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Joannès Drevet

Jean-Baptiste Drevet, dit Joannès Drevet, né le à Lyon où il est mort le est un artiste peintre et graveur français.

Joannès Drevet
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Jean Baptiste Drevet
Nationalité
Activité
Formation
Influencé par

Ses trois grandes périodes artistiques sont l'huile sur toile, de 1879 à 1890, puis l'eau-forte, de 1890 à 1923, et enfin l'aquarelle.

Biographie

Joannès Drevet est issu d'une illustre famille d'artistes lyonnaise[1]. Son ancêtre Pierre Drevet, le fils et le neveu de celui-ci étaient déjà des graveurs célèbres[2]. Joannès Drevet est le père du graveur Joanny Drevet (1889-1969).

Il naît au 9 quai Tilsitt à Lyon, dans la maison Livet, de parents aisés. Sa mère est lettrée et son père est négociant en métallurgie. Il réalise des études classiques dans un collège privé de la banlieue de Lyon, puis se forme en autodidacte. Son œuvre est notamment influencée par Albert Robida (qui a réalisé des travaux similaires illustrant la ville de Paris) et Gustave Doré.

À l'âge de 13 ans, en 1867, Joannès Drevet trace son autoportrait, qui révèle déjà ses capacités artistiques. Durant sa jeunesse, il mène la vie des grands peintres du XIXe siècle. Il séjourne à Paris en 1864, puis réalise de grands voyages, en Algérie et en Italie. Il visite de nombreuses régions françaises, comme lorsqu’il effectue un volontariat à Bayonne en 1875, et quand il peint à Saint-Maurice-de-Rémens en compagnie de Joseph Darche en 1879.

Il grave sa première eau-forte en 1879. Fortuné de naissance, il peut se consacrer entièrement à son œuvre[1]. En 1881, Joannès Drevet se marie avec une jeune fille originaire de Marnix. Ils vont séjourner à Collioure. De 1880 à 1890, il expose à Lyon des huiles, des dessins et des eaux-fortes représentant des paysages et des marines, avant de se consacrer à la gravure. Il expose au Salon des amis des Arts à Lyon en 1883, 1885 et 1886, puis aux Salons du Grand Palais en 1887 et 1888. En 1887, il demeure quelque temps à Paris avec son épouse, fréquente l’atelier d’Henri Harpignies. Joanny Drevet, son fils, naît en 1889. Ses eaux-fortes représentent principalement des vues de Lyon, ville où se trouve son atelier, et de ses environs[3].

En 1918, il achète un ancien prieuré nommé « Les Sept Toits » à Chindrieux, en Chautagne, sur les rives du lac du Bourget, où il passe l'été. Joannès Drevet y réalise de nombreuses aquarelles[1], car en 1923, des troubles de la vue le contraignent à abandonner l'eau-forte. Ses peintures ont également pour modèles des paysages du Lyonnais, du Dauphiné et des Alpes[4]. Les trente dernières années de sa vie sont consacrées presque essentiellement à la peinture de paysages et de marines à l'aquarelle. Il rédige également entre 1854 et 1934 son livre Souvenirs, une autobiographie tirée en 40 exemplaires.

Joannès Drevet meurt en 1940, quai de Bondy où il habitait depuis 1892[2].Il est enterré au cimetière de Loyasse, allée 54 bis[5]. Son œuvre se compose d'un millier de dessins, deux mille aquarelles, deux mille lavis et deux cents eaux-fortes.

Ĺ’uvres

  • Tours de Lissieu
    Tours de Lissieu
  • Anciens moulins de Vernaison
    Anciens moulins de Vernaison
  • OrliĂ©nas
    Orliénas
  • Les Mouches Ă  Saint-Rambert
    Les Mouches Ă  Saint-Rambert
  • Église de Saint-Romain-au-Mont-d'Or
    Église de Saint-Romain-au-Mont-d'Or
  • Aqueduc du Barret
    Aqueduc du Barret
  • Caluire
    Caluire
  • Chaponost
    Chaponost
  • Place Saint-LĂ©ger Ă  ChambĂ©ry, aquarelle, 1923 (22 x 30 cm)
    Place Saint-Léger à Chambéry, aquarelle, 1923 (22 x 30 cm)
  • Les Rochers de Marigny, aquarelle, 1923 (25 x 28 cm)
    Les Rochers de Marigny, aquarelle, 1923 (25 x 28 cm)
  • PĂŞche en mer, aquarelle, 1933 (22 x 28 cm)
    PĂŞche en mer, aquarelle, 1933 (22 x 28 cm)
  • Le pont de la Guillotière en 1905, eau-forte, 1905
    Le pont de la Guillotière en 1905, eau-forte, 1905
  • Hameau Savoyard, Lavis d'encre de Chine, 1929 (19 x 28 cm)
    Hameau Savoyard, Lavis d'encre de Chine, 1929 (19 x 28 cm)

Jean-Baptiste Drevet a notamment illustré les ouvrages d’Emmanuel Vingtrinier : Le Lyon de nos pères (1901) et Vieilles pierres lyonnaises (1911), ainsi que ceux d'Auguste Bleton : À travers Lyon (1889), Lyon pittoresque (1896) et Aux environs de Lyon[6] (1892).

Il a également produit ses propres livres d'illustrations : Eaux fortes lyonnaises, Lyon disparu (1893), Paysages de Lyon (1931) et Lyon qui s’en va (1893).

Hommages

À Lyon, ville d’origine de Joannès Drevet, une rue à son nom lui rend hommage[2]. Cette rue est l’ancienne rue Sainte-Colombe, dans laquelle se trouvait son atelier. Il existe également des rues qui portent son nom à Vénissieux et à Vaulx-en-Velin.

Joannès Drevet a fait l'objet d'une grande exposition rétrospective à la Bibliothèque municipale de Lyon en .

Deux de ses dessins sont entrés en au Cabinet des Dessins du musée du Louvre.

Notes et références

  1. Jacqueline Sylvain, « Les peintres », dans Le lac du Bourget : Miroir des peintres et des poètes, La Fontaine de Siloë, , 159 p. (lire en ligne), p. 150.
  2. « Rue Joannès Drevet », sur ruesdelyon.net (consulté le ).
  3. « Château Gaillard », sur www.guichetdusavoir.org, Bibliothèque de Lyon (consulté le ).
  4. Jean-Marc Barféty, « Quelques œuvres de Joannès Drevet et Joanny Drevet », sur bibliotheque-dauphinoise.blogspot.fr (consulté le ).
  5. Henri Hours, Maryannick Lavigne-Louis et Marie-Madeleine Vallette d'Osia, Le cimetière de Loyasse, Lyon, Préinventaire des monuments et richesses artistiques, , 526 p. (ISBN 2-910865-03-7), p. 356
  6. Josse-Bleton, Aux environs de Lyon : Edition illustrée de 250 dessins de J. Drevet, Lyon, Librairie Dizain et Richard, , 358 p. (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Patrice BĂ©ghain, « DREVET Jean-Baptiste-Joannès », dans Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Éditions StĂ©phane Bachès, , p. 401.
  • Centre Presqu'Ă®le Lyon, no 20, 1994
  • Bernard Gouttenoire, Dictionnaire des peintres et sculpteurs Ă  Lyon aux XIXe et XXe siècles, Editions la Taillanderie, 2002
  • Élisabeth Hardouin-Fugier et Étienne Grafe, La peinture lyonnaise au XIXe siècle, Les Ă©ditions de l’amateur, 1995
  • Paul Henry, « Un grand VĂ©dutiste Lyonnais », in Centre presqu’île Lyon, no 20, 1994/1995
  • Henri Hours et al., Lyon, Le cimetière de Loyasse, prĂ©inventaire des monuments et richesses artistiques, Lyon : Conseil GĂ©nĂ©ral du RhĂ´ne, 1996
  • AndrĂ© Liatard et Roger Lucas, Joannès Drevet, Aquarelles, lavis et eaux-fortes, Aix-Les-Bains : MusĂ©e Faure, –
  • Petites affiches Lyonnaises, no 8375,
  • Travaux de l'Institut d'Histoire de l'Art de Lyon, Architecture et dĂ©cors Ă  Lyon au XIXe siècle, cahier no 6, Lyon : Institut d'Histoire de l'Art de l'UniversitĂ© Lyon II, 1980
  • Jean-Claude Vincent, Salon d’automne de Lyon, 1979

Liens externes

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