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Saint-Jean-du-Corail

Saint-Jean-du-Corail est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Mortain-Bocage.

Saint-Jean-du-Corail
Saint-Jean-du-Corail
L'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Mont-Saint-Michel-Normandie
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Jean-Paul Boulet
2020-2026
Code postal 50140
Code commune 50494
DĂ©mographie
Gentilé Saint-Jeannais
Population 237 hab. (2019)
DensitĂ© 17 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 36′ 33″ nord, 0° 54′ 33″ ouest
Altitude Min. 77 m
Max. 311 m
Superficie 14,04 km2
Élections
DĂ©partementales Le Mortainais
Historique
Commune(s) d'intégration Mortain-Bocage
Localisation
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Saint-Jean-du-Corail

    Elle est peuplée de 237 habitants[1].

    GĂ©ographie

    La commune est dans le Mortainais. Son bourg est Ă  5,5 km au sud de Mortain, Ă  km au nord du Teilleul, Ă  15 km Ă  l'est de Saint-Hilaire-du-HarcouĂ«t et Ă  21 km Ă  l'ouest de Domfront[2].

    Saint-Jean-du-Corail est dans le bassin de la Sélune qui délimite le territoire au sud. Deux de ses affluents bordent le territoire communal : la rivière Saint-Jean (ou la Meude) à l'ouest et le ruisseau de Chenilly à l'est. Un troisième affluent plus modeste parcourt le centre-sud de la commune.

    Le point culminant (311 m) se situe au nord-est, en forĂŞt de la Lande Pourrie. Le point le plus bas (77 m) correspond Ă  la sortie de la SĂ©lune du territoire, au sud-ouest. La commune est bocagère.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Jacobus vers 1040[4], Saint Jehan jouxte Bion en 1398, Saint Jehan du Coureil en 1401, Saint Jehan du Courail en 1491, Saint Jehan de Corel en 1493[5].

    Saint Jean est le nom usuel de Saint Jean-Baptiste.

    L'ancien français corail signifie « barrière ». René Lepelley attribue l'origine de cette désignation à un terrain fermé[6].

    Le gentilé est Saint-Jeannais.

    Histoire

    L'histoire de Saint-Jean-du-Corail est ancienne. Son origine remonterait au XIIe siècle, lors de sa séparation du fief voisin, Bion. Dans le passé, le sol ferrugineux a favorisé le développement de la commune. Dès 1793, du minerai de fer a été extrait sur les terres de l'actuel château de Bourberouge, sous l'impulsion de Collet de Saint James, maître de forges à Champsecret. L'usine métallurgique de transformation de fonte et de fer est reprise et remise en état en 1800 par Bachelier d'Arges et Inglemares y employa jusqu'à 300 personnes mais cessa ses activités en 1862, après avoir été racheté avec la forêt par Pracomtal en 1823 [7].

    Dans un passé plus récent de la commune, au cours de la Seconde Guerre mondiale, la région de Saint-Jean-du-Corail fut un haut lieu de la Résistance en représailles de quoi plusieurs de ses habitants furent victimes de la barbarie nazie. Le , cinq résistants de Fougerolles-du-Plessis furent capturés, emprisonnés dans le château de Bourberouge puis conduits dans une carrière voisine pour y être fusillés par l'occupant. Dans le but de maquiller cette exécution en accident, les nazis ont fait exploser une charge qui a enseveli leurs victimes sous une couche de pierres, mais un témoin qui avait assisté à la tragédie a pu dénoncer la supercherie. Un monument érigé en bordure de la D907 rappelle cet épisode tragique.

    Le , Saint-Jean-du-Corail intègre, avec quatre autres communes, la commune de Mortain-Bocage [8] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Bion, Mortain, Notre-Dame-du-Touchet, Saint-Jean-du-Corail et Villechien deviennent des communes déléguées et Mortain le chef-lieu.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires [9].
    Période Identité Étiquette Qualité
    1860 1862 Hippolyte Sauvage avocat
    1881 1889 Adrien Gaudin de Villaine député de la Manche (1885-1889)
    conseiller général du canton de Mortain (1883-1930)
    juillet 1944 décembre 1944 Charles Gaultier de Carville
    1945 1969 Jean Jourdain de Thieulloy ingénieur agronome
    1969 1987 Victor Gautier
    1987 mars 2001 Théophile Le Monnier
    mars 2001 décembre 2015 Jean-Paul Boulet [10] SE Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints [10]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Mortain-Bocage le jusqu'en 2020 et Jean-Paul Boulet devient maire délégué.

    DĂ©mographie

    En 2019, la commune comptait 237 habitants. Depuis 2004, les enquĂŞtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Saint-Jean-du-Corail[11]) et les chiffres de population municipale lĂ©gale des autres annĂ©es sont des estimations[Note 1]. Saint-Jean-du-Corail a comptĂ© jusqu'Ă  729 habitants en 1851.

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    672724722701648633644666729
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    694676644599617599608604580
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    550521523422434412446446456
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    455389350342311283270261239
    2019 - - - - - - - -
    237--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee Ă  partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La commune de Saint-Jean-du-Corail a compté jusqu'à quatre châteaux qui n'appartenaient pas aux mêmes familles. Le château de Moissey n'existe plus aujourd'hui. Il s'agissait d'un château fort qui fut érigé vers le milieu du Xe siècle. Le démantèlement de ses tours fut ordonné au XVIIe siècle par Louis XIII, en représailles contre le seigneur du château, qui était huguenot. Les derniers habitants de ce château furent les de Vauborel, illustre famille du Mortainais. Faute d'entretien, il disparut à la fin du XVIIIe siècle.

    Hormis le château du Bois d'Husson (XIXe siècle) dont le jardin est inscrit Ă  l'Inventaire gĂ©nĂ©ral du patrimoine culturel[14] et celui de Saint-Jean (XVIIIe – XIXe siècle), un autre château marqua l'histoire de la commune : celui de Bourberouge (XIXe siècle) (trois propriĂ©tĂ©s privĂ©es qui ne se visitent pas). Ce château moderne fut construit vers 1838 par la famille de Pracomtal, dont le tombeau se trouve aujourd'hui dans le cimetière de Bion. Le chevalier de Pracomtal avait rachetĂ© l'ancien domaine des comtes de Mortain : les halles, le château et sa place Ă  Mortain, la prison de Tinchebray, le haut fourneau de Bourberouge et 3 500 hectares de la forĂŞt de la Lande Pourrie. L'extraction du minerai de fer avait dĂ©butĂ© depuis 1793 Ă  Bourberouge.

    Aujourd'hui, le bourg de Saint-Jean-du-Corail a conservé quelques-unes de ses anciennes maisons, notamment la maison des brigadiers du sel (propriété privée qui ne se visite pas) qui existe encore aujourd'hui à un carrefour du bourg. Son existence a pour origine le trafic du sel : tandis que les riverains de la baie du mont Saint-Michel étaient exemptés de gabelle, l'impôt sur le sel, Saint-Jean-du-Corail constituait la frontière avec le territoire voisin qui devait s'en acquitter.

    L'église Saint-Jean-Baptiste (XVIIe – XVIIIe siècle), initialement chapelle paroissiale construite par les châtelains, fut remaniée au XVIIIe siècle. Une quinzaine de ses objets (mobilier, statues, bénitier…) sont notés au répertoire départemental. La croix du cimetière date de 1626, et trois de ses tombeaux sont remarquables : celui de Jean Roblin, curé de Saint-Jean-du-Corail et ceux de deux officiers de la Légion d'honneur.

    Sur la D 587, la croix aux Morts dont le nom viendrait de sa situation au carrefour de chemins empruntés par les Maures daterait du XVIIe siècle.

    Au XIXe siècle, Léon Coutil signalait la présence dans la forêt de la Lande Pourrie, des restes d'un dolmen formé de deux pierres debout recouvertes par une pierre horizontale et d'un tumulus sous lequel des cendres, des charbons et deux haches avait été trouvés. Ces deux monuments ont totalement disparu[9].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant Ă  l'annĂ©e 2006, première population lĂ©gale publiĂ©e calculĂ©e conformĂ©ment aux concepts dĂ©finis dans le dĂ©cret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les annĂ©es correspondant Ă  une enquĂŞte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee.

    Références

    1. Population municipale 2019.
    2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    4. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1550, (ISBN 2600028846).
    5. François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 198.
    6. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 141.
    7. Association Généalogie et histoire, Ger : un village normand à travers les siècles, Marigny, Eurocibles, , 496 p. (ISBN 978-2-914541-68-8 et 2914541686, OCLC 192122413, présentation en ligne).
    8. « Recueil des actes administratifs de décembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
    9. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 555
    10. Réélection 2014 : « Saint-Jean-du-Corail (50140) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    11. Date du prochain recensement à Saint-Jean-du-Corail, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    14. « Jardin du château du Bois d'Husson ».
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