Prilly
Prilly ([pÊiji] ) est une commune suisse du canton de Vaud, situĂ©e dans le district de l'Ouest lausannois. Au 31 dĂ©cembre 2020, la Ville de Prilly compte 12 360 habitants.
Prilly | ||||
Temple de Broye Ă Prilly, qui tire son nom du ruisseau du mĂȘme nom. | ||||
Armoiries |
Logo |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Vaud | |||
District | Ouest lausannois | |||
Syndic Mandat |
Alain Gilliéron (PLR) 2021-2026 |
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NPA | 1008 | |||
No OFS | 5589 | |||
DĂ©mographie | ||||
Gentilé | Prilléran | |||
Population permanente |
12 360 hab. (31 décembre 2020) | |||
Densité | 5 644 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
GĂ©ographie | ||||
CoordonnĂ©es | 46° 32âČ 04âł nord, 6° 36âČ 18âł est | |||
Altitude | 481 m |
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Superficie | 2,19 km2 | |||
Localisation | ||||
Carte de la commune
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GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
GĂ©olocalisation sur la carte : canton de Vaud
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Liens | ||||
Site web | www.prilly.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
GĂ©ographie
Situation
Prilly se trouve dans l'ouest lausannois dans le canton de Vaud. La commune fait partie de l'agglomération lausannoise.
Le territoire de Prilly s'étend sur 2,19 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 80,9 % de sa superficie, les surfaces agricoles 11,8 %, les surfaces boisées 6,8 % et les surfaces improductives 0,0 %[3].
Un cours d'eau traverse la commune, le ruisseau de Broye. Il prend sa source au-dessus de l'hĂŽpital de Cery et coule Ă l'air libre. Il traverse la route de NeuchĂątel et la ligne de chemin de fer Lausanne â Bercher Ă la hauteur de l'auberge de La Fleur-de-Lys puis descend le long de la piscine et du cimetiĂšre avant de passer sous terre. Il entre alors sur la commune de Renens oĂč il conflue dans la MĂšbre. Il donne son nom Ă une route, qui suit son tracĂ© et au temple, situĂ© Ă proximitĂ©[4].
Transports publics
La commune de Prilly est desservie par la ligne de train rĂ©gionale du chemin de fer Lausanne-Ăchallens-Bercher qui s'arrĂȘte Ă la gare d'Union-Prilly et aux haltes de Prilly-Chasseur et Cery â Fleur-de-Lys ainsi que par les lignes rĂ©gionales du rĂ©seau express rĂ©gional vaudois des CFF qui s'arrĂȘtent Ă la halte de Prilly-Malley.
Les Transports publics de la région lausannoise desservent aussi la commune avec notamment les lignes de trolleybus 4 et 9 ainsi que les lignes de bus 17, 18, 33 et 38.
Toponymie
En 976, Prilly est mentionné sous le nom latin Presliacus[6]. Ce toponyme est formé du nom de personne latin Praecilius et du suffixe toponymique celtique -akos/-acum. Par la suite on trouve Prillie (avant 1185), Prilie en 1202, Prilliez en 1453[7]. Il y eut aussi Preilly (1577) et Prillier (1628)[8].
Histoire
En 1765, lors de la construction du temple de Broye, on a dĂ©couvert une exceptionnelle et aujourd'hui cĂ©lĂšbre tĂȘte de jeune homme en bronze, aujourd'hui conservĂ©e Ă Berne[9]. Cette information n'est pas entiĂšrement sĂ»re, car il existe au minimum deux sources diffĂ©rentes concernant le lieu de dĂ©couverte de cette tĂȘte en bronze : l'une rapporte que cette tĂȘte viendrait de Prilly. L'autre estime qu'elle aurait Ă©tĂ© trouvĂ©e Ă Vidy, sur lâancien vicus de Lousonna par le pasteur de Prilly Samuel du Til, au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle[10] - [11].
Prilly est mentionnĂ©e pour la premiĂšre fois en 976 : l'archevĂȘque de Lyon Burcardus cĂšde alors Ă l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, en Valais, une campagne situĂ©e « in fine runingorum in villa que vocatur presliacus »[12].
PĂ©riode savoyarde
En 1244, l'Ă©vĂȘque de Sion, Henri de Rarogne, donne ses propriĂ©tĂ©s de Prilly au Chapitre de Lausanne. Mais en 1389, l'Ă©vĂȘque Guillaume de Menthonay cĂšde les terres de Prilly Ă Jacques de PenthĂ©rĂ©az. En 1482, Prilly devient la propriĂ©tĂ© de la famille noble de Gimel[13] - [14].
PĂ©riode bernoise
La période bernoise a débuté en 1536 et s'est achevée en 1798. Lors de cette période, Prilly faisait partie du bailliage de Lausanne. « Entre 1558 et 1559, suite à la Conjuration de Lausanne qui éclate en contre les Bernois, les droits de la seigneurie de Prilly sont repris par Isbrand de Crousaz[15]. » Isbrand de Crousaz, le nouveau seigneur de Prilly était aussi lieutenant baillival, juge à la cour des fiefs, procureur patrimonial, chùtelain d'Ouchy. Il n'était pas seulement seigneur de Prilly mais aussi de Crissier, Corcelles et Mex[16].
Lorsque Isbrand de Crousaz meurt en 1619, son fils Claude de Crousaz hérite des droits de seigneurie de Prilly. Puis Suzanne Rosset, fille de feu de Claude de Crousaz succÚde à son pÚre et devient Dame de Prilly. La famille Rosset possÚde la seigneurie de Prilly jusqu'en 1729 : Elizabeth Rosset, veuve, est obligée de vendre le chùteau à la Ville de Lausanne. La Ville de Lausanne acquiert le chùteau et la seigneurie de Prilly le [12].
La RĂ©volution industrielle
L'industrie de Prilly a débuté dans le quartier de Malley. Avant 1840, il n'y avait là que des prairies. Ce secteur était délimité à l'ouest par le chemin qui lie Prilly au Bois-de-Vaux, au sud par le chemin de Malley et à l'est par le cours d'eau du Galicien. DÚs 1899, le secteur était desservi par le tramway Lausanne-Renens. Attirée par cette voie de transport, une premiÚre entreprise s'installa en 1902 : la fabrique de coffres-forts Tauxe, encore présente aujourd'hui. Elle a été suivie par les ateliers Zwahlen et Mayr (1906-1966), spécialisés dans la serrurerie artisanale et industrielle. à la fin des années 1930, deux autres grandes entreprises s'installent dans le quartier : la fabrique d'encre Sicpa et l'entreprise Bobst, en 1937[17].
La PremiĂšre Guerre mondiale
Prilly est sous le choc le lendemain de l'annonce de la PremiÚre Guerre mondiale. Pour assurer la protection du village, le président du Conseil Ravey et ses deux scrutateurs décident de créer une garde civique et tous les citoyens ayant au moins 17 ans y sont acceptés. Cette garde est sous le commandement de Frédéric Mayor. Le ces mesures sont rapportées, alors que vient de s'achever la bataille de la Marne.
Mais le plus grand problÚme est ravitaillement. En mars et , la Municipalité importe des pommes de terre de Hollande. En 1917 on distribue les premiÚres cartes de rationnement pour le riz et le sucre[18].
Politique
Vie politique
Le premier procĂšs-verbal indique lâĂ©lection du premier Conseil communal, le .
à partir de cette date, le Conseil communal remplace le Conseil général.
Pour le pouvoir exécutif, depuis 1922, 8 syndics du parti radical-démocratique ont été élus, un du parti socialiste suisse, et du parti libéral Suisse. Le syndic actuel Alain Gilliéron est du parti libéral radical[19].
Liste des syndics de Prilly
- 1918-1921 : Henri Martin.
- 1922-1925 : Gustave Emery, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1926-1933 : Louis Vuagniaux, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1934-1937 : Julien Magnin, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1938-1945 : Jules Ravey, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1946-1953 : Armand Chabanel, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1954-1961 : Fernand Bauverd, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1962-1980 : Jean Riesenmey, Parti libéral suisse (PLS).
- 1980-1983 : Jean-Claude Pithon, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1984-1997 : Daniel Burnand, Parti radical-démocratique (PRD).
- 1998-2004 : Patrice Bocquet, Parti socialiste suisse (PSS).
- 2004 - actuellement : Alain Gilliéron, Parti radical-démocratique (PRD), puis Parti libéral-radical (PLR)[20].
Jumelage
La commune est jumelée avec Giubiasco dans le canton du Tessin.
Population et société
Gentilé et surnom
Les habitants de la commune se nomment les Prillérans[21] (variations : Prilliérans et Prillérains[22]).
Ils sont surnommés lÚ DÚfreguelyi[23] (les déguenillés en patois vaudois, les villages de l'agglomération lausannoise étant autrefois pauvres)[22].
Ăvolution de la population
Prilly compte 12 360 habitants au 31 décembre 2020 pour une densité de population de 5 644 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 8,6 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Pyramide des Ăąges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 33,8 %, au-dessous de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant Ă lui de 22,5 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[25].
La mĂȘme annĂ©e, la commune compte 6 043 hommes pour 6 317 femmes, soit un taux de 48,9 % d'hommes, infĂ©rieur Ă celui du canton (49,1 %)[25].
Sports
Prilly offre plusieurs activitĂ©s spĂ©cifiques, tel que le football, le tennis, la gymnastique, et deux piscines publiques : la Fleur-de-Lys (en plein air) et la piscine de Fontadel (couverte). La patinoire de Malley est Ă©galement sur la commune de Prilly, et la halle d'escrime et de tir de Malley est partagĂ©e entre les communes de Prilly et de Renens. Dans le mĂȘme quartier se trouve le centre de loisirs de Malley LumiĂšres d'une supĂ©rficie de 24 000 m2.
Piscine Fleur-de-Lys
Elle a été construite entre 1968 et 1969. L'architecte est Jean Daniel Urech. Le mandataire est Paul Mermoud. Les travaux ont commencé en 2013 et avant ça le restaurant a été rénové en 2012. Les travaux ont duré deux ans, la piscine a fermé pour une saison complÚte en 2014.
Depuis la construction en 1968, la piscine est restĂ©e en Ă©tat d'origine. La petite piscine Ă cĂŽtĂ© du bassin olympique a Ă©tĂ© dĂ©molie. Un mur entre les plongeoirs et le bassin olympique a Ă©tĂ© construit pour garantir une bonne circulation de l'eau. Les vestiaires ont Ă©tĂ© dĂ©truits puis reconstruits de maniĂšre plus Ă©cologique et contemporaine. Les vestiaires, Ă l'Ă©poque entiĂšrement en bĂ©ton, sont dĂ©sormais en bois. Ăcologiques, ils rĂ©pondent aux normes actuelles. La construction d'un bĂątiment administratif : bureaux, locaux techniques et dĂ©pĂŽts, buanderie, vestiaires, salle de repos. Le restaurant a Ă©galement subi de grosses rĂ©novations. Actuellement, la piscine est chauffĂ©e grĂące Ă son sol en inox et sa couverture thermique[26].
MĂ©dias
Le studio de la webradio en langue arpitane, RadiĂŽ Arpitania se situe Ă Prilly.
Culture et patrimoine
Le chĂąteau
Le « chùteau » (route de Cossonay 40) est en fait une maison de maßtres remontant au XVIIe siÚcle, flanquée d'une tour rectangulaire ajourée de baies jumelées et en triplet[27]. Aujourd'hui propriété communale, l'édifice, trÚs transformé, a été rénové en 2011[28].
PropriĂ©tĂ© de la ville de Lausanne, le ChĂąteau est vendu Ă Louis-François Emery[29], puis Gustave Emery qui lui a succĂ©dĂ© jusquâen 1895. Ses hĂ©ritiers ont vendu le ChĂąteau Ă un consortium formĂ© de LĂ©on-Henry Pinard, mĂ©decin et sous-directeur Ă lâhĂŽpital de Cery, FrĂ©dĂ©ric Mayor, chef de gare du LEB au Chasseur et conseiller communal, puis municipal (1893), et Charles Strudel, directeur du LEB. Ils le transforment en clinique pour le traitement des affections nerveuses. Ă la suite du dĂ©cĂšs du Dr. Pinard, le ChĂąteau est louĂ© Ă une dame Rayola qui en fait une pension et hĂ©berge, entre autres, des internĂ©s français jusquâen 1918. Il est vendu au Jules Jacot-Guillarmod en 1920, qui l'utilise Ă nouveau comme clinique.
Malgré son décÚs en 1925 lors d'un de ses nombreux voyages, sa famille reste propriétaire du Chùteau jusqu'en 1946 : le chùteau passe alors en mains communales.
DÚs les années 1950-60, les autorités prilléranes y aménagent progressivement des bureaux de l'administration communale.
Le chùteau est entiÚrement transformé dÚs 2009 par l'architecte Ferrari (Jean-Baptiste)[30] et inauguré en 2011[31].
Le four Ă pain du chĂąteau
Nous ne connaissons pas la date exacte du four à pain, mais sa plus vieille mention date de 1775. Il faisait partie des dépendances du chùteau[32]. Il s'agit d'un four à pain communal, situé à proximité d'un point d'eau, comme la plupart des fours à pain. Au début du XXe siÚcle, le four disparaßt pour laisser place à la chambre à lessive de l'hÎpital.
De 1920 à 1946, le chùteau restera la propriété du Dr. Jacot-Guillarmod et sa femme avant de redevenir la propriété de la commune. à partir de ce moment-là , le four à pain servira de dépÎt aux jardiniers communaux.
Dans les annĂ©es 1970-1980, la population porte de plus en plus d'intĂ©rĂȘt aux fours Ă pain, ce qui convainquit Victor Fer de proposer une rĂ©novation du bĂątiment annexe du chĂąteau afin d'en faire Ă nouveau un vĂ©ritable four Ă pain communal. En 1979, Pierre DelacrĂ©taz, spĂ©cialiste des fours Ă pain, confirme Ă la MunicipalitĂ© que le four Ă pain mĂ©riterait d'ĂȘtre rĂ©novĂ©. Les travaux ont Ă©tĂ© entrepris en 1981 avec, par exemple, la construction d'un four Ă pain circulaire de 140 centimĂštres de diamĂštre inaugurĂ© le lors de la premiĂšre fĂȘte d'automne. Il est maintenant utilisĂ© lors des diffĂ©rentes fĂȘtes et animations de la ville.
Le temple réformé de Broye
DĂšs le milieu du XVIIIe siĂšcle se dĂ©veloppe lâidĂ©e de construire un temple commun entre trois communes dans le secteur dit de Broye, Ă peu prĂšs Ă Ă©gale distance entre Renens, Prilly et Jouxtens-MĂ©zery, afin de remplacer dâanciens lieux de culte dĂ©labrĂ©s et trop exigus. Mais un ordre ferme des autoritĂ©s bernoises ne date que de 1759 et il faut attendre 1765 pour voir l'idĂ©e se concrĂ©tiser, aprĂšs de nouvelles discussions et une aide financiĂšre massive de Leurs Excellences de Berne, en tant que propriĂ©taires du chĆur de lâancienne Ă©glise mĂ©diĂ©vale de Prilly[33].
En 1763, Gabriel Delagrange, lâun des architectes quasi-attitrĂ©s des autoritĂ©s bernoises, qui sâoccupe dĂšs le dĂ©but de ce projet de construction, fournit une nouvelle proposition devisĂ©e Ă 10 000 florins, sans les bois de charpente. Ce projet est acceptĂ© par les autoritĂ©s bernoises en . DĂšs lors, câest Rodolphe de Crousaz qui dirige le chantier Ă titre bĂ©nĂ©vole. Il est architecte lui aussi, auteur notamment de lâĂ©glise Saint-Laurent Ă Lausanne, et en mĂȘme temps seigneur de Jouxtens-MĂ©zery et donc par lĂ -mĂȘme directement intĂ©ressĂ© Ă cette construction. La Ville de Lausanne, qui dĂ©tient la seigneurie de Prilly, participe pour 1250 florins Ă la rĂ©alisation et Leurs Excellences de Berne fournissent 6250 florins. Le reste est livrĂ© par les communes concernĂ©es[33].
De Crousaz modifie lĂ©gĂšrement les plans qui lui ont Ă©tĂ© fournis en allongeant le clocher coiffĂ© dâun petit toit pyramidal. Lâouvrage est exĂ©cutĂ© en 1765, date inscrite sur la corniche du clocher, et le nouveau temple est dĂ©dicacĂ© le [34].
LâĂ©difice est restaurĂ© cent ans plus tard, en 1867, par lâarchitecte Georges Krieg, qui fait malencontreusement poser une longue flĂšche sur le clocher et transformer lâencadrement de la porte dâentrĂ©e, remplaçant le fronton cintrĂ© par un autre, triangulaire. Des restaurations ultĂ©rieures nâaltĂšrent pas lâesprit de cette architecture, Ă savoir en 1900 celle des architectes Charles Bonjour et Dubois, ou encore en 1926-1927 par Charles Brugger, avec, Ă l'intĂ©rieur, un remarquable dĂ©cor peint de Louis Rivier. Vitraux 1968 par Jean Prahin. Nouvelles restaurations en 1964 et 1978-1979[27].
Si ce temple de taille moyenne (env. 19 Ă 10 m) est plutĂŽt traditionnel, avec son plan rectangulaire prolongĂ© par un petit « chĆur » aveugle Ă trois pans, sa façade principale en revanche est originale, harmonieuse et construite avec un certain luxe, puisque rĂ©alisĂ©e entiĂšrement en pierre de taille. Delagrange y abandonne, pour une composition diffĂ©rente, le schĂ©ma quâil avait mis en Ćuvre Ă Corcelles-sur-Chavornay et qui avait Ă©tĂ© repris partiellement par de Crousaz Ă lâĂ©glise Saint-Laurent. Ă Prilly, Delagrange imbrique un clocher, qui nâest visible que dans la partie supĂ©rieure, et un portique Ă fronton, plat, en les rĂ©unissant par des ailerons. Selon Marcel Grandjean, il s'agit-lĂ d'un schĂ©ma nouveau, peut-ĂȘtre mĂȘme au niveau international[33].
Cure
La cure (chemin de la Cure 1), est Ă©tablie dans une ancienne ferme du XVIIIe siĂšcle, acquise par l'Ătat et transformĂ©e en 1825 par l'ingĂ©nieur cantonal Adrien Pichard qui y amĂ©nage un Ă©tage supplĂ©mentaire sous le toit[35].
Temple rĂ©formĂ© Saint-Ătienne
L'Ă©glise Saint-Ătienne (Rue du Vieux-CollĂšge), a Ă©tĂ© bĂątie en 1962-1964 par l'architecte Jean-Pierre Cahen. Cet Ă©difice cubique, avec bas-cĂŽtĂ© sous la terrasse, est Ă©clairĂ© sur les parois longitudinales la nef principale, par des fenĂȘtres hautes alignĂ©es Ă la maniĂšre d'une frise. Vitraux de Walter Bodjol[34].
CollĂšge-Centre
Au dĂ©but du XIXe siĂšcle, la place de la commune est couverte de champs et nous retrouvons lâĂ©cole Ă lâentrĂ©e du village. Lorsque le collĂšge fut construit, on pouvait compter 8 salles de classes, 5 appartements et des salles diverses. Le collĂšge-centre a Ă©tĂ© bĂąti entre 1908 et 1909 par James Ramelet.
En raison de l'accroissement de la population, lâĂ©cole doit ĂȘtre agrandie. En 1930, la dĂ©cision dâagrandir le collĂšge fut prise, mais ce fut seulement entre 1932 et 1933 que le collĂšge fut agrandi.
BasĂ© sur une hypothĂšse, les cloches auraient 300 ans. Elles viendraient de lâĂ©glise Saint-Martin. La grosse cloche Ă©tait sonnĂ©e pour se faire entendre jusquâĂ Jouxtens.
Ă cause de lâaugmentation de la population, Prilly dĂ©cide de regrouper les Ă©lĂšves par communes, afin dâĂ©viter quâils fassent des dĂ©placements trop long et dangereux. Ils dĂ©cident de construire un nouveau collĂšge, plus tard il construiront Ă©galement le Grand-PrĂ© et Jollimont[36].
CollĂšge de Mont-Goulin
L'architecte Pierre Quillet a été mandaté à Lausanne pour la construction du CollÚge de Mont-Goulin. Cette infrastructure a ététie sur une place en pente, achetée par Prilly à la famille Klimk. En 1966, il contient 6 classes avec vestiaires, toilettes, et trois piÚces pour les activités créatives sur textiles/travaux manuels, une salle des maßtres, ainsi que des salles de dégagement. Ce bùtiment nécessite des rénovations de grande envergure en 1990. Mais celles-ci ont été réalisées en 1994-1996[37].
CollÚge du Grand-Pré
Ce collĂšge accueille des Ă©lĂšves de 7Ăšme et 8Ăšme Harmos de la section primaire venant des communes de Romanel, Jouxtens-MĂ©zery et Prilly.
Ce bĂątiment a Ă©tĂ© bĂąti entre 1964 et 1969 par les architectes Berguer et Haemmerli. Son inauguration sâest dĂ©roulĂ©e en 1969. La construction du collĂšge du Grand-PrĂ© a Ă©tĂ© mandatĂ©e par la commune de Prilly. Il comportait 21 classes ainsi quâun amphithĂ©Ăątre en plein air, une salle de sciences, de gymnastique et une aula. Ă la suite d'une augmentation de la population, le collĂšge a Ă©tĂ© rĂ©novĂ© entre 2002 et 2008. Câest Ceccaroli Marco de lâatelier Onze Ă Lausanne qui lâa transformĂ© et agrandi. Ces transformations ne sont pas connues des archives de Prilly[38].
CollĂšge de l'Union
Le , la MunicipalitĂ© demande la construction d'un Ă©tablissement scolaire en Fontannaz-ChĂ©del, pouvant abriter jusquâĂ 500 Ă©lĂšves. L'Ă©tablissement projetĂ© sera trĂšs complet : il devrait comporter des salles de gym, de musique, de sciences, de dessins, en sus des salles de classes habituelles. Les premiers bĂątiments datent de 1955 et sont rĂ©alisĂ©s par les architectes Perrelet (Jean), StalĂ© (Laurent), Quillet (Pierre).
En 1957, un deuxiĂšme Ă©tage est construit.
En 1973, deux maisons sont dĂ©molies pour permettre la construction du bĂątiment dit « Fontadel F » (aujourd'hui BĂątiment C) et de la piscine de Fontadel par lâarchitecte Fama (Pierre).
Le , le CollÚge secondaire de Prilly ouvre ses portes et accueille 274 élÚves répartis en 12 classes.
Ă la suite de l'abandon d'un projet de construction d'un nouvel Ă©tablissement secondaire Ă Corminjoz en 1982, un nouveau bĂątiment est construit entre 1985 et 1988 (aujourd'hui, c'est la base du bĂątiment A), avec une passerelle pouvant amener les Ă©lĂšves du bĂątiment A au C. En 1988, câest lâinauguration du collĂšge de Fontadel-Chasseur (nom donnĂ© alors au complexe scolaire).
En 1997, les deux derniers pavillons scolaires sont détruits. De 1999 à 2005, il y a une grande rénovation du bùtiment principal (construit entre 1985 et 1988), qui est agrandi, tandis que la passerelle menant au bùtiment central du complexe est remplacée. Le bùtiment F est également rénové.
à l'issue de ces transformations, ce complexe scolaire est rebaptisé « CollÚge de l'Union ». Il est composé des bùtiments A, B et C[39].
Le Tilleul
Le tilleul de Prilly, cĂ©lĂšbre en son temps, Ă©tait « un arbre historique que tout bon Vaudois tiendra Ă cĆur de conserver au canton[40] ». Ce vĂ©gĂ©tal majestueux est sans doute « la grosse tille de Prilly » qui est mentionnĂ©e dĂ©jĂ en 1519 et qui, Ă cette date, devait dĂ©jĂ prĂ©senter une certaine ampleur. L'arbre avait donc sans doute Ă©tĂ© plantĂ© du temps des guerres de Bourgogne. En 1745, on installe des bancs autour du tronc, et en 1853, ce tilleul est encore en pleine vigueur, prĂ©sentant une circonfĂ©rence de 6,90 m[9].
Au dĂ©but du XXe siĂšcle, cependant, son Ă©tat se dĂ©tĂ©riore et en 1913, la MunicipalitĂ© doit se rĂ©soudre Ă l'abattre. Son tronc est offert Ă l'Ătat pour ĂȘtre conservĂ© dans un musĂ©e. Encore aujourd'hui, un bureau en bois de ce tilleul est conservĂ© chez l'un des petits-fils de Jules Ravey, ancien syndic, et un cadre du mĂȘme bois est exposĂ© dans la salle de la MunicipalitĂ©[41].
HĂ©raldique
Blason | Parti de gueules et de sinople Ă la fleur de lys d'or brochante |
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Détails | DÚs le début du XXe siÚcle, une société locale de chant portait en insigne ces couleurs rouge et verte et en 1924, l'écu parti de gueules et de sinople passe pour représenter les armoiries officielles de la commune. En 1953, le gouvernement cantonal autorise l'adjonction d'une fleur de lys empruntée aux armes de la famille noble de Gimel, qui a possédé la seigneurie de Prilly de la fin du XVe siÚcle jusqu'au milieu du XVIe siÚcle[42]. |
- Blason de la ville de 1924 Ă 1953.
- Drapeau de la ville de 1924 Ă 1953.
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative Ă la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Références
- « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
- « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- « Séance du conseil communal, point 8, préavis no 2-2011 », sur prilly.ch, (consulté le ).
- « Limites de commune : Prilly » , sur geo.admin.ch (consulté le ).
- « Histoire », sur www.prilly.ch (consulté le )
- Florence Cattin (et al.), Dictionnaire toponymique des communes suisses, Neuchùtel, Frauenfeld, Lausanne, Centre de dialectologie, Université de Neuchùtel et Huber, , 1102 p. (ISBN 3-7193-1308-5), p. 720-721.
- « Prilly », sur Dictionnaire historique de la Suisse, (consulté le )
- EugĂšne Mottaz, Dictionnaire historique, gĂ©ographique et statistique du canton de Vaud : Jable-Yvorne, t. II, GenĂšve, Slatkine, rĂ©impression de lâĂ©dition de 1921, , 858 p. (ISBN 2-05-100460-9), p. 495-497.
- Amaudruz, Willy, « Prilly perd la tĂȘte », MĂ©moire vive,â
- Michel Depoisier, « Dictionnaire historique de la Suisse », -,â , Prilly (lire en ligne)
- « Inventaire des archives communales de Prilly », sur archivescommunales-vd.ch
- « Prilly.ch », sur Prilly.ch, (consulté le )
- « Prilly », sur Dictionnaire historique de la Suisse, (consulté le )
- « Prilly.ch », (consulté le )
- « Isbrand de CROUSAZ (1544-1619) », sur Societé Genevoise de Généalogie, (consulté le )
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