AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Serge Frontier

Serge Frontier, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Saint-Boil, est un scientifique français dont l'activité s'est exercée dans les domaines de la planctologie, de la systémique et de l'écologie numérique.

Serge Frontier
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  77 ans)
Saint-Boil
Nationalité
Activité

RepĂšres biographiques

Serge Frontier est nĂ© le dans la rĂ©gion parisienne. Il est l’aĂźnĂ© de trois enfants[1]. On sait peu de choses de son enfance, sinon qu’elle s’est dĂ©roulĂ©e en grande partie Ă  ÉtrĂ©chy (Essonne), qu'il passa une annĂ©e dans un collĂšge allemand prĂšs de Bonn, et termina ses Ă©tudes secondaires au CollĂšge[2] Geoffroy Saint-Hilaire d’Étampes. AprĂšs avoir suivi un cursus universitaire scientifique Ă  la Sorbonne (agrĂ©gation de sciences naturelles en 1958), il effectue, dans le cadre du CNRS, un stage Ă  la Station Biologique de Roscoff[3], puis est intĂ©grĂ© Ă  l’ORSTOM (« Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-mer ») en qualitĂ© de chercheur spĂ©cialiste du zooplancton.

Il y travaille de 1958 Ă  1980, principalement Ă  Madagascar, oĂč il est nommĂ© directeur de la Station de Nosy Be en 1977. Il publie les rĂ©sultats de sa recherche dans de nombreux articles[4], ainsi que dans sa thĂšse de doctorat, soutenue devant l’UniversitĂ© de Marseille en 1974[5] et intitulĂ©e Contribution Ă  la connaissance d’un Ă©cosystĂšme nĂ©ritique tropical : Ă©tude descriptive et statistique du peuplement zooplanctonique de la rĂ©gion de Nosy Be (Madagascar) [6].

Si la recherche qu’il effectue est d’abord individuelle, elle ne tarde pas Ă  Ă©veiller des intĂ©rĂȘts convergents, que Frontier s’attache Ă  fĂ©dĂ©rer : « Cette synthĂšse », Ă©crit-il[7], « n’a Ă©tĂ© possible que grĂące aux travaux des chercheurs venus Ă©tudier, dans la mĂȘme rĂ©gion, les divers aspects de l’ocĂ©anographie locale. La plus grande partie des recherches rĂ©alisĂ©es Ă  Nosy BĂ© depuis 1962 ont Ă©tĂ© conçues dans un esprit de concertation de plus en plus poussĂ© Ă  mesure que les annĂ©es passaient et que les rĂ©sultats partiels se faisaient jour. » Parmi les noms qu’il cite, figurent notamment ceux d’Ibanez, Berrit, Alain Sournia[8], etc.

Au cours de cette mĂȘme pĂ©riode, il professe un enseignement destinĂ© Ă  des Ă©tudiants et chercheurs en Ă©cologie, dans le cadre de l’ORSTOM, mais aussi dans celui de la Station Marine de Villefranche-sur-Mer (UniversitĂ© Paris VI), du MusĂ©um d’Histoire Naturelle de Paris, et de l’UniversitĂ© de Guayaquil (Équateur)[9]. Enfin c’est vraisemblablement Ă  partir de 1980 qu’il noue d’étroites relations de travail avec deux ocĂ©anographes de renom : le QuĂ©bĂ©cois Louis Legendre et le Catalan Ramon Margalef.

AprĂšs un court passage Ă  la FacultĂ© de MĂ©decine de l’UniversitĂ© de Rabat oĂč il occupe une chaire de biostatistique, il rejoint en 1981 l’UniversitĂ© des Sciences et Technologies de Lille (Lille 1), oĂč il crĂ©e le Laboratoire d’écologie numĂ©rique. ParallĂšlement Ă  son activitĂ© de chercheur, il professe un enseignement portant sur la biostatistique, l’écologie numĂ©rique, l’écologie gĂ©nĂ©rale et thĂ©orique. Les tĂ©moignages concernant le rayonnement de Serge Frontier et la qualitĂ© de son enseignement ne manquent pas[10].

En 1986, cette mĂȘme UniversitĂ©, en liaison avec le CNRS, le nomme directeur de la Station Marine de Wimereux[11], « avec mission de faire de la station un grand centre de recherche »[12]. Il met alors en place une Ă©quipe de recherche sur les ÉcosystĂšmes littoraux perturbĂ©s du Nord-Pas-de-Calais et dirige jusqu’en 1997, date de son dĂ©part Ă  la retraite, le Laboratoire d’Écologie NumĂ©rique.

Serge Frontier est mort le à Saint-Boil, dans le département de SaÎne-et-Loire.

Le parcours scientifique

Les tout premiers travaux de Serge Frontier concernent l’étude du zooplancton, tel qu’il peut ĂȘtre observĂ© dans un lieu dĂ©terminĂ©, en l'occurrence au large de l'Ăźle de Nosy Be. Ils supposent la rĂ©colte et la description des espĂšces[13] — voire la dĂ©couverte d’espĂšces nouvelles[14].

Le champ de son investigation ne tarde pas Ă  nĂ©cessairement s’élargir[15] aux dimensions des Ă©cosystĂšmes. Or la comprĂ©hension globale des Ă©cosystĂšmes offre de sĂ©rieuses difficultĂ©s mĂ©thodologiques, dues Ă  l’extrĂȘme complexitĂ©[16] de l’objet Ă©tudiĂ©. Son approche sera donc systĂ©mique :

« L’idĂ©e d’écosystĂšme s’impose suite Ă  la constatation que les espĂšces qui coexistent dans le milieu naturel montrent des dynamiques interactives et, par ailleurs, qu’elles interagissent collectivement avec le milieu physique ambiant qui les conditionne, et qu’en mĂȘme temps elles modifient. L’ensemble forme alors un systĂšme »[17] La notion gĂ©nĂ©rale d’émergence sera Ă©videmment ici essentielle[18].

S. Frontier est donc amenĂ© « Ă  mettre au point certaines mĂ©thodes de statistique et de traitement des donnĂ©es, et Ă  en dĂ©terminer la sĂ©curitĂ©. Ce travail mĂ©thodologique, trĂšs pragmatique Ă  l’origine, nous a contraint Ă  aborder de façon approfondie la question de l'hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des rĂ©partitions planctoniques : l'Ă©tude statistique de l'incertitude d'Ă©chantillonnage conduit inexorablement Ă  l'Ă©tude fondamentale de la microdistribution des organismes. [
] Ainsi, nous passons d'une description Ă  l'Ă©chelle gĂ©ographique et Ă  l'Ă©chelle annuelle, Ă  une description Ă  plus petite Ă©chelle spatio-temporelle, puis Ă  une description seulement statistique de la dispersion des organismes, Ă  l'Ă©chelle oĂč n'apparaĂźt plus que l'effet du brassage turbulent. »[6].

Ces mĂȘmes mĂ©thodes trouveront bientĂŽt un champ d’application plus vaste que celui pour lequel elles furent d’abord conçues. Il en est ainsi de l’utilisation des ‘’diagrammes rang-frĂ©quence »[19], que leurs utilisateurs appelleront par la suite ‘’diagrammes de Frontier’’[20].Dans ces domaines, oĂč seule la statistique peut rendre compte des phĂ©nomĂšnes, Serge Frontier a ouvert la voie vers une meilleure estimation de la rĂ©alitĂ©, en dirigeant sa recherche vers ce qu’on appelle une espĂ©rance mathĂ©matique.

C'est ce qui fera dire au professeur Jean-Marie PĂ©rĂšs :« Celui qui connaĂźt la carriĂšre de ce chercheur sait les difficultĂ©s qu’il a dĂ» vaincre pour apprĂ©hender la complexitĂ© de l’écosystĂšme [
] de la rĂ©gion de Nosy BĂ©. Du mĂȘme coup il comprend pourquoi Serge Frontier a voulu dĂ©velopper sa culture mathĂ©matique et rĂ©flĂ©chir sur les aspects apparemment les plus thĂ©oriques de l’écologie. [
] J’ai compris le long cheminement de pensĂ©e qui a Ă©tĂ© le sien depuis le moment oĂč il a commencĂ© Ă  travailler sur le "terrain", jusqu’au moment oĂč il a atteint non pas le but qui Ă©tait le sien il y a vingt ans, mes dĂ©jĂ  les voies par lesquelles il est assurĂ© d’atteindre un objectif plus ambitieux et plus gĂ©nĂ©ral.»[21]

DĂšs l’annĂ©e 1967[22] en effet, on trouve chez S. Frontier l’intuition de rĂ©ponses nouvelles au dĂ©cryptage des situations naturelles complexes. Il aura bientĂŽt[23] recours aux notions mathĂ©matiques de chaos, d'Ă©mergence, de fractale, d'ensemble flou, Ă  la thĂ©orie de l'information et Ă  la notion d'entropie etc., et prendra en compte le rĂŽle de l’expĂ©rimentateur lui-mĂȘme : « Une distribution observĂ©e traduit ainsi une interaction particuliĂšre entre objet Ă©chantillonnĂ© et acte d’échantillonnage, c’est-Ă -dire entre observĂ© et observateur. »[24] « L’étendue et la complexitĂ© de tout systĂšme naturel est tel que nous ne pouvons obtenir qu’une image approximative, image limitĂ©e [
] Ă  un petit nombre d’échelles d’observation »[25]. Ces diffĂ©rentes notions avaient Ă©tĂ© jusqu’alors insuffisamment mises Ă  profit dans le domaine des sciences de la vie.

Laurent Seuront et Christophe Luczak insisteront plus tard (2013) sur le caractĂšre novateur des travaux de Serge Frontier : « Entre autres rĂ©alisations », Ă©crivent-ils[26], « le Professeur Frontier fut un des premiers Ă©cologistes marins, sinon le premier Ă©cologiste tout court, Ă  avoir, dĂšs les annĂ©es 1960, mis en Ɠuvre une approche fonctionnelle de la structure des Ă©cosysthĂšmes [
] Ă  partir d’une utilisation originale de la thĂ©orie de l’information [
]. Il fut ensuite le premier Ă  dĂ©velopper de nouvelles procĂ©dures permettant l’évaluation de l’abondance planctonique et l’analyse de la structure des communautĂ©s en prenant en compte des variables multiples, et Ă  rĂ©soudre le problĂšme de l’échelle d’observation dans la comprĂ©hension et la modĂ©lisation des Ă©cosystĂšmes. » [27]

Publications

Classement possible des publications

La bibliographie rĂ©cemment proposĂ©e par L. Seuront et Cr. Luczak[28] retient dans le grand nombre des publications de Serge Frontier, outre les sept livres publiĂ©s, tous les articles qu’ils jugent particuliĂšrement significatifs. Leur simple classement par matiĂšres est instructif et suffit Ă  dessiner l’itinĂ©raire scientifique de Serge Frontier tel que nous l’avons prĂ©cĂ©demment esquissĂ© :

  • Écologie descriptive, Ă©tude descriptive des peuplements zooplanctoniques
  • Cotation d’abondance, Ă©tude de la diversitĂ©, diagrammes rang-frĂ©quence (diagrammes de Frontier)
  • Écologie numĂ©rique, mĂ©thodes statistiques appliquĂ©es Ă  l’écologie
  • StratĂ©gies d’échantillonnage, structures spatiales
  • Applications mathĂ©matiques Ă  l’écologie marine : biomĂ©trie, thĂ©orie de l’information, fractales, ensembles flous, phĂ©nomĂšnes chaotiques, transfert d’échelle
  • Recherches Ă©cologiques en dehors du plancton
  • SystĂ©mique
  • Écologie gĂ©nĂ©rale, thĂ©ories Ă©cologiques

Livres

  • MĂ©thode statistique, applications Ă  la biologie, la mĂ©decine et l’écologie, Paris, Ă©ditions Masson, collection Écologie, 1981, 246 pages,
  • StratĂ©gies d’échantillonnage en Ă©cologie, ouvrage collectif sous la direction de Serge Frontier, Ă©ditions Masson / Les Presses de l’UniversitĂ© Laval, 1982, 494 pages.
  • BiomĂ©trie et oncĂ©anographie, Ă©dition Ifremer, 1991, 177 pages.
  • ÉcosystĂšmes — structure, fonctionnement, Ă©volution, avec la collaboration de Denise Pichod-Viale, 1re Ă©dition, Masson, 1991, 392 pages ; 2e Ă©dition, Ă©ditions Dunod, 1998 ; 3e Ă©dition, avec la collaboration de Denise Pichod-Viale, Alain LeprĂȘtre, Dominique Davoult et Christophe Luczak, 2004, Ă©ditions Dunod, 549 pages ; 4e Ă©dition, ibidem », 2008, 558 pages[29],
  • ConsĂ©quences d’une vision systĂ©mique de l’écologie, pages 109-169 de Environnement, reprĂ©sentations et concepts de la nature, ouvrage collectif sous la direction de Jean-Marc Besse et Isabelle Roussel, L’Harmatan, 1997,
  • Les Ă©cosystĂšmes, PUF, "Que sais-je" 1999, 128 pages.
  • Statistiques pour les sciences de la vie et de l’environnement, avec la collaboration de Dominique Davoult, ValĂ©rie Gentilhomme et Yvan Lagadeuc, Ă©ditions Dunod, 2007, 384 pages,

Liste chronologique des principaux articles

  • HĂ©tĂ©ropodes et PtĂ©ropodes rĂ©coltĂ©s dans le plankton de Nosy-BĂ©, Cahiers ORSTOM, OcĂ©anographie, no 6, sĂ©rie Nosy BĂ© 2, 1963, pages 213-227.
  • PrĂ©sence de Criseis chierchiae (Boas) dans l’OcĂ©an Indien, Cahiers ORSTOM, OcĂ©anographie, no 6, sĂ©rie Nosy BĂ© 2, 1963, pages 229-232.
  • Notes sur quelques larves atypiques de DĂ©capodes brachyoures rĂ©coltĂ©es dans le Plankton de Nosy BĂ©, Cahiers ORSTOM, OcĂ©anographie, no 3, 1963, pages 31-59.
  • Zooplankton rĂ©coltĂ© en mer d’Arabie, golfe Persique et golfe d’Aden (3e campagne ocĂ©anographique du « Commandant Robert Giraud », avril Ă  ), II. PtĂ©ropopodes : systĂ©matique et rĂ©partition, Cahiers ORSTOM, OcĂ©anographie, no 6, 1963, pages 233-254.
  • Le problĂšme des Creseis, Cahiers ORSTOM, OcĂ©anographie, III, 2, 1965, pages 11-17.
  • Liste complĂ©mentaire des PtĂ©ropodes du Plancton de Nosy BĂ© (Madagascar) , Cahiers ORSTOM, sĂ©rie OcĂ©anographie, volume IV, no 2, 1966, pages 229-231.
  • Notes morphologiques sur les Atlanta rĂ©coltĂ©es dans le Plancton de Nosy BĂ© (Madagascar) , Cahiers ORSTOM, sĂ©rie OcĂ©anographie, volume IV, no 2, 1966, pages 131-139.
  • Zooplancton de la rĂ©gion de Nosy BĂ©. I. Programme des rĂ©coltes et techniques d’études. II. Plancton de surface aux stations 5 et 10, Cahiers ORSTOM, sĂ©rie OcĂ©anographie, volume IV, no 3, 1966, pages 1-36.
  • Thecosomatous Pteropods from the Mozambique Channel, en collaboration avec N. Della Croce, Bulletino dei musei et degli instituti biologici dell’UniversitĂĄ di Geneva, volume XXXIV, no 207, 1966, Fratelli Pagao, Genova, pages 197-113.
  • Étude statistique de la dispersion du Zooplancton, J. exp. Mar. Biol. Ecol, North-Holland Publishing Company, 1973, volume 12, pages 229-262.
  • Évaluation de la quantitĂ© totale d’une catĂ©gorie d’organismes planctoniques dans un secteur nĂ©ritique, J. exp. Mar. Biol. Ecol, North-Holland Publishing Company, 1973, volume 12, pages 299-304.
  • DeuxiĂšme liste complĂ©mentaire des PtĂ©ropodes du Plancton de Nosy-BĂ© (Madagascar) , Cahiers ORSTOM, sĂ©rie OcĂ©anographie, volume XI, no 3, 1973, pages 252-257.
  • Zooplancton de la rĂ©gion de Nosy-BĂ© — V) CladocĂšres, contribuation Ă  l’étude d’une baie autrophoque tropicale, Cahiers ORSTOM, sĂ©rie OcĂ©anographie, volume XI, no 3, 1973, pages 259-272.
  • Zooplancton de la rĂ©gion de Nosy-BĂ© — VI) PtĂ©opodes, HĂ©tĂ©ropodes — premiĂšre partie : EspĂšces holonĂ©ritiques et nĂ©ritiques-internes, contribuation Ă  l’étude d’une baie autrophoque tropicale, Cahiers ORSTOM, sĂ©rie OcĂ©anographie, volume XI, no 3, 1973, pages 273-289.
  • Zooplancton de la rĂ©gion de Nosy-BĂ© — VII) PtĂ©opodes, HĂ©tĂ©ropodes — deuxiĂšme partie : EspĂšces nĂ©ritiques-externes et onĂ©aniques tolĂ©rantes, Cahiers ORSTOM, sĂ©rie OcĂ©anographie, volume XI, no 3, 1973, pages 291-302.
  • Utilisation des diagrammes rang-frĂ©quence dans l’analyse des Ă©cosystĂšmes, « Journal de Recherche OcĂ©anographique », volume I, no 3, 1976, pages 35-48.
  • Utilisation d’une cotation d’abondance fondĂ©e sur une progression gĂ©omĂ©trique, pour l’analyse des composantes principales en Ă©cologie planctonique, par S. Frontier et F. Ibanez J. Exp. Mar. Biol. Ecol., 14, 1974, pages 217-224.
  • Utilisation d’une cotation d’abondance mise au point en planctologie pour l’évaluation des troupeaux de cĂ©tacĂ©s en mer, par Serge Frontier et Denise Viale, « Journal de Recherche OcĂ©anographique », 1977, 2 (4), p. 15-22[30].
  • RĂ©flexions pour une thĂ©orie des Ă©cosystĂšmes, Paris, Bulletin d’Écologie, 1977, tome 8, 4, pages 445-464.
  • Interface entre deux Ă©cosystĂšmes : exemple dans le domaine pĂ©lagique, Annales de l’Institut OcĂ©anographique, nouvelle sĂ©rie, tome 54, fascicule 2, Masson Ă©diteur, 1978, pages 95-105, texte
  • ÉcosystĂšmes d’estuaires dans les baies de la cĂŽte nord-ouest de Madagascar, Bulletin d’Écologie, 1978, tome 9, 1, pages 39-50.
  • Diversity and structure in aquatic ecosystems, Oceanography and Marine Biology Annual Review, 23, 1985, pages 253-312.
  • Studying fronts as contact interfaces, in Marine Interfaces Ecohydrodynamics, Elsevier Oceanography series 42 (J.C.J. Nihoul ed), Amsterdam, 1986, pages 55-66.
  • Applications of fractal theory to ecology, in Development in numerical ecology (P. Legendre & L. Legendre eds). Springer Verlag, Berlin, 1987, pages 335-378.
  • Les outils mathĂ©matiques nouveaux du transfert d’échelle : gĂ©omĂ©trie fractale, relateurs arithmĂ©tiques, thĂ©orie des catastrophes, dynamique chaotique, analyse non standard, in Le transfert d’échelle, SĂ©minfor IV : QuatriĂšme SĂ©minaire Informatique de l’ORSTOM (C. Mullon ed), p. 379-403. ORSTOM, Paris, 1991, pages 379-403.
  • HiĂ©rarchies, dĂ©pendances d’échelles et transferts d’échelles en ocĂ©anographie, par S. Frontier, J. Le FĂšvre et Denise Pichod-Viale, in : P. Auger, J. Baudry & F. Fournier, HiĂ©rarchies et Ă©chelles en Ă©cologie (eds), Paris, Naturalia, 1992, pages. 187-223.
  • Écologie et systĂ©mique, par S. Frontier et Denise Pichod-Viale in : F. Le Gallou et B. Bouchon-Meunier eds, SystĂ©mique. ThĂ©orie et applications, Paris, Lavoisier, 1992, p. 224-247.
  • ÉlĂ©ments de thĂ©orie des systĂšmes (« systĂ©mique ») — application Ă  l’écologie et Ă  l’économie, SĂ©minaire IFREMER (« Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer »), Nantes, 10-.
  • Surface megafauna related to Western Mediterranean circulation, par DeniseViale et S. Frontier, Aquatic Living Resources, 7: 105-126, 1993.
  • Species-diversity as a fractal property of biomass, in Fractals in the natural and applied sciences, Elsevier, North Holland (M.M. Novak ed), 1994, pages 119-127.
  • Multifractal structure of phytoplankton biomass and temperature in the ocean, par L. Seuront, Y. Lagadeuc, F. Schmitt, D. Schertzer, S. Lovejoy et S. Frontier, Geophysical Research Letters, 23: 3591-3594, 1996.
  • ConsĂ©quences d’une vision systĂ©mique de l’écologie, in Environnement : reprĂ©sentations et concepts de la nature, (J.M. Besses & I. Roussel eds). L’Harmattan, 1997, pages 109-170.
  • DĂ©veloppements rĂ©cents en thĂ©orie des Ă©cosystĂšmes, par S. Frontier et A. Le prĂȘtre, Ann. Inst. ocĂ©anog. 74, 1998, pages 43-87.
  • Influence of temporal characteristics of physical phenomena on plankton dynamics, as shown by North-West European marine ecosystems, par J. Le FĂšvre et S. Frontier, in Toward a theory on biological-Physical interactions in the World Ocean (B.J. Rothschild ed), Dordrecht, 1988, Kluwer Academic Press, p. 245-272.

Notes et références

  1. Ses deux frĂšres sont le physicien Jean-Pierre Frontier (1939-), ingĂ©nieur au Commissariat Ă  l’Énergie Atomique, qui sera l’auteur en 1987 d’une thĂšse d’UniversitĂ© intitulĂ©e Contribution Ă  la dĂ©termination de profils de concentration par Ă©mission X induite par bombardement de protons : application Ă  la diffusion du Zinc dans l’alliage AG-ZN : thĂšse ; et le poĂšte et grammairien Alain Frontier. Il est par ailleurs le neveu du physicien RenĂ© Coustal et un lointain descendant du naturaliste Bory de Saint-Vincent.
  2. Le collĂšge Geoffroy Saint-Hilaire ne deviendra le LycĂ©e Geoffroy Saint-Hilaire qu’en 1961.
  3. Station Biologique de Roscoff
  4. Voir infra bibliographie
  5. Le professeur Jean-Marie PĂ©rĂšs prĂ©side le jury d’examinateurs.
  6. ThĂšse de doctorat de Serge Frontier
  7. in thĂšse, pages 4 et 5.
  8. Alain Sournia/La philosophie sauvage ; Alain Sournia recevra en 1980 le prix Jean-Rostand pour son livre Dix milliards de neurones (éd. La Pensée Universelle). Il est mort en 2018.
  9. S. Frontier, Avant propos de MĂ©thode Statistique, page 5.
  10. Ainsi celui de Laurent Seuront et Christophe Luczak dans ’’A life of systemic thinking: a tribute to Serge Frontier” (= Une vie consacrĂ©e Ă  la pensĂ©e systĂ©mique : hommage Ă  Serge Frontier), Cah. Biol. Mar. (2013) 54 : 301-306; L. : « During his years as a Professor at the University of Sciences and Technologies of Lille, Serge Frontier taught two generations of students, inspired a lot of them, and none were left untouched. We are two of his (many) students who were lucky enough to get out of the lecture theatres crowd, to have the privilege to create bounds with him and to receive his mentoring during the stammering of our scientific careers as Master and PhD students in themid-1990s. Neither one of us would have gone anywhere close to where we are without his extraordinary source of inspiration — we are not taking many risks claiming that many other scientists are in the very same situation — and we dedicate this short tribute to Serge’s achievements as a systemic thinker. » (= Étant professeur Ă  Lille1, Serge Frontier marqua deux gĂ©nĂ©rations d’étudiants, suscitant de nombreuses vocations, sans jamais laisser personne indiffĂ©rent. Nous sommes deux d’entre eux, parmi beaucoup d’autres qui eurent la chance d’assister Ă  ses confĂ©rences dans des amphithĂ©Ăątres archi-pleins et le privilĂšge de franchir avec lui les Ă©tapes de notre cursus universitaire et de le conserver comme maĂźtre pendant les premiĂšres expĂ©riences scientifiques de notre Master, dans les annĂ©es 1990. Aucun de nous deux n’aurait pu devenir ce qu’il est sans son apport extraordinaire – nous pouvons affirmer sans risque que bien d’autres anciens Ă©tudiants partagent notre avis.)
  11. Station Marine de Wimereux
  12. Jean-Marie DEWARUMEZ, Historique des laboratoires maritimes du Boulonnais
 Historique de la Station Marine de Wimereux
  13. Voir par exemple : *Hétéropodes et Ptéropodes récoltés dans le plankton de Nosy-Bé, Cahiers ORSTOM, Océanographie, no 6, série Nosy Bé 2, 1963, pages 213-227.
    • PrĂ©sence de Criseis chierchiae (Boas) dans l’OcĂ©an Indien, Cahiers ORSTOM, OcĂ©anographie, no 6, sĂ©rie Nosy BĂ© 2, 1963, pages 229-232.
    • Notes sur quelques larves atypiques de DĂ©capodes brachyoures rĂ©coltĂ©es dans le Plankton de Nosy BĂ©, Cahiers ORSTOM, OcĂ©anographie, no 3, 1963, pages 31-59.
    • Liste complĂ©mentaire des PtĂ©ropodes du Plancton de Nosy BĂ© (Madagascar) , Cahiers ORSTOM, sĂ©rie OcĂ©anographie, volume IV, no 2, 1966, pages 229-231, etc.
  14. Serge Frontier dĂ©couvrit notamment, dans le zooplancton de Nosy BĂ©, une espĂšce jusqu’alors inconnue et qui sera officiellement rĂ©pertoriĂ©e sous le nom d’Atlanta frontieri n. sp. Cf. Gotthard Richter, Zur Kenntnis der Gattung Atlanta
, Archives Moll. 122, Frankfurt am Main, 28 fĂ©vrier 1993, page 192-193 : « Die Namensgebung erfolgt zu Ehren von S. Frontier, der als erster die entscheidenden Merkmale der Art erkannte und darstellte. » (Le nom [d’Atlanta frontieri] a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  cette espĂšce en l’honneur de Serge Frontier, qui fut le premier Ă  en reconnaĂźtre et Ă  en dĂ©crire les caractĂšres spĂ©cifiques.) Cf. Atlanta frontieri. S. Frontier aura du reste la modestie de relativiser l’importance de sa dĂ©couverte : « On dĂ©crit encore chaque annĂ©e des espĂšces nouvelles, y compris dans les rĂ©gions objets depuis trĂšs longtemps d’inventaires : on signale encore de nos jours des espĂšces nouvelles d’Insectes dans la rĂ©gion parisienne ! À l’échelle de la planĂšte, on pense aujourd’hui que le nombre d’espĂšces vivantes est des dizaines de fois plus grand que le nombre d’espĂšces jusqu’ici dĂ©crites.» (S. Frontier et alii, ÉcosystĂšmes, structure, fonctionnement, Ă©volution, 4e Ă©d. 2008, page 382, note 1)
  15. Voir dĂ©jĂ , par exemple, Zooplankton rĂ©coltĂ© en mer d’Arabie, golfe Persique et golfe d’Aden (3e campagne ocĂ©anographique du « Commandant Robert Giraud », avril Ă  juin 1961), II. PtĂ©ropopodes : systĂ©matique et rĂ©partition, Cahiers ORSTOM, OcĂ©anographie, no 6, 1963, pages 233-254.
  16. ‘’Complexité’’ est Ă  prendre ici dans le sens que lui donne par exemple le sociologue et philosophe Edgar Morin.
  17. S. Frontier et alii, ÉcosystĂšmes, structure, fonctionnement, Ă©volution, 4e Ă©d. 2008, page 373.
  18. ’’ibidem’’, page 2 : « De cet ensemble d’interactions, complexe et trĂšs structuré  Ă©mergent des propriĂ©tĂ©s globales, nouvelles par rapport Ă  celles des Ă©lĂ©ments interactifs — c’est-Ă -dire n’étant possĂ©dĂ©es en propre par aucun d’entre eux isolĂ©ment. »
  19. Utilisation des diagrammes rang-frĂ©quence dans l’analyse des Ă©cosystĂšmes, « Journal de Recherche OcĂ©anographique », volume I, no 3, 1976, pages 35-48 ; voir Ă©galement S. Frontier et alii, ÉcosystĂšmes, structure, fonctionnement, Ă©volution, 4e Ă©d. 2008, pages 386 et suivantes.
  20. Par exemple Devaux J., ‘’IntĂ©rĂȘt de l’utilisation des diagrammes de Frontier pour dĂ©limiter les stades des successions phyto-planctoniques’’, Comptes Rendus de l’AcadĂ©mie des Sciences, Paris, sĂ©rie D, 282: 1499-1501, 1976.
  21. PrĂ©face de Jean-Marie PĂ©rĂšs Ă  StratĂ©gies d’échantillonnage en Ă©cologie, de S. Frontier, Masson/Les presses de l’universitĂ© Laval, 1983, page IX.
  22. Voir bibliographie.
  23. Écosystùmes
, Masson, 1991.
  24. StratĂ©gies d’échantillonnage
, page 4.
  25. ibidem
  26. Cah. Biol. Mar. (2013) 54 : 301-306
  27. Texte original : Among other achievements, Prof. Frontier was one of the very first marine ecologists, if not one of the first ecologists, to adopt as early as the 60s a functional approach to the structure of ecosystems [
] through a pioneering use of information theory). [
] He was the first to subsequently develop novel procedures to assess plankton abundance and analyse the structure of plankton communities using a multivariate perspective, and (iii) to discuss the critical issue of observation scales in the understanding and modelling of ecosystems.
  28. A life of systemic thinking: a tribute to Serge Frontie (= Une vie consacrée à la pensée systémique : hommage à Serge Frontier), Cah. Biol. Mar. (2013) 54 : 301-306
  29. Plusieurs annexes trĂšs importantes n'ont pu prendre place dans l'Ă©dition "papier" de cet ouvrage, Ă  cause sans doute de leur haut degrĂ© de technicitĂ©. Elles peuvent ĂȘtre consultĂ©es en ligne Ă  l'adresse suivante :Annexes
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.