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SĂądhu

Le sādhu ou Sadhou[1] - [2] (du sanskrit à€žà€Ÿà€§à„ sādhu, « ayant atteint son but, homme de bien, saint homme »[3]) est, en Inde, celui qui a renoncĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© pour se consacrer Ă  l'objectif de toute vie, selon l'hindouisme, qui est le moksha, la libĂ©ration de l'illusion (māyā), l'arrĂȘt du cycle des renaissances et la dissolution dans le divin, la fusion avec la conscience cosmique. En tant que renonçants, ils coupent tout lien avec leur famille, ne possĂšdent rien ou peu de choses, s'habillent d'un longhi, d'une tunique, de couleur safran pour les shivaĂŻtes, jaune ou blanche pour les vishnouites, symbolisant la saintetĂ©, et parfois de quelques colliers. Ils n'ont pas de toit et passent leur vie Ă  se dĂ©placer sur les routes de l'Inde et du NĂ©pal, se nourrissant des dons des dĂ©vots.

Deux Sadhous Ă  Katmandou.
Sadhou shivaĂŻte Ă  VĂąrĂąnasĂź (Inde).
Naga sādhu (Sadhou nu) en Inde 2013.
Gravure du XVIIIe siĂšcle.

Au-delĂ  de la recherche spirituelle, les raisons qui poussent Ă  choisir la vie de sādhu peuvent ĂȘtre diverses : fuir sa caste, Ă©chapper Ă  une situation familiale pĂ©nible, Ă  une situation Ă©conomique calamiteuse, mais aussi pour une femme Ă  l'infamie du veuvage, ce qui fait qu'il existe, bien qu'en nombre bien moindre (10 % de la population sādhu), des sādhu femmes ou sādhvÄ« (à€žà€Ÿà€§à„à€”à„€ sādhvÄ«)[4].

Les sādhu constitueraient 0,5 % de la population indienne, soit quatre à cinq millions de personnes.

Ils seraient apparentés aux gymnosophes, les philosophes nus que les Grecs d'Alexandre le Grand croisent en pénétrant le monde indien.

Dans leur recherche d'absolu, les sādhu pratiquent des tapas, rĂ©citations de mantras, rituels magiques, contrĂŽle du souffle, yoga, abstinence sexuelle, vƓu de silence, mĂ©ditation ou mortifications.

Un grand nombre d'entre eux consomment rituellement du haschich, comme Shiva est censĂ© le faire selon eux, pour dĂ©chirer le voile de la maya. D'autres cependant refusent cette consommation qu'ils jugent opposĂ©e Ă  leur idĂ©al. Les sādhu shivaĂŻtes frottent leur corps avec des cendres, symboles de mort et de renaissance. À l'image de Shiva, ils portent leurs cheveux extrĂȘmement longs.

L'allĂ©geance des sādhu Ă  Shiva ou Ă  Vishnou se reconnaĂźt par les marques traditionnelles qu'ils peignent sur leur front et parfois par la couleur de leurs vĂȘtements. Il leur arrive de s'affronter lors des KumbhamelĂą pour des problĂšmes de prĂ©sĂ©ance, chacun prĂ©tendant entrer le premier dans l'eau sainte.

Les sectes shivaïtes importantes de sādhu

Les naga baba

Regroupement de naga baba, Ardh Kumbh Mela, Prayagraj, 2007.

Les naga baba forment une tradition shivaĂŻte d'ascĂštes dont les membres sont considĂ©rĂ©s comme les plus hauts dignitaires de la brahmanitude, du fait de leur ascĂšse extrĂȘme (ils sont le premier corps de yogis Ă  pouvoir entrer rituellement dans le fleuve sacrĂ© lors des Khumba Mela) ; naga est un mot polysĂ©mique et il signifie en hindi : « montagne », « serpent », « bijou », « pierre prĂ©cieuse » ou « exemplaire » [5]. Leur existence n'a pas de fondateur connu autre que le Dieu Shiva en personne (signifiant par lĂ  que leur origine remonte Ă  la nuit des temps) et, contrairement aux autres sādhu, ils sont vindicatifs, organisĂ©s en sept akhara, c'est-Ă -dire en rĂ©giments et entrent facilement en conflit avec les autres sectes. Ils luttĂšrent mĂȘme militairement contre les envahisseurs musulmans puis contre les Britanniques. Ils arborent souvent des armes, symboliques ou non, comme des Ă©pĂ©es, des bĂątons, des lances et surtout le trishula (trident), un signe du Seigneur Shiva.

En signe de non-possession absolue et de maĂźtrise complĂšte de leur corps grĂące au yoga, ils se dispensent souvent de tout vĂȘtement (un des noms de Shiva est Digambara, « vĂȘtu de Ciel »), de mĂȘme que les moines jaĂŻna digambara, ces derniers pratiquant scrupuleusement l'AhimsĂą (non-violence absolument et individuellement en n'importe quelle circonstance). La non-violence du jaĂŻnisme est diffĂ©rente de la non-violence conçue par l'hindouisme : mĂȘme si l'on est attaquĂ© physiquement, ou qu'une violence se prĂ©sente, s'en dĂ©fendre ou prendre les armes pour protĂ©ger des vies est considĂ©rĂ© comme une violence aussi, qui amĂšne du karma impur dont on doit se purifier, selon les jaĂŻns en situation de monachisme ; en revanche, les brahmanes considĂšrent que « tolĂ©rer la violence est une forme de violence », et le statut de Kshatriya ou d'ascĂšte-guerrier n'est donc pas vu comme contraire Ă  l'AhimsĂą, puisqu'ils considĂšrent que l'on ne doit pas laisser prospĂ©rer la violence.

Certains sont spĂ©cialistes de la mortification de leur pĂ©nis, y attachant souvent des masses trĂšs lourdes dans le but de le dĂ©sexualiser et de prouver leur dĂ©votion et abnĂ©gation envers le Dieu Shiva (reprĂ©sentĂ© souvent sous forme de Lingam), pratique attestĂ©e par l'abbĂ© Dubois, un des premiers indianistes. Leur corps est enduit de cendres provenant du feu sacrĂ© brĂ»lant jour et nuit en l'honneur de Shiva, ou issues de bouses de vache sacrĂ©e, bouses sĂ©chĂ©es et brĂ»lĂ©es et utilisĂ©es en Inde comme antiseptiques, ou recueillies sur les lieux de crĂ©mation. La cendre est ce qui reste lorsque le corps et ses sens sont vaincus : l’egoĂŻsme est annihilĂ©. Les sādhu clament ainsi leur dĂ©tachement et la mise Ă  mort des tourbillons mentaux (cittavriti) faisant obstacle au yoga, abolition de toute pensĂ©e permettant l'union avec la DivinitĂ© du yoga, Shiva, et appelĂ© moksha (« dĂ©livrance »).

Les Gorakhnathi

Les Gorakhnathis ou Nath babas suivent les enseignements tantriques du fondateur de leur secte Gorakhnath (peut-ĂȘtre autour de l'an mil), qu'ils considĂšrent comme une incarnation de Shiva et qui est l'auteur traditionnel du premier traitĂ©, maintenant perdu, de Hatha Yoga. Leur secte est supposĂ©e aussi vieille que le monde et Brahma, Vishnu et Shiva furent les premiers disciples de Gorakhnath aussitĂŽt aprĂšs la crĂ©ation. Les Gorakhnathis portent le kundala, un anneau Ă  l'oreille que l'on perce au cours d'une cĂ©rĂ©monie fortement ritualisĂ©e. Ils prient aussi Hanuman et Dattatreya. Leur centre principal est Gorakhpur dans l'Uttar Pradesh.

Les Udasin

Les ascĂštes Udasin ou fils de Nanak ne sont ni adeptes de Shiva, ni mĂȘme d'origine hindouiste car ils appartiennent Ă  la religion Sikh. La secte a Ă©tĂ© fondĂ©e par Shrichandra le fils du GurĂ» Nanak, le fondateur du Sikhisme et ses membres le vĂ©nĂšrent ainsi que le panchayatana, un groupe de 5 divinitĂ©s : Shiva, Vishnou, Surya, Durga et Ganesh depuis qu'ils se sont tournĂ©s vers l'hindouisme lorsque le deuxiĂšme gurĂ» sikh les a excommuniĂ©s. En cas de conflit entre sectes, ils se rangent aux cĂŽtĂ©s des shivaĂŻtes.

Les Aghori

Un sĂądhu aghori et son chela ou Ă©lĂšve
Un SĂądhu prĂšs du temple de Janaki Mandir.

Les aghoris ne sont ni shaiva, ni shakta, ni vaishnav. Ils ne sont pas mĂȘme hindous si on se rĂ©fĂšre Ă  eux. D'aprĂšs Aghoreshwar Bhagvan Ram, ils sont au-delĂ  et en amont des traditions connues. Aghor (qui n'est pas terrible, pas craint) est selon les aghoris avant tout un Ă©tat de conscience Ă©veillĂ©e : le concept engloberait plutĂŽt une union mystique avec la divinitĂ© et se manifesterait par une simplicitĂ© dans la conduite de la vie quotidienne (comprendre : sans fastes, sans convenances et hypocrisie dans les rapports humains) et une compassion Ă  l’égard de tous les ĂȘtres vivants.

Aghor dĂ©signe pour les aghoris l’état naturel, originel de l'ĂȘtre, et la simplicitĂ© de la conscience. Pour l'aghori, la peur, la haine, le dĂ©goĂ»t, la discrimination de caste, de naissance ou autre, sont inexistantes, ce qui les distingue d'autres sĂądhus pour qui le pur et l'impur existent, l'impur Ă©tant Ă  fuir. La qualitĂ© principale de l'aghori idĂ©al est l’égalitĂ© d'humeur et d'Ăąme.

Le saint aghori (Avadhut, Aughar, Aghoreshwar) porte un regard sur l’univers dĂ©tachĂ© des dualitĂ©s. Il ne diffĂ©rencie pas en essence le pur de l’impur. Les pratiques des aghoris visent Ă  parvenir Ă  cette connaissance naturelle de l’équanimitĂ© notamment par la confrontation Ă  l’impuretĂ© : par exemple, par la consommation de chair humaine, de drogues, la frĂ©quentation des crĂ©matoires, pour citer les exemples les plus extrĂȘmes. L’accent est Ă©galement portĂ© sur la connaissance de l’énergie de la manifestation, Shakti, mĂ©ditĂ©e et comprise Ă  travers les trois formes traditionnelles de la dĂ©esse (Sarveshwari) : Mahakali reprĂ©sentant la destruction, Mahalakshmi, la prĂ©servation, et Mahasarvaswati, la crĂ©ation.

Les aghoris insistent particuliĂšrement, comme les tantrikas dont ils peuvent ĂȘtre rapprochĂ©s, sur l’importance du guru, du maĂźtre spirituel : "Personne ne traverse l’ocĂ©an de la vie vers la libĂ©ration sans un maĂźtre". C’est ce dernier qui transmet la mĂ©thode nĂ©cessaire (Sadhana), afin que le disciple puisse comprendre et parcourir "la voie sans peur" (Ă©tymologiquement proche du terme aghor). L’initiation (Diksha) consiste principalement en la transmission d’un mantra sacrĂ© (Aghor Mantra), dont la rĂ©pĂ©tition permet au disciple d’avancer dans sa comprĂ©hension de la Voie et d’obtenir des connaissances spirituelles. La dĂ©votion ou Bhakti et la droiture du disciple occupent une place prĂ©pondĂ©rante dans ces pratiques.

DiffĂ©rentes fĂȘtes hindoues, dont Guru Purnima (pleine lune dĂ©diĂ©e au Guru) et Navaratri (le festival de la DĂ©esse), sont d’une importance capitale chez les aghoris.

À l’origine, les pratiques aghoris Ă©taient effectuĂ©es principalement dans le smashan, le crĂ©matoire hindou. Ce lieu de dĂ©solation et de mort, considĂ©rĂ© comme impur, est aux yeux des aghoris le lieu de passage nĂ©cessaire menant Ă  la libĂ©ration. C’est par le feu des bĂ»chers funĂ©raires (agni) que le dĂ©funt purifie son Ăąme afin d’obtenir la dĂ©livrance. Ainsi, le smashan est considĂ©rĂ© par les aghoris comme un lieu propice Ă  la pratique rituelle et Ă  la mortification (tapasya), en vue d’obtenir une libĂ©ration de son vivant. Le crĂ©matoire reprĂ©sente l’austĂ©ritĂ© de la vie ascĂ©tique et le dĂ©tachement du monde matĂ©riel.

Le smashan est peuplĂ© dans la mythologie hindoue de nombreuses crĂ©atures immatĂ©rielles (fantĂŽmes, ogresses, sorciĂšres, vampires) qui tentent de dĂ©stabiliser l’ascĂšte. Par son courage et sa dĂ©termination (vira), il peut traverser les voiles de l’illusion (MĂąyĂą) afin de percevoir le monde tel qu'il est, sans ses propres projections.

Le crématoire est également le lieu de résidence de Kùlß, la déesse sous sa forme terrible, ou encore Tara au Bengale. Shiva, Kalbhairava, ou encore Mahakala, autant de formes destructrices du Divin, sont également liés à ces lieux considérés certes comme impurs, mais sacrés.

Les aghoris rendent un culte Ă  ces divinitĂ©s Ă  l’apparence terrible et espĂšrent pour certains d’entre eux obtenir des pouvoirs (siddhi) par leurs austĂ©ritĂ©s. Une lĂ©gende raconte que Shiva sous la forme de Kalbhairava coupa l’une des cinq tĂȘtes de Brahma, en raison de l’arrogance de ce dernier. Il se rendit ainsi coupable de brahmicide (meurtre d'un brahmane) et dut expier ses fautes en menant une vie d’ascĂšte pendant douze ans. Il conservait la tĂȘte de Brahma avec lui, jusqu’à ce qu’il la laisse tomber au bout de son cycle de pĂ©nitence dans la ville de Kashi (Varanasi). Il obtint ainsi la libĂ©ration. C’est en mĂ©moire de cette lĂ©gende que les kapaliks, litt. porteurs de crĂąnes, apparentĂ©s aux aghoris, conservent tout le long de leur vie un crĂąne humain (kapal).

Une pratique supposĂ©e des aghoris consiste en une mĂ©ditation assise sur un cadavre (Shav Sadhana). Le cadavre (shava) par la puissance de l’ascĂšte (shakti dans ce contexte), Ă©manĂ©e de la dĂ©esse, devient Shiva.

Selon la lignĂ©e tantrika kinarami, cette pratique est avant tout symbolique, et s’apparente Ă  des techniques d’investigation du Vedānta (connaissance de soi). Le crĂąne portĂ© demeure le siĂšge de la pensĂ©e, et donc de l’illusion, puisque c’est la confusion mentale qui entraine l’ignorance. Porter le crĂąne revient ainsi symboliquement, aux yeux des aghoris kapaliks, Ă  se libĂ©rer soi-mĂȘme du poids de cette confusion mentale. Ainsi purifiĂ©, le sĂądakh (aspirant Ă  la connaissance), parvient Ă  la clartĂ© de l’esprit. On retrouve dĂ©jĂ  toutes ces notions dans l’enseignement supposĂ© de Bhagvan Dattatreya.

Les aghoris possÚdent également une forme de médecine spirituelle, qui consiste en une absorption symbolique de la maladie, et une en transmutation de celle-ci en santé, par le pouvoir du feu. Ils sont considérés comme des spécialistes de la psychologie traditionnelle : Bhuta Vidya. Ils peuvent communiquer et chasser les mauvais esprits (comme les ghûls du folklore musulman), responsables des troubles psychologiques de leurs patients. On leur a également attribué des pouvoirs de transmutation alchimique (Rasa Shastra).

Une rĂ©forme importante dans les pratiques aghoris a Ă©tĂ© instaurĂ©e par Aghoreshwar Bhagvan Ram, considĂ©rĂ© par certains aghoris comme la rĂ©incarnation de Kina Ram Baba, et au-delĂ  mĂȘme, comme une incarnation de Shiva. Bhagvan Ram, constatant les ravages de la drogue et de l’alcool dans les crĂ©matoires et la misĂšre des basses castes, interdit l’utilisation de stupĂ©fiants Ă  ses disciples. Il affirma que le crĂ©matoire du monde moderne rĂ©sidait dans les lieux abandonnĂ©s de la sociĂ©tĂ©, envoyant ainsi les aghoris en "mission". Aider les plus pauvres, les intouchables, les oubliĂ©s du systĂšme, soigner les "impurs" (les lĂ©preux sont considĂ©rĂ©s comme maudits par les Hindous) devaient selon Bhagvan Ram constituer les pratiques majeures des aghoris modernes.

Il fonda notamment un hĂŽpital pour lĂ©preux ainsi qu’une sĂ©rie d’ashrams en Inde. Il se rendit Ă©galement Ă  l’étranger (USA, Italie, etc) afin d’attirer l’attention sur la misĂšre dans le monde, et l’importance de la spiritualitĂ© dans la vie de chaque homme. Les aghoris, dĂ©jĂ  au temps du Kina Ram ont toujours insistĂ© sur la dimension politique et rĂ©volutionnaire de leur dĂ©marche spirituelle.

Les sectes vaishnavas importantes de sādhu

Les Ramanandi

Les Ramanandi forment une secte créée à la suite de l'enseignement du philosophe Ramananda (XVe siÚcle). On les appelle aussi Vairāgß, ceux que le monde indiffÚre, et Avadhûta, ceux qui ont renoncé à tout. Ils pratiquent la bhakti de Rùma et Sita.

Upanishads

Un SĂądhu, dans le Tamil Nadu.

De nombreuses Upanishads portent sur la maniĂšre d'ĂȘtre du renonçant ou sadhu ; par exemple :

« Le moine mendiant est un connaisseur de la nature vĂ©ridique de l'Atman. Il se dĂ©place seul (...). Telle une antilope farouche, il ne se mĂȘle pas Ă  la compagnie d'autrui. Il ne fait pas obstruction au chemin d'autrui. Ayant tout rejetĂ© Ă  l'exception de son corps nu, il se maintient en vie Ă  la façon de l'abeille qui butine. MĂ©ditant en permanence sur l'Atman et n'Ă©tablissant plus aucune distinction entre les moindres choses et son propre Soi, il parvient Ă  la libĂ©ration. »

— Narada Parivrajaka Upanishad, IX, 23 (Atharva-VĂ©da)[6].

Lois de Manu

Le respect absolu de l'Ahimsa (« Non-violence ») est une pratique constante du renonçant (sannyasin) ; les Lois de Manu en donnent quelques exemples pratiques :

« 8. Il doit s'appliquer sans cesse Ă  la lecture du VĂ©da, endurer tout avec patience, ĂȘtre bienveillant et parfaitement recueilli, donner toujours, ne jamais recevoir, se montrer compatissant Ă  l'Ă©gard de tous les ĂȘtres. (...) 14. Qu'il Ă©vite de manger le miel et la chair animale, les champignons, le boĂ»strina (Andropogon schĂŠnanthus), l'herbe sigrouka, et les fruits du slĂ©chmĂątaka (Cordia Myxa) (...) 68. Afin de ne causer la mort d'aucun animal, que le SannyĂąsĂź, la nuit comme le jour, mĂȘme au risque de se faire mal, marche en regardant Ă  terre. 69. Le jour et la nuit, comme il fait pĂ©rir involontairement un certain nombre de petits animaux, pour se purifier, il doit se baigner et retenir six fois sa respiration. »

— Lois de Manu, chapitre 6.

Dans le jaĂŻnisme

Muni Vidyananda, moine jaĂŻn digambara.

Dans le jaïnisme, un sadhu écrit aussi saadhu est un moine-ascÚte du premier échelon. Appelé aussi muni, un groupe de sadhus est géré par un ganin. L'acarya quant-à lui est le responsable de tout un ordre. Le mot sadhu est plus utilisé par la branche shvetambara, le mot muni par le courant digambara[7].

Références

  1. Isabelle Massieu, « Le Népal », Revue des Deux Mondes, CinquiÚme période (tome 58), 1910, p. 355
  2. Pierre Ceresole, « Épisodes de voyage, En vue de l’Himalaya, les Sadhous », 1936, p. 61–62
  3. The A to Z of Hinduism par B.M. Sullivan publié par Vision Books, page 187 (ISBN 8170945216).
  4. Sablé 2014, p. 27.
  5. Hindi Français, dictionnaire général, Nicole Balbir, Jagbans K. Balbir, l'AsiathÚque, page 498, ModÚle:ISBN:2-901-795-46-3
  6. 108 upanishad, traduction et présentation de Martine Buttex, éditions Dervy, p.890.
  7. The A to Z of Jainism de Kristi L. Wiley édité par Vision Books, page 144, (ISBN 8170946816)

Voir aussi

Bibliographie

  • Patrick Levy, Sadhus, un voyage initiatique chez les ascĂštes de l'Inde, Éditions Pocket, Site de l’auteur
  • Érik SablĂ© et Alexandre Sattler (photographies), Les Sadhus. Une sociĂ©tĂ© d'hommes libres, Paris, Almora,

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