Saint-Pierre-d'Arthéglise
Saint-Pierre-d'Arthéglise est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 161 habitants[Note 1].
Saint-Pierre-d'Arthéglise | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Sylvain Vivier 2020-2026 |
Code postal | 50270 |
Code commune | 50536 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Pierrais |
Population municipale |
161 hab. (2020 ) |
Densité | 30 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 52″ nord, 1° 41′ 39″ ouest |
Altitude | Min. 29 m Max. 141 m |
Superficie | 5,36 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton des Pieux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | stpierredartheglise.fr |
Elle est, depuis 2005, le lieu de tournage de l'émission de télévision Silence, ça pousse !, diffusée sur France 5, dans la propriété que Stéphane Marie a héritée de son oncle[1].
Géographie
La commune est à l'ouest de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 7,5 km au nord-est de Barneville-Carteret, à 9,5 km au sud-ouest de Bricquebec, à 15 km à l'ouest de Saint-Sauveur-le-Vicomte et à 19 km à l'est des Pieux[2].
Le territoire communal — en particulier son bourg — est sur la ligne de partage des eaux entre la Gerfleur et la Douve. La majeure partie septentrionale est dans le bassin de la Scye (affluent de la Douve) par deux de ses affluents : le ruisseau du Moulin Chuquet et le ruisseau du Renon, ce dernier faisant fonction de limite nord-est. Le sud-ouest est dans le bassin de la Gerfleur qui prend sa source à Hôtel Tellier, tandis qu'une petite partie sud-est est un versant qui alimente la Saudre, autre affluent de la Douve, qui nait sur le territoire de la commune de Saint-Maurice-en-Cotentin voisine.
Le point culminant (141 m) se situe à l'ouest, sur une pente qui culmine à 145 m aux éoliennes de la commune voisine de Sortosville-en-Beaumont. Le point le plus bas (29 m) correspond à la sortie du territoire du ruisseau du Renon, affluent de la Scye, au nord-est.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Barneville Carteret », sur la commune de Barneville-Carteret, mise en service en 1986[11] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[12] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 603,9 mm pour la période 1981-2010[13].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 25 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[15] à 10,7 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Saint-Pierre-d'Arthéglise est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [18] - [19] - [20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,3 %), terres arables (33,5 %), zones agricoles hétérogènes (23 %), forêts (0,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Sancti Petri de Archetiglise vers 1150, Sanctus Petrus de Archeti Ecclesia vers 1156[25], Sancti Petri de Argetiglise vers 1280, Saint Pierre d'Arteglise en rivière en 1760[26] - [27].
Le toponyme est un composé de l'hagiotoponyme Saint-Pierre et du lieu Arthéglise qui signifie « l’église d’Arnketill »[28] - [29], c'est-à -dire « fondée ou construite par Arnketill ». Arnketill est un nom de personne de type scandinave formé avec l'élément ketill ou kætill qui signifie « chaudron », arn voulant dire « aigle ».
Ce type de formation toponymique : nom de personne scandinave + église ou (-glise, par aphérèse de /é/) se rencontre également dans l'Écluse (Manche, Saint-Martin-le-Gréard, Coleclesia vers 1000, c'est-à -dire *Coliglise / *Coléglise, sur nom de personne scandinave Koli) et Buglise (Seine-Maritime, Ecc. de Buiglise vers 1240, sur nom de personne scandinave Búi). Elle n'est donc pas atypique et isolée. Ces formations toponymiques romanes septentrionales sont de type précoce (vraisemblablement antérieures au XIe siècle). Elles sont parallèles aux toponymes germaniques occidentaux et scandinaves en -kirch(e), -kerk(e), -kirk, -kirkja « église » souvent précédés d'un nom de personne. En Normandie, la formation avec l'appellatif d'origine scandinave kirkja « église » est illustrée par Yvecrique (Seine-Maritime), il est précédé du nom de personne d'origine germanique Ivo > Yves.
L'évolution *Arnketill- > Archeti- (Argeti-) > *Artete- > Arte- est comparable en toponymie à celle observée pour d'autres anthroponymes comprenant l'élément ketill / kætill « chaudron » cf. Teurthéville-Hague (Manche, Torquetevilla XIIe siècle) ou Ancteville (Manche, Ansketevilla 1196, Anschetelvilla, sans date). Le digramme ch (ou trigramme sch) note parfois [k] (ou [sk]) (cf. aussi Ancourteville, Seine-Maritime, Anschetilvilla vers 1024 ou Turquetil d'Harcourt souvent noté Turchetel, Turchetil). En effet, le passage du groupe /ke/ à /te/ est une assimilation ([k] et [t] étant toutes deux des consonnes occlusives sourdes) suivi d'une haplologie.
Remarque : cette formation toponymique archaïque ne peut donc pas être rattachée à un personnage connu tardivement, frère Archer, dont aucune forme ancienne du type *Archeri ecclesia ne vient conforter le rapport avec ce toponyme. Archer est un patronyme et ne peut donc pas se retrouver dans un type de formation toponymique obsolète à l'époque des premiers noms de famille. En outre, phonétiquement on devrait avoir abouti à *Archeréglise ou *Archéglise.
Histoire
Au Moyen Âge, une partie de la paroisse est la possession de la famille d'Anneville qui possédait également le fief du Breuil sur la paroisse de Notre-Dame-d'Allonne[31].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].
En 2020, la commune comptait 161 habitants[Note 8], en augmentation de 21,97 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Saint-Pierre-d'Arthéglise a compté jusqu'à 389 habitants en 1831.
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre (XIXe siècle), abritant un bas-relief (La Flagellation du Christ) classé au titre objet aux Monuments historiques[40].
- Chapelle Notre-Dame-de-Boulogne (milieu du XXe siècle).
- Fontaine Saint-Ortaire.
Activité et manifestations
La salle communale abrite la plupart des manifestations de déroulant à Saint-Pierre-d'Arthéglise, comme la fête de la Saint-Ortaire, saint patron de la commune. Organisée par le comité des fêtes, elle se déroule sur trois jours le week-end de l'Ascension.
Personnalités liées à la commune
- Stéphane Marie (né en 1960 à Barneville-Carteret[1]), animateur de l'émission de télévision Silence, ça pousse !
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Article sur Silence, ça pousse ! »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) sur revuenews.com du 7 avril 2011.
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Barneville Carteret - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Pierre-d'Arthéglise et Barneville-Carteret », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Barneville Carteret - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Pierre-d'Arthéglise et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Georges Bernage, « Noms de lieux scandinaves dans le canton de Barneville-Carteret », Vikland, la revue du Cotentin, no 1,‎ avril-mai-juin 2012, p. 9 (ISSN 0224-7992).
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 209.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1570.
- François de Beaurepaire, op. cit.
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 55.
- « Ouest-france.fr - Mairie de Saint-Pierre-d'Arthéglise » (consulté le ).
- Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Dans l'histoire, t. 2, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 440 p. (ISBN 2-9505339-2-2), p. 77.
- « Le maire souhaite poursuivre les chantiers en cours », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Michel Dubost succède à Roger Lechevalier », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 - Manche (50) - Saint-Pierre-d'Arthéglise », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Bas-relief : La Flagellation du Christ », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
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- Site municipal
- Résumé statistique de Saint-Pierre-d'Arthéglise sur le site de l'Insee