Bertrange (Moselle)
Bertrange [prononcé Bertréng ou Bertréngen en Platt (francique lorrain)] est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est. Le lieu-dit d'Imeldange est intégré à la commune parfois nommée Bertrange-Imeldange.
Bertrange | |
Église paroissiale Saint-Rémy. | |
HĂ©raldique |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Arc mosellan |
Maire Mandat |
Jean-Luc Perrin 2020-2026 |
Code postal | 57310 |
Code commune | 57067 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Bertrangeois |
Population municipale |
2 808 hab. (2020 ) |
Densité | 412 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 41″ nord, 6° 11′ 16″ est |
Altitude | Min. 151 m Max. 217 m |
Superficie | 6,82 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Guénange (banlieue) |
Aire d'attraction | Luxembourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Metzervisse |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
La commune qui borde la Moselle se trouve à 6 km de Thionville, deuxième ville du département de la Moselle. Au cœur du bassin thionvillois, Bertrange jouit de la proximité des commerces et grâce à son accès rapide à l'autoroute A31, qui permet une circulation rapide. Le plus haut point du village se situe à la sortie Est de Bertrange, en direction de Stuckange, sur la colline du « Kampbierg » qui culmine à 217 m d'altitude.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Moselle canalisée, la Sée, le ruisseau du Moulin de Brouck, le ruisseau le Graben et le ruisseau le Thilbach[Carte 1].
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[1].
La Moselle canalisée, d'une longueur totale de 135,2 km, prend sa source dans la commune de Pont-Saint-Vincent et se jette dans la Moselle à Kœnigsmacker, après avoir traversé 61 communes[2].
La Sée, d'une longueur totale de 10,9 km, prend sa source dans la commune de Luttange et se jette dans la Moselle en limite de Bertrange et d'Illange, face à Uckange, après avoir traversé sept communes[3].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Moselle, de la Moselle canalisée et du ruisseau la See, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Bertrange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guénange, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[7] et 9 901 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8] - [9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10] - [11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,4 %), zones urbanisées (20,5 %), forêts (15,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,8 %), eaux continentales[Note 3] (2,5 %), prairies (0,5 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Toponymie
- D'un nom de personne germanique Berto ou Berthar suivi du suffixe -ing francisé en -ange.
- Bertinerengas (848), Berthringen et Bertheingen (XIe siècle), Bertenges (1130), Berteringa (1131-1137), Bertingen (1157), Bertrenges (1222), Bertranges (1240), Berteranges (1241), Byrtryngin (1372), Birtringen (1479), Bertringa/Bertringe/Bortinga/Bertring/Bertinga (1544), Bertringen (1572)[14], Bertrange (1793), Bertringen (1871-1918), Bertrange (1919-1939), Bertringen (1940-1944), Bertrange (depuis 1945).
- En allemand : Bertringen[14].
- En francique lorrain (Platt) : Bertréng[15] et Bertréngen[16].
Histoire
Ancienne seigneurie luxembourgeoise qui avait le rang de seigneurie haute justicière. Sa juridiction seigneuriale s'étendait sur Bertringen (Bertrange), Himmeldingen (Imeldange), Guélange et en partie sur Terville et Guenange (Haute et Basse)[17]. Cette seigneurie devint Française en 1661.
En 788 un écrit de Lothaire, duc d'Austrasie, mentionne l’existence de la commune qui s’appelait alors Villa Bertingen.
Durant la guerre de Trente Ans, Bertrange fut pillée, incendiée, et ses habitants torturés par les Français et les Suédois.
Paroisse de l'archiprêtré de Thionville, qui avait pour annexes Immeldange, Illange et les chapelles de Saint-Hubert et de Saint-Laurent.
Depuis le 21 juillet 1945, Bertrange est parrainée par la ville de Vourles, qui a aidé Bertrange pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour commémorer ce parrainage, qui dure depuis plus de 60 ans, Bertrange possède une rue de Vourles. Et la commune de Vourles a fait de même avec la rue de Bertrange. La première grande colline bordant le côté nord de la commune s'appelle le Waïnbierg, qui en Platt veut dire la colline du vin, voulant souligner le fait qu’il y avait des vignes dans les années 1930 jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale. La seconde colline, dont elle détient le plus haut point d’altitude du village, s'appelle la colline du Kampbierg, qui avant abritait le village d'Imeldange, qui fut rasé et reconstruit en bas de la colline, ce qui donna Bertrange-Imeldange.
En 2005, lors de l'aménagement d'une zone industrielle de 120 ha sur les communes de Bertrange et Illange, en bordure de la plaine alluviale de la Moselle, les fouilles ont permis de découvrir un site du Néolithique ancien (-5000)[18].
Un ancien sobriquet désignant les habitants de la commune est Bertrénger Ëlëfanten, « les éléphants de Bertrange ».
HĂ©raldique
Blason | Burelé d'or et d'azur de dix pièces[19]. |
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DĂ©tails |
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2020, la commune comptait 2 808 habitants[Note 4], en augmentation de 0,32 % par rapport Ă 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Vestiges préhistoriques et antiques
- Passage de la voie romaine.
- Château fort, situé rue de Vourles, époque de construction : quatrième quart du XIVe siècle (détruit) ; XVe siècle (détruit) ; XVIe siècle ; deuxième moitié du XVIIIe siècle. Le château est mentionné pour la première fois en 1377, il est alors la propriété des d’Autels. Tour XVe siècle, détruite en 1960. Pilier gauche du portail XVIe siècle seul vestige subsistant. À cette époque les d'Autels partagent le château avec les Faust de Stromberg. À la fin du XVIIe siècle, la seigneurie passe aux Vars de Vaucelle et aux Gestas de l’Esperoux qui le gardent jusqu’à la Révolution. Corps principal et dépendances reconstruits pendant la deuxième moitié du XVIIIe siècle, détruits vers 1960. Pendant tout le XIXe siècle, le château appartient au général et baron de l'Empire Antoine Joseph Bertrand.
- Château de la Sibérie, lieu-dit Imeldange, situé sur la route départementale 1, parties constituantes : ferme. Château reconstruit en 1846 par Charles Joseph Aubry, entrepreneur du génie à Metz, pour lui-même. Portail de la ferme attenante limite XIXe siècle XXe siècle élevé pour Antoine Deul, exploitant agricole allemand qui avait acheté l’ensemble en 1891. Le château, bombardé en 1944, a été rasé après la guerre.
Édifices religieux
- Église paroissiale Saint-Rémy, parties constituantes : cimetière ; monument sépulcral ; ossuaire. Culots XVe siècle en remploi. Église construite en 1765, boiserie XVIIIe siècle ; deux bas-reliefs provenant d’un retable XVIe siècle : couronnement de la Vierge et saint Hubert à la chasse. Clocher réparé et flèche construite en 1820. Portail début premier quart du XXe siècle. Flèche reconstruite en 1903. Toitures refaites en 1904. Percement de deux oculi dans les pans nord et sud du chœur en 1911. Sacristie construite en 1920. Tribune construite en 1935. L’église de Bertrange a un style particulier, en effet, après avoir survécu au cours de la guerre, son clocher a été refait par un architecte bavarois, avec un style bavarois, ce qui attire quelques étrangers de temps en temps dans la commune.
- Chapelle Saint-Laurent, Saint-Athanas, lieu-dit Imeldange, située Grand’rue. Chapelle primitive, limite XVIe siècle XVIIe siècle, détruite. Reconstruite en 1786 (date portée par le linteau de la porte). Clocher mur, milieu XXe siècle, remplace la tour clocher au-dessus du chœur.
- Presbytère, situé rue de Vourles, construit limite XVIIIe siècle XIXe siècle ; avec pierre datée 1746 en remploi dans le mur de clôture prolongeant la façade latérale droite.
- Ancien ossuaire du XVIIe siècle inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [24].
Personnalités liées à la commune
- Antoine Joseph Bertrand ( Vireux-Molhain- Bertrange), général de brigade des armées de la République et de l’Empire, conseiller municipal et membre du conseil général de la Moselle.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Site de la paroisse de la commune de Bertrange-Imeldange
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Bertrange » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- Sandre, « la Moselle »
- Sandre, « la Moselle canalisée »
- Sandre, « la Sée »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Guénange », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
- Zesummegestallt vum Henri Leyder - LĂ«tzebuerger Marienkalender 1997 - iwwerschaft 3/2011.
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1,‎ (ISSN 0762-7440).
- Publications de la Société pour la recherche et la conservation des Monuments historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume 18, 1863.
- Inrap, rapport d’activité 2006, p. 69.
- http://www.genealogie-lorraine.fr/blasons/index.php?dept=57&blason=BERTRANGE
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Ancien ossuaire », notice no PA00106734, base Mérimée, ministère français de la Culture.