Atlas blidéen
L'Atlas blidĂ©en, ou Atlas mitidjien[1], ou Petit Atlas[2] (en arabe : الأطلس البليدي, Al-Aáąlas Al-BulaydÄ«, en tamazight : ⴰⵟⵍⴰⵙ ⴰⴱⵍⵉⴸⵉ, Aáąlas abliḏi), est un massif montagneux d'AlgĂ©rie, situĂ© au Nord du pays, et qui fait partie de l'Atlas tellien central. Le point culminant de l'Atlas blidĂ©en est le Koudiat Sidi Abdelkader qui culmine Ă 1 629 m d'altitude[3] - [4].
Atlas blidéen | |
Localisation de l'Atlas blidéen en Algérie. | |
GĂ©ographie | |
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Altitude | 1 629 m, Koudiat Sidi Abdelkader |
Massif | Atlas tellien |
Longueur | 120 km |
Largeur | 30-50 km |
Administration | |
Pays | Algérie |
Wilayas | Blida, Médéa, Bouira |
GĂ©ographie
Topographie
L'Atlas blidéen est situé dans les wilayas de Blida au nord, Médéa au sud et Bouira à l’est. Il s’étend du djebel Tamesguida dans la wilaya de Médéa jusqu'au djebel Hellala dans la wilaya de Bouira, ou alors de la vallée de l’oued Djer à l’ouest, à celle de l'oued Isser à l’est. La plaine de la Mitidja se situe au pied de l'Atlas blidéen, face à ses premiers contreforts.
L'Atlas blidéen comprend les montagnes des Beni Saleh, des Beni Misra, des Beni Messouat[1].
Outre son point culminant, le Koudiat Sidi Abdelkader, les principaux sommets sont[5] - [3] :
- le Djebel Tamesguida (1 620 m) ;
- le Djebel MouzaĂŻa (1 604 m) ;
- le Kef de Chréa (1 550 m) ;
- le Ferouhka (1 497 m) ;
- le Koudiat Alloui (1 319 m) ;
- le Koudiat Sidi Mokrefi (1 326 m) ;
- le Bou Mali (1 271 m) ;
- le Djebel Kayett (1 269 m) ;
- le Djebel Sidi El Mokri (1 252 m) ;
- le Kef Tacherchourt (1 221 m) ;
- le Djebel Tiberguent (1 196 m) ;
- le Kef El Afrais (1 122 m) ;
- le Koudiat BĂ©ni Arif (1 079 m) ;
- le Tizgui (1 058 m) ;
- le Koudiat Tidjidjelt (1 012 m).
Population
L'Atlas blidéen a connu un dépeuplement en grande partie pendant la colonisation française et la décennie noire. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette situation : la dégradation de la situation de l’agriculture de montagne, la mise en valeur de la plaine qui a attiré une partie de la population de l'Atlas pendant la colonisation française, mais aussi les conséquences de la guerre de libération, l’armée coloniale française ayant imposé aux populations rurales montagnardes de migrer afin d’isoler les combattants, et la disponibilité d’activités salariales (industrie, BTP, services) ce qui a dévalorisé l’agriculture[7].
Bien que le tamazight de l'Atlas blidéen soit en voie de disparition au début du XXIe siècle, il est toujours parlé et préservé dans le massif[8] chez les descendants des tribus amazighes des Béni Saleh (localité de Sidi El Kébir sur hauteurs de la commune de Blida) et des Béni Misra (locatités de Megta et de Lazreg de la commune Hammam Melouane) alors qu'autrefois il était parlé par les 14 tribus qui peuplaient l'Atlas blidéen.
Notes et références
- Omar M'hirit, Le Cèdre de l'Atlas : Mémoire du temps, Éditions La croisée des chemins Mardaga, Coll. « Beaux arts litt », 2006 (ISBN 978-2870099377), page 43
- Ginoux, A., , [s.n.], 1838
- Carte Michelin 743. Algérie-Tunisie. 1/1 000 000
- Carte NJ-30/31 de l'Institut géographique national (IGN), Afrique du Nord. Editions spéciales 1967 (Maroc, Algérie, Tunisie, Sahara Occidental, Nord Maurétanie, Nord Mali, Nord Niger, Ouest Libye). 1/1 000 000.
- Algérie, Paris, Edition Les guides bleus Hachette, , 612 p. (ISBN 978-2-01-007926-9, BNF 34657723), p. 210
- Rachid Lourdjane, « Il était une fois... Blida, une sentinelle d’Alger », El Watan,‎ (lire en ligne).
- F. Hamouche, Y. Belghanem, A. Fettouchen, Étude intégrée de l’Atlas Blidéen - Étude socio-économique : le cas de Tisseli Meurdja
- Gilles Manceron, Farid Aïssani, Algérie: comprendre la crise, Editions Complexe, coll. « Interventions », 1999 (ISBN 978-2870276617), page 157