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Tell algérien

Le Tell algérien (arabe: تلّ), désigne le Nord de l'Algérie, domaine où se situe la majeure partie des terres labourables et fertiles du pays, par opposition aux terres sèches des Hauts Plateaux ou aux étendues arides du Sahara. C'est une zone située entre le littoral au Nord et les hauts plateaux au Sud, qui se prolonge sur une partie du Nord-Ouest tunisien.

Tell

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Image illustrative de l’article Tell algérien
Relief du Nord de l'Algérie et limites approximatives du Tell algérien
Administration
Statut politique Région géographique d'Algérie
Capitale Alger
Gouvernement
- Wilayas

Oran, Aïn Témouchent, Mascara, Mostaganem, Relizane, Sidi Bel Abbes, Tlemcen, Chlef, Alger, Tipaza, Blida, Boumerdès, Aïn Defla, Médéa, Bouira,Bejaïa, Tizi Ouzou, Constantine, Mila, Skikda, Annaba, El Tarf, Souk Ahras, Guelma et Jijel
DĂ©mographie
Langue(s) Arabe algérien

Langues berbères : Kabyle
Chenoui
Parlers des Beni Snous et des Beni Boussaid

Divers
Fuseau horaire UTC +1

    Bénéficiant d'un climat méditerranéen plus favorable, cette bande côtière abrite plus de deux tiers de la population algérienne et les plus grandes villes du pays.

    Toponymie

    Le tell, signifie en arabe classique, une Ă©lĂ©vation de terrain. En AlgĂ©rie, il dĂ©finit la zone littorale mĂ©diterranĂ©enne qui est bordĂ©e de chaĂ®nes de montagnes[1]. Ce sont surtout les populations du Sud, d'AlgĂ©rie et de Tunisie, qui emploient le mot tell pour dĂ©finir cette zone humide Ă  laquelle ils n'accèdent, avec leurs troupeaux, qu'après la moisson. Ils opposent ainsi un domaine de la cĂ©rĂ©aliculture, bled el-flaḥa, Ă  celui du mouton, bled el-ghnem ; ou encore et-tell, aux hautes plaines sèches du Sud, el-gbala[1].

    Administration

    Sur le plan administratif, le Tell est constitué en 25 wilayas sur le total de 58 Wilayas algériennes, les wilayas sont réparties par trois zones géographiques[2] :

    Les wilayas situées complètement ou principalement dans le Tell algérien

    DĂ©mographie

    Densité de la population dans l'Algérie du Nord.

    Le Tell regroupe plus de deux tiers de la population algérienne[2]. Son taux d'urbanisation est passé de près de 17% en 1906 à 40% en 1977, puis à 56% en 1993[3]. Trois espaces se différencient :

    • L'AlgĂ©rois avec Alger, devient une rĂ©gion capitale. Elle reprĂ©sente un poids dĂ©mographique important, depuis l'indĂ©pendance, avec une part constante d'un tiers de la population du pays. Alger a captĂ© et engloutit toute l'urbanisation de sa plaine. Toutefois, le taux d'urbanisation demeure faible dans les zones de montagnes pĂ©riphĂ©riques[3].
    • L'Est, est une rĂ©gion jeune et nataliste, reprĂ©sente 30% de la population du pays, l'État algĂ©rien a accompagnĂ© l'essor du peuplement dans le Constantinois en promouvant le rĂ©seau de petites villes et des agglomĂ©rations[3].
    • L'Ouest, est la rĂ©gion la moins peuplĂ©e du nord (17%), il bĂ©nĂ©ficie d'un rĂ©seau urbain assez fonctionnel, hĂ©ritĂ© de la colonisation quoique amoindri après l'IndĂ©pendance et connait un croissance dĂ©mographique plus modĂ©rĂ©e, infĂ©rieur Ă  la moyenne nationale[3].

    Relief

    L'acception courante du Tell s'applique à la bande zonale de reliefs contrastés, élargie vers l'est, entre littoral et Hautes Plaines, où le climat méditerranéen, connaît une pluviosité régulière, suffisante pour entretenir une végétation forestière et permettre une culture sèche rentable[4].

    ExtrĂŞme Ouest (Nord-Est marocain)

    D'un point de vue strictement géographique le Nord-Est marocain constitue le commencement le plus occidental du Tell en deçà de la frontière algéro-marocaine, et se compose du nord vers le sud : d'un chaînon littoral (les Monts des Béni-Snassen, prolongement naturel des Monts des Traras), de la plaine d'Oujda, d'un chaînon d'arrière-pays (les Monts de Debdou, prolongement naturel des Monts de Tlemcen) et est bordé au sud par les steppes de l'Oriental (prolongement naturel des Hautes Plaines algériennes).

    RĂ©gion Ouest

    Plaine de Ghriss

    La région ouest se caractérise par trois grands ensembles naturels[5] :

    Le Tell occidental est plus aride que ceux de l'Algérois ou des Kabylies. Les précipitations ne dépassent 500 mm annuellement. La région se trouve relativement abritée des flux d'air atlantique par les hautes montagnes du Maroc et de l'Espagne méridionale[6].

    RĂ©gion Centre

    Paysage du Djurdjura

    Le Tell Central est constitué par une chaîne de massifs prolongeant le Tell Occidental et qui se compose du Dahra oriental, l'Ouarsenis, de l’Atlas blidéen, le Titteri et les massifs du Djurdjura en Kabylie. La bordure littorale est dominée par une grande dépression formant la plaine alluviale de la Mitidja et le Sahel algérois[7] - [8].

    Il englobe également la moyenne vallée du Chelif. Les montagnes sont humides et boisées, fraîches en été et enneigées en hiver, s'opposent au littoral, dont le climat est très doux, et aux plaines, plus sèches et mal drainées en hiver, qui sont des riches régions agricoles[6].

    RĂ©gion Est

    Massif de Collo

    Le Tell oriental est dominé par les montagnes, ne laissant qu'une place très réduite à de petites plaines littorales (Bejaia, Djidjelli, Skikda, Annaba) ou à des bassins intérieurs[6]. C'est la région, la plus densément montagneuse de toute l'Algérie, et la plus humide. Des forêts de cèdres occupent les plus hauts sommets, et la futaie de chênes-lièges couvre les pentes des montagnes[6].

    La petite Kabylie couvre une partie de la région, elle est constituée du Bassin de l'oued Sahel et de deux chaines montagneuses : la chaine des Babor et la chaine des Bibans. Les deux chaines se prolongent, par le massif de Collo, les monts de Constantine et l'Edough[6] qui côtoient les bassins de Constantine et de Guelma.

    La côte est accidentée et présente plusieurs ports. Elle est constituée de trois golfes : golfe de Béjaïa ; golfe de Skikda et golfe d'Annaba. Les principaux cours d'eau sont : l'Oued-el-Kebir, la Seybouse, le Soummam et l’Oued Safsaf[9].

    ExtrĂŞme Est (Nord-Ouest tunisien)

    Le Nord-Ouest tunisien compose la partie la plus orientale du Tell algéro-tunisien. Les derniers plis des montagnes du Tell sur la frontière tunisienne sont les monts de la Medjerda et les monts de Kroumirie[9].

    Notes et références

    1. Jacques/Jawhar Vignet-Zunz, Sociétés de montagnes méditerranéennes : Ouarsenis (Algérie), Jabal Al-Akhdar (Libye), Rif (Maroc), Éditions L'Harmattan, (ISBN 978-2-14-003169-4, lire en ligne), p. 16-17
    2. Etude parue au JO 21/10/2010.
    3. Aziz Belkhatir, « Villes et territoires en Algérie », Méditerranée, vol. 91, no 1,‎ , p. 75 (DOI 10.3406/medit.1999.3089, lire en ligne, consulté le )
    4. Encyclopædia Universalis, « Tell algérien », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
    5. Mohamed Berrayah, Analyse de la dynamique des systèmes et approche d'aménagement intégrée en zones de la montagne - Cas des montagnes des Trara (wilaya de Tlemcen), Université de Tlemcen.
    6. Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - Algérie : géographie physique », sur www.larousse.fr (consulté le )
    7. Présentation de l'Algérie sur le site du FAO.
    8. Géographie militaire - Algérie et Tunisie - 2e édition - 1890, chapitre : région du centre (Province d'Alger).
    9. Géographie militaire - Algérie et Tunisie - 2e édition - 1890, chapitre : Région de l’Est (Province de Constantine).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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