Accueil🇫🇷Chercher

Siège de Lons-le-Saunier (1637)

Le siège de Lons-le-Saunier est une bataille qui eut lieu aux environs du jusqu'au durant la guerre de Dix ans, l'épisode comtois de la guerre de Trente ans. Elle oppose les troupes françaises du duc de Longueville au régiment comtois de Christophe de Raincourt et se solde par une victoire des Français.

Siège de Lons
Description de l'image Rue des arcades.jpg.
Informations générales
Date 4 juin - 2 juillet 1637
Lieu Lons le Saunier (Comté de Bourgogne)
Issue Victoire française
Forces en présence
Environ 700 hommes
800 miliciens
Quelques pièces d'artillerie
Environ 10 000 hommes
Pertes
Militaires: inconnues, Civiles: 200inconnues

Guerre de Trente Ans

Batailles

Coordonnées 46° 40′ 31″ nord, 5° 33′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Franche-Comté)
Siège de Lons
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Siège de Lons

Le contexte

Au début de l'été 1637, le Comté de Bourgogne et plus particulièrement le bailliage d'aval (actuel Jura), est traversé par l'armée du Duc de Longueville qui a déjà pris Saint-Amour, Moirans, Saint-Claude et Savigny. L'armée comtoise, battue à Cornod en mars, est à présent disséminée dans la plupart des villes et places fortes et est incapable de s'y opposer. Longueville avait déjà songé en mars de la même année à prendre Lons le Saunier mais une forte armée comtoise y avait pris position[1]. Cette fois-ci, la ville n'est défendue que par un seul régiment commandé par le mestre de camp Christophe de Raincourt qui s'est illustré lors campagne de Bresse, notamment lors de la bataille de Savigny. Environ 200 miliciens volontaires de la bourgeoisie de Lons sont en soutien. Ce dernier est nommé gouverneur de la ville le . Le marquis de Saint Martin lui a fait envoyer de Poligny plusieurs pièces d'artillerie[1]. Mais devant la démesure des forces ennemis, il comprend rapidement qu'il ne pourra pas tenir la ville.

La bataille

Aux environs du , les troupes françaises sont en vue de Lons et mettent le siège devant la ville. Raincourt et ses hommes tiennent bon, repoussant pendant plus de deux semaines, les assauts répétés des Français avec relativement peu de vivres et de munitions[2]. Les murs de la ville subissent de nombreux tirs d'artillerie. Le , les Français réussissent à ouvrir trois brèches dans les murs qui sont alors en piteux état[2]. Pour stopper la progression des Français, le commandant comtois met alors le feu au faubourg Saint-Désiré déjà évacué de ses habitants[1]. Mais le vent violent propage l'incendie au reste de la ville. Celle-ci est détruite en très grande partie et plus de 200 habitants meurent dans les flammes[3]. Les citadins apeurés et aveuglés par les fumées ne savent plus ou aller. Les Français pénètrent alors dans la ville, ils pillent et saccagent ce qui n'a pas encore brûlé. De nombreux viols parfois en présence des maris et des pères sont à déplorer[4] - [5].

Pendant ce temps, de Raincourt et ses hommes se retirent dans le vieux château de Lons, qui ne possède plus ni plancher ni toiture[6]. Ces derniers vont tenir encore 8 jours sous les tirs d'artillerie avant de se rendre, faute de vivres et de munitions. Les Français leur accordent les honneurs militaires et sortie de Lons avec armes et tambour battant[7]. Mais Raincourt et ses hommes sont finalement capturés et envoyés en détention à Perpignan[8].

Conséquences

La ville est presque entièrement détruite et le château est démantelé par les français. La ville va rester déserte pendant 4 ans. Les habitants de Lons vont vivre dans les grottes des environs notamment à Revigny[4]. Et ce n'est qu'en 1641 que les premiers habitants reviendront reconstruire la ville et s'y installer notamment sous la protection du capitaine Lacuzon[9].

Bibliographie

  • Louis-Augustin Vayssière, Le siège et l'incendie de Lons-Le-Saunier en 1637, 1881

Notes et références

  1. Jean-Baptiste Perrin, Notes historiques sur la ville de Lons-le-Saunier, imprimerie et lithographie de F. Gauthier, (lire en ligne)
  2. Eugène Rougebief, Histoire de la Franche-Comté ancienne et moderne : précédee d'une description de cette province, Ch. Stèvenard, (lire en ligne)
  3. Denis Louis Marital Avenel, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d'état, recueillis et publiés : 1635-1637, Impr. impériale, (lire en ligne)
  4. Jean-François Solnon, Quand la Franche-Comté était espagole, Paris, Fayard, , 312 p. (ISBN 2-213-01257-1), p. 263
  5. Alban Wilfert, « La chair et le sang - La violence sexuelle dans les conflits du XVIIe siècle [1/2] Maux et mots du viol », sur La Revue d'Histoire Militaire, (consulté le )
  6. Jean Girardot de Noseroy, Histoire de dix ans de la Franche-Comté de Bourgogne : 1632-1642, imprimerie d'Outhenin-Chalandre fils, (lire en ligne)
  7. Société d'agriculture, lettres, sciences et arts du département de la Haute-Saône, Bulletin, (lire en ligne)
  8. « Christophe Louis de Raincourt », sur geni_family_tree (consulté le )
  9. De La Grave, Essai historique et militaire sur la province de Roussillon ; suivi d'un Mémoire de localité, et d'un projet de cession entre les couronnes de France et Espagne ; avec des projets d'offensive & de défensive. Par M. le chevalier D. L. G., (lire en ligne)
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.