Serge Essaian
Anatole Serge Essaian (Sergueï Aramaïssovitch Yessayan), né le à Moscou et mort le à Paris, est un artiste français d'origine russe.
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(Ă 67 ans) 10e arrondissement de Paris (France) |
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Biographie
Son pĂšre, AramaĂŻs MikhaĂŻlovitch Essaian, journaliste, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© fin 1938, quelques mois avant la naissance de lâartiste. DĂ©portĂ© au Goulag, il y est mort en 1943. Sa mĂšre, Serafima Teodorovna Essaian, pĂ©diatre, a travaillĂ© Ă Moscou. Elle est morte en 1977.
La passion de Serge Essaian pour lâart fut trĂšs prĂ©coce. Les visites rĂ©pĂ©tĂ©es Ă la Galerie Tretiakov (il habitait dans son voisinage immĂ©diat), la frĂ©quentation dâun ami de famille â le peintre miniaturiste B. Eremine - et lâobservation attentive des albums de reproductions et de gravures de la bibliothĂšque de son pĂšre, miraculeusement Ă©chappĂ©s Ă la confiscation, ont confirmĂ© et alimentĂ© cette passion.
Câest en possĂ©dant des critĂšres artistiques dĂ©jĂ bien Ă©tablis quâil rentre Ă lâĂ©cole de Beaux-arts. Ses annĂ©es dâĂ©tudes (1954-1960) correspondent Ă ce qui a Ă©tĂ© nommĂ© "le dĂ©gel" : la rĂ©ouverture des salles de musĂ©e dâart occidental, lâapparition des premiers albums de Skira, la redĂ©couverte des artistes jusquâalors interdits, - les impressionnistes, les reprĂ©sentants de lâavant-garde russe et occidentale, et la dĂ©couverte des mouvements contemporains de lâart mondial. ParallĂšlement aux Beaux-arts, lâartiste suit, en auditeur libre, des cours de scĂ©nographie Ă l'Institut national des arts du spectacle.
LâintĂ©rĂȘt avide pour lâavant-garde (sous tous ses aspects : musique, poĂ©sie, peinture, thĂ©Ăątre) le conduit Ă cĂŽtoyoe Nikolai Khardjiev , AlexeĂŻ Kroutchenykh, et Lili Brik.
Il termine ses Ă©tudes avec la pleine conscience de la fracture entre ses aspirations artistiques et celles des positions officielles et, par consĂ©quent, de lâimpossibilitĂ© de vivre de son art.
Il crĂ©e Ă la maison (ce qui explique le format « intime » des travaux de cette pĂ©riode), gagnant sa vie avec des cours de dessin et de peinture, ainsi que des cours dâanglais. Durant quelque temps il travaille Ă©galement dans les ateliers de restauration Grabar.
Durant ces annĂ©es dâintenses Ă©changes de la jeunesse bohĂšme (que lâon ne dĂ©signait pas encore dâavant-garde « nouvelle », ni « souterraine »), Ă©changes menĂ©s entre lâancienne et la nouvelle capitale, il se lie dâamitiĂ© avec les poĂštes Alexis Khvostenko et Henri Volokhonski.
LâintĂ©rĂȘt pour lâ« autre art » naĂźt Ă©galement dans le milieu des jeunes scientifiques. Câest ainsi que la premiĂšre exposition personnelle de Serge Essaian se tient Ă lâInstitut des problĂšmes physiques, en 1965.
En 1968, il exerce la fonction de rĂ©dacteur dâune des sections de la revue Art DĂ©coratif de lâURSS (Dekorativnoe Iskousstvo SSSR). RĂ©daction qui a rĂ©ussi, selon Alexandre Borovski, directeur du dĂ©partement dâart contemporain du MusĂ©e Russe de Saint-PĂ©tersbourg, « Ă crĂ©er une revue culturellement unique en son genre, rĂ©unissant Ă la fois les forces artistiques et scientifiques des historiens, de philosophes, des ethnologues, des sĂ©miologues, etc. » [1] ParallĂšlement au travail dans la revue, lâartiste prend une part importante dans lâactivitĂ© de la sociĂ©tĂ© des collectionneurs, dont faisaient partie les reprĂ©sentants aussi remarquables que F. E. Vichnevski, I. P. Sanovitch, N. P. Pakhomov, Ia. E. Roubinchtein et bien dâautres. Il organisa ainsi une sĂ©rie dâexpositions thĂ©matiques de cette sociĂ©tĂ© dans les salles du salon artistique sur le pont Kouznteski.
Au dĂ©but des annĂ©es 1970, lâartiste travaille dans un atelier amĂ©nagĂ© dans un sous-sol dâun vieux bĂątiment du quartier Sretenka (Petchatnikov pereoulok), espace qui lui permet enfin de concrĂ©tiser ce qui Ă©tait devenu un rĂ©el besoin : travailler la sculpture. Lâabsence dâun milieu artistique contemporain adĂ©quat le conduit Ă envisager lâĂ©migration en tant quâunique issue possible.
En janvier 1979, il Ă©migre ainsi avec sa famille en Autriche, puis en France. En pleine connaissance de lâexpĂ©rience amĂšre vĂ©cue par lâĂ©migration russe, il entreprend de construire sa vie Ă lâĂ©tranger sans nostalgie, ni illusions.
En mai 1979, sa premiĂšre exposition personnelle se tient Ă Vienne.
Il sâinstalle Ă Paris en juin 1979, oĂč il vĂ©cut et travailla jusquâĂ sa mort : dâabord dans un atelier Ă Montparnasse (Boulevard Edgar Quinet), puis prĂšs du parc des Buttes-Chaumont (allĂ©e Darius Milhaud).
Tout en peignant et sculptant dans son atelier, Serge Essaian se consacre avec enthousiasme Ă la conception de dĂ©cors et de costumes. Dâabord pour le thĂ©Ăątre expĂ©rimental Sharazad Ă Stockholm, puis pour dâautres thĂ©Ăątres de SuĂšde. Il participe Ă©galement Ă divers sĂ©minaires, symposiums et festivals thĂ©Ăątraux (Italie, Ătats-Unis, SuĂšde).
Mais les projets artistiques personnels exigeant tout son temps, il abandonne lâactivitĂ© thĂ©Ăątrale au dĂ©but des annĂ©es 1990. Durant ces annĂ©es il expose en Allemagne, la Grande-Bretagne et en France.
Il travaille sur les sĂ©ries de reliefs, dont la plupart seront exposĂ©es en 2002 Ă lâoccasion de lâexposition rĂ©trospective consacrĂ©e Ă son Ćuvre au Palais de Marbre du MusĂ©e Russe de Saint-PĂ©tersbourg.
Les annĂ©es suivantes sont consacrĂ©es au projet " Maison-vues-gens", rĂ©unissant les diverses formes de son art : peinture, sculpture, art graphique, reliefs. Le livre Serge Essaian, publiĂ© en 2006, reflĂšte lâaboutissement de cette idĂ©e.
Serge Essaian a rĂ©sumĂ© sa vie dans ces quelques lignes autobiographiques : « Je suis nĂ© en 1939 Ă Moscou, ville connue de ses habitants sous le nom de « port des cinq mers », appellation hautement romantique pour cette capitale dĂ©primante. Jâai vĂ©cu dans ce port jusquâen 1979, lorsque je fus rassasiĂ© de ces dĂ©pressions et romantisme. Cette annĂ©e, Ă lâĂąge de 40 ans, jâai Ă©migrĂ© avec ma famille en France et depuis je vis Ă Paris. Mon atelier se trouve prĂšs du parc nostalgique des Buttes Chaumont, non loin du parc futuriste de la Villette⊠»[2].
Serge Essaian meurt le dans le 10e arrondissement de Paris[3]. Il est enterré au cimetiÚre du Montparnasse (division 17, grand cimetiÚre).
Processus créatif
« Je travaille par sĂ©ries », S. Essaian explique ainsi sa mĂ©thode de travail dans une interview accordĂ©e Ă A. Borovski, directeur du dĂ©partement dâart contemporain du MusĂ©e Russe de Saint-PĂ©tersbourg, puis, sur un ton oĂč l'on dĂ©cĂšle presque lâexcuse, rajoute, - « sĂ©ries au sens des variations beethoveniennes »[4].
Cette forme sĂ©rielle dâexpression fut lĂ depuis longtemps. Lorsquâil se remĂ©more ses dĂ©buts, lâartiste Ă©crit dans une lettre : « fascinĂ© un jour par le geste dâEsther, je rĂ©pĂ©tais sans cesse la composition de Rembrandt â tantĂŽt en Ă©largissant lâintĂ©rieur, tantĂŽt en Ă©claircissant le fond, tantĂŽt en remplissant lâarriĂšre-plan par mes propres personnages. Je me souviens que dans une de ces variations, jâai posĂ© la table directement dans une rue moscovite » [5].
Son analyse du processus de travail sur la sĂ©rie des annĂ©es 1980 « En attendant Charlotte Corday » est plus dĂ©veloppĂ©e : « jâĂ©tais prĂ©occupĂ© par une question purement plastique â un homme, un corps solitaire, soudĂ© avec la baignoire, un corps qui a conscience de soi dans lâespace, enfoncĂ© dans un espace dâun intĂ©rieur anonyme et expulsĂ© de cet intĂ©rieur au premier plan. [âŠ] Jâavoue avoir oubliĂ©, dans le processus du travail, ce « point dâimpulsion », la composition suivante provoquait ou Ă©manait de la prĂ©cĂ©dente, et la pulsation des variations me prĂ©occupait bien plus que lâexĂ©cution dâun seul tableau » [6]
Les sĂ©ries ne crĂ©ent pas uniquement des pulsations Ă lâintĂ©rieur dâelles-mĂȘmes. Leur sortie en dehors du cadre des tableaux vers la sculpture ; leur retour vers le plan de la toile, enrichi par la comprĂ©hension tactile ou par le mouvement circulaire autour du corps ; lâimplosion des intĂ©rieurs ; lâexpulsion hors les murs dans les maisons-reliefs - câest une seule et mĂȘme pulsation dâun processus crĂ©ateur unique.
Au sujet de ses maisons-reliefs lâartiste Ă©crit : « câest avant tout une sculpture, jâinstalle et modĂšle les grandes masses avant de leur confĂ©rer un aspect dĂ©finitif. [âŠ] dans les maisons-reliefs jâaimerais voir plutĂŽt lâicĂŽne dâune maison quâune maison concrĂšte. Câest-Ă -dire une maison idĂ©ale dans le sens oĂč concevaient leurs tableaux de villes Piero della Francesca et ses disciples »[7].
Une autre caractĂ©ristique apparaĂźt Ă©galement trĂšs tĂŽt, - le dialogue avec les Ćuvres dâart. « Je crois que le thĂšme du tableau, en tant quâobjet du ressenti pictural, c'est-Ă -dire avec le pinceau dans la main, me prĂ©occupait tout autant que le thĂšme de la pomme chez CĂ©zanne. [âŠ] Il me semble que pour un peintre (dans tous les cas pour un jeune peintre) lâĆuvre dâart constitue une rĂ©alitĂ© nullement moindre que celle du milieu « vivant »»[5]
Voici comment A. Borovski dĂ©finit la position crĂ©atrice de S. Essaian : « De maniĂšre gĂ©nĂ©rale lâidentification avec un collectif lui Ă©tait totalement Ă©trangĂšre. Si parfois il ressentait le besoin dâ « actions collectives », il choisissait lui-mĂȘme ses compagnons, - avant tout parmi les maĂźtres anciens ou les classiques de lâart contemporain. Câest lĂ et lĂ seulement quâil admettait lâidĂ©e dâune possible rĂ©ciprocitĂ© de dĂ©couverte et de complĂ©mentaritĂ©, câest-Ă -dire de lâinterpellation de sa propre vision du monde par une vision diffĂ©rente, Ă©trangĂšre. Que ces relations aient Ă©tĂ© de dialogue, de conflit ou dâamour exaltĂ©, elles se construisaient toujours dâĂ©gal Ă Ă©gal â une responsabilitĂ© personnelle, un choix individuel, son propre destin » [8]
Ćuvres
Mises en scÚne théùtrales
- 1981 : Scénographie et costumes pour la piÚce Doctor Dapertutto. Metteur en scÚne W. Carlson, Théùtre Sharazad. Stockholm. SuÚde. Représentée au Théùtre du Rond-Point, Paris.
- 1983 : Scénographie et costumes pour la piÚce de Alexei Khvostenko (en) « Agence de voyage ou le syndrome de Robinson ». Metteur en scÚne W. Carlson, Théùtre Sharazad. Stockholm. SuÚde.
- 1985 : Scénographie pour la piÚce « La cage des vierges ». Théùtre de la ville de SÀffle. SuÚde.
- 1986 : Scénographie pour la piÚce « La victoire sur le soleil ». Metteur en scÚne Armand Gatti; Toulouse. France.
- 1986 : ScĂ©nographie et costumes pour lâopĂ©ra-ballet « Balagantchik » (Alexandre Blok). Musique de Yan Walgern. OpĂ©ra royal. Stockholm. SuĂšde.
- 1987 : ScĂ©nographie et costumes pour lâopĂ©ra « La Chatte anglaise » (HonorĂ© de Balzac). Musique de Werner-Geints. ThĂ©Ăątre de la ville. Karlstad. SuĂšde.
Symposiums, séminaires, festivals
- 1980 : Participation au festival international « Théùtre du geste » . Stockholm. SuÚde.
- 1981 : Participation au séminaire international « Meyerhold et le constructivisme ».
- 1982 : Direction du séminaire de scénographie autour du projet « Le Maitre et Marguerite ». Bologne. Italie
- 1983 : Atelier de scĂ©nographie Ă lâuniversitĂ© de Yale. Ătats-Unis.
- 1983 : Atelier de scénographie lors du séminaire international « Pédagogie théùtrale ». Stockholm. SuÚde.
- 1984 : Participation au projet « Théùtre perspectif ». Exposition des esquisses théùtrales des décors et des costumes. Munich. Allemagne.
- 1987 : Participation au sĂ©minaire « Gontcharova et les ballets russes ». MusĂ©e de San Antonio. Ătats-Unis.
- 1999 : Participation en tant que consultant Ă lâexposition « 100 ans dâart graphique russe ». Galerie de la Scala. Paris.
- 2003 : Consultant pour lâexposition « Les Russes » au MusĂ©e de Montmartre. Paris
Expositions personnelles
- 1965 : Institut des problĂšmes physiques, Moscou, URSS.
- 1973 : Salon d'art, Moscou, URSS.
- 1979 : Mairie de Vienne, Autriche.
- 1980 : Galerie Art et DĂ©coration, Paris, France.
- 1981 : Galerie Nikolenko, Paris, France.
- 1987 : Galerie Era, Karlstadt, SuĂšde.
- 1989 : Fondation Boden, Oppenhof et Schneider, Cologne, Allemagne.
- 1989 : Galerie Anita Falber, Cologne, Allemagne.
- 1990 : Galerie Oberlin, Strasbourg, France.
- 1993 : Galerie Euros, Mulhouse, France.
- 1995 : Galerie Axia, Londres, Royaume-Uni.
- 2000 : Galerie de Buci, Paris, France.
- 2002 : Musée Russe, Saint-Pétersbourg, Russie.
Expositions collectives
- 1977 : Biennale de Venise, Italie.
- 1980 : PremiĂšre biennale internationale L'Art et le papier, Touquet, France. (MĂ©daille d'or).
- 1981 : Galerie Le Point, Monte-Carlo.
- 1981 : Maison d'artiste Ă Bergen, Autriche.
- 1988 : Exposition Urbanisme et planification architecturale, Thiers, France.
- 1990 : L'autre art, Galerie Tretiakov, Moscou, Russie.
- 2019 : David Daoud - Serge Essaian - Hervé Szydlowski, Galerie Duchoze, Rouen, France.
Expositions personnelles mémorielles
- 2008 : Exposition Années russes, galerie de Buci, Paris, France.
- 2009 : Exposition Molloy et autres dos, galerie de Buci, Paris, France.
- 2010 : Exposition Baigneurs, plongeurs etc., galerie de Buci, Paris, France.
- 2010 : Exposition Serge Essaian, un hommage, Sotheby's, Paris, France.
Notes et références
- A. Borovski, Serge Essaian. AnnĂ©es russes, catalogue de lâexposition, Paris, galerie de Buci, 2007, p. 2.
- Note autobiographique. 08. 2004, destinée pour le livre Serge Essaian, 2006. Non incluse, archives familiales.
- Insee, « Extrait de l'acte de décÚs d'Anatole Serge Essaian », sur MatchID
- Vidéo entretien avec A. Borovsky « Serge Essaian connu et méconnu », Musée russe, 2002.
- Extrait de la lettre à S. B. Bazazians (rédacteur du journal D.I. SSSR), archives familiales.
- Ibid.
- Extrait de la lettre Ă A. Strigalev, citĂ©e dans A. Strigalev, « Rencontre avec Serge Essaian », Serge Essaian, catalogue de lâexposition du MusĂ©e russe, Saint-PĂ©tersbourg, Palace Ă©ditions, 2002, p. 57.
- A. Borovski, « Molloy et autres dos, catalogue de lâexposition, Paris, Ă©ditions galerie de Buci, 2009, p. 3.
Annexes
Bibliographie
- Alexandre Zinoviev, A. Zamler, Sergej Essaian, catalogue de lâexposition, 1979.
- Henri Volokhonsky et Alexis Khvostenko, Fables (ĐĐ°ŃĐœĐž), Paris, 1984. Illustrations et maquette du livre.
- H. Volokhonsky, R. Pevear et P. Schmidt, Llovers, Munich, CSAAS, 1987.
- Loïc Chotard, En attendant Charlotte Corday et autres baignoires révolutionnaires, Paris, 1988.
- H. Volokhonsky et A Khvostenko, Les Champs urbains (ĐĐŸŃĐŸĐŽŃĐșОД ĐżĐŸĐ»Ń), Paris, 1991. Illustrations et maquette du livre.
- Xenia Bogemskaya, TĂȘtes, catalogue de lâexposition, Paris, Ă©ditions Galerie de Buci, 2000.
- A. Borovsky, A. Stigalev, A. et I. Samarine, Serge Essaian au Palais de Marbre : peintures, sculptures, dessins, catalogue de lâexposition, MusĂ©e Russe, Saint-PĂ©tersbourg, Palace Ăditions, 2002.
- Alexandre Borovsky et Xavier Fabre, Serge Essaian, maisons vues, gens, Paris, Fragments Ăditions, 2006.
- Alexandre Borovsky, AnnĂ©es russes. 1975 â 79, catalogue de lâexposition, Paris, Ă©ditions Galerie de Buci, 2008.
- Alexandre Borovsky et Irina Kronrod, Molloy et autres dos, catalogue de lâexposition, Paris, Ă©ditions galerie de Buci, 2009.
- Alexandre Borovsky et Vincent Delecroix, Baigneurs, plongeurs, etc., catalogue de lâexposition, Ă©ditions Paris, Galerie de Buci, 2010.
- Alexandre Borovsky, Serge Essaian, Un hommage, catalogue de lâexposition, Paris, Sotheby's, 2010.