Sathonay-Village
Sathonay-Village est une commune française située dans la métropole de Lyon en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Sathonay-Village | |||||
Le château de Bernis à Sathonay-Village. | |||||
HĂ©raldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
Département | Circonscription départementale du Rhône | ||||
MĂ©tropole | MĂ©tropole de Lyon | ||||
Arrondissement | Lyon | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Calvel 2020-2026 |
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Code postal | 69580 | ||||
Code commune | 69293 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Sathonards[1] | ||||
Population municipale |
2 409 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 468 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 45° 50′ 03″ nord, 4° 52′ 44″ est | ||||
Altitude | 300 m Min. 198 m Max. 329 m |
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Superficie | 5,15 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Lyon (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
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Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
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Liens | |||||
Site web | site officiel de Sathonay-Village | ||||
Ses habitants sont appelés les Sathonards[1], tout comme ceux de la commune voisine de Sathonay-Camp.
GĂ©ographie
Communes limitrophes
Cailloux-sur-Fontaines | ||||
Fontaines-Saint-Martin | N | Rillieux-la-Pape | ||
O Sathonay-Village E | ||||
S | ||||
Fontaines-sur-SaĂ´ne | Sathonay-Camp |
Urbanisme
Typologie
Sathonay-Village est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[5] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,1 %), zones urbanisées (19,5 %), forêts (7,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Les origines de Sathonay
La position stratégique de Sathonay lui valut une histoire assez tourmentée. En effet, proche de la Saône, à l'extrémité des plaines de l'Ain et des Dombes, mais aussi non loin de Lyon, elle était à la jonction de deux territoires : le Franc Lyonnais et le domaine de l'Empire. Elle changea donc souvent de mains.
En 1230, Humbert de Montluel possède des terres à Sathonay, qu'il tient en fief de l'Abbaye de l'Île Barbe. Au XIIIe siècle, la seigneurie de Sathonay appartenait aux seigneurs du même nom, puis la famille Ferlay leur succéda au XIVe et XVe siècles. Son blason, noir à la croix d'argent est devenu celui de Sathonay-Camp.
Plusieurs de ses fils furent moines à l'abbaye de l'Ile Barbe, leurs suzerains. Le seigneur de Ferlay fut ensuite vassal du Dauphin de Viennois qui fit don de Sathonay au roi Philippe VI de Valois en 1342, lequel l'échangea à son tour avec le comte de Savoie en 1354. Louis XI, en guerre contre le comte de Savoie fit ravager Sathonay et son château de Rivery, en [12], par ses troupes commandées par Jean, bâtard d'Armagnac, comte de Comminges et gouverneur du Dauphiné. Ce château construit au XIIIe siècle était fortifié avec murs d'enceinte, créneaux, remparts, fossés, pont-levis. Pris, détruit et reconstruit plusieurs fois, il disparut peu de temps avant la Révolution.
Sathonay passa ensuite de main en main et fut uni au marquisat de Miribel érigé en faveur d'Henriette de Savoie en 1579. Sathonay-en-Bresse, qui devient baronnie, change encore plusieurs fois de possesseur, lorsque Jean-Claude Fay l'acquiert en 1757. Le blason de la famille Fay, d'azur avec un lévrier argent regardant un soleil d'or, est aujourd'hui l'emblème de Sathonay-Village.
1858 : création du camp militaire
Après l'avènement du prince Président (Coup d'État du 2 décembre 1851), Lyon est doté d'une importante garnison et la création d'un camp est une des préoccupations du maréchal Boniface de Castellane, commandant militaire. Son choix se porte sur plateau couvert de pâturages aux abords de Fontaines-sur-Saône et de Rillieux, au sud de la commune de Sathonay, alors dans le département de l'Ain.
Les aménagements commencent en 1851. Les premières troupes s’y installent en . Le général Canrobert successeur du maréchal de Castellane, achète les communaux de Sathonay au nom du gouvernement pour la somme de 92 000 francs.
Le camp qui occupe une superficie de 32 ha est définitivement créé en 1858, avec des baraquements en bois et en briques. Un nouveau champ de tir s'installe, en rapport avec le nouveau fusil à longue portée.
L’abbé Faivre, aumônier du camp crée « L’œuvre des petites filles du soldat » dans le château offert par la famille de Virieu (descendante des Fay) et qui date du XVIe siècle. Dirigée par les sœurs saint Charles, l’œuvre deviendra « La maison d’enfants » aujourd’hui gérée par des laïcs.
L'église romane du XIIIe siècle, placée sous le vocable de Saint-Laurent est trop petite. On en construit une autre en 1862 et 1867.
1908 : scission de l'ancienne commune
Aux alentours du camp se forme une véritable petite ville au sud de la commune de Sathonay, avec commerces, ouvriers, familles de militaires. Les commerces étant liés à la présence des militaires, on trouve de nombreux cafés, des cabarets, un cinéma, et même des « maisons de tolérance ».
Ce hameau du Camp de Sathonay prend une telle importance que le chef-lieu de la commune y est transféré en 1881[13].
Ses opinions et intérêts divergent bientôt de ceux du Village, demeuré rural, et dont il est séparé par le ravin.
La rupture est consommée, et le , le Sénat vote la création de la nouvelle commune de Sathonay-Village à partir de celle de Sathonay, qui prend le nom de Sathonay-Camp.
Depuis 1908 : la commune de Sathonay-Village
Le Conseil d’État ne statue définitivement sur les modalités de la séparation des deux communes qu'en 1918.
En 1952, la commune de Sathonay-Village fait l'acquisition du château construit en 1870 par Oscar Galline et qui fut possédé par les familles de Bernis et de Saint-Guilhem. Elle y installe la Mairie en 1965.
La loi no 67-1205 du transfère les communes de Sathonay-Village et de Sathonay-Camp, dépendant jusqu'ici du département de l'Ain et du canton de Trévoux, vers le département du Rhône, où elles rejoignent le nouveau canton de Rillieux et la communauté urbaine de Lyon.
Village au siècle dernier, essentiellement agricole (vignes, maraîchages, céréales), Sathonay-Village devient maintenant résidentiel, mais il sait rester proche de la nature qui l'entoure agréablement et veille à garder une dimension humaine.
Le Grand Lyon disparait le , et laisse place à la collectivité territoriale de la métropole de Lyon. La commune quitte ainsi le département du Rhône[14].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Les chiffres présentés ne concernent que la seule commune de Sathonay-Village, après la scission de l'ancienne commune de Sathonay en Sathonay-Village et Sathonay-Camp en 1908.
Pour les chiffres antérieurs à cette date, se reporter à Sathonay-Camp.
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1911. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2020, la commune comptait 2 409 habitants[Note 3], en augmentation de 3,57 % par rapport Ă 2014 (RhĂ´ne : +4,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La population de la commune est connue grâce aux recensements effectués depuis la naissance de la commune en 1908, après qu'elle s'est séparée de Sathonay-Camp.
Enseignement
L'école de Sathonay-Village se nomme « École Les Grains de Blé »[19] et comprend 10 classes : 4 classes de maternelles et 6 de niveau élémentaire[19].
Fin 2012/début 2013, la construction d'une nouvelle crèche a été engagée par la commune, celle-ci se trouvant sur la place Louis Danis.
Sports
La commune de Sathonay-Village possède un club de foot en fusion avec la commune de Cailloux qui porte le nom du FC Franc Lyonnais (FCFL).
Ce club se distingue par la jeunesse et le talent de leurs joueurs qui sont souvent amenés à partir dans des clubs plus hauts.
Cela est dĂ» Ă la formation et Ă l'Ă©ducation que inculque le club et ses dirigeants
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 47 862 €[20].
Emploi
il y a des commerces de proximité tel que vival, une agence immobilière, un coiffeur et un bar restaurant ; de plus il y a un cabinet médical (médecin généraliste et un dentiste) ainsi que de paramédical (infirmières, ostéopathe).
Lieux et monuments
- Le viaduc.
- Le château de Bernis.
- Le clocher de l'église illustré par Joannès Drevet (1854–1940).
Personnalités
- René Leprince, né en 1876, avant la séparation en deux de Sathonay
- Adrien Godien (1873 - 1949), peintre français.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Louis Aubret, Marie-Claude Guigue, Mémoires pour servir à l'histoire de Dombes, par Louis Aubret, conseiller au Parlement de Dombes 1695-1748, publiés pour la première fois, d'après le manuscrit de Trévoux, avec des notes et des documents inédits, par M. C. Guigue, tome III, Trévoux, 1868, p. 70 [lire en ligne].
- source : fiche Sathonay-Camp sur Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - site de l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 25 février 2013.
- MĂ©tropole : clap de fin pour le Grand Lyon, Lyon Capitale
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « sathonay-village.fr/sous-rubri… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le ).