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The Furies Collective

The Furies Collective est le nom donnĂ© Ă  une communautĂ© de lesbiennes de Washington, DC crĂ©Ă© durant l'Ă©tĂ© 1971. Le groupe  souhaite donner une voix aux lesbiennes sĂ©paratistes par le biais de son journal, The Furies. Dans le premier numĂ©ro, en , Ginny Berson explique que:

"... Le sexisme est la racine de toutes les autres oppressions, et l'oppression des lesbiennes et femmes ne se terminera pas en brisant le capitalisme, le racisme et l'impérialisme. Le lesbianisme n'est pas une question de préférence sexuelle, mais plutôt un choix politique que chaque femme doit faire si elle veut s'identifier comme femme et en cela terminer la suprématie masculine."[1]

Maison à 219 11 Saint, SE, désormais sur le Registre National des Lieux Historiques

Histoire et mission

The Furies Collective, domiciliĂ© au  219, 11e  rue SE Ă  Washington, DC est avec la maison de LibĂ©ration Gay et le Skyline collective  une des communautĂ©s gays les plus connues du dĂ©but des annĂ©es 1970. Le collectif est un modèle de fĂ©minisme lesbien qui Ă©merge au cours du mouvement des femmes de la fin des annĂ©es 1960 et 1970. Les douze femmes du collectif sont âgĂ©es de dix-huit Ă  vingt-huit ans, toutes fĂ©ministes, lesbiennes, AmĂ©ricaines d'origine europĂ©enne, avec trois enfants parmi elles. Elles  partagent les tâches mĂ©nagères et les vĂŞtements, tiennent une partie de leur argent en commun, et dorment sur des matelas dans un dortoir.

Toutes les membres fondatrices ont une grande expĂ©rience militante au sein d'organisations militantes avant de commencer The Furies. En particulier, beaucoup Ă©taient membres du Mouvement de libĂ©ration des femmes (Women's Lib), plus prĂ©cisĂ©ment le DCWLM (D.C. Women's Liberation Movement). Le groupe  s'est construit selon le modèle d'autres mouvements rĂ©volutionnaires comme le Black Panther Party et le Weather Underground. En ce sens, le groupe vise Ă  promouvoir une rĂ©volution mondiale Ă  travers la mise en place de petits groupes radicaux. Elles veulent abolir le patriarcat, la suprĂ©matie blanche et l'impĂ©rialisme. Elles se  consacrent particulièrement  Ă  l'Ă©laboration et l'exploration de la thĂ©orie fĂ©ministe, en particulier la manière dont l'identitĂ© sexuelle est construite socialement.

Une de leurs missions les conduit à monter une école pour apprendre aux femmes à réparer leurs voitures et bricoler à la maison pour ne pas être dépendantes des hommes. Les membres appellent d'autres mouvements à monter leurs propres communautés afin de permettre aux femmes de cultiver leurs relations loin du chauvinisme. Non seulement les hommes, mais également les femmes hétérosexuelles sont vues comme des freins au progrès[2]

La plupart des membres du collectif Ă©crivent pour la revue du collectif, The Furies. De Ă  mi-1973 le collectif le publie et le diffuse Ă  l'Ă©chelle nationale.

Le groupe promeut un modèle de lesbianisme pour toutes les membres du mouvement des femmes, une  identitĂ© alternative qui combine l'orientation sexuelle, l'identitĂ© de genre et la philosophie radicale. Pour Charlotte Bunch, ĂŞtre lesbienne "c'est s'aimer soi-mĂŞme, en tant que femme, dans une culture qui dĂ©nigre et mĂ©prise les femmes." Une membre Furies, Ginny Berson, indique que "le lesbianisme n'est pas une question de prĂ©fĂ©rence sexuelle, mais plutĂ´t de choix politique." Elle dĂ©clare Ă©galement "les lesbiennes doivent devenir des fĂ©ministes et lutter contre l'oppression des femmes, comme les fĂ©ministes doivent devenir lesbiennes si elles souhaitent mettre fin Ă  la suprĂ©matie masculine."[3]

Membres

Selon Rita Mae Brown dans Rita Will[4] les membres du collectif sont "Rita Mae Brown, Charlotte Bunch, Tasha Byrd [sic], Ginny Berson, Sharon Deevey, Susan Hathaway, Lee Schwin [sic], Helaine Harris, Coletta Reid, Jennifer Woodull [sic], Nancy Myron et Joan E. Biren (J. E. B.)" Les noms marquĂ©s "[sic]" sont  Tasha Petersen ou Peterson, Lee Schwing, et Jennifer Woodul.

HĂ©ritage

Le collectif n'a pas durĂ© longtemps, mais son influence s'est fait sentir au-delĂ  de la fin du groupe. Les deux premières membres  priĂ©es de quitter le collectif furent Joan Biren et Sharon Deevey, suivies peu après par Rita Mae Brown[5]. La newsletter survit Ă  la dissolution du collectif au printemps de 1972 d'environ un an[6]. Les apports thĂ©oriques des Furies au mouvement des femmes perdurent au-delĂ   de l'existence du groupe.  Les futurs groupes fĂ©ministes Ă  travers le pays font Ă©tat de l'importance des dĂ©veloppements thĂ©oriques du fĂ©minisme des Furies pour leurs propres efforts d'organisation. Les anciennes membres du collectif rejoignent d'autres d'organisations et activistes, en particulier dans les mĂ©dias et de l'Ă©dition[7]

Reconnaissance

En 2016, la maison au numĂ©ro 219 de la 11e rue  St SE qui Ă©tait le domicile des Furies Collective est  reconnue comme le premier monument de l'histoire des lesbiennes de Washington, DC, lors d'un vote unanime de l'Inventaire des Sites Historiques de Washington DC[8]. Plus tard dans la mĂŞme annĂ©e la maison devient le premier site lesbien sur le Registre national des lieux historiques[9]

Références

  1. The Furies, Vol. 1, Issue 1, as quoted at (en) « Archived copy » [archive du ] (consulté le )
  2. (en) Anne Valk, Radical Sisters: Second-Wave Feminism and Black Liberation in Washington, D.C., p. 140-141
  3. (en) Anne Valk, Radical Sisters: Second-Wave Feminism and Black Liberation in Washington, D.C., p. 142-143
  4. Rita Mae Brown, Rita Will: Memoir of a Literary Rabble-Rouser, Bantam Books, New York, 1997. p. 267.
  5. Rita Mae Brown, Rita Will: Memoir of a Literary Rabble-Rouser, Bantam Books, New York, 1997. p. 271
  6. (en) « Rainbow History » [archive du ] (consulté le )
  7. (en) Anne Valk, Radical Sisters: Second-Wave Feminism and Black Liberation in Washington, D.C., p. 153-154
  8. (en) « Capitol Hill Rowhome Becomes D.C.’s First Lesbian-Related Historic Landmark »
  9. (en) « Furies Collective becomes first lesbian site on National Register », Metro Weekly

Liens externes

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