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Sandy Stone

AllucquĂ©re Rosanne "Sandy" Stone, nĂ©e en 1936, est une thĂ©oricienne universitaire amĂ©ricaine spĂ©cialiste des mĂ©dias, autrice et artiste de performance. Elle est connue pour son essai The Empire Strikes Back: A Posttranssexual Manifesto. Elle est actuellement professeure associĂ©e et directrice fondatrice de l'Advanced Communication Technologies Laboratory (ACTLab) au dĂ©partement de radio-TV-cinĂ©ma Ă  l'UniversitĂ© du Texas Ă  Austin. SimultanĂ©ment, elle est Wolfgang Kohler, professeur de mĂ©dias et performance Ă  l'European Graduate School[1], artiste au Centre d'art de Banff (en) et chercheuse invitĂ©e en Sciences Humaines de l'Institut de Recherche doctorale Ă  l'UniversitĂ© de Californie Ă  Irvine. Les travaux de Sandy Stone  portent sur le cinĂ©ma, la musique expĂ©rimentale, la neurologie, l'Ă©criture, l'ingĂ©nierie, et la programmation informatique. Sandy Stone est transgenre et considĂ©rĂ©e comme l'une des fondatrice de la discipline acadĂ©mique des Ă©tudes sur la transidentitĂ©. Elle est prĂ©sentĂ©e dans ArtForum, Filaire, Mondo 2000, et d'autres publications, et figure dans des documentaires tels que Traceroute (en). Elle a Ă©galement Ă©tĂ© autrice de science-fiction sous le nom de plume Sandy Fisher.

Sandy Stone
Sandy Stone en mai 2011.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Cynbe ru Taren (en)
Autres informations
A travaillé pour

Formation

Sandy Stone est née à Jersey City, New Jersey en 1936[2]. Elle indique que son nom d'origine est Zelig Ben-Nausaan Cohen en hébreu[3].

Elle indique qu'elle n'aime pas l'Ă©ducation formelle et prĂ©fĂ©rait ĂŞtre auditrice libre avec des professeurs d'universitĂ© qu'elle admire. Elle a dĂ©clarĂ© avoir travaillĂ© chez Bell Telephone Laboratories, puis avoir exercĂ© divers petits boulots pour soutenir son propre travail de recherche. Plus tard, elle est diplĂ´mĂ©e de St John's College Ă  Annapolis, dans le Maryland, et obtient son B.A. en 1965[4].

Science-fiction et informatique

À la fin des années 1960, Sandy Stone déménage à New York et se lance dans une carrière d'ingénieure du son, d'abord sur la Côte Est, et plus tard, sur la Côte Ouest. En 1969, Sandy Stone écrit à propos d'une séance d’enregistrement au Record Plant Studios avec Jimi Hendrix pour le magazine Zygote[5]. Selon le journaliste David S. Bennahum, Sandy Stone avait « l'habitude de porter une longue cape noire et une barbe »[6].

Au dĂ©but des annĂ©es 1970, Sandy Stone  publie plusieurs nouvelles de science-fiction sous le nom de plume de Sandy Fisher dans le magazine The Magazine of Fantasy and Science Fiction and Galaxy.

En 1974, Sandy Stone se retire du monde des mĂ©dias mainstream et s'installe Ă  Santa Cruz, en Californie. Elle entame un processus de chirurgie de rĂ©attribution sexuelle avec Donald Laub du Programme de dysphorie de genre de Stanford Ă  Palo Alto[7]. Plus tard, elle devient membre du collectif Olivia Records, un label populaire de Women's music, et commence Ă  collaborer dans les cercles fĂ©ministes lesbiens. Elle devient ingĂ©nieure du son pour Olivia Records. De 1974 Ă  1978, elle rĂ©alise l'ensemble des mixages des productions du label au cours de cette pĂ©riode.

Au dĂ©but des annĂ©es 1980, Stone construit un petit ordinateur, apprend la programmation, et devient programmatrice, reconnue par la suite comme une experte en informatique[8].

Carrière académique

Critique de Janice Raymond dans The Transsexual Empire

En 1979, l'universitaire fĂ©ministe et lesbienne Janice Raymond critique Stone dans son livre The Transsexual Empire: The Making of the She-Male[9]. Raymond accuse Stone de comploter pour dĂ©truire le collectif d'enregistrement Olivia Records et la fĂ©minitĂ© en gĂ©nĂ©ral en introduisant une Ă©nergie masculine. En 1976, avant la publication, Janice Raymond envoie au collectif Olivia Records un brouillon du chapitre attaquant Sandy Stone avec un appel Ă  commentaires, avec l'intention apparente de dĂ©voiler l'identitĂ© de genre de Sandy Stone. Janice Raymond semble ne pas avoir su que Sandy Stone avait dĂ©jĂ  informĂ© le collectif de son statut de femme transgenre avant d'accepter de le rejoindre. Le collectif renvoie des commentaires Ă  Janice Raymond, suggĂ©rant que sa description de la transidentitĂ© et de la place de Stone au sein du collectif Olivia Ă©tait en porte Ă  faux avec la rĂ©alitĂ© des interactions du collectif avec Sandy Stone[10]. Raymond rĂ©pond dans la version publiĂ©e du manuscrit par ces mots :

Le comportement masculin est notoirement importun. Il est significatif que les fĂ©ministes lesbiennes qui ont construit leur identitĂ© de genre par une dĂ©marche de transition transexuelles se sont insĂ©rĂ©es dans des positions influentes et/ou performatives dans la communautĂ© fĂ©ministe. Sandy Stone, l'ingĂ©nieure transexuelle d'Olivia Records, une sociĂ©tĂ© composĂ©e uniquement de femmes, illustre parfaitement ce processus. Sandy Stone est non seulement cruciale au sein de l'entreprise, mais y joue un rĂ´le dominant. La (...) visibilitĂ© qu'il y a acquise dans le sillage de la controverse Olivia  (...) sert seulement Ă  assoir sa position dominante et diviser les femmes, comme le font frĂ©quemment les hommes quand ils rendent leur prĂ©sence nĂ©cessaire et vitale aux femmes. Comme l'a Ă©crit une femme « Je me sens violĂ©e quand Olivia prĂ©sente Sandy comme une "femme". Après tous ses privilèges mâles, il va pouvoir capitaliser avec la culture lesbienne et fĂ©ministe aussi ? »

Le collectif rĂ©pond en dĂ©fendant Sandy Stone dans des publications fĂ©ministes diverses. Stone continue Ă  ĂŞtre membre du collectif jusqu'Ă  ce que les dissensions politiques sur son statut transgenre, exacerbĂ©es par le livre de Janice Raymond culminent en 1979 avec la menace d'un boycott des productions d'Olivia Records. Après de longs dĂ©bats, Sandy Stone quitte le collectif et retourne Ă  Santa Cruz.

The Empire Strikes Back: A Posttranssexual Manifesto

En 1983, Stone se lie avec la thĂ©oricienne de la culture Donna Haraway, membre du programme Histoire de la Conscience (en) Ă  l'universitĂ© de Californie. Haraway est sur le point d'Ă©crire son Manifeste cyborg. Alors que Stone fait son doctorat avec Haraway et James Clifford, elle Ă©crit en 1987 l'essai intitulĂ© The Empire Strikes Back: A Posttranssexual Manifesto (en Français: L'empire contre attaque : un manifeste posttranssexuel)[11]. Après bien des discussions avec Harraway, elle conclut :

Donna et moi en avons discutĂ© et elle a Ă©tĂ© formidable. Pas une seule fois elle ne m'a dit ce qu'il fallait que je fasse ou pas. Ce qu'elle m'a dit c'est que c'Ă©tait mon choix, et celui de personne d'autre. Durant ces discussions j'ai rĂ©alisĂ© que j'Ă©tais en prĂ©sence d'une personne qui en son temps avait dĂ» faire ses propres choix difficiles et en avait payĂ© le prix fort, mais avait continuĂ© Ă  monter sur scène pour les mĂ©diatiser, et c'est ce que j'Ă©tais en train d'apprendre d'elle. La thĂ©orie bien sĂ»r, la thĂ©orie. Mais comment enseigne-t-on le courage? Les acadĂ©miques en AmĂ©rique parlent constamment de promouvoir la vĂ©ritĂ© auprès des cercles de pouvoir, pour ensuite s'enfuir comme des lapins effrayĂ©s, mais voilĂ  que j'Ă©tais lĂ  en prĂ©sence d'une personne extraordinairement courageuse. Maintenant c'Ă©tait mon tour, et je devais m'aligner Ă  ce niveau d'honnĂŞtetĂ© par rapport Ă  moi-mĂŞme et lui ĂŞtre Ă©gale. Nous savions toutes deux que la publication du Manifeste posttransexuel pouvait signifier la fin de ma carrière. Mais je crois que Donna et moi savions aussi que si je ne publiais pas je ne pourrais pas vivre avec moi-mĂŞme après cela. Donc j'ai publiĂ©, vous connaissez le reste[12]

L'essai est influencĂ© par des versions antĂ©rieures du Manifeste cyborg de Donna Harraway, et est publiĂ© en premier lieu dans Social Text, et dans les milieux turbulents du fĂ©minisme culturel de cette pĂ©riode. Susan Stryker et Stephen Whittle situent le travail de Stone dans les Ă©vĂ©nements tumultueux de cette pĂ©riode en rĂ©action aux critiques de Janice Raymond:

Stone exerce sa vengeance plus de dix ans plus tard, non pas en lançant une attaque anti-féministe, mais en minant les assertions «fondationnalistes» de Raymond qui sous tendent son concept étriqué de la féminité, et en réclamant une position pouvant faire entendre une voix transexuelle qui ne puisse être automatiquement écartée, détruite, diffamée et étiquetée comme étant de second ordre ou compromise de façon inhérente[13]

Un des points importants de l'essai souligne le fait que les personnes transgenres sont mal servies en cachant leur condition, et que le coming out que Stone dĂ©finit comme une façon de « se lire Ă  haute voix » mène inĂ©vitablement Ă  l'encapacitation (emporwement). Ainsi L'empire contre attaque rĂ©articulait avec une voix transgenre ce qui Ă©tait Ă  l'Ă©poque oĂą Stone Ă©crit une affirmation politique radicale gay et lesbienne. Ă€ ce moment les activistes gays et lesbiens mainstrean supprimaient en gĂ©nĂ©ral les thĂ©matiques transgenres et invisibilisaient les militants et militantes transgenres, craignant qu'elles ne puissent effrayer leur base libĂ©rale encore tiède et incertaine durant une pĂ©riode de consolidation. L'Empire contre attaque a galvanisĂ© les jeunes universitaires transgenres  et concentrĂ© leur attention sur le besoin d'affirmation au sein d'une structure rĂ©actionnaire. Le livre devient par la suite le centre d'un rĂ©seau d'acadĂ©miques transgenres et une Ĺ“uvre fondamentale pour les chercheurs et chercheuses transgenres et les thĂ©oriciennes du genre[14]Stryker et Whittle, Ă©crivant dans The Transgender Studies Reader, se rĂ©fèrent Ă  The Empire Strikes Back comme

le texte protĂ©iforme  Ă  partir duquel les Ă©tudes transgenres contemporaines ont Ă©mergĂ©...Dans le sillage de l'article, Ă©merge un corps graduel mais constant de travaux acadĂ©miques et artistiques par des personnes transgenres et prend progressivement forme, qui enrichit pratiquement chaque discipline acadĂ©mique et artistique  avec de nouvelles perspectives critiques sur le genre.

En 2007, The Empire Strikes Back est traduit en vingt-sept langues et est cité dans des centaines de publications. Dans le livre Stone fait allusion à d'autres personnes trans dont la biographie est connue : Lili Elbe, Canary Conn et

En 2011, l'UniversitĂ© de l'Indiana Ă  Bloomington, organise une confĂ©rence[15] honorant le vingtième anniversaire de la publication de The Empire Strikes Back. Sandy Stone est l'invitĂ©e d'honneur, et sur scène, elle commente: « L'annĂ©e dernière, j'ai Ă©tĂ© invitĂ©e Ă  une confĂ©rence avec 4 jours de prĂ©avis. J'ai demandĂ© pourquoi avoir attendu jusqu'Ă  la dernière minute, et on m'a rĂ©pondu qu'on m'aurait invitĂ©e plus tĂ´t, mais comme je suis considĂ©rĂ©e comme l'une des fondatrices du domaine, le comitĂ© d'organisation a supposĂ© que j'Ă©tais morte. Je ne le suis pas. »[16].

Retour dans le monde universitaire

De 1987 Ă  1993, Stone est l'Ă©tudiante de Haraway, marquant son retour dans le monde universitaire. Sur une suggestion d'Haraway, Sandy Stone se rend sur le campus de l'UniversitĂ© de Californie, San Diego en tant que boursière dans le cadre d'un Ă©change avec le tout nouveau programme des Ă©tudes sur la science. Ă€ la suite d'un diffĂ©rend entre factions progressistes et conservatrices de la facultĂ©, Sandy Stone se voit offrir un poste d'instructrice au DĂ©partement de Sociologie, et enseigne dans les programmes de l'enseignement, la sociologie, l'anthropologie, la science politique, l'anglais, les communications, et le programme expĂ©rimental Construction du monde moderne. En 1992, elle accepte un poste de professeure assistante Ă  l'UniversitĂ© du Texas, Austin.

Sandy Stone reçoit son doctorat en 1993. Sa thèse PrĂ©sence, que Haraway supervise, est publiĂ© en 1996 par le MIT Press avec le titre Guerre du dĂ©sir et de la technologie Ă  la fin de l'ère mĂ©canique. Dans les annĂ©es suivant la publication de l'ouvrage, plusieurs grands dĂ©partement de sciences sociales sont divisĂ©s en dĂ©partements distincts le long des lignes directrices qui ont Ă©tĂ© en partie dessinĂ©es par le livre DĂ©sir et technologie ainsi que d'autres publications similaires[Notes 1].

UT Austin ACTLab

Ă€ partir de 1993, Stone met en place le nouveau programme des mĂ©dias qu'elle nomme ACTLab[17] (Advanced Communication Technologies Laboratory), dans le dĂ©partement Radio-tĂ©lĂ©vision-cinĂ©ma (RTF). Ce travail, ainsi que la recherche dans les communautĂ©s virtuelles, les logiciels sociaux, et les nouvelles mĂ©thodes de prĂ©sentation de sujets acadĂ©miques  thĂ©oriques, attire l'attention, et contribue Ă  la mise en place  la lĂ©gitimation de ce qui est dĂ©sormais communĂ©ment appelĂ© l'Art des Nouveaux MĂ©dias.

Le travail de Sandy Stone et sa présence dans le département RTF est âprement contesté par de puissants membres conservateur de la faculté, qui tentent à plusieurs reprises de les supprimer ou de les marginaliser. En 1998, ce petit mais bruyant groupe émet un rapport ministériel négatif recommandant que Sandy Stone ne puisse pas continuer sa carrière. L'université annule ce rapport, citant les apports de Sandy Stone dans plusieurs domaines et réaffirmant son engagement à la bourse d'études originale et insolite qui lui a été octroyée.

La prĂ©titularisation conditionnelle (« tenure track ») de Sandy Stone a comme effet nĂ©gatif de provoquer des attaques sur son travail et sa crĂ©dibilitĂ© par de puissants conservateurs de la facultĂ© au sein du dĂ©partement RTF, qui pendant des annĂ©es ont  rĂ©pondu aux demandes de renseignements en dĂ©clarant qu'il n'y avait pas de nouveau programme mĂ©dia ou de programme ACTLab au sein du dĂ©partement RTF. En se basant sur les listes de cours Ă  l'universitĂ©, Ă  compter de 2007, il y a environ 70 Ă©tudiants et Ă©tudiantes ACTLab dans les formations, 400 anciens et anciennes Ă©lèves, et de 2 500 Ă©tudiants et Ă©tudiantes de pages web sur le site web de l'ACTLab. Dans une prĂ©sentation de 2006 Ă  l'UniversitĂ© de l'Arizona, Sandy Stone compare les tentatives du dĂ©partement RTF du ministère pour effacer son travail et sa prĂ©sence aux efforts prĂ©cĂ©dents des administrateurs conservateurs pour refuser de donner une voix aux disciplines inconnues ou Ă©mergentes ou aux personnes inhabituelles, et que c'Ă©tait simplement Ă  prĂ©voir. 

La carrière de Sandy Stone est controversĂ©e. Au milieu des annĂ©es 1990, elle donne plusieurs interviews très mĂ©diatisĂ©s durant lesquelles elle suggère que l'ère des bourses d'Ă©tudes universitaires, dans l'acception usuelle du terme, est terminĂ©e:

La réalité de la situation est que l'académie n'est plus la seule gardienne et dépositaire des objets de connaissance que l'on appelle les livres… À une époque dans nos pays développés où l'ubiquité de la quasi-instantanéité des communications nous met dans une situation où presque tout est partout, le mandat impérial de l'université en tant que lieu privilégié de la vérité et de l'accès pour ses membres à une guilde s'est évaporée; même si, comme pour le dinosaure, il peut prendre un certain temps pour que cette information atteigne le système nerveux central.4

Depuis ce temps, bien que Stone ai continuĂ© Ă  faire des tournĂ©es, de prĂ©senter des « thĂ©ories-performances » et des reprĂ©sentations théâtrales formelles, pour adresser son travail Ă  un large Ă©ventail d'auditoires Ă  travers le vaste Ă©ventail de disciplines et de compĂ©tences, elle publie de moins en moins dans les journaux imprimĂ©s. Ceci atteint le point oĂą un groupe de ses Ă©lèves reprennent la pratique de l'enregistrement, la transcription et l'impression de ses confĂ©rences en classe pour leur propre usage.

En 1999, elle apparait dans Gendernauts: A Journey Through Shifting Identities (en), un film de Monika Treut avec Texas Tomboy, Susan Stryker, et Hida Viloria, un groupe d'artistes Ă  San Francisco qui louvoient en vivant entre les codes des identitĂ©s de genre conventionnelle[18].

En 2006, Stone commence une tournée théâtrale intitulée The Neovagina Monologues, modelée sur les travaux de Spalding Gray, bien que le tittre soit un hommage aux travaux d'Eve Ensler.

En 2010 Stone quitte son poste Ă  l'UniversitĂ© du Texas, devient Professeure ÉmĂ©rite et continue son travail Ă  l'ACTLab  en lançant plusieurs programmes basĂ©s sur le modèle de l'ACTLal, plus particulièrement le programme ACTLab@EGS Ă  la Graduate School Ă  Saas-Fee en Suisse. Le modèle pĂ©dagogique de l'ACTLab lui apporte la reconnaissance internationale, et le cadre de travail fixĂ© par l'ACTLab dans les domaines de l'Ă©ducation et la technologie a Ă©tĂ© adoptĂ© par de nombreux autres programmes comme le Entertainment Technology Center au UniversitĂ© Carnegie-Mellon Ă  Pittsburgh et le New Media Innovation Lab Ă  l'UniversitĂ© de l'Arizona Ă  Tempe. 

Vie personnelle

Durant ses recherches sur les communautĂ©s virtuelles en ligne en 1994 Stone rencontre Cynbe ru Taren (en) (Jeffrey Prothero), un chercheur, programmateur et crĂ©ateur de mondes virtuels, qui est l'auteur de Citadel (logiciel) (en), une plateforme de BBS.  Stone et Ru Taren se marient en 1995, et partagent leur temps entre Santa Cruz et Austin. Leur famille et leur fille, Tanith Stone Thole, vivent Ă©galement Ă   Santa Cruz.

Publications

  • (en) « The Empire Strikes Back : a Posttransexual Manifesto », New York: Routledge,‎ (lire en ligne [PDF], consultĂ© le ).
  • « Will The Real Body Please Stand Up?: Boundary Stories About Virtual Cultures », in Michael Benedikt, ed., Cyberspace: First Steps (Cambridge, 1991: MIT Press)
  • « Sex, Death, and Architecture », in Architecture- New York (New York 1992: ANY)
  • « Virtual Systems », in Jonathan Crary and Sanford Kwinter, eds., ZONE 6: Incorporations (Cambridge 1993: MIT Press)
  • « The Architecture of Elsewhere", in Hraszthan Zeitlian (ed.), Semiotext(e) Architecture (New York 1993: Semiotext(e))
  • « The Empire Strikes Back: A Posttranssexual Manifesto", in Kristina Straub and Julia Epstein, eds., Body Guards: The Cultural Politics of Sexual Ambiguity (New York: Routledge 1991)
  • The War of Desire and Technology at the Close of the Mechanical Age (Cambridge 1996: MIT Press)
  • "The Langley Circuit", in Galaxy (as Sandy Fisher) May 1972
  • "Farewell to the Artifacts", in Galaxy (as Sandy Fisher) July 1972
  • "Thank God You're Alive", in The Magazine of Fantasy and Science Fiction (as Sandy Fisher) October 1971
  • "Cyberdammerung at Wellspring Systems", in Marianne Moser and Douglas MacLeod, eds., Immersed In Technology: Art and Virtual Environments (Cambridge, Mass., 1996: MIT Press)
  • "Sex and Death Among the Disembodied: VR, Cyberspace, and the Nature of Academic Discourse", in Susan Leigh Star, ed.: Cultures of Computing (Chicago, 1995: University of Chicago Press)
  • "Identity in Oshkosh", in Judith Halberstam and Ira Livingston, eds.: Posthuman Bodies (Bloomington, Indiana, 1995: Indiana University Press)
  • "Violation and Virtuality: Two Cases of Physical and Psychological Boundary Transgression and Their Implications", in Judith Halberstam and Ira Livingston, eds.: Posthuman Bodies (Bloomington, Indiana, 1995: Indiana University Press)
  • "Split Subjects, Not Atoms, or How I Fell In Love With My Prosthesis", in Roddey Reid, ed.: Configurations, special issue: Located Knowledges (Baltimore, Maryland, 1994: Johns Hopkins University Press)

Notes

  1. Dans une interview pour le magazine Switch, Stone mentionne qu'une fois, elle a reçu un appel à minuit d'un membre du département d'anthropologie de l'Université Rice pendant lequel il lui demandé de répudier Desire and Technology. Stone demanda pourquoi et il lui répond que le livre « détruit le département ». Peu après, le département d'anthropologie de l'Université se sépare en deux départements, entre d'une part, ceux qui considèrent Desire and Technology comme un travail universitaire légitime et ceux qui pensent le contraire.

Références

  1. « Sandy Stone - Professor of New Media and Performance Studies - Biography », (version du 22 août 2010 sur Internet Archive)
  2. Goodeve, Thyrza Nichols (September 1995). How like a goddess. ArtForum
  3. Cusset, François (2008). French theory: how Foucault, Derrida, Deleuze, & Co. transformed the intellectual life of the United States, p. 256. University of Minnesota Press, (ISBN 978-0-8166-4733-0)
  4. Graduation year is disputed. 1965 in Stone's self-published c.v.; 1964 in Jones, Steve (2003). Encyclopedia of new media: an essential reference to communication and technology. SAGE, (ISBN 978-0-7619-2382-4)
  5. Shapiro, Harry; Glebbeek, Caesar (1995). Jimi Hendrix, electric gypsy. Macmillan, (ISBN 978-0-312-13062-6)
  6. Bennahum, David S. (February 1997). Just Gaming: Three Days in the Desert with Jean Baudrillard, DJ Spooky, and the Chance Band. Lingua Franca 7(2):59-63
  7. Levy, Dawn (May 3, 2000). Two transsexuals reflect on university's pioneering gender dysphoria program. Stanford Report
  8. Ulmer, Gregory L. (2005). Electronic monuments. University of Minnesota Press, (ISBN 978-0-8166-4583-1)
  9. Raymond, Janice (1979). The Transsexual Empire: The Making of the She-Male. Teachers College Press, (ISBN 978-0-8070-2164-4)
  10. « TERF hate and Sandy Stone »,
  11. Rémi Noyon avec Emilie Brouze, « Le mouvement trans expliqué à vos parents qui regardent "Plus belle la vie" », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. Brillo interview
  13. Susan Stryker and Stephen Whittle (en), op. cit.
  14. Carol Riddell's "Divided Sisterhood: A Critical Review of Janice Raymond's The Transsexual Empire, reprinted in Susan Stryker and Stephen Whittle (en), The Transgender Studies Reader, New York: Routledge 2006.
  15. (en) « Indiana University Bloomington », sur Indiana University Bloomington (consulté le ).
  16. Transcript of opening discussion, "Post-Posttranssexual: Transgender Studies and Feminism," 8 April 2011, Indiana University Bloomington.
  17. http://www.actlab.utexas.edu
  18. « Release Info » (consulté le )


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