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Suzanne Aron (Benoit-LĂ©vy)

Suzanne Benoit-LĂ©vy, Ă©pouse Aron, nĂ©e le 25 janvier 1896 Ă  Paris 11e et est morte le 28 octobre 1988 Ă  Paris 7e[1], est une Ă©ducatrice juive, une des fondatrices de l'École YabnĂ© (Paris) en 1948, avec le grand-rabbin Henri Schilli. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est cachĂ©e par Jeanne Brousse, reconnue comme Juste parmi les Nations, qui cache Ă©galement les filles du rabbin Schilli.Elle est la belle-mĂšre du rabbin Édouard GourĂ©vitch, ancien rabbin de Neuilly-sur-Seine, auteur de nombreux ouvrages sur le judaĂŻsme, crĂ©ateur du catalogue de la BibliothĂšque de l'Alliance IsraĂ©lite Universelle, ancien rĂ©sistant et internĂ©, dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur.

Suzanne Aron
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom de naissance
Suzanne Marthe Benoit LĂ©vy

Biographie

Suzanne Benoit-LĂ©vy est nĂ©e le 25 janvier 1896 Ă  Paris[2]. Elle est la fille de Fernand Benoit-LĂ©vy et de Émilie Weyll. Son pĂšre, Fernand Benoit-LĂ©vy, est nĂ© le 15 novembre 1852 Ă  Strasbourg et est mort le 25 janvier 1922 Ă  Paris[3]. Sa mĂšre, Emilie Weyll, est nĂ©e le 18 aoĂ»t 1858 Ă  Bruxelles, en Belgique et est morte le 4 juillet 1937 Ă  Paris[4].

Elle a 3 frÚres : André Benoit-Lévy, Jean Benoit-Lévy, et Georges Benoit-Lévy. André Benoit-Lévy est né en 1882 et est mort en 1889 à Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, à l'ùge de 7 ans d'un accident de balançoire[5]. Jean Benoit-Lévy, cinéaste, est né le 25 avril 1888 à Paris et est mort le 2 août 1959 à Paris[5]. Georges Benoit-Lévy, urbaniste, né le 13 avril 1880 à Paris et mort le 23 décembre 1971 à Nice (Alpes-Maritimes), est enterré à Paris[6].

Elle épouse Francis Georges Aron, né le 4 février 1891 à Coutances (Manche) et mort le 29 octobre 1969 à Paris[7]. Il est le fils de Philippe Joseph Aron, procureur puis avocat, et de Caroline Milhaud. Philippe Joseph Aron est né en 1860 à GenÚve en Suisse et meurt en 1917[8]. Caroline Milhaud est née en 1863 ù Nimes (Gard)[9].

Francis Aron est un cinéaste[10].

Suzanne Aron et Francis Aron ont une fille Nicole Yvette Marthe Benoit-LĂ©vy, nĂ©e le 10 fĂ©vrier 1921 Ă  Paris et morte le 5 mars 2014 Ă  Bois-Colombes[11]. Elle Ă©pouse le rabbin Édouard GourĂ©vitch, nĂ© 9 septembre 1921 Ă  Aubervilliers, dans (Seine), aujourd'hui (Seine-Saint-Denis) et mort en 1999 Ă  Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Seconde Guerre mondiale

Jeanne Brousse née Jeanne Maurier, résistante, travaille à la préfecture d'Annecy dans le service des naturalisations, puis dans celui des réfugiés. Elle aide des Juifs, dont le rabbin de Valence, Henri Schilli, devenu aumÎnier des camps.

En , Suzanne Aron, lui demande de l'aider pour lui procurer des papiers d’identitĂ©. Son mari, Francis Aron, ancien combattant, officier de rĂ©serve blessĂ© en 1940 et dĂ©corĂ© de la LĂ©gion d'honneur, les a brĂ»lĂ©s car, juif, il ne veut pas que sa famille porte l'Ă©toile jaune [12] - [13]. Francis Aron a, dans un premier temps, demandĂ© sans succĂšs Ă  la ConfĂ©dĂ©ration suisse l'asile pour sa fille Suzanne Aron a aussi besoin de papiers d'identitĂ© pour les trois petites filles du rabbin de Valence, Henri Schilli, dont elle a la garde avec l'aide de sa fille Nicole.

Jeanne Maurier commence à fabriquer sept premiÚres fausses cartes d'identité dont quatre documents au nom de Caron, trois autres pour les enfants Schilli en transformant leur nom en Sureau[14]. Ces derniÚres, avec la famille Aron, trouvent une cache dans la ferme des grands-parents maternels de Jeanne Maurier[15].

AprÚs guerre, le rabbin Schilli, devenu directeur du Séminaire Israélite de France témoigne du rÎle de Jeanne Brousse dans sa sauvegarde ainsi que celle de ses trois filles Françoise, Nicole et Danielle[16].

En 1973, l'État d'IsraĂ«l lui dĂ©cerne le titre de Juste parmi les nations[17]. En 1974, elle reçoit la mĂ©daille des Justes du consul gĂ©nĂ©ral d'IsraĂ«l Ă  Paris et est invitĂ©e Ă  planter un arbre Ă  JĂ©rusalem dans le jardin des Justes Ă  Yad Vashem [17].

École YabnĂ© (Paris)

Le Grand-rabbin Jacob Kaplan, avec le concours de Suzanne Aron (Benoit-LĂ©vy), crĂ©e en 1948 un lycĂ©e juif qu’il appelle École YabnĂ©[18]. Il reçoit le soutien du rabbin Élie Munk et du grand-rabbin Henri Schilli, ainsi que des communautĂ©s de la rue Cadet, de la rue MontĂ©vidĂ©o, de la rue PavĂ©e et de la rue Ambroise-Thomas. Pour diriger l’école, Suzanne Aron fait appel Ă  Albert CrĂ©mieux.

L'École Moria

Avec Monsieur Simon Blau, Suzanne Aron fonde L'Ă©cole Moriah, dans les locaux de la Synagogue de la rue PavĂ©e[19]. Simon Blau est le premier responsable de l'Ă©ducation juive Ă  l'École YabnĂ© (Paris), en 1948.

Le Groupe Moria est devenu CollÚge Simon Blau/Suzanne Aron et Lycée Diane Benvenuti,au 9-11 rue Lekain dans le 16e arrondissement de Paris[20] - [21].

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. (en) Suzanne Benoit-LĂ©vy. geni.com.
  3. (en) Fernand Benoit-LĂ©vy. Fernand Benoit-LĂ©vy. geni.com.
  4. (en) Emilie Weyll. geni.com.
  5. (en) André Benoit-Lévy. geni.com.
  6. (en) Georges Benoit-LĂ©vy. geni.com.
  7. (en) [(en) [https://www.geni.com/people/Francis-Aron/6000000084094215030 Francis Georges Aron. geni.com.]
  8. (en) Philippe Joseph Aron. geni.com.
  9. (en) Caroline Aron (Milhaud). geni.com.
  10. Dreyfus Diary NEWDiary, (Cahier F?), 1943 Feb 21 - 1943 Jun. 30.
  11. (en) Nicole Yvette Marthe Benoit Gourevitch (Aron). geni.com.
  12. « Jeanne Brousse, "Juste parmi les nations" et femme exemplaire », L'Essor Savoyard,‎ (lire en ligne)
  13. (en) Hanna Diamond. Jeanne Brousse obituary. Member of the French resistance who risked her life to save Jewish families. theguardian.com. Thu 16 Nov 2017.
  14. « "Rester indiffĂ©rente, ce n'Ă©tait pas possible" », L'Express,‎ , p. X
  15. « Une femme juste », L'Essor Savoyard,‎ (lire en ligne)
  16. (en-US) Emily Langer, « ‘I was determined . . . that the greatest number of those who came to me could be saved.’ », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne)
  17. « The Righteous Among The Nations- Jeanne Brousse »,
  18. en souvenir de la Yechiva fondĂ©e, Ă  YavnĂ©, par Rabban Yohanan ben ZakkaĂŻ, aprĂšs la destruction du second Temple de JĂ©rusalem par les Romains en l’an 70
  19. École Primaire PrivĂ©e Moria de Paris. lesecoles.net.
  20. Nom des Etablissements Scolaire. Académie de Paris. ac-paris.fr.
  21. Écoles au 16ùme arrondissement de Paris. annuaire-mairie.fr.

Articles connexes

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