Sorbais (Aisne)
Sorbais est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Sorbais | |||||
Mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Vervins | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Thiérache du Centre | ||||
Maire Mandat |
Didier Gravet 2020-2026 |
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Code postal | 02580 | ||||
Code commune | 02728 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Sorbaisien(ne)s | ||||
Population municipale |
260 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 54′ 27″ nord, 3° 53′ 38″ est | ||||
Altitude | 181 m Min. 118 m Max. 212 m |
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Superficie | 13,72 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vervins | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Localisation
Sorbais est un village rural situé dans la vallée de l'Oise au cœur de la Thiérache, dans l'ancien duché de Guise. Il se trouve à 8 km au sud de La Capelle, 43 km au sud-ouest de Chimay en Belgique, 45 km à l'est de Saint-Quentin et à 73 km au nord de Reims.
Au sud de la rivière, le hameau de Solmont domine la vallée.
Communes limitrophes
Buironfosse | Lerzy | Froidestrées | ||
Erloy | N | Gergny | ||
O Sorbais E | ||||
S | ||||
Autreppes | Laigny | Étréaupont |
Urbanisme
Typologie
Sorbais est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,1 %), forêts (24,3 %), terres arables (19,6 %), zones urbanisées (5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Sorbais était habitée dès l'époque gallo-romaine. Plusieurs vestiges attestent de cette présence antique.
La découverte de potins remes (potin au bucrane et au personnage courant), d'un potin senones à la tête casquée, de deniers romains (Tibere et Faustine jeune) confirme cette présence.
Un plat romain d'un diametre de 33 cm y fut aussi découvert.
En 2012, un trésor de l'époque espagnole fut découvert, il comprenait 21 pièces dont 15 en argent et 6 en or.
(vers 1750). |
Toponymie
Le nom du village apparaît pour la première fois en 1125 sous l'appellation de Sourbais dans un cartulaire de Chaourse. L'orthographe variera encore ensuite avec les dénominations Sourbays, Sorbays, Sobais, Sorbay, Sorbay, Sorbai, Sorbaix et l'orthographe actuelle Sorbais vers 1750 sur la carte de Cassini
[8].
Carte de Cassini
La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Sorbais est une paroisse située sur le rive gauche de l'Oise et est traversée par le ruisseau Le Lerzy. Deux moulins à eau, symbolisés par une roue dentée, sont représentés sur la carte ; ils étaient encore en activité en 1880.
Quatre hameaux qui existent encore de nos jours sont représentés au nord sur la carte :Saint-Pierre-Prez, Maillard, Corbion et Bermont.
Au sud, le hameau de Solmont est très ancien puisqu'il apparaît déjà en 1203 sous le nom de latin de Curia de Solmont.
Sur le plan cadastral de la commune de 1836 aux Archives départementales, Solmont comportait une quarantaine de maisons, Saint-Pierre-Pré 5 et Corbon 7 [9].
Paroisse
Le village se constitue autour de l'église Saint-Martin. La paroisse est une dépendance de l'abbaye de Foigny. L'église possède des fondations du XIIe siècle. Fortifiée, comme la plupart des églises de Thiérache, au XVIe siècle, La tour-porche est millésimée 1578. La fête paroissiale est la Saint-Martin
- curés de Sorbais : Bernard Creveau 1700, Eveneau 1705 , (...) ,Roger 1800 (curé de La Capelle), Lefevre 1906, Lebigue 1907,(...)
Les moulins
Les nombreux cours d'eau serpentant en Thiérache ont permis l'installation de nombreux moulins à eau : beaucoup ont permis de moudre le grain pour obtenir la farine et d'autres ont fabriqué du papier [10].
La monographie écrite par M. Gosse indique qu'en 1888 Il existait deux moulins à eau dans la commune [9].
Ces moulins, installés sur de petits cours d'eau à petit débit, souffraient du manque d'eau pendant les mois d'été. Peu rentables la plupart des moulins de Thiérache ont été abandonnés au début du XXe siècle.
L'ancienne ligne de chemin de fer de Guise à Hirson
Sorbais a possédé une gare située sur la ligne de chemin de fer de Guise à Hirson qui a fonctionné de 1910 à 1978. A l'ouverture de ligne en 1910, quatre trains s'arrêtaient chaque jour dans cette gare (voir les horaires en 1910 [11]).
Son emprise est utilisée depuis 2014 par l'Axe vert de la Thiérache.
Première guerre mondiale.
Le , les troupes françaises reculent. La 14e compagnie du 4e régiment de zouaves, capitaine Henri Giraud, passe l'Oise à Sorbais et prend la direction d'Autreppes[12]. Le 28, des éléments du 13e hussard pousse jusqu'à Lerzy, occupé par les Allemands et tombent dans une embuscade. Le maréchal des logis Loquen est grièvement blessé. Ramené par des uhlans qui investissent Sorbais, il décède dans la nuit du 29[13]. À partir du , les réfugiés regagnent leur domicile. Le pont d'Etréaupont ayant sauté, la file des réfugiés du Nord passe par Sorbais.
Le , le jeune Omer Laquet est abattu par un policier allemand. Ce dernier est condamné à mort par un conseil de guerre, à Amiens, le [14].
Le , le 30e bataillon de Chasseurs alpins, venu d'Erloy contourne Sorbais par Saint-Pierre-Prez et Le-Petit-Corbion et remonte la vallée de l'Oise vers Luzoir[15].
Seconde Guerre mondiale.
Les combats de Sorbais. Le , des automitrailleuses du 7e GRDI, venues de Belgique, reçoivent l'ordre de défendre 4 ponts de l'Oise (dont Autreppes et Sorbais,) pour permettre aux troupes de l'armée Corap, en déroute du front de la Meuse, de rejoindre les armées au nord ouest. Le village est déjà occupé par des Allemands. Des combats s'engagent. Une auto-mitrailleuse 'La Drôlesse" parvient à s'installer sur le chemin de hallage et protège un temps le pont. Les Allemands, depuis l'autre rive, réussissent à faire sauter le parapet aval et une partie du tablier. Mais plusieurs dizaines de soldats français parviennent à rejoindre la rive droite. Le brigadier d'artillerie Pierre Henri Julien Girod est tué sur le pont de l'Oise[16] , sont déclarés morts (le 17) Ben Youcef Hamida Ahmed (tirailleur algérien) et Raoul Guillon du 22e RR. Des combats s'engagent avec les Allemands restés dans le village. On se bat dans les maisons. Une pièce de 75 est installée devant le pont. Les Français quittent Sorbais, avec quelques prisonniers, en direction d'Avesnes par Lerzy[17]. Le gros des troupes allemandes (groupement von Ravenstein) investissent le nord de l'Oise d'Etréaupont à Marly-Gomont vers 22 h 30. Le 17, Jules Mouret est abattu par une sentinelle allemande pour n'avoir pas respecté le couvre-feu[18].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Vervins du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la troisième circonscription de l'Aisne.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de La Capelle[19]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Vervins.
Intercommunalité
La commune est membre de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1992.
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2020, la commune comptait 260 habitants[Note 3], en diminution de 10,65 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin (fortifiée) ;
- Monument aux morts ;
- L'axe vert de la Thiérache aménagé en 2014 pour les piétons et les cyclistes sur la plate-forme de l'ancienne ligne du chemin de fer de Guise à Hirson (cependant, ce chemin fait un détour par le centre du village au lieu de traverser l'ancienne gare de Sorbais[26]).
- Église Saint-Martin.
- Chemin de croix de 1880, station 3.
- Monument aux morts.
- L'axe vert de la Thiérache, traversant Sorbais.
Gastronomie
Le sorbais, fromage au lait de vache.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Dossier complet : Commune de Sorbais (02728) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le ).
- « Sorbais », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Une rue de la commune porte son nom.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39289w/f309.item
- https://archives.aisne.fr/ark:/63271/vta7e5134316812c2e9/dao/0/layout:linear/idsearch:RECH_a168f8719fad8715a79f3bb76e4e8ce1#id:1819221050?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00¢er=4322.000,-2701.000&zoom=8&rotation=0.000
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9738106n/f82.item.r=Saint-Gobert
- https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/af/Ligne_Hirson-Guise_Horaires_1910.jpg
- Henri-Christian Giraud, 1914-1918 : La Grande Guerre du général Giraud, Paris,, Editions du Rocher,
- 10e corps d'armée. 13e régiment de hussards. Historique sommaire du régiment : campagne 1914-1918, Dinant, 30 p.
- Le Rappel,
- Historique du 30e Bataillon de Chasseurs alpins, Berger-Levrault, , 182 p.
- Christophe Saint-Pierre, « Millau, La Granède (Aveyron) : une église paléochrétienne anonyme sur un éperon barré », Archéologie du Midi médiéval, vol. 28, no 1,‎ , p. 181–191 (ISSN 0758-7708, DOI 10.3406/amime.2010.1924, lire en ligne, consulté le )
- Guy de Chézal, En auto-mitrailleuse à travers les Batailles de Mai, Paris, Plon, , 241 p., pp 81-103
- « MOURET Jules - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Élection sans surprise : Didier Gravet, premier adjoint sortant, succède à Henri Brossier qui n’avait pas souhaité se représenter », La Thiérache, no 2576,‎ , p. 42 (ISSN 0183-8415)
- « Didier Gravet est réélu de maire de Sorbais », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Le maire sortant, Didier Gravet, brigue un second mandat en mars prochain à Sorbais : Didier Gravet a été élu maire de Sorbais pour la première fois en 2014 », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Thiérache - Axe Vert – JOUR 1 – Départ de Guise », sur carnetdesentier.com (consulté le 31 juillet 2014).