Accueil🇫🇷Chercher

Rue des PĂ©nitentes

La rue des Pénitentes est une voie située dans le centre-ville de Nantes, en France.

Rue des PĂ©nitentes
Situation
CoordonnĂ©es 47° 13′ 10″ nord, 1° 33′ 13″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
DĂ©but Rue Saint-Jean
Fin Place du Port-Communeau
Morphologie
Type Rue
Forme Rectiligne
Histoire
Création Moyen Âge
Anciens noms Rue des Cordeliers
Rue Bacon
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue des PĂ©nitentes
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue des PĂ©nitentes
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Rue des PĂ©nitentes

Description

La rue des Pénitentes, qui relie la rue Saint-Jean à la place du Port-Communeau, est rectiligne, bitumée et ouverte à la circulation automobile. Au sud, elle rencontre l'extrémité sud-est de la rue d'Aguesseau.

DĂ©nomination

La rue a longtemps formĂ© une seule voie avec la rue Saint-Jean. Jusqu'au XVIe siècle, la voie est dĂ©signĂ©e sous l'appellation de chemin, avec comme prĂ©cision « qui va des frères mineurs au Port-Communeau Â» ou « qui va de Saint-Jean au Port-Comuneau Â». Puis l'artère Ă©tait appelĂ©e « rue des Cordeliers Â» (diffĂ©rente de la rue des Cordeliers ouverte Ă  cĂ´tĂ© en 1835) lorsqu'elle Ă©tait considĂ©rĂ©e ne faire qu'une avec l'actuelle rue Saint-Jean, ou, après l'Ă©tablissement de religieuses de la « maison de Sainte-Marie-Madeleine, dite des PĂ©nitentes » dans cette portion du chemin, « rue des PĂ©nitentes Â». Sous la RĂ©volution, la voie est baptisĂ©e « rue Bacon Â», du nom portĂ© par le moine Roger Bacon (1214-1294) et le philosophe Francis Bacon (1561-1626)[1]. La dĂ©nomination « rue des PĂ©nitentes Â» est officialisĂ©e en 1816[2].

Historique

Jusqu'au XIIIe siècle, l'axe principal nord-sud de la cité liait le Port-Communeau, le long de l'Erdre au Port-Maillard, le long de la Loire. Il était composé des actuelles rues des Pénitentes, Saint-Jean, Saint-Vincent, de Briord, des Chapeliers et des Petites-Écuries[3]. À la fin du Moyen Âge, l'axe de communication se déplace vers l'ouest. Il est formé des actuelles rues Léon-Blum (anciennement « rue du Port-Communeau »), Saint-Léonard, des Carmes, place du Change et de la Paix, dans le prolongement de la ligne des ponts franchissant la Loire. Dès lors, la rue des Pénitentes fait partie d'un axe secondaire[4] - [3].

Vers 1671[1] - [2], Marguerite Lory (1624-1694), veuve de François Bienvenue, fonde une maison d'accueil pour « filles dĂ©bauchĂ©es ». Cet Ă©tablissement, situĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© nord-ouest du chemin qui mène au Port-Communeau, est pourvu d'une chapelle[2] (la « chapelle des PĂ©nitentes Â»), et d'un cimetière[2] au sud de l'ensemble, le long de la future rue des PĂ©nitentes. L'Ă©tablissement est Ă©rigĂ© en monastère de religieuses le [1].

En 1786, les Cordeliers du couvent tout proche cède un terrain pour l'élargissement de la rue[2], dans le cadre d'un projet d'urbanisme qui voit la création dans le quartier de la rue d'Aguesseau, qui mène aux nouvelles place de la Chambre-des-Comptes et rue Royale.

Lors de la RĂ©volution, les PĂ©nitentes refusent de prĂŞter serment. Le , il est ordonnĂ© Ă  l'Ă©tablissement de renvoyer les pensionnaires de moins de 25 ans, et en , les PĂ©nitentes quittent le lieu, qui est partiellement vendu comme bien national le [1] - [2].

En , l'ancienne maison des Pénitentes est utilisée comme lieu de détention pour accueillir les paysans insurgés contre la levée en masse, puis en avril comme lieu d'hébergement pour les soldats républicains volontaires[5]. Le bâtiment est ensuite renommé prison des Sans-Culottes, et sert de prison militaire. Les conditions d'hygiène y sont très mauvaises. La prison est fermée en 1794, et reconvertie en hôpital[6].

Références

  1. Durville 1904.
  2. Pied 1906, p. 227.
  3. Bois 1977, p. 89.
  4. de Berranger 1975, p. 136.
  5. Lallié 1883, p. 15.
  6. Lallié 1883, p. 82-83.

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (rĂ©impr. 1994), 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
  • Paul Bois (dir.) et al., Histoire de Nantes, Toulouse, Éditions Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones » (no 39), , 477 p. (ISBN 2-7089-4717-6).
  • Georges Durville, Études sur le vieux Nantes, vues et plans pour l'illustration du premier volume, avec texte explicatif, A. Dugas, (BNF 30387833, prĂ©sentation en ligne), « la rue des PĂ©nitentes ».
  • Alfred LalliĂ©, Les prisons de Nantes pendant la RĂ©volution, Imprimerie Vincent Forest et Émile Grimaud, (BNF 34028215).
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 227.

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.