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Shuddhodana

Shuddhodana (sanskrit ƚuddhodana: riz pur[1]), chef ƚākya, est le pĂšre du Bouddha. Il aurait obtenu le titre de roi (raja) et rĂ©gnait Ă  Kapilavastu, ville situĂ©e dans le NĂ©pal actuel. Hormis sa gĂ©nĂ©alogie, on sait trĂšs peu de chose de lui.

Shuddhodana
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Date inconnue
Kapilavastu
Activité
Famille
Famille de Siddhartha Gautama (en)
PĂšre
Sihahanu (en)
Fratrie
ƚuklodana (d)
Amritodana (d)
Conjoints
Enfants
Siddhartha Gautama
Nanda
Sundari Nanda (en)
Shuddhodana présente son fils à un sage devin

En tant que Shakya, il prĂ©tendait descendre du souverain mythique Ikshvaku (Okkaka), fils du premier homme Manu. Shuddhodana Ă©tait le fils de Simhahanu (pĂąli : Ă  la mĂąchoire de lion, qui est aussi une Ă©pithĂšte de Bouddha et devient en khmer Sihanouk) et de Kaccānā du clan Koliya ; il avait quatre frĂšres (Dhotodana, Sakkodana, Sukkodana et Amitodana), et deux sƓurs (Amitā et Pamitā). Il aurait Ă©pousĂ© les sƓurs Koliya Mayadevi et Prajapati, prĂ©sentĂ©es comme ses Ă©pouses principales. De la premiĂšre il eut le Bouddha. Elle serait morte une semaine aprĂšs la naissance de son fils, qui fut Ă©levĂ© par la seconde, dont Suddhodana eut un autre fils, Nanda, et une fille, Sundari Nanda.

À la naissance du jeune Gautama, les devins auraient prĂ©dit Ă  son pĂšre qu’il serait soit un souverain universel, soit un bouddha. Optant pour le premier choix, il tenta d'empĂȘcher son fils de se tourner vers une vie religieuse en lui fournissant plaisirs et richesses Ă  profusion et en lui interdisant de sortir du palais royal.

Selon certaines sources, il maintint longtemps son opposition Ă  la carriĂšre religieuse de sa descendance. AprĂšs que son fils fut devenu le Bouddha, il envoya Ă  dix reprises des hommes de confiance avec une importante escorte pour le ramener, mais ses envoyĂ©s se convertirent et ne revinrent pas. Finalement, il envoya KāludāyÄ« avec l’autorisation expresse d'entrer dans les ordres, Ă  condition qu'il lui transmette une invitation Ă  venir prĂȘcher dans sa ville d’origine. Pour Ă©viter d’autres pertes, il alla jusqu’à cacher ce qu’était devenu son pĂšre au fils de Gautama, Rahula, afin qu’il ne l’imite pas. Lorsque le Bouddha revint pour la premiĂšre fois Ă  Kapilavastu aprĂšs son illumination, Shuddhodana aurait menacĂ© de mort Yashodhara, sa femme, si elle rĂ©vĂ©lait Ă  Rahula qu’il Ă©tait son pĂšre. N’ayant pu empĂȘcher finalement que Gautama le fasse entrer dans les ordres en mĂȘme temps que Nanda, fils de Prajapati, Shuddhodana lui arracha la promesse qu’il ne laisserait plus Ă  l’avenir ordonner les jeunes sans la permission de leurs parents.

D’autres sources, nĂ©anmoins, le montrent conscient de l’importance de la vocation religieuse de Gautama. Il aurait Ă©tĂ© impressionnĂ© en voyant Asita, son maĂźtre et le conseiller religieux de son pĂšre, rendre hommage Ă  son fils, et aussi en trouvant ce dernier, encore jeune, en mĂ©ditation sous un jambul le jour de la cĂ©rĂ©monie du labour royal. AprĂšs que Gautama fut devenu ascĂšte, quelqu’un rapporta Ă  Shuddhodana qu’il Ă©tait mort de ses privations, mais il ne voulut pas le croire. Lorsque le Bouddha revint enfin Ă  Kapilavastu, pour exalter la fidĂ©litĂ© de son pĂšre, il relata le Mahādhammapāla Jātaka dans lequel il explique que dans des vies antĂ©rieures oĂč ils Ă©taient dĂ©jĂ  pĂšre et fils, Shuddhodana avait aussi refusĂ© de le croire mort. Il aurait finalement gravi les Ă©chelons des quatre ĂȘtres nobles jusqu’au stade d’arahant atteint sur son lit de mort Ă  Vaisali, le Bouddha Ă©tant venu prĂȘcher Ă  ses cĂŽtĂ©s.

Divers historiens datent les événements : 563 av. J.-C. pour la naissance du Bouddha, 524 av. J.-C. pour la mort de Shuddhodana (à l'ùge de 97 ans)[2], 485 ou 484 av. J.-C. pour la destruction de Kapilavastu[3].

Annexes

Notes et références

  1. (en) The Princeton dictionary of buddhism par Robert E. Buswell Jr et Donald S. Lopez Jr aux Ă©ditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), page 963
  2. T. W. Rhys Davids, Buddhism, London, Society for Promoting Christian Knowledge, 1894, p. 70.
  3. Hans Wolfgang Schumann, Le bouddha historique (1982), trad., Sully, 2011, p. 18, 140, 286.

Voir aussi

  • Famille du Bouddha

Liens externes

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