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Olivia Records

Olivia Records est un collectif fondĂ© en 1973 par Judy Dlugacz et cinq amies pour enregistrer et commercialiser des musiques de femmes[1] Olivia, nommĂ©e d'après l'hĂ©roĂŻne d'un roman de pulp magazine par Dorothy Bussy, qui tomba amoureuse de sa directrice dans un pensionnat francophone, est le fruit du travail de dix lesbiennes-fĂ©ministes[2] (les Furies Collective et les Radicalesbians) vivant Ă  Washington, DC qui ont voulu crĂ©er une organisation fĂ©ministe avec une base Ă©conomique.

En 1973, le collectif publie un 45 tours avec Meg Christian d'un cĂ´tĂ© et Cris Williamson sur l'autre[3]Yoko Ono rĂ©pond Ă  ce disque en indiquant vouloir faire un project avec Olivia, mais le collectif refuse poliment. Sans se rendre dĂ©pendantes de personnalitĂ©s de haut vol, elles arrivent Ă  faire un chiffre de 12 000 dollars avec ce 45 tours, ce qui est ensuite suffisant pour sortir le premier album de la chanteuse Meg Christian, I know you know en 1975, et peu de temps après, Williamson l'album devenu rĂ©volutionnaire The changer and the changed.

Sandy Stone est l'ingĂ©nieure du son d'Olivia de 1974 Ă  1978, enregistrant et mixant tous les albums d'Olivia produits au cours de cette pĂ©riode. Elle dĂ©missionne Ă  la suite de la polĂ©mique autour de son travail pour une entreprise identifiĂ©e comme lesbienne alors qu'elle est une femme transgenre[4]. Le dĂ©bat se poursuit dans le livre de Janice Raymond The Transsexuel Empire[5] qui consacre un chapitre Ă  la critique de « l'identitĂ© lesbienne fĂ©ministe construite sur la base de la transsexualitĂ© Â».

En 1977, après des critiques rĂ©pĂ©tĂ©es par Anita Bryant, Olivia sort Lesbian Concentrate, une collection de chansons et de poĂ©sies avec une partie du produit de la vente allant au bĂ©nĂ©fice des lesbiennes du Lesbian Mothers National Defense Fund Inclus sur la piste 13 LP se trouve l'ode de Meg Ode To A Gym Teacher" et Leaping lesbians de Sue Fink.

Olivia s'installe d'abord Ă  Los Angeles pour rester au centre de la scène de la musique puis Ă  Oakland. Les cinq autres femmes du collectif, qui avait mis en commun leur argent et vivaient mĂŞme ensemble durant les sept annĂ©es prĂ©cĂ©dentes, ont commencĂ© Ă  se disperser. Olivia a cessĂ© de sortir de nouveaux disques et plutĂ´t effectuĂ© une tournĂ©e pour son 15ᵉ anniversaire en 1988. Les deux concerts au Carnegie Hall de New York ont Ă©tĂ© les plus gros succès de leurs concerts Ă  cet endroit. Pourtant, Le New York Times mentionne Ă  peine le spectacle[6].

MĂŞme si Olivia Records publie des musiques du monde et de la salsa, la maison se notre particulièrement efficace avec les chanteuses acoustiques solosbien que parfois elles n'aient pas rĂ©ussi Ă  identifier les talents Ă©mergents. En 1985, la chanteuse et compositrice de Melissa Etheridge, alors une artiste en proie Ă  de grandes difficultĂ©s de Los Angeles, envoie sa dĂ©mo pour Olivia, mais elle est rejetĂ©e en fin de compte. Etheridge continue pour devenir l'une des femmes artistes es plus populaires des annĂ©es 1990, et sans doute la plus accomplie des lesbiennes musiciennes de tous les temps. Elle a conservĂ© cette lettre de refus, signĂ© par « les femmes d'Olivia », qui est prĂ©sentĂ©e dans le Intimate portrait, le documentaire de Lifetime qui lui est consacrĂ©.

Incapable de se rĂ©inventer afin d'Ă©voluer pour le paysage musical destinĂ© aux femmes avec par exemple riot grrlLilith Fair et Ani Difranco, Olivia ne peut plus continuer Ă  fonctionner comme un label.

Olivia Records Enregistrements fonde Olivia, la ligne de croisière lesbienne en 1988.

Références

  1. Lesbian News. Jan2006, Vol. 31 Issue 6, p. 22-23. 2p.
  2. Lillian Faderman, Odd Girls and Twilight Lovers: A History of Lesbian Life in Twentieth-Century America, Penguin Books Ltd, 1991, page 221. (ISBN 0-231-07488-3)
  3. « May 2008 - Olivia Records », sur queermusicheritage.com (consulté le ).
  4. Susan Sayer, « From Lesbian Nation to Queer Nation », Hecate, (consulté le )
  5. J. Raymond, The Transsexual Empire, , 2e Ă©d.
    « The second edition includes a new foreword that describes her anti-trans work after the publication of her thesis project as the first edition in the late 70s. »
  6. Stephen Holden, « Review/Music; Female Artists' Tribute To Record Company », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )

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