Signalisation ferroviaire en France
La signalisation ferroviaire française est lâensemble des signaux conventionnels du rĂ©seau ferrĂ© français, destinĂ©s Ă assurer la sĂ©curitĂ© des usagers du rail. Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1930 par l'adoption du Code Verlant et par la mise en place graduelle, de celui ci, Ă partir de 1935[1].
Histoire
Historiquement, chaque compagnie privĂ©e de chemin de fer avait conçu et mis en Ćuvre sa propre signalisation. Cependant, pendant la premiĂšre Guerre mondiale s'Ă©taient multipliĂ©es les interpĂ©nĂ©trations de trains entre rĂ©seaux. Il devenait donc nĂ©cessaire de crĂ©er une nouvelle signalisation unifiĂ©e. Une commission est donc crĂ©Ă©e en , sous la prĂ©sidence d'EugĂšne Verlant, directeur de l'exploitation du PLM.
La commission Verlant rend son rapport fin 1927. Le nouveau code des signaux reçoit l'approbation du ministĂšre des travaux publics le . La conversion au code Verlant ne fut effective que fin 1936, sauf sur le rĂ©seau d'Alsace-Lorraine oĂč elle fut achevĂ©e plus tard, en raison du caractĂšre trĂšs particulier de la signalisation prĂ©existante (signaux de type allemand).
Le code Verlant a été trÚs novateur, en proposant quelques grands principes :
- large place accordée à la signalisation lumineuse en block manuel, ce qui a permis de tester la visibilité des signaux en vue de la mise en place du block automatique (mais celle-ci -à 2 feux- n'a jamais été une étape intermédiaire vers ce dernier- à 3 feux) ;
- signaux lumineux basĂ©s sur trois couleurs : rouge (arrĂȘt), jaune (ralentissement ou annonce d'arrĂȘt), vert (voie libre). Ce code des couleurs a Ă©tĂ© repris par nombre de compagnies Ă©trangĂšres, ainsi que pour les signaux routiers ;
- simplification des signaux : n'est présentée que l'indication la plus impérative (sauf dans certains cas).
Auparavant, l'indication d'ouverture des signaux pour observation de nuit Ă©tait le feu blanc, mais, avec le dĂ©veloppement de l'Ă©clairage public, cette"couleur" subsiste uniquement pour les refoulements ou les voies de service. On lui substitue la couleur verte qui Ă©tait dĂ©volue Ă l'observation de nuit des signaux d'annonce d'arrĂȘt, constituĂ©s d'une cocarde Ă damier vert et blanc, en forme de losange, et appuyĂ©s par un contact fixe dit "crocodile". Donc de significations concourantes, le feu vert et le feu rouge n'interdisaient pas, jusque-lĂ , de recruter des daltoniens (personnes atteintes de dyschromatopsie) pour la conduite des trains contrairement Ă ce qui a pu ĂȘtre avancĂ© en relatant d'anciennes catastrophes ferroviaires.
Implantation des signaux
L'implantation des signaux se fait normalement du cĂŽtĂ© oĂč les trains circulent : gĂ©nĂ©ralement Ă gauche car les trains circulent le plus souvent Ă gauche. Toutefois, en Alsace-Moselle (dĂ©partements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle), la circulation normale se fait Ă droite et l'implantation des signaux est faite Ă droite. En effet, cette rĂ©gion a Ă©tĂ© rattachĂ©e Ă l'Empire allemand de 1871 Ă 1918. Comme les trains roulent Ă droite en Allemagne, le rĂ©seau ferroviaire d'Alsace-Lorraine a Ă©tĂ© modifiĂ© sur ce modĂšle. AprĂšs retour Ă la France, l'essentiel du rĂ©seau Ă©tait construit, avec circulation Ă droite et en inverser le sens s'est rĂ©vĂ©lĂ© trop coĂ»teux, en particulier dans les zones des gares.
Dans certains Ă©tablissements ou sur certaines sections de ligne, lorsque la configuration du lieu l'impose, les signaux peuvent ĂȘtre implantĂ©s Ă droite. Ils sont alors Ă©quipĂ©s d'une flĂšche blanche dĂ©signant la voie Ă laquelle ils s'adressent.
Sur certaines sections de ligne Ă double voie Ă©quipĂ©es d'une installation permanente de contre-sens (IPCS), la signalisation est implantĂ©e normalement Ă droite pour les circulations Ă contre-sens. Il n'est pas fait usage de flĂšches blanches. En effet, le dĂ©but d'une zone parcourue Ă contre-sens est repĂ©rĂ© par un tableau d'entrĂ©e de contre-sens (TECS) qui, lorsqu'il est allumĂ©, indique que les signaux suivants seront placĂ©s Ă droite de la voie (Ă gauche pour l'Alsace et la Moselle). De mĂȘme, un tableau de sortie de contre-sens (TSCS) indique le retour Ă la circulation sur la voie normale, avec observation des signaux disposĂ©s du cĂŽtĂ© normal.
LĂ oĂč la circulation des trains se fait Ă gauche, les signaux d'arrĂȘt Ă main (drapeau rouge, jalon d'arrĂȘt ou lanterne Ă feu rouge) sont prĂ©sentĂ©s Ă gauche ou au centre de la voie concernĂ©e. Pour les voies desservant un quai, ils peuvent ĂȘtre prĂ©sentĂ©s cĂŽtĂ© quai.
Le systĂšme des cantons
Le cantonnement s'appuie sur un découpage de la ligne en cantons. Les cantons présents sur une ligne entre deux gares font partie intégrante du systÚme de block.
Block manuel non enclenché :
Pour des raisons de sécurité, le block manuel non enclenché (ou block sans appareils) n'est présent qu'en double voie ou sur les voies uniques à faible trafic fret (VUSS et VUTR)
Block manuel enclenché :
Dans le cas d'une voie unique, des enclenchements existent sur le block manuel (ou block avec appareils) afin dâĂ©viter une erreur aboutissant Ă un nez-Ă -nez.
Blocks automatiques :
La différence fondamentale entre le block automatique et le block manuel réside dans la détection ou comptage des essieux, dans le premier cas, et dans l'observation de la queue de train par un agent sédentaire, dans le deuxiÚme cas (Signalisation d'arriÚre).
Un train ne peut, normalement, pĂ©nĂ©trer dans un canton que si celui-ci est libre. Le canton est une section de voie, gĂ©nĂ©ralement dĂ©limitĂ©e par des signaux, dont la longueur est fonction de la distance d'arrĂȘt ou de ralentissement d'un train, dans les conditions les plus dĂ©favorables sur la portion de ligne considĂ©rĂ©e. Lorsque la densitĂ© de trafic est faible, les cantons peuvent avoir une longueur plus importante (entre 6 et 16 km en BAPR par exemple).
Dans les systÚmes de signalisation du futur, les cantons seront mobiles et suivront l'avancement du train (cantons virtuels, non matérialisés au sol et calculés en permanence par un systÚme intégré sol-bord). Ceci permettra d'optimiser l'utilisation d'une ligne et de rapprocher encore deux circulations successives. Ce systÚme est déjà en service sur le tronçon central de la ligne A du RER entre Nanterre - Préfecture et Vincennes. La signalisation classique est toujours existante mais éteinte à l'approche d'un train dont le systÚme mobile de signalisation SACEM a été reconnu en état de fonctionnement, et rallumée en cas de problÚme.
La signalisation actuelle, classique ou par Transmission voie/Machine (TVM), permet déjà de réduire l'espacement entre deux trains jusqu'à 2 à 3 min. Toutefois, c'est un délai encore trop important sur les lignes les plus chargées (périurbain, LGV). En comparaison, le cantonnement virtuel du RER A permet d'atteindre un espacement de 90 s entre deux trains à pleine vitesse.
En général, la signalisation lumineuse comporte :
- un signal d'ouverture (couleur verte), signifiant que le canton suivant est libre, et donc permet la marche normale ;
- des signaux d'avertissement ou de limitation de vitesse (jaune) imposant au conducteur un ralentissement de son train et surtout d'ĂȘtre capable de s'arrĂȘter avant le signal d'arrĂȘt annoncĂ© ;
- des signaux d'arrĂȘt (rouge) imposant l'arrĂȘt annoncĂ© par l'avertissement.
Si la distance entre le signal d'arrĂȘt et son avertissement est trop courte (elle peut parfois descendre jusqu'Ă 400 m), alors le signal prĂ©cĂ©dent l'avertissement prĂ©sente un jaune clignotant pour informer le conducteur de cette courte distance entre les deux signaux suivants.
Voie libre |
Avertissement |
Carré |
Ces signaux sont complétés par des « tableaux indicateurs » limitant la vitesse, des ordres de ralentissement et de rappel de ralentissement pour accéder sur une voie déviée, divers panneaux relatifs à la topologie des voies (numéro, signalement d'impasses ou de garage), des signalisations de sectionnements électriques, des numéros de canaux radio, etc.
Une signalisation mobile et temporaire (chantier par exemple), peut venir compléter la signalisation fixe permanente.
Quelques signaux sont spĂ©cifiques aux manĆuvres.
La signalisation comporte différents types de signaux :
- signaux Ă main ;
- signaux mécaniques ;
- signaux lumineux ;
- signaux acoustiques ;
- signalisation embarquée.
Le respect des signaux est impératif, condition sine qua non de la sécurité. Le premier article du rÚglement de sécurité de la SNCF indique que « tout agent, quel que soit son grade, doit une obéissance passive et immédiate aux signaux qui lui sont présentés ».
Signalisation latérale
Présentation
Les signaux peuvent ĂȘtre fixes ou mobiles, du type lumineux ou du type mĂ©canique.
Les signaux mécaniques se font maintenant de plus en plus rares, car remplacés par le standard lumineux.
Un signal mobile en position « fermée » est un signal dont l'ordre et/ou l'indication est à prendre en compte. La position « ouverte » annule l'indication du signal.
Les signaux mécaniques se présentent sous forme de cocardes, de tableaux ou d'ailes de formes et de couleurs différentes.
- Fermé, un signal mécanique présente l'aile étendue horizontalement, ou bien la cocarde (ou le tableau) dans un plan perpendiculaire à la voie (donc visible).
- Ouvert, il présente l'aile rabattue, ou bien la cocarde (ou le tableau) dans un plan parallÚle à la voie (donc tourné).
Les signaux lumineux sont constitués de feux de couleur sur un panneau noir avec une bordure blanche.
Signaux et autres indications
La signalisation sert Ă donner des informations et/ou des ordres particuliers aux conducteurs des trains.
On parle de panneau pour les cibles (de forme circulaire ou non circulaire) qui portent la signalisation lumineuse, tels que les carrés, feu jaune clignotant etc etc; de pancarte et de tableaux (pancartes rétro-éclairées).
On parle de signal combiné lorsque le signal peut présenter plus de deux indications.
Remarque : dans un but de lisibilité accrue, seuls les éléments les plus courants sont ici présentés.
Signaux d'arrĂȘt et signaux annonceurs
Signal lumineux | Signal mécanique | Description |
---|---|---|
ou | Carré
Le carrĂ© commande l'arrĂȘt et ne doit en aucun cas ĂȘtre franchi. C'est un signal de protection utilisĂ© pour protĂ©ger des appareils de voie ou des parties de voie (aiguilles, traversĂ©es, zones de stationnement, ou pour l'arrĂȘt des trains en ligne dans le cas de la surveillance des trains en marche) et donc Ă Ă©viter le nez Ă nez ou la prise en Ă©charpe. | |
Carré violet
Ăquivalent au carrĂ©, il est installĂ© sur les voies de service, son ouverture seule, n'autorise pas le dĂ©part en ligne. | ||
Guidon d'arrĂȘt
Le guidon d'arrĂȘt est utilisĂ© pour protĂ©ger des appareils de voie isolĂ©s ou des passages Ă niveau, Ă la place d'un signal d'arrĂȘt Ă main. Ce signal commande l'arrĂȘt. | ||
ou ou | SĂ©maphore
Le sĂ©maphore commande l'arrĂȘt, et peut ĂȘtre franchi en marche Ă vue aprĂšs l'arrĂȘt complet dans certains cas. C'est un signal de cantonnement, il sert Ă espacer les trains et donc Ă Ă©viter le rattrapage. Si le feu rouge du sĂ©maphore est affichĂ© sur un panneau pouvant prĂ©senter l'indication "carrĂ©" avec plaque "Nf", un petit feu blanc (nommĂ© « Ćilleton ») doit aussi ĂȘtre allumĂ© pour confirmer que ce qui est affichĂ© est bien un sĂ©maphore, et non un carrĂ© dont l'un des feux rouges serait grillĂ©. | |
Image animée d'un feu de signalisation ferroviaire clignotant rouge |
inexistant | Feu rouge clignotant
Le feu rouge clignotant est une variante du sĂ©maphore qui autorise la marche Ă vue sans arrĂȘt prĂ©alable, Ă condition de ne pas dĂ©passer les 15 km/h au franchissement du signal. |
Disque
Le disque commande l'arrĂȘt diffĂ©rĂ©, c'est-Ă -dire marche Ă vue le plus tĂŽt possible, suivi d'un arrĂȘt obligatoire (mĂȘme si les signaux rencontrĂ©s ensuite indiquent la voie libre) avant le premier quai ou appareil de voie rencontrĂ©s. La marche peut ensuite continuer aprĂšs une autorisation verbale. | ||
Avertissement
L'avertissement commande au conducteur d'ĂȘtre en mesure de s'arrĂȘter avant le prochain signal. L'avertissement peut annoncer un signal affichant le carrĂ©/carrĂ© violet/feu rouge clignotant, un signal accidentellement Ă©teint ou un heurtoir. | ||
Ralentissement 30
Le ralentissement 30 annonce une aiguille ou une succession d'aiguilles à passer à une vitesse maximale de 30 km/h. Sauf cas particulier de succession de signaux, il précÚde le rappel 30. | ||
inexistant | Ralentissement 60
Le ralentissement 60 annonce une aiguille ou une succession d'aiguilles à passer à une vitesse maximale de 60 km/h. Sauf cas particulier de succession de signaux, il précÚde le rappel 60. | |
inexistant | Feu jaune clignotant
Le feu jaune clignotant sert Ă annoncer un avertissement qui est Ă distance rĂ©duite du signal d'arrĂȘt, câest-Ă -dire Ă une distance infĂ©rieure Ă la distance normale de freinage. | |
inexistant | Feu vert clignotant
Equivalent au feu vert fixe pour les trains dont la vitesse limite ne dépasse pas 160 km/h, le feu vert clignotant commande au conducteur d'un train dont la vitesse limite est plus élevée de ramener sa vitesse le plus rapidement à 160 km/h et ce, avant le franchissement du signal suivant. | |
Rappel 30
Le rappel 30 prĂ©cĂšde une aiguille ou une succession d'aiguille Ă passer Ă une vitesse maximale de 30 km/h. Dans une gare de voie unique ou dans une gare d'une section de ligne Ă une voie banalisĂ©e, cette limitation de vitesse concerne Ă©galement l'aiguille de sortie. Dans certains cas particuliers, le ralentissement et le rappel peuvent ĂȘtre prĂ©sentĂ©s alors mĂȘme que l'aiguille n'est pas prise en dĂ©viation. Ce signal est toujours groupĂ© et combinĂ© avec le carrĂ© qui prĂ©cĂšde (et protĂšge) l'aiguille. Si cela est nĂ©cessaire, l'emplacement de l'aiguille ou de la premiĂšre aiguille est repĂ©rĂ© par une pancarte chevron pointe en bas. | ||
inexistant | Rappel 60
Le rappel 60 prĂ©cĂšde une aiguille ou une succession d'aiguille Ă passer Ă une vitesse maximale de 60 km/h. Dans une gare de voie unique ou dans une gare d'une section de ligne Ă une voie banalisĂ©e, cette limitation de vitesse concerne Ă©galement l'aiguille de sortie. Dans certains cas particuliers, le ralentissement et le rappel peuvent ĂȘtre prĂ©sentĂ©s alors mĂȘme que l'aiguille n'est pas prise en dĂ©viation. Ce signal est toujours groupĂ© et combinĂ© avec le carrĂ© qui prĂ©cĂ©dĂš (et protĂšge) l'aiguille. Si cela est nĂ©cessaire, l'emplacement de l'aiguille ou de la premiĂšre aiguille est repĂ©rĂ© par une pancarte chevron pointe en bas. | |
signal ouvert
(parallĂšle Ă la voie sauf le sĂ©maphore et le guidon d'arrĂȘt) |
Feu vert
Le feu vert indique au conducteur que la circulation en marche normale est autorisée (« voie libre »), si rien ne s'y oppose. | |
ou | signal ouvert (parallĂšle Ă la voie) | Feu blanc
Le feu blanc commande ou confirme la marche en manĆuvre (ou la marche Ă vue lorsqu'il donne accĂšs Ă une voie principale). Le conducteur ne doit pas dĂ©passer la vitesse de 30 km/h sur les appareils de voie. |
inexistant | Feu blanc clignotant
Le feu blanc clignotant commande la marche en manĆuvre sur un parcours de faible longueur. Il interdit dans tous les cas le dĂ©part en ligne d'un train. |
Limitations de vitesse
Pancarte / Tableau | Description |
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ou |
Ces tableaux (de type tableau indicateur de vitesse ou TIV) annoncent une limitation de vitesse. Ils peuvent ĂȘtre fixes ou mobiles, lumineux ou anciennement mĂ©caniques. Lorsqu'ils sont fixes, ils peuvent annoncer une pancarte Z. Lorsqu'ils sont mobiles, ils annoncent un TIV de rappel lumineux ou anciennement mĂ©canique Ă chiffres blancs sur fond noir.
Lorsqu'ils sont ouverts, les TIV mobiles prĂ©sentent une bande lumineuse ou rĂ©flectorisĂ©e blanche verticale. Le TIV en forme de losange indique une chute de vitesse supĂ©rieure de 40 km/h. Celui-ci est Ă©quipĂ© pour la rĂ©pĂ©tition des signaux en cabine de conduite, grĂące Ă un crocodile placĂ© sur la voie. Il peut Ă©galement ĂȘtre utilisĂ© lorsque deux restrictions de vitesses sont successives et peut annoncer la premiĂšre ou la seconde restriction. |
Cette pancarte indique l'entrée dans une zone à vitesse limitée (Zone d'action). | |
Cette pancarte indique la sortie d'une zone à vitesse limitée (Reprise de vitesse). | |
Ce tableau annonce un TIV pour les lignes Ă©quipĂ©es de prĂ©annonce KVB. Il concerne les trains dont la vitesse autorisĂ©e est supĂ©rieure Ă 160 km/h et impose un ralentissement de l'allure Ă 160 km/h. Il peut ĂȘtre fixe ou mobile ; dans ce dernier cas lorsqu'il est ouvert il prĂ©sente trois tirets verticaux blancs alignĂ©s. |
ItinĂ©raires de manĆuvres
Pancarte / Tableau | Description |
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Ce tableau (qui peut ĂȘtre une pancarte) indique que le train est dirigĂ© vers une voie de Garage. | |
Ce tableau (qui peut ĂȘtre une pancarte) indique que le train est dirigĂ© vers un DĂ©pĂŽt. | |
Cette pancarte indique que le train est dirigé vers une voie en Impasse. | |
Cette pancarte indique un point Ă ne pas dĂ©passer lors de l'exĂ©cution d'une manĆuvre (Limite de ManĆuvre). |
Itinéraires de contresens
Sur certaines lignes, des itinĂ©raires de contresens sont prĂ©vus pour permettre la circulation dans le sens inverse au sens normal. Cela peut permettre d'assurer la circulation des trains dans les deux sens sur une mĂȘme voie lorsque la voie contiguĂ« est en travaux, en incident ou tout simplement pour dĂ©passement. Ce genre d'installation se nomme « IPCS » pour « installations permanentes de contresens ». Ces installations peuvent ĂȘtre temporaires et s'appelle dans ce cas, l'ITCS pour installation temporaire de contresens. L'IPCS et l'ITCS utilisent la signalisation suivante :
Tableau | Définition réglementaire |
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Le tableau d'entrée de contresens (TECS) (également TSCS en Alsace-Moselle, les trains circulant à droite) commande l'observation des signaux implantés à droite (ou à gauche en Alsace-Moselle). L'entrée en IPCS peut se faire sans pour autant changer de voie. | |
Le tableau de sortie de contresens (TSCS) (également TECS en Alsace-Moselle, les trains circulant à droite) commande l'observation des signaux implantés à gauche (ou à droite en Alsace-Moselle). La sortie d'IPCS peut se faire sans pour autant changer de voie. |
Points d'arrĂȘt en gare
Pancarte | Description |
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Cette pancarte indique le point d'arrĂȘt des trains sur le quai concernĂ© (TĂȘte de Train), quel que soit le nombre de vĂ©hicules. Il existe une variante (TTL) qui s'applique uniquement aux trains Ă locomotives, quel que soit le nombre de remorques. Elle est alors implantĂ©e environ 20 m aprĂšs une pancarte TT, dans une zone sans quai mais permettant au mĂ©canicien de sortir de la cabine. | |
Cette pancarte indique le point d'arrĂȘt des trains composĂ©s du nombre de vĂ©hicules indiquĂ© sur le panneau (ici 12 voitures), sur le quai concernĂ©. | |
Cette pancarte indique le point d'arrĂȘt des TGV sur le quai concernĂ©.
Le nombre inscrit correspond Ă la longueur du TGV.
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Indications en traction Ă©lectrique
L'alimentation Ă©lectrique d'une ligne ferroviaire a gĂ©nĂ©ralement recours Ă plusieurs sources d'alimentation. Dans le cas du courant alternatif, le rĂ©seau de transport Ă©lectrique vĂ©hicule des courants qui ne sont pas forcĂ©ment en phase ou ne peut alimenter tout le rĂ©seau ferroviaire sur la mĂȘme phase au risque de perturbations importantes, on ne peut donc relier les lignes directement entre elles. Des zones non alimentĂ©es Ă©lectriquement, appelĂ©es « zones de sectionnement », sont donc installĂ©es Ă la limite des zones d'alimentation. Pour passer d'une zone Ă l'autre, le disjoncteur des locomotives doit ĂȘtre ouvert (coupure de l'alimentation Ă©lectrique) avant la zone de sectionnement et fermĂ© Ă la sortie de cette zone, cela afin d'Ă©viter un court-circuit sur les installations fixes. Durant cette coupure, le train passe en alimentation sur batterie. Les zones de sectionnement sont identifiĂ©es par la signalisation suivante :
Pancarte / Tableau | Description |
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Cette pancarte annonce un sectionnement électrique (changement de phase sous 25 kV) à 500 m. Sur les lignes à grande vitesse les plus récentes, les sectionnements sont automatiques. | |
Ce tableau indique le dĂ©but d'une zone neutre non alimentĂ©e (sectionnement Ă©lectrique) : les locomotives Ă©lectriques doivent passer avec leur disjoncteur ouvert. Ce panneau peut ĂȘtre fixe ou effaçable. | |
Ce tableau indique la fin d'une zone neutre : La fermeture du disjoncteur est possible aprĂšs dĂ©gagement de ce panneau. Ce panneau peut ĂȘtre fixe ou effaçable. | |
Cette pancarte indique le dégagement d'une zone neutre pour les rames réversibles ou les automotrices. La fermeture du disjoncteur est possible dÚs le franchissement de cette pancarte pour les rames possédant un pantographe situé à l'arriÚre du train. | |
Ce signal indique la fin de la caténaire : aprÚs ce panneau, la voie n'est plus électrifiée et seuls les engins thermiques ou bimode peuvent poursuivre. Il est surnommé cacahuÚte ou soutien-gorge. |
Autres pancartes
Pancarte | Description |
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Cette pancarte commande au conducteur d'utiliser l'avertisseur (Sifflet, ou klaxon). Généralement placé avant un passage à niveau sans signal automatique ou en amont d'une zone à visibilité limitée.
Cette pancarte peut ĂȘtre accompagnĂ©e d'une pancarte « J », indiquant au conducteur que l'utilisation du sifflet au franchissement n'est obligatoire que de jour (de 7 heures Ă 20 heures). | |
Cette pancarte annonce un point d'arrĂȘt particulier. | |
Cette pancarte annonce une zone à gabarit limité (pont, tunnel). | |
Ce signal, appelĂ© « traversĂ©e voie piĂ©tons » (TVP), prescrit aux piĂ©tons de s'arrĂȘter avant le passage amĂ©nagĂ© pour traverser les voies. Il n'est donc pas destinĂ© aux trains. |
Signalisation en cabine
Avec l'avĂšnement des TGV, ouvrant des vitesses commerciales trĂšs au-delĂ de 220 km/h, la signalisation traditionnelle latĂ©rale a dĂ» ĂȘtre abandonnĂ©e au profit de systĂšmes de signalisation en cabine ou cab-signal, comme la transmission voie-machine.
Le SystÚme européen de contrÎle des trains
Ce systÚme doit remplacer les différents systÚmes nationaux de sécurité ferroviaire des chemins de fer européens.
Notes et références
- Gallica.BnF.L'intransigeant.06décembre1935
Bibliographie
- Alain Gernigon, Histoire de la signalisation ferroviaire française, éditions La vie du rail, Paris 1998, (ISBN 2-902-808-69-0)
- Livre IV, Note descriptive des dispositifs de sécurité les plus usuels- Compagnie des Chemins de Fer de l'Est - Paris - Imprimerie MAULDE et HENOD - 144, rue de Rivoli - Tirage de 1932.
- Roger RĂ©tiveau, La Signalisation ferroviaire, DĂ©partement Edition de l'Association des IngĂ©nieurs Anciens ElĂšves de l'Ăcole Nationale des Ponts et ChaussĂ©es, seconde Ă©dition de 1987, (ISBN 2-85978-102-1)
- Annexe VII de l'arrĂȘtĂ© du 19 mars 2012 fixant les objectifs et mĂ©thodes des indicateurs de sĂ©curitĂ© et la rĂ©glementation technique de sĂ©curitĂ© et d'interopĂ©rabilitĂ© applicable sur le RFN.
- Document SNCF RĂ©seau : Signalisation au sol-Signaux non repris Ă l'arrĂȘtĂ© du 19 mars 2012 (RFN-IG-SE 01 A-00-n°011) Ă©dition du 20/06/2017.
- Document SNCF RĂ©seau : Dispositions complĂ©mentaires Ă l'annexe VII de l'arrĂȘtĂ© du 19 mars 2012 modifiĂ© - Signalisation au sol et signalisation Ă main (RFN-IG-SE 01 A-00-n°012) Ă©dition du 16/06/2019.
- Document SNCF RĂ©seau : ArrĂȘt d'un train par un signal carrĂ©, un sĂ©maphore, un guidon d'arrĂȘt fermĂ©-ArrĂȘt d'un train devant un repĂšre Nf ou F, un jalon de manĆuvre en signalisation de cabine de type TVM. (RFN-IG-SE 01 B-00-n°007) Ă©dition du 12/07/2019.
- Chapitre A (Signalisation-RÚgles d'exploitation) du Référentiel Conducteur de Ligne SNCF page 81.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Le Serveur Européen des Signalisations Ferroviaires »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?)
- « Principes et description de la Signalisation ferroviaire type SNCF »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?)
- « ContrÎle de vitesse par balises et répétition des signaux en cabine type SNCF »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?)
- Signalisation ferroviaire Ă la SNCF
- « French signals »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?) (contient un historique)
- Biographie d'EugĂšne Verlant, histoire du code Verlant