Surcouf (enseigne)
Surcouf est une chaîne de magasins informatiques française créée en 1992 et disparue en 2012. Elle se présentait à l'origine comme « la foire permanente de l'informatique ».
Surcouf | |
Création | septembre 1992 |
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Disparition | novembre 2012 |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Slogan | Suivez l'étoile |
Siège social | Lille |
Direction | Hugues Mulliez |
Activité | Distribution de matériel informatique |
Effectif | 390 |
Chiffre d'affaires | 160 000 000 € (2010) |
Résultat net | −20 000 000 € (2010) |
Genèse
En , Olivier Dewavrin et Hervé Collin ouvrent leur premier magasin sur l'avenue Philippe-Auguste dans le 11e arrondissement de Paris. Ce magasin sera transféré en 1995 sur l'avenue Daumesnil dans le 12e arrondissement, devenant ainsi la plus grande surface de matériel informatique de la capitale.
L'enseigne a longtemps été cantonnée à ce seul magasin et principalement destinée aux connaisseurs de l'informatique par l'exhaustivité des matériels proposés et l'aspect volontairement foire de l'agencement du magasin.
En 1998, la société est introduite en bourse, sur le Second Marché[1].
En , l'enseigne devient une filiale de la Fnac (Pinault-Printemps-Redoute). Elle connaît alors une courte période d'expansion avec l'ouverture de quatre autres magasins[2] : à Paris (boulevard Haussmann), Strasbourg, ou encore au sein de centres commerciaux à Thiais (Belle Épine) et Bordeaux (Mérignac Soleil).
À partir de , le site web permet l'achat en ligne avec livraison des produits.
Premières difficultés
Au , Surcouf réalise un chiffre d'affaires de 225 millions d'euros (en baisse de 9 % par rapport aux 247 millions d'euros réalisés en 2007), et emploie 597 personnes[3].
En , le groupe PPR annonce qu'il cherche à revendre l'enseigne[2]. Le , des négociations exclusives débutent avec Hughes Mulliez, fondateur de l'enseigne Youg's (groupe fondé en 1999 à Villeneuve-d'Ascq et propriétaire de trois magasins qui ont réalisé 25 millions d'euros de CA en 2008)[4]. Le groupe PPR indique dans son communiqué que « le projet de cession sera soumis à la consultation des instances représentatives du personnel et à l'approbation des autorités de la concurrence ».
Le , l'accord est signé entre le groupe PPR et Hugues Mulliez[5]. L'enseigne lui est cédée pour un euro symbolique[2].
Le , l'entreprise ouvre une nouvelle enseigne à Lille, rue du Molinel[6].
Déclin et faillite
En 2011, il est annoncé que le magasin de Strasbourg devrait fermer ses portes au mois de juillet, à l'issue de soldes[7], ainsi que celui du centre commercial Belle Épine à Thiais.
En , la société se place en cessation de paiements, et une procédure de redressement judiciaire est lancée, avec une période d'observation de six mois. L'entreprise emploie 472 personnes dans 6 magasins et affiche en 2010 une perte nette de 20 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 160 millions d'euros[8].
En , la direction annonce la mise en vente de l'enseigne[9] - [10]. Le tribunal de commerce de Lille, devant rendre son jugement le , reporte l'examen des offres au .
Aucun repreneur ne s'étant présenté, le le tribunal place la société en liquidation judiciaire, avec une poursuite de l’activité jusqu’au [11]. En , un syndicat envoie une lettre ouverte au ministre Arnaud Montebourg[12].
Une fois les stocks épuisés (uniquement disponible en magasin) et vendus plus vite que prévu grâce à des réductions allant jusqu'à 60 %, les magasins ont fermé définitivement leurs portes le .
Notes et références
- Pierre Bouvier, « Surcouf succombe au charme de PPR », 01net (site web), 13 mars 2000.
- « PPR cherche à vendre Surcouf », L'Expansion, 24 janvier 2008.
- Les Échos, 2 avril 2009.
- Le Figaro, 2 avril 2009.
- Dépêche AFP, 16 juin 2009.
- « Magasin Lille » (version du 23 juillet 2011 sur Internet Archive).
- « Commerce : Surcouf va fermer à Strasbourg », L'Alsace, 4 mai 2011.
- « Surcouf placé en redressement judiciaire », sur Le Point, (consulté le ).
- « L'enseigne hi-tech Surcouf, en redressement judiciaire, mise en vente », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Le côté ouf de Surcouf, on l'a perdu », sur L'Expansion, (consulté le ).
- « Reprise de Surcouf: report à la rentrée pour le dépôt des offres », La Nouvelle République, .
- « Liquidation de Surcouf : la lettre assassine de la CGT contre Hugues Mulliez », PC INpact, .