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Tannerre-en-Puisaye

Tannerre-en-Puisaye est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Tannerre-en-Puisaye
Tannerre-en-Puisaye
Venant de Champignelles, la rue Carreau :
église Saint-Martin et mural en trompe-l'œil.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes de Puisaye-Forterre
Maire
Mandat
Claudine Pesant
2020-2026
Code postal 89350
Code commune 89408
Démographie
Gentilé Tannerrois
Population
municipale
274 hab. (2020 en diminution de 5,19 % par rapport à 2014)
Densité 9,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 44′ 09″ nord, 3° 07′ 55″ est
Altitude Min. 168 m
Max. 242 m
Superficie 28,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cœur de Puisaye
Législatives Première circonscription
Localisation
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Tannerre-en-Puisaye
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Tannerre-en-Puisaye

    Le village est connu pour son ferrier, l'un des deux plus grands de France.

    Géographie

    Localisation

    Ce village est situé en Puisaye, une petite région aux confins de la Bourgogne et de la région Centre qui s'étend sur cinq cantons du département de l'Yonne (Bléneau, Charny, Saint-Fargeau, Saint-Sauveur-en-Puisaye et Toucy), sur un canton du département de la Nièvre (Saint-Amand-en-Puisaye) et en partie sur les cantons de Briare et Châtillon-Coligny (Loiret).

    Tannerre se trouve au carrefour de 3 routes départementales fréquentées principalement par le trafic local :

    la D 7 (nord-sud) relie Champignelles et Mézilles ;
    la D 22 (est-ouest), Villiers-Saint-Benoît et Villeneuve-les-Genêts ;
    la D 160 (N-E / S-O), Louesme et Septfonds.

    Auxerre se trouve à 40 km à l'Est (autoroute A6 à 45 km pour la sortie n° 20 de Venoy) ; Briare dans le Loiret est à 35 km au sud-sud-ouest (sortie n° 20 de l'autoroute A77 à 40 km). La sortie n° 21 de la A77 est à 30 km près de Bonny-sur-Loire (Loiret).

    Communes limitrophes

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    De nombreux hameaux composent la commune. Certains sont encore le siège d'une exploitation agricole, mais la plupart ne comportent que des "maisons de campagne".

    Le moulin de la Forge

    A

    B

    C

    F

    G

    J

    • Les Jaluzots, Rte des Pétions par la D 22

    L

    • Le Lieu du Gros*, Rte de Septfonds (D 160)
    • Lieusaint*, Rte des Mussots
    • La Loge au Guet*, Rte de Septfonds (D 160)

    M

    O

    P

    R

    • Les Rousseaux*, Rte de Mézilles (D 7)
    • Les Ruineaux*, Rte des Charriers (vers le sud)

    S

    V

    Hydrographie

    Le Branlin au moulin de la Forge

    Le Branlin traverse la commune du sud au nord sur 7 km, longé d'un bout à l'autre par la D 7. Divisé en de nombreux bras, biefs et canaux aux abords de Tannerre, l'un d'eux y alimente au passage la pièce d'eau du château puis les trois étangs du moulin de la Forge. Il sert de limite de communes avec Villeneuve-les-Genêts sur 2 km (à la Billauderie, où il est séparé en trois bras, c'est le bras du milieu qui sert de limite), puis passe sur la commune de Villeneuve pendant 850 m avant de repasser sur Tannerre vers la Carpe ; encore 1,2 km et il sort définitivement de la commune pour passer sur celle de Champignelles. Toute sa vallée et la plupart de ses coteaux sont compris dans la ZNIEFF de la vallée du Branlin de Saints à Malicorne.

    L'Agréau sert de limite de communes au sud avec Saint-Fargeau sur les 1,7 km de longueur de cette limite, mais sans être inclus dans la commune qui n'est donc concernée que par son coteau en rive droite.

    Un cours d'eau partiellement souterrain

    Le ru de l'Orsière, au sortir de l'étang de la Bruyère sur la commune de Dracy, entre sur Tannerre par l'Est et y coule sur 500 m avant de disparaître dans les pertes notables du lieu-dit les Entonnoirs.

    Avant que ne s'ouvrent les pertes qui l'absorbent, ce cours d'eau a laissé son empreinte dans le paysage sous la forme de coteaux sinueux orientés vers le nord-ouest puis le nord en direction de l'étang Neuf et du ru de Louesme, affluent du Branlin. Cependant il est vraisemblablement relié à la rivière souterraine des Usages dont le point d'accès se trouve au hameau des Petites Usages sur Villiers-Saint-Benoît, en limite de communes avec Tannerre. De nos jours la rivière des Usages est quant à elle la continuation probable de l'Orsière ou alimentée par cette dernière[1].

    Étangs

    La commune compte également deux étangs d'environ 1 ha chacun dans le grand bois du Mouton à l'est de Tannerre ; un étang de 6 ha dans le bois des Assises au sud du bourg ; l'étang Neuf, l'une des sources du ru de Louesme, au nord, près de 4 ha dont 1,5 ha sur Tannerre et le reste sur Champignelles ; et nombre de petites pièces d'eau[2].

    Urbanisme

    Typologie

    Tannerre-en-Puisaye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,6 %), forêts (28,1 %), prairies (13,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Une forme du (IXe siècle) est retrouvée dans un missel du diocèse de Sens : « Tanotra » (forme latine).

    Dans une charte du château de Saint-Fargeau datant de 1233 on trouve le mot « Tannodurum » formé à partir de deux mots gaulois :

    • Tann qui signifie chêne mais aussi vallée ;
    • Duros qui signifie forteresse.

    On peut donc traduire par « la forteresse de la chênaie » ou « la forteresse de la vallée ».

    Cependant, le nom romain était déjà Tanodurus. La terminaison -dorus ou -durus, d'origine celtique der, désigne un lieu sur un cours d'eau dont le passage est difficile (Autissidorus, Auxerre ; Tornodorus, Tonnerre ; Brioderus, Briare ...)[10].

    Histoire

    Buttes de scories dans le ferrier

    Tannerre, qui était sur le territoire des Sénons, a été connue dès l'époque des Celtes (en Gaule l'âge du fer débute vers 800 à 700 av. J.-C.) pour son activité métallurgique très importante. Son plus grand ferrier (il en existe beaucoup d'autres sur la commune et dans toute la Puisaye), le ferrier antique de Tannerre-en-Puisaye occupe un peu plus de 30 hectares. C'est le plus grand de France, avec celui des Martys[11], et l'un des plus grands d'Europe[12]. On y a retrouvé de nombreux témoignages de ces temps passés (monnaies, poteries, vestiges des techniques d'alors comme des tuyères...)[13]. Vers la fin de la Tène, tous les sites d'exploitation importants de Puisaye, donc Tannerre dans la foulée, semblent avoir accru leur taille et raffiné leur équipement[11].

    Puits romain dans le ferrier de la Garenne

    Cette activité, commencée par les Celtes, explose avec la conquête romaine : environ 80 % de la production entière du site, toutes époques confondues, est réalisée durant les 300 ans de leur occupation. Accroissant considérablement la taille des ateliers, ils y appliquent un outillage et des techniques perfectionnés qui donnent un matériau de qualité égale à la production des hauts-fourneaux modernes[11]. Un village gallo-romain était certainement construit à flanc de colline.

    Un système de défense existait dans le ferrier même, surveillant la "Route du Fer" : une route d'importance puisqu'elle était utilisée par l'Empire pour la collecte de la production des sites métallurgiques et autres villes traversés. Elle passait par Saint-Sauveur, Mézilles, Tannerre, Malicorne, etc., sur la route de Bibracte à Sens[14].

    Après le départ des Romains, la production de fer décroît pour quasiment cesser vers la fin du haut Moyen Âge[11]. Restent ces immenses buttes dont beaucoup atteignent 15 m de hauteur, faites des scories issues du traitement du minerai de fer. De cette époque de fin d'empire et du début du Moyen Âge, rien d'autre ne reste sauf des tombes en pierre tendre de Thury ; on en trouve des similaires vers Bléneau[15].

    N'ayant plus de raison de rester à flanc de coteau, le bourg descend dans la vallée du Branlin[14].

    Vers le Xe siècle, une zone dans la partie ouest du grand ferrier (au nord-est de la vallée) est nivelée pour y construire un château-fort : la Motte Champlay, sise sur des scories et sur l'emplacement de l'ancien système de défense. Une enceinte de 180 mètres d'ouest en est et 100 m du sud au nord, entourait deux forts, un fortin, des casernes couvertes d'ardoises, et une basse-cour.

    Maison du XVe siècle,
    14 Grande Rue

    Vers la fin du haut Moyen Âge est également construite la maison-fort dans la vallée du Branlin.

    Relevant du fief de Saint-Fargeau ainsi que la Motte-Champlay, le domaine direct de Tannerre au début du XIVe siècle est considérable. Il a droit de haute, moyenne et basse justice, a une prison avec carcan et gibet, et en plus des droits seigneuriaux habituels on note que le seigneur a le droit de faire visiter toutes les bêtes à la boucherie pour en prélever les langues ; et de prélever une gerbe sur cent des blés et grains appartenant à la cure de Tannerre. Tannerre a une maladrerie et un hôpital équipé « de tout le nécessaire pour recevoir les malades »[16] (ce qui n'était pas toujours le cas pour les hôpitaux à l'époque).

    Tannerre se trouvant proche du chemin du sel entre Loire et Yonne, route fort empruntée depuis longtemps[17] - [18], l'Anglais Robert Knolles s'en empare en 1358 pour s'assurer une retraite fortifiée et stratégiquement placée pendant qu'il écume la région (son quartier général est à Malicorne, mais il doit caser ses 1 000 hommes en plusieurs endroits pour répartir la charge de leur approvisionnement - et accroître l'étendue de leurs pillages).
    Il fait raser la Motte Champlay, le village et le fort du bas quand il reçoit l'ordre de quitter la Puisaye et la France en 1360[14]. La motte Champlay n'est pas reconstruite. Tannerre s'éteint pendant plus de deux siècles, et n'a pas recouvré son intense activité passée[12] - [19].

    Au XIVe siècle Tannerre appartenait à la maison de Courtenay[20].

    Lorsque le duché de Saint-Fargeau est créé en 1541, Tannerre et Bléneau ne sont pas citées parmi les villes du nouveau fief : les lettres royales n'indiquent que les villes étant des possessions directes du titulaire et faisant partie de son domaine[21].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires depuis la Libération[22]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1934 1953 Étienne Delamour
    1953 1971 André Baudoin
    1971 1973 Christian Boutillier
    1973 1977 Maurice Bonnin
    1977 1995 Gérard Jacob
    1995 2008 Michel Nachbar
    2008 mars 2014 Daniel Guillaumont
    mars 2014 En cours
    (au 30 avril 2014)
    François Guyard

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

    En 2020, la commune comptait 274 habitants[Note 2], en diminution de 5,19 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    750690687788810837885927988
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    950979954918942901905852843
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    801825838650650646632602546
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    421373335286256309316318299
    2015 2020 - - - - - - -
    285274-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 38,3 % la même année, alors qu'il est de 31,2 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 138 hommes pour 142 femmes, soit un taux de 50,71 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,33 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,5
    90 ou +
    0,7
    6,7
    75-89 ans
    7,9
    28,9
    60-74 ans
    30,9
    25,9
    45-59 ans
    20,1
    14,8
    30-44 ans
    12,9
    14,8
    15-29 ans
    13,7
    7,4
    0-14 ans
    13,7
    Pyramide des âges du département de l'Yonne en 2018 en pourcentage[28]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,9
    90 ou +
    2,4
    8,3
    75-89 ans
    11,2
    19,7
    60-74 ans
    19,8
    20,6
    45-59 ans
    20,1
    17,3
    30-44 ans
    16,8
    15,1
    15-29 ans
    13,3
    18,1
    0-14 ans
    16,3

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Dans le ferrier, chemin entre buttes de scories et tranchées.
    15,2 hectares, propriété de la commune, sont aménagés par l’« l'association du ferrier de Tannerre » et accessibles au public actuellement[13]. Un terrain de course d'orientation y a été installé, dont l'accès est libre, gratuit et permanent. Le championnat d'Académie UNSS s'y est déroulé le , avec 177 participants qui ont unanimement apprécié le terrain et ont assis la réputation des installations[30]. Les autres aménagements incluent une aire de repos sur le site de l'ancienne Motte Champlay, des panneaux explicatifs à l'entrée et le long des parcours de découverte, et des recréations des modes de travail d'antan (bas-fourneau, forge, chemin de fer et son wagonnet d'époque, etc), avec démonstrations ponctuelles[31].

    Monuments civils

    Blocs de calcaire et mortier provenant de la Motte-Champlay.
    La « maison-forte ».
    • La motte Champlay du XIVe siècle, dont on a utilisé les scories présente sur le site pour sa construction[32], était composée :
    d'une enceinte de 100 Ã— 180 mètres, entourée par un fossé ;
    de deux forts et un fortin communiquant entre eux par des souterrains, le premier fort était un carré de 33 mètres de côté, le second était un rectangle de 33 Ã— 40 mètres, et le fortin de 12 Ã— 12 mètres. Ces trois fortifications étaient elles-mêmes ceintes de murs et de fossés ;
    de casernes et d'une basse-cour.

    La motte Champlay fut prise et détruite en 1360 par l'Anglais Robert Knolles (dit « le Mouton »). Aujourd'hui il ne reste rien de la forteresse si ce n'est quelques fossés dans le bois de la Garenne, au milieu du ferrier. De gros blocs maçonnés en ont été trouvés en 2009 lors de relevés de terrain[31].

    • La maison forte était, au Moyen Âge, la deuxième fortification de Tannerre. Elle est située à proximité du Branlin, dans le parc du château Renaissance. Elle fut prise peu après la Motte Champlay par Robert Knolles mais ne fut pas détruite. Aujourd'hui elle est toujours visible.
    • Le château Renaissance datait de la fin du XVIIIe siècle, début XIXe.
    Façades et proportions harmonieuses, pierres blanches et briques rosées sous sa toiture ardoisée, et agrémenté d'une pièce d'eau, véritables douves, il fut construit par la famille de Lestrade, près de l'entrée d'un parc ornée d'un écu avec croix de Saint-André, à proximité d'une maison de bois du XVe siècle. Ce château, propriété de la ville de Vitry, fut détruit par un incendie le .
    Lavoir inondable le long du Branlin.
    • Les lavoirs : aujourd'hui encore Tannerre dispose de trois lavoirs couverts sur le Branlin. Ces lavoirs ont été utilisés jusque vers 1960 :
    le lavoir public, à proximité du pont, dispose d'un plancher mobile ;
    le petit lavoir est équipé de pelle permettant de réguler le niveau de l'eau ;
    un lavoir privé avec plancher mobile.

    Monuments religieux

    Église Saint-Blaise, clocher du début XVIe siècle.
    Cette église a été détruite durant la guerre de Cent Ans lors de la prise de Tannerre. Elle fut reconstruite par Jacques Dupé, seigneur de Tannerre († 1530). Il ne reste de l'église du XIIe siècle que les murs de la nef, de petites fenêtres à plein cintre et le portail intérieur. Un nouveau clocher est construit sur la façade ouest ; percé de meurtrières, il était un élément de défense important.
    L'abbé Fondras, curé de Tannerre entreprit d'importants travaux de restauration en 1888 (remplacement des voûtes en bois par une voûte en pierre). Elle est ornée de vitraux :
    Chapelle du château.
    baptême de Jésus dans le Jourdain
    Sainte Marguerite et Saint Hubert
    Sainte Madeleine et Saint Henry
    Saint Jean et Sainte Françoise
    Résurrection de Lazare (rosace)
    Saint Eloi et Sainte Colombe
    Sainte Marguerite et Sainte Rosalie
    Jésus, Saint Martin et l'abbé Fondras en médaillon
    Saint Germain et Sainte Adeline
    Sainte Suzanne et Saint Charles de Baronée
    Saint Joachim et Sainte Anne
    Saint Severin et Sainte Rosalie
    • La chapelle du château
    Située à proximité du cimetière, elle a été construite par Étienne TournYol de la Rode. Elle abrite les sépultures des familles De Lestrade et De Montferrand.

    Patrimoine naturel

    La commune est concernée par deux ZNIEFF :

    • la ZNIEFF de la vallée du Branlin de Saints à Malicorne, totalisant 2 464 ha répartis sur huit communes[note 1]. Elle vise les habitats d'eaux courantes (milieu déterminant) ; on y trouve aussi des tourbières, marais, prairies humides et mégaphorbiaies, cultures et bocages[33].
    Sur la commune, ce sont environ 410 ha sur le fond de vallée du Branlin, tous les coteaux en rive droite sauf en face du « moulin de Béon », et une grande partie des coteaux en rive gauche ;
    • la ZNIEFF des étangs, bocages, landes et forêts de Puisaye entre Loing et Branlin, 11 699 ha répartis sur douze communes[note 2], vise particulièrement les habitats d'eaux douces stagnantes (milieu déterminant) ; les autres habitats présents dans cette ZNIEFF sont des eaux courantes, landes, fruticées, pelouses, prairies humides et mégaphorbiaies, tourbières, marais, bocages et bois[34].
    Sur la commune, les terrains concernés représentent environ 7 ha du bois du Ferrier jouxtant la commune de Mézilles.

    Tourisme, activités

    Le village est traversé par une variante du GR de pays « tour de Puisaye ». Il suit grosso modo la rive droite du Branlin, et au nord de Tannerre se dirige vers l'ouest et vers l'Agréau.

    Des courses d'orientation sont organisées sur le site du ferrier de la Garenne, un terrain de qualité spécialement aménagé pour ces courses[35].

    Le vélorail de Puisaye, le plus long de France, et le train touristique de Puisaye-Forterre, passent à km à Villiers-Saint-Benoît.

    Personnalités liées à la commune

    • Edmé Dupe, baron de Tannerre, décédé le , s’illustra comme capitaine d’Henri IV. Ses dons de négociation - et sa réputation - furent à l’origine de la reddition d’Auxerre (qui était sous l'autorité de Charles X)[36].
    • Edme Carreau, né le 8 ventôse an VII (), décédé le , fut député de l’Assemblée constituante de 1848 et maire de Tannerre de 1870 à 1871.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les huit communes concernées par la « ZNIEFF de la vallée du Branlin de Saints à Malicorne » sont : Champignelles, Fontaines, Malicorne, Mézilles, Saints, Saint-Sauveur-en-Puisaye, Tannerre-en-Puisaye et Villeneuve-les-Genêts.
    2. Les douze communes concernées par la « ZNIEFF des étangs, prairies et forêts du Gâtinais sud oriental » sont : Bléneau, Champcevrais, Champignelles, Mézilles, Moutiers-en-Puisaye, Saint-Fargeau, Saint-Martin-des-Champs, Saint-Privé, Saints, Saint-Sauveur-en-Puisaye, Tannerre-en-Puisaye et Villeneuve-les-Genêts.
    Notes sur la démographie
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Spéléo-club de Chablis, Crots de l'Yonne, Paris, , 105 p. (lire en ligne), p. 84.
    2. Commune de Tannerre-en-Puisaye, carte sur Géoportail. Cours d'eau et limites de communes surlignés.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Déy 1856, p. 23-24.
    11. Sidérurgie antique, sur le site de l'association du ferrier de Tannerre. Photos et informations sur l'extraction du fer dans l'Antiquité.
    12. Inauguration du ferrier de Tannerre, sur le site de l'association du ferrier de Tannerre.
    13. Le grand ferrier antique de Tannerre-en-Puisaye, dans Histoire du ferrier, sur le site de l'association « Le ferrier de Tannerre ». Cartes des ferriers répertoriés en Puisaye, de ceux sur la commune de Tannerre, plan du site du ferrier de Tannerre, et nombreuses autres informations.
    14. La Motte Champlay, sur le site de l'association du ferrier de Tannerre.
    15. Déy 1856, p. 26-27.
    16. Déy 1856, p. 60 : la seigneurie de Tannerre à l'époque de l'arrivée des anglais.
    17. Ambroise Challe, « Ponnessant – Pons Maxientus », Bulletin de la Société de sciences hist. et nat. de l'Yonne,‎ 1847-1856 (lire en ligne [sur echo.auxerre.free.fr], consulté le ).
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    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Tannerre-en-Puisaye (89408) », (consulté le ).
    28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Yonne (89) », (consulté le ).
    29. « Ferrier antique de Tannerre-en-Puisaye », notice no PA00113898, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. parcours permanent d'orientation dans le Bois communal du Ferrier de la Garenne sur le site de l'association du ferrier de Tannerre, avec l'aide du comité de l’Yonne de course d’orientation.
    31. Activités de l'association du ferrier de Tannerre.
    32. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 61.
    33. ZNIEFF 260014938 - Vallée du Branlin de Saints à Malicorne sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
    34. ZNIEFF 260014941 - Étangs, bocages, landes et forêts de Puisaye entre Loing et Branlin sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN. Cette ZNIEFF rassemble plusieurs sites de mêmes caractéristiques, et nombre de ces sites s'étendent sur des parties de plusieurs communes.
    35. Courses d'orientation au ferrier de Tannerre, sur le site de l'association du ferrier de Tannerre.
    36. Déy 1856, p. 161-163.
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