Accueil🇫🇷Chercher

Soyons

Soyons est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Soyons
Soyons
Clocher-porche de l'Ă©glise.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-RhĂ´ne
Intercommunalité Communauté de communes Rhône-Crussol
Maire
Mandat
Hervé Coulmont
2020-2026
Code postal 07130
Code commune 07316
DĂ©mographie
Gentilé Soyonnais
Population
municipale
2 299 hab. (2020 en augmentation de 7,28 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 291 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 53′ 24″ nord, 4° 51′ 03″ est
Altitude Min. 104 m
Max. 280 m
Superficie 7,9 km2
Unité urbaine Charmes-sur-Rhône
(ville-centre)
Aire d'attraction Valence
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de RhĂ´ne-Eyrieux
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Soyons
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Soyons
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Voir sur la carte topographique de l'Ardèche
Soyons
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Soyons

    Située dans l'agglomération de Valence mais sur la rive droite du Rhône, c'est une des treize communes adhérente de la communauté de communes Rhône-Crussol. Ses habitants sont appelés les Soyonnais.

    GĂ©ographie

    Située en Ardèche, dans la communauté de communes Rhône-Crussol, en rive droite du Rhône, la commune de Soyons est limitrophe de la ville de Valence (Drôme) au nord-est.

    Communes limitrophes

    Climat

    La commune de Soyons présente un climat continental avec des influences méditerranéennes. Les étés sont secs. Le mistral, un vent de couloir qui souffle le long de la vallée du Rhône influe aussi sur les conditions météorologiques locales.

    Hydrographie

    Le RhĂ´ne borde toute la partie orientale du territoire communal.

    Voies de communication et transport

    La commune est traversée par l'ancienne route nationale 86 qui a été déclassée en route départementale (RD86). Celle-ci relie historiquement la ville de Lyon à celle de Nîmes.

    Urbanisme

    Typologie

    Soyons est une commune urbaine[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[2] - [3]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Charmes-sur-Rhone, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 4 communes[4] et 9 150 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (40 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (36,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), forêts (17,7 %), cultures permanentes (15 %), eaux continentales[Note 3] (14,8 %), terres arables (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune de Soyons est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône et la Basse Ardèche, mais en limite orientale de la zone no 2 qui correspond au plateau ardéchois[11].

    Terminologie des zones sismiques[12]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3SismicitĂ© modĂ©rĂ©eaccĂ©lĂ©ration = 1,1 m/s2

    Toponymie

    La divinité Soïo Augusta est éponyme de la localité[13].

    Histoire

    Préhistoire

    Le site de Soyons est occupé sans interruption depuis la Préhistoire. Les grottes du massif de Guercy sont occupées dès le Paléolithique moyen par l'homme de Néandertal en alternance avec de grands prédateurs. Dans l'abri Moula, des restes humains néandertaliens, correspondant à l’équivalent de six individus (2 adultes, 2 adolescents et 2 enfants), mélangés à des d'animaux, comportant des traces de décarnisation et de cuisson attestent de la pratique du cannibalisme par les occupants des lieux. Deux aires de dépeçage de mammouths ont été découvertes dans l'actuel quartier des Lèches[14].

    Durant la période de la Tène, un oppidum se développe sur le plateau de Malpas. Le peuple des Segovellaunes y vénère la déesse Soïo, dont un autel[13] fut découvert en 1848. A l'époque romaine, l'habitat se déplace vers le site de l'actuel village[14].

    Antiquité

    Soyons pourrait être le lieu de la bataille de Solonion, qui a lieu lors de la révolte de Catugnat en 62-61 av. J.-C. selon Dion Cassius (Histoires, 48, 37) et Tite-Live (Epitomé, 103). Catugnat, roi des Allobroges, avait déclaré la guerre à Rome en 61 av. J.-C. Installé à Solonium, il défait les légions de Lentinus, venues d'Orange, mais d'autres légions viennent incendier la forteresse en bois, située sur l'oppidum, qui succombe. Catugnat et une petite escorte parviennent à s'échapper du massacre[15].

    Autres périodes

    En 1629, durant les rébellions huguenotes, le village et le château sont pris par les troupes catholiques.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1919 ? Marcel Astier[16] Rad. MĂ©decin
    Député de l'Ardèche (1924 → 1928)
    Sénateur de l'Ardèche (1939 → 1945)
    Les données manquantes sont à compléter.
    Maire en 1956 ? Pierre Dumazel
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1983 mars 1989 Aimé Duffaud[17] Retraité de la Police nationale
    mars 1989 juin 1995 André Comte
    juin 1995 mars 2001 Raymond Rivaux
    mars 2001 janvier 2007
    (démission)
    Régine Saint-Criq[18] (1938- ) PS Ancienne chargée de mission
    Ancienne conseillère régionale d'Île-de-France (1986 → 1992)
    janvier 2007 mars 2014 Gérard Chapuis (1943-2020) PS Retraité
    Vice-président de la CC Rhône Crussol (2009 → 2014)
    mars 2014 2017 Gisèle Bertrand[19] (1950- ) DVG Retraitée de la fonction publique
    15 octobre 2017[20] En cours
    (au 25 mai 2020)
    Hervé Coulmont (1965- ) DVG Cadre de la fonction publique
    4e vice-président de la CC Rhône Crussol (2017 → )
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2020, la commune comptait 2 299 habitants[Note 4], en augmentation de 7,28 % par rapport Ă  2014 (Ardèche : +2,15 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    446456533509695618627750707
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    7246567546998641 009810698738
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    729728690627647644601626684
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    8297879421 3021 5511 7211 9361 9521 921
    2015 2020 - - - - - - -
    2 2112 299-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee Ă  partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    MĂ©dias

    La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :

    Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et couvrant l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
    Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition de Privas.

    Culte catholique

    La communauté catholique de Soyons est rattachée à la paroisse « Saint Nicolas du Rhône », elle-même rattachée au diocèse de Viviers[25].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Les grottes prĂ©historiques du Trou du Renard, de NĂ©ron et de la Baume Moula-Guercy[26].
    • L'Ă©glise de l'Assomption de Soyons, Ă©difiĂ©e au XIIe siècle sur un sanctuaire carolingien (authentifiĂ© par la dĂ©couverte en 1975 d'une Ă©pitaphe) qui a renfermĂ© le tombeau de saint Venance, conserve de très belles sculptures carolingiennes, restes d'un chancel Ă  baldaquin de la première moitiĂ© du IXe siècle. L'Ă©difice, de plan rectangulaire, possĂ©dait une abside semi-circulaire flanquĂ©e de deux absidioles. Au XIXe, on changea l'orientation de l'Ă©glise en perçant l'abside pour Ă©lever un clocher-porche, et on construisit une abside dans l'Ă©troit espace compris entre l'entrĂ©e primitive et la falaise surplombant le village. Un monastère de bĂ©nĂ©dictines occupait cet emplacement : il fut dĂ©truit par les protestants en 1627 et les religieuses, emportant les reliques de saint Venance, se rĂ©fugièrent Ă  Valence pour y crĂ©er l’abbaye Notre-Dame de Soyons.
    • Le musĂ©e archĂ©ologique prĂ©sente l'histoire de la rĂ©gion depuis l'homme prĂ©historique jusqu'aux vestiges protohistoriques et gallo-romains.
    • La tour penchĂ©e inscrite Ă  l’inventaire des monuments historiques, datant de la fin du XIIe siècle ou du dĂ©but du XIIIe siècle, est l’unique vestige des fortifications mĂ©diĂ©vales du plateau de Malpas.
    • Les berges du RhĂ´ne et les LĂ´nes.
    • Parc de miniatures « Ardèche miniatures ».

    Personnalités liées à la commune

    • Marie de Valence, religieuse, nĂ©e Ă  Soyons en 1576.
    • Charles Albert d’Arnoux, dit Bertall, peintre et illustrateur, mort Ă  Soyons en 1882.

    HĂ©raldique

    Soyons possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Charmes-sur-Rhône », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
    12. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
    13. Jacques Charmasson, Michel Christol et Anne Roth-Congès, « Un autel aux Parques découvert sur l'oppidum Saint-Vincent à Gaujac (Gard) », Cahiers du Centre Gustave Glotz, no 8,‎ , p. 269 (lire en ligne).
    14. Thuilier 2017
    15. JoĂŞl Schmidt, Les Gaulois contre les Romains, Perrin.
    16. [PDF] Biographie de Marcel Astier, sur soyons.fr
    17. Avis de décès de Monsieur Aimé DUFFAUD, sur libramemoria.com, 12 mars 2014
    18. [PDF] Notice biographique de RĂ©gine Saint-Criq
    19. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
    20. « Qui est Hervé Coulmont, le nouveau maire ? », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne)
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    25. Site ardeche.catholique.fr, page sur la paroisse Saint Nicolas du RhĂ´ne.
    26. Site grottes-musee-soyons.fr, page sur le site archéologique de Soyons.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (en) Alban R. Defleur et Emmanuel Desclaux, « Impact of the last interglacial climate change on ecosystems and Neanderthals behavior at Baume Moula-Guercy, Ardèche, France », Journal of Archaeological Science, vol. 104,‎ , p. 114-124 (DOI 10.1016/j.jas.2019.01.002)
    • Laurent Thuilier, « Soyons, des millĂ©naires de peuplement humain », ArchĂ©ologia, no 558,‎ , p. 54-57 (ISSN 0570-6270)

    Articles connexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.