Saosnes
Saosnes est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 211 habitants[Note 1].
Saosnes | |||||
La mairie | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Sarthe | ||||
Arrondissement | Mamers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Maine Saosnois | ||||
Maire Mandat |
Roger Poisson 2020-2026 |
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Code postal | 72600 | ||||
Code commune | 72326 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saugonatien | ||||
Population municipale |
211 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 19 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 19′ 33″ nord, 0° 16′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 104 m Max. 171 m |
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Superficie | 11,25 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Mamers (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Mamers | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1]. Elle a donné son nom à la région du Saosnois dont elle fut la première capitale avant d'être dépassée par Mamers.
Géographie
Localisation
Saosnes est une commune rurale située dans la campagne du Saosnois, faisant partie du département de la Sarthe et de l'arrondissement de Mamers. Le bourg de Saosnes est à 5 km au sud-ouest de Mamers, 20 km au sud-est d'Alençon et 35 km au nord du Mans.
- Le bourg de Saosnes.
- Entrée de Saosnes.
- Plaque de cocher place Jean Triger.
- Plaques de cocher.
Géologie et relief, hydrographie
La superficie de la commune est de 1 125 ha ; son altitude varie entre 104 et 171 m[2]. Le bourg de Saosnes est situé à l'ouest du territoire de la commune dans sa partie basse tandis que le lieu-dit de Montrenault est situé à l'est plus en hauteur. Les deux bourgs sont distants de 2 km.
Au sud du bourg de Saosnes passe la Saosnette, petite rivière qui traverse l'étang de Guéchaussé et qui est un affluent de la Bienne. Le lieu-dit de Montrenault est arrosé au sud-est de deux petits ruisseaux donnant naissance à celui des Moires[3].
- La Saosnette à Saosnes.
- 'La Saosnette et l'étang de Gué-Chaussé.
Lieux-dits et écarts
La commune est composée de nombreux lieux-dits dont notamment Montrenault, ancienne commune, absorbée par Saosnes en 1810[4], ainsi que Gué-Chaussée, les Marais, la Butte, la Cour, Villeneuve, Ville-Cauve, les Grandes-Maisons, le Prieuré, la Prévoté, la Cochardière, les Monts-Josson, Bellevue, les Buis, Blanche-Lande, etc.
Voies de communication et transports
La route départementale 300 (de Mamers au Mans, par Ballon) traverse le bourg de Montrenault. Le reste de la commune est parsemé d'un réseau de routes et chemins communaux.
Urbanisme
Typologie
Saosnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [5] - [6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mamers, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,6 %), zones agricoles hétérogènes (7,3 %), prairies (3,9 %), forêts (1,2 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Sagona, Saconia, Sonnes avant 1801, puis Saone et enfin Saosnes, en référence à Saugonna la déesse gauloise des eaux[12].
Pour l'ancienne commune de Montrenault : Mons Renaldi, Monte Reginaldi puis Mont-Regnault et enfin Mont-Renault probablement en référence à Regnault, seigneur de cette paroisse au XIIe siècle[3].
Histoire
Saosnes fut la première capitale du Saosnois, chef-lieu du Pagus Sagonensis au IIIe siècle puis de la baronnie du Saosnois au XIIe siècle. La place forte de Saosnes semble avoir été détruite lors des invasions normandes. Elle fut remplacée par celle de Saint-Rémy-du-Plain vers le Xe siècle, tout en conservant une importance stratégique.
En 1098, le comte du Perche et seigneur du Saosnois, Robert II Talvas, fait réparer les forteresses de Saosnes et de Guéchaussée[13]. Il fait également édifier une ligne de fortifications de 16 km entre les places fortes de Saint-Rémy-du-Plain et de Peray en passant par Saosnes, suivant une frontière féodale[14]. Ce rempart est connu sous le nom de « Fossés-Robert » ou « fossés de Robert le Diable ».
La bataille de Saint-Rémy-du-Plain, livrée par les Bourguignons aux Armagnacs en 1412, eut lieu en partie sur le territoire de Saosnes[15].
Les places fortes de Saosnes sont démantelées et mises hors de service probablement avant le XIVe siècle car elles ne font pas partie de celles qui sont occupées par les Anglais en 1417 lors de la guerre de Cent Ans[15].
La commune absorbe Mont-Renault qui compte 183 habitants par décret impérial du . De mémoire d'anciens, les maires de Saosnes et Mont-Renault auraient joué pour déterminer le nom de la commune nouvelle. Saosnes aurait gagné et Montrenault est maintenant un lieu-dit.
À la fin du XIXe siècle, des traces des Fossés-Robert subsistent et sont encore visibles près des fermes de la Bélière et de Mont-Josson, ces vestiges sont décrits par l'historien Gabriel Fleury[16]. Les dernières traces du fossé sont détruites en 1982[17].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2020, la commune comptait 211 habitants[Note 4], en diminution de 4,09 % par rapport à 2014 (Sarthe : −0,31 %, France hors Mayotte : +1,9 %). La population de Saosnes est passée de 335 habitants en 1806 à 600 en 1821 (absorption de Mont-Renault en 1810). Son apogée est atteint en 1851 avec 630 habitants.
Économie
Commune agricole : culture céréalière, élevage de vache laitière et pisciculture.
Lieux et monuments
- Étang de Gué Chaussée : zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de deuxième génération. Il étend ses 29 hectares sur la commune de Saosnes et celle des Mées. Il présente des intérêts écologique (insectes, oiseaux), fonctionnels (zone migratoire) et aussi paysager. Selon Léon de La Sicotière dans Excursion dans le Sonnois (1840) : « L'étang de Guéchaussée forme une sorte d'oasis de fraicheur et de verdure, au milieu de l'aridité de la plaine. Il est fort étendu, mais peu profond et rempli d'arbres marécageux. Il doit à cette circonstance d'être fréquenté par une grande quantité d'oiseaux aquatiques, et de jouir d'un certain renom parmi les chasseurs. »
- Motte castrale avec ruines.
- Église Saint-Hilaire (XIe, XIIIe et XIXe siècles). Horloge de 1900. Fresques et statues polychromes protégées par de petites chapelles. Retable richement décoré.
- Église Saint-Julien des XIe ou XIIe, XVIe et XIXe siècles, avec son clocher incrusté en façade. Le portail, les petites ouvertures et leurs arcs en plein cintre dénotent le style roman de la construction. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1994[23].
- La Cour de Saosnes, maison rebâtie peu avant 1789, ancienne possession des moines de l'abbaye de Perseigne[24].
- Étang de Gué-Chaussée
- Motte castrale de Saosnes
- Église Saint-Hilaire
- Église Saint-Julien de Montrenault
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 166
- Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
- Julien-Rémy Pesche, Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, t. 4 : Mar-Sab, Le Mans, Monnoyer, (lire en ligne), p. 190-191.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mamers », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Office de tourisme de Mamers et du Saosnois - Le Saosnois » (consulté le ).
- Julien-Rémy Pesche, Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, t. 5 : Sai-Sao, Monnoyer, (lire en ligne), p. 753.
- "Les fossés de Robert le Diable" Dessin de Gabriel Fleury, 1887
- Julien-Rémy Pesche, Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, t. 5 : Sai-Sao, Le Mans, Monnoyer, (lire en ligne), p. 754.
- Gabriel Fleury, « Les fortifications du Maine : de l'origine des châtelliers ou des fortifications en terre », Revue historique et archéologique du Maine,‎ .
- Gérard Louise, La seigneurie de Bellême (Xe-XIIe s. ) : étude historique et archéologique, , p. 48.
- Réélection 2014 : « Les nouveaux maires et adjoints élus », Le Maine libre, (consulté le ).
- « Municipales à Saosnes. Roger Poisson est élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église de Montrenault », notice no PA00132774, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Julien-Rémy Pesche, Dictionnaire topographique, historique et statistique de la Sarthe, t. 5 : Sai-Sao, Le Mans, Monnoyer, (lire en ligne), p. 750.