Stuckange
Stuckange est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.
Stuckange | |
Chapelle de la Visitation. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Arc mosellan |
Maire Mandat |
SEGURA Olivier 2020-2026 |
Code postal | 57970 |
Code commune | 57767 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Stuckangeois |
Population municipale |
1 336 hab. (2020 ) |
Densité | 301 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 19′ 37″ nord, 6° 14′ 26″ est |
Altitude | Min. 172 m Max. 210 m |
Superficie | 4,44 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Luxembourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Metzervisse |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Localisation
Le village est situé au croisement de la D 918 et de la D 61, au sud-est de Yutz (6 km environ) et de Thionville (10 km environ). La frontière franco-luxembourgeoise se trouve à environ 20 km au nord. La frontière franco-allemande se trouve à environ 25 km au nord-est.
Stuckange peut se décomposer en trois parties historiques : – le vieux village, construit autour de la D 918 et la D 61 en direction de l'est ; – le lotissement construit entre la D 918 et la D 61 en direction de l'ouest ; – les différents petits lotissements qui sont en train de se construire en extension du premier.
Comme beaucoup de villages alentour, Stuckange est une illustration de la rurbanisation : un vieux village situé à proximité de foyers d'emploi (Thionville, le Luxembourg), et qui construit des lotissements pour accueillir de plus en plus de nouveaux arrivants.
Les habitants de la commune de Stuckange sont les Stuckangeois et les Stuckangeoises.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Helpert[Carte 1].
Urbanisme
Typologie
Stuckange est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4] - [5]. Elle fait aussi partie des aires d'attraction de Thionville et de Metz.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,6 %), forêts (36,8 %), prairies (14,3 %), zones urbanisées (10,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
- En francique lorrain : Stickéng, Stëckéngen et Stéckéngen.
- Anciens noms[8] - [9] : Estuvinges en 1230 (fond de Malte, inventaire liasse G.); Estucanges en 1280 ; Stuczningen et Stuczwingen en 1429 ; Stulking en 1544 ; Stuckingen au XVIIe siècle (Loth. Sept) ; Stuvange en 1680 (dénombrement arch. Depart.) ; Strickange en 1682 (dénombrement de décembre) ; Stukange en 1756 (Stem. Départ. Moselle.), Stukange en 1793, Stückingen (1871-1918 et 1940-1944).
Le suffixe -ange est la forme donnée (renommage administratif) à la place du suffixe germanique -ing (« domaine »), lors de l'avancée du Duché de Bar vers 1200[10]. Le nom des villages ayant leur finale en -ing ou -ingen a été francisé par onomatopée en -ange[11].
Histoire
- Stuckange naît d'une zone de défrichement[12] à l'initiative de l'abbaye de Trêves peu avant l'an mil, la langue est alors le vieux haut allemand (il s'agit d'une langue multi-dialectale) de dialecte Mittelfränkisch.
- Faisait partie du duché de Bar en 1280: les noms de localité en -ange (Estucanges en 1280) viennent d'une décision administrative de francisation des noms vieux haut allemand en -ingen par le duché de Bar, dans le cadre d'une avancée puis d'un recul de l'emprise du duché de Bar.
- Faisait partie du comté de Luxembourg (apparu vers 962, en lien avec l'abbaye St-Maximin de Trêves) puis du duché de Luxembourg (à partir de 1354), dans la seigneurie de Distroff. Il s'agit de la partie du Luxembourg qualifiée de Luxembourg français après l'annexion par la France de Louis XIV en 1659 (cf. Traité des Pyrénées).
- Une partie de Stuckange dépendait de la seigneurie de Busbach (1682, loc. Cit.) – Elle était annexe de la paroisse de Metzervisse. Autrefois Trois-Évêchés (après 1659), bailliage et coutume de Thionville. Fit partie du canton de Kœnigsmacker de 1790 à 1802 et passa à cette date dans le canton de Metzervisse.
- Commune jusqu’au ou un décret impérial le réunit avec Kuntzig à Distroff[8]. Le village est transféré en 1902 de Distroff à Kuntzig. La commune indépendante est recréée en 1988 à partir de Kuntzig.
Histoire contemporaine de la municipalité
Stuckange a longtemps fait partie de la commune de Kuntzig. À la suite d'une procédure de scission commencée en 1987, l'érection de la commune fut décidée par arrêté préfectoral du avec effet au . Lucien Bach,ajoint au maire de 1977 à 1989 qui représentait Stuckange au conseil de Kuntzig, a logiquement été élu 1er maire de la nouvelle commune (deux listes en présence). En 1995, la liste de Lucien Bach conserve son mandat. En 2001, la liste de Vincent Uhl (8 élus) l'emporte sur celle de Alain Jost (7 élus). Le décès de Vincent Uhl en 2006, entraîne l'élection par le conseil municipal, de Thierry Rein, qui emportera ensuite l'élection de 2008.
La construction en 2012 d'un contournement routier de la RD 918 par le nord du village a grandement soulagé le trafic automobile.
Politique et administration
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2020, la commune comptait 1 336 habitants[Note 3], en augmentation de 32,41 % par rapport Ă 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Vie associative
Stuckange compte une association : Sports et Loisirs Stuckange (SLS), qui organise des activités sportives et culturelles (cours de gymnastique, sorties marche, visites, atelier mémoire, danse enfants, peinture adultes et enfants, yoga, zumba, baby-gym, couture etc.).
Entre 1995 et 2000, le village comptait également une association de jeunes, l'Association de la Jeunesse Stuckangeoise (AJS), qui organisait des animations particulières pour les jeunes (tournois de football, concerts, sorties sportives, etc.). L'AJS avait également créé un petit journal satirique du village (trimestriel). Son unique président fut Jean-Paul CLIN. Après quelques années de vie, l'association a périclité.
Culture locale et patrimoine
Édifice religieux
- Chapelle de la Visitation, construite au XVe siècle dont il subsiste les deux travées de chœur (actuellement 1re et 2e travées de la nef) et le tympan de l'ancien portail remonté au-dessus du portail actuel. Retournée au XVIIIe siècle lors de la construction de la 3e travée de la nef, du transept et du chœur. Sacristie et tour clocher XIXe siècle.
Édifices civils
- Quatre fermes en activité se trouvent dans le vieux village : trois dans la rue de la Liberté (D 61 vers l'est), une sur la rue nationale (D 918 vers le sud-est).
- École primaire (maternelle et élémentaire).
- Mairie.
- Cimetières (autour de l'église et en dehors du village sur la voie communale vers Reinange).
- Salle des fĂŞtes.
- Terrain de football.
- Terrain multisport.
- Un bistrot/tabac.
- Un restaurant.
- Une dépôt de pain / presse.
- Un garage automobile.
- Un médecin.
HĂ©raldique
Blason | De gueules au lion d'argent au chef du même chargé de trois fermaux en losange de sable. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Stuckange » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- VĂ©ronique Lucas-Ory, Dictionnaire des noms de Lieux de la Moselle, Archives & Culture, (ISBN 2350771636)
- Auguste Terquem, Etymologie du nom des villes et des villages du département de la Moselle, Metz, Lorette, (lire en ligne), p. 15.
- Collectif (dictionnaire historique de la Suisse), « Défrichements, chapître "Techniques et toponymes" », sur https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/007949/2008-11-11/, 11//11/208 (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.