Tintin et ses amis finissent par découvrir que le trésor se trouve en fait à bord du navire : grâce à son pendule, Tournesol détecte que la main courante, constituée de barres peintes en vert formant le bastingage, est en or. Le coffre ne contenait que les barres en cuivre de l'ancien bastingage.

De retour à Moulinsart, le capitaine Haddock reçoit une médaille par la poste pour avoir restitué l'or au gouvernement du Tétaragua. Le film se termine par l'arrivée d'une fanfare dans la cour du château.

• Titre original : Tintin et le Mystère de la Toison d'or
• Réalisation : Jean-Jacques Vierne, assisté de Pierre Lary
• Scénario : André Barret, Remo Forlani avec la collaboration de René Goscinny[1]
• Adaptation et dialogues : André Barret et Rémo Forlani
• Décors : Philippe Ancellin, Marilène Aravantino, Jean-Pierre Thévenet
• Maquillages : Serge Goffe
• Photographie : Raymond Lemoigne ; Alain Boisnard (vues sous-marines)
• Son : Guy Villette
• Montage : Leonide Azar, assisté de Madeleine Bibollet
• Musique : André Popp
• Production : André Barret ; Michel Canello et Chantal Riviere (co-production)
• Sociétés de production : APC (Alliance de production cinématographique, France)[2], Telfrance[2], Union cinématographique[1] (France/Belgique)
• Sociétés de distribution : Splendor Films[3] (France), Pathé Films[2] (France), Roissy Films[2] (vente à l'étranger)
• Pays d'origine : France, Belgique
• Langue originale : français
• Genre : aventures, comédie, action
• Format : couleur (Eastmancolor) — 35 mm — 2,35:1 — son monophonique (Western Electric Company) format standard
• Durée : 99 minutes
• Dates de sortie :
  • France : 6 décembre 1961
• Classification CNC : « tous publics », visa d'exploitation n^o 24552 délivré le 29 novembre 1961

Les informations mentionnées dans cette section proviennent principalement des bases de données cinématographiques Ciné-ressources (Cinémathèque française), Centre national du cinéma et de l'image animée, Unifrance et IMDb.

Jean-Pierre Talbot en 2011.

• Jean-Pierre Talbot : Tintin
• Georges Wilson : le capitaine Haddock
• Georges Loriot : le professeur Tournesol
• Les frères Gamonal (VF : Jacques Dufilho) : Dupond et Dupont
• Dimítris Myrát (crédité Demetrios Myrat) (VF: Charles Millot) : Anton Karabine
• Marcel Bozzuffi : Angorapoulos
• Charles Vanel : le père Alexandre Timoshenko
• Dario Moreno : Midas Papos
• Dimos Starenios : Scoubidouvitch
• Michel Thomass : Yéfime
• Ulvi Uraz (VF : Albert de Médina) : M. Malik
• Henry Soya (VF : Lud Germain) : Clodion
• Max Elloy : Nestor
• Serge Marquand : le facteur
• Kamer Baba (VF : Daniel Emilfork) : le notaire
• Faik Coşkun : le cafetier
• ? (voix en VF de Daniel Emilfork) : l'inspecteur Attila Thai
• Guy-Henry : l'homme de main qui allume la mèche
• Marcel Policard : le portrait de Thémistocle Paparanic
• Le chien Ladeuche : Milou[4]
• Danseurs et musiciens folkloriques grecs de l'ensemble panégyrique dirigé par Dóra Strátou

• La musique d'André Popp semble s'inspirer des premières notes du 3ème mouvement (polka) de la Suite pour orchestre de jazz n^o 2 de Dmitri Chostakovitch.
• Le portrait de Thémistocle Paparanic représente Marcel Policard, chef électricien du film.
• La moto conduite par Tintin est une NSU modèle 251. Les véhicules utilisés pour la poursuite sont une Buick Super 1948 et une Ford Customline 1952 (le taxi)[6].

• Lorsque le capitaine Haddock lance des boulets en pierre dans les escaliers du château, il s'agit d'une référence à L'Île Noire, quand Tintin lance une pierre dans les escaliers du château de Ben More pour se défendre contre le docteur Müller et ses complices.
• Le perroquet (un ara) : Tintin et le capitaine Haddock le découvrent dans la cabine du capitaine Paparanic lorsqu'ils inspectent La Toison d'or pour la première fois. On retrouve des références à l'ara dans plusieurs albums de Tintin dont Tintin au Congo, mais surtout dans Les Bijoux de la Castafiore (album sorti après le film) où Bianca Castafiore l'offre comme animal de compagnie au capitaine Haddock.
• La recherche du trésor par Tintin fait penser à l'album Le Trésor de Rackham le Rouge.
• Lorsque les Dupondt montent à bord de la Toison d'or pour la première fois, ils portent les mêmes costumes grecs que dans l'album Objectif Lune quand ils se font capturer par erreur, ayant été pris pour les parachutistes qui se sont introduits dans la base de recherches atomiques de Sbrodj.
• Autre référence à l'album Objectif Lune : on voit le professeur Tournesol utiliser son cornet acoustique.
• Le nom du personnage d'Angorapoulos peut faire penser à celui de Rastapopoulos, ennemi juré de Tintin apparaissant dans les albums Les Cigares du pharaon, Le Lotus bleu, Coke en stock et Vol 714 pour Sydney (album sorti après le film). Angorapoulos et Rastapopoulos sont tous les deux d'origine grecque.

• Le film a fait l'objet d'une adaptation phonographique de Remo Forlani, sous forme de 33 tours 25 cm édité par la maison de disques Véga.
• Le film a été officiellement adapté en roman-photo paru aux éditions Casterman (Les Aventures de Tintin au cinéma).

• 1970 : VHS
• 2001 : DVD, éditions LCJ
• 2008 : Blu-ray, éditions LCJ
• 2018 : Blu-ray et DVD (ainsi que dans certaines salles de cinéma), restauration 4K, éditions LCJ. Le coffret contient également le film Tintin et les Oranges bleues (paru précédemment aux mêmes éditions et dans les différents formats), ainsi que des pages documentaires et un morceau de pellicule du film.

• Paul-Louis Thirard, Les Lettres françaises n^o 905, éditions L'Humanité, Paris, 14 décembre 1961 (ISSN 0024-1393).
• Madeleine Garrigou-Lagrange, Tintin et le Mystère de la Toison d'Or, Téléciné n^o 101, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), janvier 1962 (ISSN 0049-3287).

• Tintin et les Oranges bleues
• Tintin et le Lac aux requins

• Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :

  • Larousse
• Ressources relatives à l'audiovisuel :
  • Allociné
  • Centre national du cinéma et de l'image animée
  • Ciné-Ressources
  • Cinémathèque québécoise
  • Unifrance
  • (en) AllMovie
  • (en) British Film Institute
  • (pl) Filmweb.pl
  • (en) IMDb
  • (en) LUMIERE
  • (de) OFDb
  • (en) Rotten Tomatoes
  • (mul) The Movie Database
• Fiche et affiche sur Encyclociné