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Rue Saint-Vincent (Nantes)

La rue Saint-Vincent est une voie située dans le centre-ville de Nantes, en France.

Rue Saint-Vincent
Image illustrative de l’article Rue Saint-Vincent (Nantes)
La rue Saint-Vincent vue de la place homonyme.
Situation
CoordonnĂ©es 47° 13′ 04″ nord, 1° 33′ 12″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
DĂ©but Place Saint-Vincent
Fin Place Saint-Jean
Morphologie
Type Rue
Forme Rectiligne
Histoire
Création Moyen Âge
Anciens noms Rue Mably
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue Saint-Vincent
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Saint-Vincent
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Rue Saint-Vincent

Description

La rue Saint-Vincent, qui relie la place Saint-Vincent à la place Saint-Jean, est bitumée et ouverte à la circulation automobile. Elle croise la rue de Strasbourg.

DĂ©nomination

La rue doit son nom à la présence, jusqu'au début du XIXe siècle, de l'église Saint-Vincent, qui prit vers 1527 ce vocable, qui fait référence à Vincent de Saragosse[1]. Pendant la Révolution, la voie est baptisée « rue Mably », du nom de l'abbé Gabriel Bonnot de Mably (1709-1785), philosophe français auteur de nombreux écrits[2].

Historique

Jusqu'au XIIIe siècle, l'axe principal nord-sud de la citĂ© liait le Port-Communeau, le long de l'Erdre, au Port-Maillard, le long de la Loire. Il Ă©tait composĂ© des actuelles rues des PĂ©nitentes, Saint-Jean, Saint-Vincent, de Briord, place du Pilori, rues des Chapeliers et des Petites-Écuries[3]. Ă€ la fin du Moyen Ă‚ge, l'axe de communication se dĂ©place vers l'ouest. Il est formĂ© des actuelles rues LĂ©on-Blum (anciennement « rue du Port-Communeau Â»), Saint-LĂ©onard, des Carmes, place du Change et rue de la Paix, dans le prolongement de la ligne des ponts franchissant la Loire. Dès lors, la rue Saint-Vincent fait partie d'un axe secondaire[1] - [3].

En 1318, Thibaut de Rochefort, vicomte de Donges, fonde un couvent des Carmes, et installe les religieux dans l'« hĂ´tel de Rochefort ». Cette vaste demeure et son terrain sont situĂ©s Ă  l'angle des actuelles rues Saint-Vincent et FĂ©nelon. Cependant, les Cordeliers, installĂ©s non loin de lĂ  vers le nord-est, font valoir un privilège qui leur a Ă©tĂ© accordĂ© par le pape ClĂ©ment IV, selon lequel aucun autre ordre religieux ne peut s'installer Ă  moins de 310 mètres environ d'un de leurs Ă©tablissements. Le couvent des Carmes est alors installĂ© dans l'« hĂ´tel de RougĂ© », entre les actuelles rues des Carmes et du Moulin[4], en 1325[5].

Le , le duc Pierre II de Bretagne et son épouse Françoise d'Amboise achètent l'« hôtel de Rochefort » et son terrain pour y installer un couvent de Clarisses (appelées « Saintes-Claires »), qui héberge à son ouverture des religieuses en provenance du monastère de Decize[1]. Cet établissement occupe une grande partie du côté ouest de la rue Saint-Vincent.

Au XVIIIe siècle, la voie est large d'environ 5 mètres ; les parcelles sont petites (moins de 100 m2). Les propriĂ©taires sont majoritairement des ecclĂ©siastiques, mais la proportion d'artisans y est croissante[6].

Lors de la Révolution, en [7], les religieuses sont expulsées. Le couvent est transformé en prison, de à , et prend le nom de prison des Saintes-Claires[7]. Peu à peu démantelé, l'établissement disparaît définitivement en 1898[1].

En 1815, un mont-de-piĂ©tĂ© est installĂ© dans l'« hĂ´tel d'Espinose Â»[1], Ă  l'arrière des bâtiments du cĂ´tĂ© est de la rue, et au nord de l'Ă©glise ; l'accès se fait par la place Saint-Vincent.

La rue Saint-Vincent est coupĂ©e en deux lors du percement, en 1874, de la « rue de Châteaudun Â» (devenue depuis rue du GĂ©nĂ©ral-Leclerc-de-Hauteclocque).

Après cette opération, la mairie achète un immeuble à l'angle de la rue de Strasbourg et de la « rue de Châteaudun » pour agrandir le mont-de-piété.

Références

  1. de Berranger 1975, p. 136.
  2. Pied 1906, p. 294.
  3. Bois 1977, p. 89.
  4. de Berranger 1975, p. 129.
  5. Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, , 331 p., p. 53.
  6. Yves Durand (préf. Hein Blommestijn), Les Grands carmes de Nantes : un couvent dans la ville : 1318-1790, Rome, Édition carmelitane, coll. « Textus et studia historica carmelitana » (no 23), , 386 p. (ISBN 88-7288-046-7), p. 274.
  7. Lallié 1883, p. 35-40.

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (rĂ©impr. 1994), 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
  • Paul Bois (dir.) et al., Histoire de Nantes, Toulouse, Éditions Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones » (no 39), , 477 p. (ISBN 2-7089-4717-6).
  • Alfred LalliĂ©, Les prisons de Nantes pendant la RĂ©volution, Imprimerie Vincent Forest et Émile Grimaud, .
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 294.

Articles connexes

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