Serra-di-Fiumorbo
Serra-di-Fiumorbo est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Coasina, dans le Fiumorbo.
Serra-di-Fiumorbo (co)Urnasu | |
Ornaso sur sa dorsale, vu de Prunelli. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de Fium'orbu Castellu |
Maire Mandat |
Jean-Noël Profizi 2020-2026 |
Code postal | 20243 |
Code commune | 2B277 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
334 hab. (2020 ) |
Densité | 7,7 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 41° 59′ 10″ nord, 9° 20′ 12″ est |
Altitude | 456 m Min. 0 m Max. 1 560 m |
Superficie | 43,2 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
DĂ©partementales | Fiumorbo-Castello |
Localisation | |
GĂ©ographie
La commune de Serra est située dans la micro-région du Fiumorbo, entre les communes de Prunelli-di-Fiumorbo au nord et Ventiseri au sud.
Comme la plupart des communes de la bordure orientale de l'île, elle s'étend depuis les chaînes montagneuses de l'intérieur jusqu'à la mer, soit pour Serra près de vingt kilomètres d'est en ouest, pour une largeur inférieure à cinq kilomètres sauf le long de la côte. Le contraste est total entre la partie montagneuse et sauvage de la commune, où sont installés les villages historiques d'Ornaso (le chef-lieu, à 450 mètres d'altitude), Pinello (420 m) et Ania (480 m), et la plaine côtière, vaste zone humide à l'habitat dispersé.
Elle est bordée au nord par le fleuve Abatesco, sur presque tout son parcours, mais a peu d'accès à la vallée.
Urbanisme
Typologie
Serra-di-Fiumorbo est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6 %), zones humides côtières (2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,8 %), terres arables (1,7 %), cultures permanentes (1,7 %), prairies (1,7 %), eaux maritimes (0,7 %), zones urbanisées (0,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
- Ornaso, principal lieu habité de la commune, tient son nom du nom corse de la commune : Urnasu.
- Le toponyme serra, en corse sarra, est une forme locale correspondant à l'occitan alpin serre (cf. Serre-Ponçon, Serre Chevalier), au provençal serrat, au catalan serrat (v. Montserrat), au portugais serra, ainsi qu'à l'espagnol sierra, du latin serratus, dentelé (comme une scie), et désigne une crête allongée et dentelée, ce qui correspond assez bien à la situation d'Ornaso, installé à l'extrémité nord d'un longue arête parallèle à la côte.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1806. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[12].
En 2020, la commune comptait 334 habitants[Note 2], en augmentation de 4,7 % par rapport Ă 2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'église paroissiale Saint-Laurent (San Larenzu), en haut du village d'Ornaso, construite en 1818 (inscription au-dessus de la porte d'entrée).
- La chapelle San Chirgu (Saint Quilicus), située en contrebas de la route près de Pinellu. Figurant sur le plan terrier de 1795, elle pourrait dater du XVIIIe siècle et a été remaniée au cours du XXe siècle[15].
- La chapelle d'Ania.
- A sapara di Circinellu, grotte proche du sommet U Castellu (altitude 713 mètres), au-dessus d'Ania, où s'était réfugié le prêtre résistant Domenico Leca au XVIIIe siècle.
- La vallée de l'Abatesco, sauvage de sa source jusqu'à Pietrapola.
- L'ancien pont du chemin de fer de la côte orientale, en treillis métallique.
- L'ancienne source minérale dite Aqua acitosa, dans la plaine, en bordure de la D 545.
- L'immense plage sauvage et sablonneuse de Quarcione (6 kilomètres), de part et d'autre de l'embouchure de l'Abatesco, avec les étangs de Palu et de Gradugine.
- L'Ă©glise paroissiale.
- La chapelle San Chirgu.
- Le site de Circinellu.
- Le pont du chemin de fer.
- La plage de Quarcione.
Personnalités liées à la commune
- Domenico Leca, dit U Circinellu (« le tout rond »), prêtre, symbole de la résistance corse du XVIIIe siècle, venu se réfugier dans le Fiumorbo, et mort dans une grotte au-dessus d'Ania.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « chapelle Saint-Quilicus dite San-Chirgu · Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses », sur m3c.univ-corse.fr (consulté le ).