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Saint-Priest-la-Prugne

Saint-Priest-la-Prugne est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Priest-la-Prugne
Saint-Priest-la-Prugne
Route départementale 495 traversant le village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Roanne
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Urfé
Maire
Mandat
Dominique Cazorla
2020-2026
Code postal 42830
Code commune 42276
Démographie
Gentilé Saint-Priestois
Population
municipale
424 hab. (2020 en diminution de 3,64 % par rapport à 2014)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 57′ 42″ nord, 3° 45′ 02″ est
Altitude Min. 610 m
Max. 1 287 m
Superficie 36,68 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Renaison
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Saint-Priest-la-Prugne
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Saint-Priest-la-Prugne

    Géographie

    Saint-Priest-la-Prugne est la commune la plus à l'ouest de l'arrondissement de Roanne. Elle est située entre le massif des Bois Noirs, à l'ouest, et les monts de la Madeleine à l'est. Elle culmine à 1 287 m d’altitude au Puy de Montoncel, sommet des Bois Noirs. Dans ce massif, la Besbre prend sa source et se dirige vers le nord puis le nord-est, captant les eaux de ses affluents, le Petit Besbre, l'Eau Noire, l'Etui, la Bonnière. Plus au sud, le Ricros (ou Ris Cros) et le Montlaurençon s'unissent pour former un ruisseau, le Noyer, qui cascade près de la croix de Meaux et du hameau de Bout et se jette dans le Boën à l'ouest de Saint-Just-en-Chevalet.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Priest-la-Prugne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,1 %), prairies (20,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), zones urbanisées (1,3 %), eaux continentales[Note 2] (0,8 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    La présence humaine dans ce lieu de passage entre les vallées de l'Allier et de la Loire est très ancienne. Elle était déjà fixée dès le Moyen Âge autour de l'église romane du XIIe siècle. Sous l'Ancien Régime, la situation de cette paroisse aux confins de trois provinces (Auvergne, Forez et Bourbonnais) aux régimes de gabelle différents a favorisé la contrebande du sel. La présence d'une brigade de commis des Fermes du Roy (les gabelous) est attestée dès le début du XVIIIe siècle. Un bâtiment daté de 1755 qui a dû leur servir d'écurie est encore visible.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1959 1989 Jean Rathier Exploitant forestier
    1989 1995 Louis Fraty
    1995 2001 André Pras
    mars 2001 2020 Huguette Burelier[7] UMP-LR Comptable
    Conseillère générale du canton de Saint-Just-en-Chevalet (2011-2015)
    En cours Dominique Cazorla[8] sans étiquette Retraité

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

    En 2020, la commune comptait 424 habitants[Note 3], en diminution de 3,64 % par rapport à 2014 (Loire : +1,48 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1701 0231 1371 0971 0911 1701 2001 1651 192
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1471 1441 1101 1561 0801 0531 0171 0161 035
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0871 0541 149957891794724646631
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    916880717514505442462468442
    2018 2020 - - - - - - -
    432424-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Environnement

    Site radioactif

    Torbernite "Les-bois-noirs"

    La commune possède sur son territoire une mine d'uranium.

    Le gisement a été découvert en 1951. Le gisement du Limouzat, situé à km environ à l'ouest du village de Saint-Priest-la-Prugne sur 1,5 km de longueur se situe dans une structure faillée. Il s’agit d’un filon siliceux situé en bordure nord du massif granitique des Bois-Noirs. Le minerai contenu dans ce filon se trouve sous forme de pechblende[13].

    Ce gisement a été reconnu en 1953, et est exploité depuis 1960[13]. La Division du Forez/Grury comprend deux centres d'extraction : la mine des Bois-Noirs à Saint-Priest-la-Prugne (Loire) et celle de Grury (Saône-et-Loire). Le site des Bois-Noirs comprenait une usine de traitement de l'uranium, qui a été active de 1960 à 1980[14]. En 20 ans, de 1960 à , l'usine de Saint-Priest a traité 2 584 000 tonnes de minerai contenant 6 718 tonnes d'uranium[13].

    Le traitement de l'uranium consiste à extraire le métal (sous forme d'oxyde) en broyant les roches extraites, puis en leur faisant subir un traitement chimique pour en extraire l'uranium. Seuls les isotopes de l’uranium sont ainsi extraits ; la presque totalité des descendants de l’uranium se retrouvent par contre dans les résidus, et l’activité massique de ces derniers représente environ 70 % de celle des minerais[15], soit environ 105 Bq kg−1 : ce niveau représente dix à cent fois la radioactivité naturelle moyenne du granite, ce qui en fait des déchets de très faible activité[16]. Les résidus de traitement sont stockés à proximité de leur lieu de production[15].

    L'exploitation est arrêtée à l’épuisement du gisement des Bois Noirs en 1981[17]. La mine à ciel ouvert et ses galeries ont été recouvertes par un lac artificiel profond de deux mètres ; cette étendue d'eau sert de protection contre les émanations radioactives des déchets d’exploitation[14]. Selon le magazine Capital, l'ancienne mine conserverait 1,3 million de tonnes de résidus faiblement radioactifs en son sein[18].

    • Site
    • Entrée du site de l'ancienne mine d'uranium des Bois Noirs - Limouzat.
      Entrée du site de l'ancienne mine d'uranium des Bois Noirs - Limouzat.
    • Lac artificiel recouvrant la mine.
      Lac artificiel recouvrant la mine.

    L’association Collectif Bois Noirs se bat depuis près de vingt-cinq ans pour obtenir que tous les sites contaminés fassent l’objet d’un traitement systématique pour retrouver les niveaux de radioactivité naturelle qu’elle connaissait auparavant. En , à la suite des demandes de la mairie de Saint-Priest-la-Prugne et du collectif Bois-Noirs, deux études parallèles ont été réalisées par la CRIIRAD et le laboratoire Subatech, afin de préciser la situation radioécologique du site et de son environnement proche[19]. Les expertises concluent en particulier : à la bonne cohérence des résultats de mesures obtenus par les deux laboratoires et des résultats transmis par COGEMA dans le cadre de la surveillance réglementaire ; à l'existence d'un marquage radioactif de l'environnement en aval du site, faible mais mesurable ; à l'existence de taches radioactives associées à la réutilisation de stériles miniers comme matériaux de remblai ou de terrassement. Selon la Criirad[20], cette exploitation « a généré des millions de tonnes de déchets radioactifs » dont les confinements n'ont pas été garantis[14]. Areva projette de réaménager l'ancienne mine des Bois Noirs en mettant en place un réaménagement plus pérenne et remplaçant la couverture d'eau par « une couverture solide »[14]. Ce projet est rapidement abandonné en absence de consensus entre les élus, la population, les associations, les experts et Areva[21].

    Le cas de Saint-Priest-la-Prugne est évoqué dans le reportage télévisé Uranium, le scandale de la France contaminée, diffusé sur France 3 en 2009.

    Culture locale et patrimoine

    Viaduc des Peux franchissant la Besbre, ancien viaduc ferroviaire sur la prolongation vers Roanne du chemin de fer de Vichy à Lavoine.

    Lieux et monuments

    Blasonnement

    Les armoiries de Saint-Priest-la-Prugne se blasonnent ainsi :

    D’or à la burelle ondée de sinople surmontée de trois sapins coupés de sable mal ordonnés, soutenue de trois pointes de gueules appointées vers le cœur ; au comble dentelé de gueules.
    Adopté en conseil municipal le 7 mai 2004

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Saint-Priest-la-Prugne sur le site de l'association des maires de France, consulté le 30 juin 2015.
    8. « Dominique Cazorla élu maire » Accès payant, sur leprogres.fr, Le Progrès, (consulté le ).
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    13. La mine d'uranium à Saint Priest la Prugne, Journal télévisé du 17 décembre 1964, INA.
    14. « Un maire de l'Allier marche contre un projet d'Areva à Saint-Priest-la-Prugne (Loire) », sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
    15. La gestion des anciens sites miniers d’uranium, Ministère de l'écologie, décembre 2013.
    16. Déchets TFA : des déchets de très faible activité, la radioactivité.com.
    17. Quand la Loire produisait de l'uranium ; petite histoire de l'industrie minière de l'uranium en Forez, par Pierre-Christian Guiollard
    18. Capital no 235 d'avril 2011, page 22
    19. Remblais radioactifs de la mine d'uranium de Saint-Priest-la-Prugne, question écrite de Marcel Vidal, JO Sénat du 19/02/2004 - page 393.
    20. Site des Boirs Noirs Limouzat, commune de Saint-Priest-la-Prugne Criirad, 2008
    21. Benjamin Delombre, « En vidéo - Dans la Loire, le « village radioactif » souffre toujours de la mine d'uranium », sur Reporterre, le quotidien de l'écologie, (consulté le )
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