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Sebdou

Sebdou[2] est une commune de la wilaya de Tlemcen en Algérie.

Sebdou
Sebdou
Vue de Sebdou
Noms
Nom arabe ŰłŰšŰŻÙˆ
Nom amazigh ┙⎻⎱⎷┓
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
RĂ©gion Oranie
Wilaya Tlemcen
DaĂŻra Sebdou
Code postal 13006
Code ONS 1335
Indicatif 043
DĂ©mographie
Population 39 800 hab. (2008[1])
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 34° 38â€Č 22″ nord, 1° 19â€Č 37″ ouest
Localisation
Localisation de Sebdou
Localisation de la commune dans la wilaya de Tlemcen
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Sebdou
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Sebdou
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Sebdou

    GĂ©ographie

    Situation

    Le territoire de la commune de Sebdou est situĂ© au centre de la wilaya de Tlemcen. Son chef-lieu est situĂ© Ă  38 km au sud de Tlemcen.

    Localités de la commune

    En 1984, la commune de Sebdou est constituée à partir des localités suivantes[3] :

    • Sebdou -Ville
    • Bey Miloud (ex Derman)
    • Madani
    • Mohamed (ex Tebouda)
    • BenaĂŻssa Oukacha (ex El Farch)
    • Latti hadj Ahmed (Ex Matemare
    • Benmansour Kaddour (ex Dalia)
    • Hbalete
    • Meg-Nafa
    • Dar El Gounina
    • Dar Bentayeb
    • El Makam
    • Sidi Moussa

    Étymologie

    Sebdou provient d'une dĂ©formation de "Sebdaoui" et signifie "la prairie broutĂ©e par les animaux", tandis que son nom ancestral : Tafraoua â”œâŽ°âŽŒâ””âŽ°â”ĄâŽ° signifie en tamazight zĂ©nĂšte : "le bassin" oĂč se jette un ruisseau[4].

    Histoire

    La ville de Sebdou est connue avant l’occupation coloniale sous le nom de Tafraoua.

    Ce centre fut Ă©tabli par l’implantation d’une base militaire française lors des premiers mois qui suivirent l’occupation de Tlemcen en 1836.
    De 1837 Ă  1842, l’émir Abdelkader y installa Ă  son tour, un campement militaire fortifiĂ© Ă  l’emplacement mĂȘme de l’actuelle caserne qui avait Ă©tĂ© complĂštement rĂ©amĂ©nagĂ©e par les Français, aprĂšs qu’ils en eurent pris possession. Autour de ce camp, et comme il Ă©tait de coutume, vinrent s’installer tout d’abord, les familles des djounoud de l’armĂ©e de l’émir. Certaines de ces familles originaires de Mascara, ont eu des descendants qui sont restĂ©s Ă  Sebdou jusqu’à nos jours. Il y eut Ă©galement d’autres familles marocaines et berbĂšres qui avaient constituĂ© les premiers habitants de la ville. D’autres familles sont venues par la suite de la Kabylie et d’ailleurs.

    D’aucuns prĂ©tendent que c’est Ă  Sebdou, dans un lieu bien connu, que fut signĂ© le fameux traitĂ© de la Tafna entre l’émir Abdelkader et le gĂ©nĂ©ral Cavaignac, qui devait mettre fin Ă  la guerre. Mais les combats se poursuivront encore pendant une dizaine d’annĂ©es aprĂšs cet accord devant mettre fin aux hostilitĂ©s. Quoi qu’il en soit, le centre de Sebdou a trĂšs certainement connu, Ă  plusieurs reprises, la prĂ©sence des deux hommes de guerre puisqu’un gros chĂȘne, millĂ©naire, dont seul l’emplacement existe encore – l’arbre historique a Ă©tĂ© brĂ»lĂ© en 1950 – Ă©tait connu sous le nom de « chĂȘne Cavaignac ».
    L’émir Abdelkader a laissĂ© tout particuliĂšrement les traces de son passage dans la rĂ©gion. Puisque la distribution des eaux de Ain Tagga se fait encore de nos jours, suivant le systĂšme mis en place; et officialisĂ© par un acte signĂ© de la main de l’émir Abdelkader en personne.

    En 1844, le gĂ©nĂ©ral LamoriciĂšre installa un poste Ă  Sebdou pour tenir en respect le sultan marocain Abderrahmane, alors alliĂ© de l’émir. AprĂšs la guerre franco-marocaine, ce poste fut attaquĂ© par les Marocains le tenu par les 41e rĂ©giment d'infanterie de ligne et 15e rĂ©giment d'infanterie lĂ©gĂšre. Ce poste entourĂ© d’un mur d’enceinte, qui n’a Ă©tĂ© achevĂ© qu’en 1848, comprenant 4 faces de 77 mĂštres de long, flanquĂ©es de 4 bastions. En mĂȘme temps, s’élevaient Ă  l’intĂ©rieur de ces constructions, un hĂŽpital militaire et deux bĂątiments servant de logement. En 1850, on ajoute au fort un camp retranchĂ© destinĂ© Ă  l’origine, presque exclusivement aux besoins de la population militaire.

    Plus tard, vers 1866, lorsqu’il fut question de faire de Sebdou un centre de colonisation, l’hĂŽpital commençait Ă  recevoir des malades civils. En 1866, la ville de Sebdou s’agrandit et eut un poste tĂ©lĂ©graphique la reliant Ă  Tlemcen. En 1871, un camp de baraques est substituĂ© aux anciens camps qui servaient au sĂ©jour des nombreuses colonnes françaises qui sillonnaient le pays. Le centre colonial de Sebdou a Ă©tĂ© dĂ©finitivement crĂ©e en 1872. Il se dĂ©veloppa suivant un plan de lotissement comprenant onze parcelles de terrains rĂ©parties de part et d’autre de la route nationale, le long de l’oued Sebdou. Le centre comprenait Ă  l’origine, 15 concessions pour une superficie de 700 hectares. En 1848, 8 concessions pour 1200 hectares sont accordĂ©s Ă  de nouveaux colons.

    C’est vers 1875 que le village a commencĂ© Ă  prendre de l’extension avec la construction d’un camp de baraques qui existe encore de nos jours ainsi que la redoute française, dĂ©veloppement qui a amenĂ© quelques ouvriers Ă  s’y Ă©tablir. En 1879, s’élĂšvent une Ă©glise et un presbytĂšre pour satisfaire les colons qui sont dĂ©jĂ  en nombre assez Ă©levĂ©. Il y eut Ă©galement la construction d’une gendarmerie et d’une Ă©cole. Le marchĂ© devint alors assez important et le centre est Ă©rigĂ© en commune mixte. La crĂ©ation d’un tribunal est intervenue en 1883.

    Entre 1954 et 1962, les tribus de Ouled Ouriach, Ouled Nhar et Béni Hdyel, entre autres, ont fortement participé à l'insurrection contre la présence française en Algérie. Sebdou fut également un point de passage des groupes de combattants algériens installés à Oujda dont les deux premiers présidents de l'Algérie indépendante : Ahmed Benbella et Houari BoumediÚne.

    Ancienne base avancĂ©e de l'Ăšre ottomane Ă  Tlemcen, Sebdou a connu plusieurs conquĂȘtes durant ces derniers siĂšcles. En raison de sa position stratĂ©gique cette petite bourgade a toujours Ă©tĂ© convoitĂ©e pour contrĂŽler l'accĂšs au sud saharien. C'est ainsi qu'elle a Ă©tĂ© dĂ©truite et reconstruite plusieurs fois au siĂšcle dernier. Riche en traditions berbĂšres et arabes, Sebdou reste ancrĂ©e dans ses traditions.

    DĂ©mographie

    Selon le recensement gĂ©nĂ©ral de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune de Sebdou est Ă©valuĂ©e Ă  39 800 habitants contre 9 949 en 1977:

    Évolution dĂ©mographique
    1977 1987 1998 2008
    9 94920 06235 67639 800
    (Source : recensement [5])

    Économie

    Agriculture

    L'économie de la ville est basée surtout sur l'agriculture et l'élevage ovin.

    Industrie

    L'usine textile Denitex est la principale activité économique de la ville.

    Tourisme

    L'artisanat y demeure encore trÚs présent, notamment le tapis et l'ornement en alfa et en osier.

    DĂ©but septembre, a lieu la waada de Sidi yahia. Cette fĂȘte est cĂ©lĂ©brĂ©e autour du mausolĂ©e d'un saint personnage de la rĂ©gion avec ses fantasias oĂč toutes les grandes tribus d'ouled Nhar s'y retrouvent. Il en est de mĂȘme pour la waada de Sidi Tahar, le saint patron des Ouled Ouriach.

    Éducation

    Plusieurs collÚges et un lycée (sciences, techniques, sciences humaine, etc.). Le taux de réussite au baccalauréat est d'environ 55 %.

    Vie quotidienne

    Culture

    Sebdou Ă©tait une ville de culture pastorale oĂč la musique zĂ©nĂšte Ă©tait trĂšs prĂ©sente, notamment le style Allaoui. Il s'agit d'une danse exĂ©cutĂ©e strictement par les hommes habillĂ©s en tenue traditionnelle (abaya en tussor), ceinture en laine rouge flanquĂ©e sur les Ă©paules et destinĂ©e Ă  mettre en Ă©vidence les mouvements des Ă©paules, pierre d’achoppement de la danse Allaoui ainsi qu'un bĂąton.


    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

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