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SICPA

SICPA (acronyme de l'ancien nom « SociĂ©tĂ© industrielle et commerciale de produits alimentaires Â») est le leader mondial[2] de la fourniture d'encres et de solutions de sĂ©curitĂ© pour la plupart des billets de banque du monde ainsi que pour les passeports, tickets de transport, cartes plastifiĂ©es ou billets de loterie Ă  gratter. La sociĂ©tĂ© se positionne Ă©galement depuis les annĂ©es 2000 sur le marchĂ© de la traçabilitĂ© sĂ©curisĂ©e de produits soumis Ă  des droits d'accises (tabacs, alcools) ou rĂ©glementĂ©s (par exemple, produits halal[3]).

SICPA
logo de SICPA

Création 16 juillet 1927
Fondateurs Maurice Amon
Forme juridique Société anonyme de droit suisse
Siège social Prilly
Drapeau de la Suisse Suisse
Activité Encres de sécurité
Effectif environ 3 000 (estimé)
Site web www.sicpa.com

Chiffre d'affaires entre 1 et 1,5 milliard de francs (estimé)[1]

Les produits de la société visent à assurer la protection de la valeur et de l'intégrité des droits mondiaux de propriété industrielle et intellectuelle ainsi que l’augmentation des recettes fiscales par une combinaison de la technologie des encres de sécurité et de la technologie de suivi sécurisé et de traçabilité.

SICPA a son siège et ses autres activités de direction à Prilly à proximité de Lausanne, en Suisse.

Histoire

Création et développement des activités d'encres de sécurité

En 1927, à Lausanne, Maurice Amon (1880-1959) crée une société de produits agricoles, alimentaires et vétérinaires (notamment de graisse à traire) et la nomme Société Industrielle et Commerciale de Produits Alimentaires (SICPA)[4] - [5]. La société se diversifie rapidement sur les encres pour imprimeries[6].

Après la guerre, ses fils Albert (1916-2010) et Salvador (1912-1993), reprennent la direction et orientent la société vers des encres sophistiquées, dont le but est qu'elles soient inimitables afin d'empêcher la contrefaçon[7]. En 1943, l’entreprise fournit à l’Espagne une encre sécurisée pour l’impression d’un nouveau billet de banque de 100 pesetas[6].

Albert Amon s'allie à un ami italien Gualtiero Giori, spécialiste de l'impression, qu’il convainc de s’installer à Lausanne[6]. Giori fonde en 1965 une société avec son concurrent, le britannique De La Rue, le plus ancien imprimeur fiduciaire du monde[7].

Albert crée un standard pour les encres de sécurité des billets de banque, qui définit des normes relatives à la qualité d'impression ainsi qu'à la résistance physique et chimique des encres[6]. En 1969, Interpol avalise ces normes[8].

La société se développe alors sur ce marché à l'international : en 1982, la société obtient un contrat, signé avec le Bureau of Engraving and Printing des États-Unis[9]. En 1987, le premier billet utilisant l'encre OVI à changement de couleur est émis, en Thaïlande[10]. En 2002, SICPA fournit des encres sécurisées pour le nouvel Euro[10]. La société reprend les activités encres de sécurité de la société américaine Flint Ink[11]. La société est présente commercialement via son activité Encres de Sécurité dans la plupart des pays du monde[2].

En 1990, l’usine quitte ses locaux d’origine et s’installe à Chavornay, le siège social et une partie des bureaux demeurent à Prilly, prés de Lausanne [6].

En 1996, pour pallier une implantation délicate de SICPA en Australie, la Société de banque suisse (SBS) et la Banque cantonale vaudoise (BCV) s'associent aux commandes, Albert se retire, ses fils Philippe et Maurice entrent dans le conseil d'administration[12].

Développement des activités d’authentification et de traçabilité à l’international dans les années 2000

En septembre 2005, la société revend sa division encres d’emballage au groupe Siegwerk - [13].

En 2010, elle acquiert la société Meyercord Revenue Inc, basée aux États-Unis[14].

En 2013, SICPA acquiert l'activité R&D d'Olivetti I-Jet[15], filiale d’Olivetti S.p.A.(Italie)[16].

Secteur du numérique

la société explique en juin 2017 accélérer l’acquisition d’innovations externes en investissant dans des start-up suisses, par exemple dans le domaine de la sécurité numérique[17].

Fin 2017, SICPA s'associe à l’initiative « Center for Digital Trust » de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL)[18], qui crée deux chaires d’enseignement et de recherche sur le sujet de la confiance numérique et de la cybersécurité[19].

En 2019, SICPA s’associe avec le Swiss Center for Biometrics Research and Testing dans le cadre de recherches en biométrie[20].

En 2020, lors de la pandémie de Covid-19, SICPA développe une application visant à authentifier via un QR Code la véracité d'un test ou d'un vaccin[21].

Campus Square One

En 2019, SICPA entame la construction d’un campus Ă  Prilly du nom de Square One. Les premiers immeubles seront achevĂ©s Ă  la fin de l’annĂ©e 2021. Ă€ terme, 10 % du site sera occupĂ© par SICPA, le reste de l’espace par d’autres entreprises dont de nombreuses start-up[22].

Historique des logos

  • Logo de l'entreprise SICPA en 1996
    Logo de l'entreprise SICPA en 1996
  • Logo de l'entreprise SICPA en 1997
    Logo de l'entreprise SICPA en 1997
  • Logo de l'entreprise SICPA en 2008
    Logo de l'entreprise SICPA en 2008
  • Logo de l'entreprise SICPA en 2014
    Logo de l'entreprise SICPA en 2014
  • Logo de l'entreprise SICPA en 2016
    Logo de l'entreprise SICPA en 2016

Activités

Technologies de sécurité

  • Les encres et technologies de sĂ©curitĂ© constituent l’activitĂ© historique de la sociĂ©tĂ©, notamment celles pour les billets de banque ou les documents et titres officiels tels que les passeports[23]. L’entreprise travaillerait avec les banques centrales de la plupart des pays et ses encres entreraient en 2019 dans la composition de 90 % des billets de banque en circulation[24].
  • La sociĂ©tĂ© propose des solutions et des services de protection des produits et des marques Ă  l'industrie, afin de garantir l'intĂ©gritĂ© de la chaĂ®ne logistique. Le système est constituĂ© de solutions d'authentification intĂ©grĂ©es et multi-couches, de solutions anti-effraction ainsi que de solutions d'identification et de traçabilitĂ©[25].
  • La sociĂ©tĂ© est enfin positionnĂ©e depuis sur les solutions intĂ©grĂ©es de traçabilitĂ© sĂ©curisĂ©e[25] consiste Ă  doter d’un timbre sĂ©curisĂ© ou Ă  apposer une marque directe sur les produits soumis Ă  des droits d’accises, tels tabac, alcools, bières ou pĂ©trole[26].

Lobbying

SICPA est inscrite depuis 2015 au registre de transparence des reprĂ©sentants d'intĂ©rĂŞts auprès de la Commission europĂ©enne. Elle dĂ©clare en 2018 pour cette activitĂ© des dĂ©penses annuelles d'un montant compris entre 100 000 et 200 000 euros[27].

Selon le Center for Responsive Politics, les dĂ©penses de lobbying de SICPA Holdings aux États-Unis s'Ă©lèvent en 2017 Ă  170 000 dollars[28].

En 2021, la diffusion des Pandora Papers révèle que la société a versé 1 million € à Dominique Strauss-Kahn dans des paradis fiscaux pour des activités de lobbying hors d'Europe en 2016 et 2017[29]. En 2015, SICPA avait officiellement démenti travailler avec Dominique Strauss-Kahn[30].

Organisation

Effectifs et chiffres clés

L'entreprise ne communique pas sur ses chiffres (nombre d'employĂ©s, de bureaux, localisation de ces derniers etc.) mais aurait un chiffre d'affaires de 750 millions $ en 2003[31] et serait passĂ©e de 1 100 salariĂ©s Ă  3 000 entre 2007 et 2013[6], avec entre autres de nombreuses acquisitions. 400 personnes travaillent Ă  son siège de Prilly, près de Lausanne. Depuis 2014, la sociĂ©tĂ© s'est cependant sĂ©parĂ©e d'une centaine de collaborateurs en Suisse, Ă  la suite d'une rĂ©organisation de deux de ses activitĂ©s traçabilitĂ©[2] et a menĂ© un « plan de rĂ©organisation Â» touchant 150 salariĂ©s en 2017[3]. Ă€ la suite d’une enquĂŞte fĂ©dĂ©rale pour corruption prĂ©sumĂ©e au BrĂ©sil l’entreprise aurait, selon des sources internes, perdu plusieurs contrats et licenciĂ© 850 personnes[32], soit un tiers de ses effectifs mondiaux.

Gouvernance

De 2000 à 2003, Jean Daloglou a été le CEO du groupe, remplacé de 2003 à 2005 par Jan Secher. SICPA est aujourd'hui détenue et dirigée par Philippe Amon. Ce dernier a licencié son frère Maurice Amon en 2015[33].

Mises en cause et controverses

Suisse

En juin 2019, la lettre de veille juridique suisse Gotham City rĂ©vèle que Sicpa est visĂ© par une procĂ©dure pĂ©nale du Ministère public de la ConfĂ©dĂ©ration (MPC) en Suisse pour des faits de corruption au BrĂ©sil[34] - [35]. Le mĂŞme mois, le Ministère public de la ConfĂ©dĂ©ration « confirme mener une procĂ©dure pĂ©nale depuis 2015, qui s'est Ă©tendue entre-temps Ă  des faits de corruption au BrĂ©sil Â» et rappelle qu'Ă  ce stade « toutes les parties sont prĂ©sumĂ©es innocentes Â»[36]. L'enquĂŞte vise Ă  Ă©tablir si la sociĂ©tĂ© suisse avait validĂ© ou non les pratiques de corruption qui ont abouti Ă  une condamnation judiciaire en première instance au BrĂ©sil.

En aoĂ»t 2019, Gotham City publie un second article, repris par la presse suisse prĂ©cisant que « Sicpa est soupçonnĂ©e d’avoir corrompu des fonctionnaires dans quatorze pays Â»[37] - [38]. L’article rĂ©vèle que l'enquĂŞte fĂ©dĂ©rale a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e Ă  la suite d'une demande d’entraide adressĂ©e par les Etats-Unis en dĂ©cembre 2014, puis par le Luxembourg en 2016. Les informations reçues dans ce cadre ont d’abord conduit le MPC Ă  enquĂŞter sur d’éventuels pots-de-vin versĂ©s au Togo, au Ghana et aux Philippines. Sicpa « assure collaborer avec la justice Â» et estime que ses « procĂ©dures anti-corruption [sont] au niveau des meilleures pratiques Â».

En juin 2021, il est révélé que l'enquête est en cours depuis 2015 et qu'elle a été élargie à l’administrateur-délégué et propriétaire de la société, Philippe Amon[39]. Les pratiques visées concernent 14 pays : Togo, Ghana et Philippines, Egypte, Inde, Kazakhstan, Colombie, Nigeria, Pakistan, Sénégal, Vietnam, Venezuela, Ukraine et le Brésil.

En avril 2023, la justice suisse condamne l’entreprise pour “ dĂ©ficience organisationnelle “ pour conclure l’enquĂŞte dĂ©marrĂ©e en 2015 en rapport avec l’AmĂ©rique latine. Une forte indemnitĂ© compensatoire doit ĂŞtre versĂ©e Ă  la justice helvĂ©tique pour retirer les bĂ©nĂ©fices rĂ©alisĂ©s au BrĂ©sil ainsi qu’une amende d'un million de francs suisses. Le Ministère public de la ConfĂ©dĂ©ration condamne Ă©galement un ancien directeur des ventes de l’entreprise pour “  corruption d’agents publics Ă©trangers “[40].

Amérique latine

En 2015, au Brésil, la société est soupçonnée de corruption dans une enquête relative à l'attribution d'un contrat concernant le suivi des consommations de boisson (SICOBE)[41]. Charles Nelson Finkel, vice-président exécutif de SICPA aurait versé 14.5 millions $[42] de pots-de-vin à des fonctionnaires de l'agence de l'Impôt fédéral et de la Monnaie brésilienne afin de s'assurer l'obtention du contrat de plusieurs milliards d'euros[41]. En mai 2019, un ancien dirigeant de Sicpa au Brésil est condamné en première instance par un tribunal de Rio de Janeiro à 11 ans et demi de prison pour les faits de corruption[43]. En juin 2021, SICPA signe un « accord de clémence » impliquant le versement d'un montant total de 762,7 millions de reais (125M€) en amendes et remboursements dans le cadre d’un accord de collaboration avec les autorités locales[44].

Le gouvernement brésilien poursuit sa collaboration avec l'entreprise sur un autre produit (traçabilité des produits du tabac (contrat SCORPIOS), prolongé en 2017)[45].

En 2017, les poursuites pour corruption en cours au BrĂ©sil font naĂ®tre une polĂ©mique en Équateur après la signature d'un contrat de traçabilitĂ© de 73 millions $ de SICPA dans le pays : selon le journal La Hora, « le système n'a pas Ă©tĂ© exempt de controverse en raison de son coĂ»t, des liens avec une sociĂ©tĂ© poursuivie au BrĂ©sil, et parce que la sociĂ©tĂ© Sicpa Ă©tait la seule Ă  avoir soumis une proposition Â»[46].

Maroc

D'après le journal Jeune Afrique, le contrat attribué à SICPA en 2010 pour le marquage fiscal des boissons et du tabac coûterait, selon ses détracteurs et à prestations similaires, 15 fois plus au Maroc qu'à la Turquie, et deux fois plus au Maroc qu'au Brésil[47]. Néanmoins, selon le consultant Michael Norgrove, qui s’exprime en octobre 2014 dans une publication de l’OMD : « [Grâce au passage d'un système manuel à un système automatique], le commerce illicite a diminué, les analyses s’en sont trouvées améliorées, des économies d’effectifs ont été réalisées et la production a pu être contrôlée »[48].

En 2015, SICPA reconduit finalement son contrat avec le Maroc pour une durĂ©e de 5 ans, et aurait rĂ©duit ses prix de 20 Ă  30 %[49]. Ce renouvellement fait Ă  nouveau l'actualitĂ© en 2017 quand, dans le cadre des Malta Files, Mediapart et Le Desk accusent SICPA d'avoir « distribuĂ© 5,5 millions de commissions occultes Ă  un lobbyiste via un montage financier transitant par des paradis fiscaux Â»[50], « des paiements occultes qui posent d’autant plus question que Sicpa bataillait Ă  la mĂŞme pĂ©riode pour obtenir le renouvellement d’un contrat très controversĂ© au Maroc Â»[51].

En 2019 Sicpa, au terme « d'une bataille rude avec plusieurs concurrents internationaux », reconduit le contrat, avec des baisses de tarif de 30 à 50 % par rapport à 2015[52].

Traçabilité du tabac

En France, selon Le Journal du dimanche de juillet 2014 citant des sources au ministère de l'Ă©conomie français, SICPA dĂ©veloppe depuis 2008 une « stratĂ©gie hyper-offensive de lobbying Â»[53] auprès de Bercy pour se voir attribuer la mise en place de la traçabilitĂ© des cigarettes[53]. Le ministre Pierre Moscovici, dans un projet de dĂ©cret « sur mesure pour Sicpa Â» selon le journal, prĂ©conise en 2014 l'utilisation de timbres similaires Ă  ceux produits par SICPA[53]. En parallèle, la sociĂ©tĂ© promet de construire des usines dans le dĂ©partement du ministre[53]. En mars 2017, la chaine BFM TV prĂ©sente le prĂ©sident du groupe socialiste Ă  l'AssemblĂ©e Nationale Bruno Le Roux comme le « lobbyiste de luxe d'une sulfureuse sociĂ©tĂ© suisse »[54], qui a dĂ©posĂ© Ă  trois reprises des amendements pour ouvrir le marchĂ© de la traçabilitĂ© du tabac Ă  la sociĂ©tĂ©[55].

Contrat avec la Poste Ă  PĂ©rigueux

Le Journal du Dimanche prĂ©sente en 2014 la sociĂ©tĂ© comme « bien connectĂ©e Â» Ă  la suite de l'attribution d'un contrat Ă  SICPA dans des conditions critiquĂ©es par un concurrent[53]. Alain Roset, alors responsable du projet Ă  La Poste explique : « Nous n'avons pas rĂ©ussi Ă  nous entendre avec PopimsCode, dont la technologie n'Ă©tait pas aussi complète que celle de SICPA Â»[53].

Après l'obtention du contrat, SICPA promet la crĂ©ation de plus de 200 emplois Ă  PĂ©rigueux[56]. Ă€ l’étĂ© 2014, l'entreprise n'aura engagĂ© qu'une personne, Michel Moyrand, 65 ans,vice-prĂ©sident socialiste de la RĂ©gion[56] et ancien maire de PĂ©rigueux. Mais, selon le journal Sud Ouest, les doutes sur un possible conflit d’intĂ©rĂŞt sont en fait « Ă©cartĂ©s Â»[57]. Michel Moyrand renonce finalement Ă  ses fonctions chez SICPA en octobre 2014[58].

Kenya

SICPA est attaquĂ©e en 2016 au Kenya pour des pratiques polĂ©miques dans l'obtention d'un marchĂ© public en 2010. Raila Odinga, ancien premier ministre kĂ©nyan et opposant du rĂ©gime en place[59], accuse SICPA d’avoir « obtenu de façon illicite un contrat Ă  hauteur de plus d’une centaine de millions de francs suisses auprès du DĂ©partement des finances Ă  Nairobi (Kenya Revenue Authority, KRA). » La Tribune de Genève relaye Ă©galement que selon la presse kĂ©nyane SICPA « l’aurait obtenu bien avant son inscription au registre du commerce kĂ©nyan. Elle n’aurait en outre pas rĂ©pondu aux critères des autoritĂ©s Â» mais qu' « aucun document n’étaye une Ă©ventuelle malversation au Kenya [et que] la KRA se dit très satisfaite des services rendus par SICPA Â», et que « [SICPA] rejette en bloc toutes ces accusations mais ne s’en Ă©tonne pas. Il s’active sur le marchĂ© exposĂ© des contrĂ´les de traçabilitĂ© et d’authentification de produits hautement taxĂ©s, donc très fraudĂ©s. Â»[60].

Maurice Juma, directeur de l'agence chargĂ©e de la revue des achats publics, dĂ©clare en 2016 au Parlement : « selon les lois existantes sur les marchĂ©s publics, ce contrat a Ă©tĂ© obtenu par des moyens frauduleux et ne peut continuer Â» rapporte Daily Nation, principal journal kĂ©nyan[61]. En fĂ©vrier 2018, Edward Ouko, Ă  la tĂŞte de l'agence publique anti-corruption du Kenya, confirme que le contrat attribuĂ© Ă  SICPA sans appel d'offres compĂ©titif l'a Ă©tĂ© avec des irrĂ©gularitĂ©s et en violation de la rĂ©glementation locale[62]. En mai 2018, la KRA, le TrĂ©sor National et SICPA obtiennent un sursis du jugement en cour d’appel, et le programme EGMS est relancĂ©[63].

Efficacité de ses solutions

SICPA explique que son soutien au protocole de l’OMS, qui impose un système de traçabilité indépendant de l’industrie et auquel les cigarettiers sont opposés, a créé un bras de fer entre l’industrie du tabac et la société, qui se joue sur le terrain de la communication publique et du lobbying[64]. Le conflit récurrent entre cigarettiers et SICPA se traduit aussi dans des polémiques sur l'efficacité des produits SICPA, illustrée par une enquête du journal d'investigation Balkan Insight[65] ou du quotidien économique de référence en Malaisie, The Edge[66]. À l'inverse, SICPA, par la voix de sa directrice des affaires publiques, estime que « l’efficacité de notre technologie n’est plus à prouver »[67].

Références

  1. « Une restructuration chez SICPA pourrait menacer des emplois en Suisse », sur rts.ch (consulté le )
  2. « Sicpa brise enfin la glace avec le public romand », sur letemps.ch (consulté le )
  3. « La Municipalité de Dubaï chez Sicpa, au cœur du «Swiss made» » (consulté le )
  4. « L'Hebdo | L'Hebdo », sur www.hebdo.ch (consulté le )
  5. « Un coin du voile sur le marquage fiscal - Leconomiste.com », sur www.lecomoniste.com (consulté le )
  6. « Actes du congrès RH 2013 », sur hr-neufchatel.ch,
  7. « Sicpa : un mystère autant qu'un fleuron - Leconomiste.com », sur www.letemps.ch (consulté le )
  8. « N2016-011 / 2016 / Nouvelles / Centre des médias / Internet / Accueil - INTERPOL », sur www.interpol.int (consulté le )
  9. « Les Amon et Sicpa, un mystère autant qu’un fleuron », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Karl Maria Michael de Leeuw et Jan Bergstra, The History of Information Security : A Comprehensive Handbook, Elsevier, , 900 p. (ISBN 978-0-08-055058-9, lire en ligne)
  11. « Encres de sécurité : Sicpa reprend les pigments à cristaux liquides de Wacker - Info Chimie », sur www.industrie.com (consulté le )
  12. hommages.ch, un site d'Edipresse Publications SA, « Hommages.ch: Célébrité Albert AMON », sur www.hommages.ch (consulté le )
  13. « Encres d'imprimerie : Sicpa se coupe un bras »
  14. « SICPA Expands Tobacco Tax Stamp Expertise with Acquisition of Meyercord », Ink World,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « La firme lausannoise SICPA acquiert une activité R&D d'Olivetti », sur La Côte le = 2013-11-23
  16. « SICPA Acquires Olivetti I-Jet R&D Activity in Arnad, Val d'Aosta, Italy », Covering the Printing Inks, Coatings and Allied Industries - Ink World,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « «Sicpa accélère l’acquisition d’innovations externes» », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
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  19. « L’EPFL crée un pôle de cybersécurité », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. « SICPA va collaborer avec l'Idiap dans la recherche en biométrie », sur www.ictjournal.ch (consulté le )
  21. « Coronavirus : Monaco croit en son « passeport sanitaire » », sur L'Équipe (consulté le )
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  23. « Spark - Innovative optical technology for document sophistication and identity protection »,
  24. « Sicpa lève un coin de voile sur ses encres secrètes pour billets de banque », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  25. Interview: François Schaller, « Réputation de la Suisse très concernée », sur www.agefi.com (consulté le )
  26. « SICPA HOLDING SA: Private Company Information - Bloomberg », sur www.bloomberg.com (consulté le )
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  29. "Pandora Papers" : révélations sur les bonnes affaires fiscales de Dominique Strauss-Kahn au Maroc et aux Emirats arabes unis, France TV info
  30. DSK soupçonné de faire du lobbying pour l'industrie du tabac, LCI
  31. Jean Daloglou Retires From SICPA Group
  32. La Tribune de Genève
  33. https://gothamcity.ch/tag/maurice-amon/, Gotham City
  34. La newsletter Gotham City fête ses deux ans et son 100e numéro, RTS
  35. Gotham City
  36. RTS
  37. TDG
  38. Sicpa est soupçonnée d’avoir corrompu des fonctionnaires dans quatorze pays, Gotham City
  39. Presse: l'enquête du MPC visant Sicpa élargie au directeur général, Zone Bourse, 14 juin 2021
  40. « Sicpa est condamnée pour défauts d'organisation », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
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  44. Le milliardaire Philippe Amon est sous enquĂŞte pour corruption, Gotham City
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  67. AGEFI

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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