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Rue du Moulin (Nantes)

La rue du Moulin est une voie située dans le Centre-ville de Nantes, en France.

Rue du Moulin
Image illustrative de l’article Rue du Moulin (Nantes)
Partie sud de la rue.
Situation
CoordonnĂ©es 47° 13′ 00″ nord, 1° 33′ 16″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
DĂ©but Rue de la Marne
Fin Place de l'HĂ´tel-de-Ville
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création Moyen Âge
Anciens noms Rue du Paradis
Rue de Verdun
Basse-Rue-de-Verdun
Monuments Decré
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue du Moulin
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue du Moulin
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Rue du Moulin

Description

La rue du Moulin, qui relie la rue de la Marne à la place de l'Hôtel-de-Ville, est bitumée et ouverte à la circulation automobile dans sa partie nord, tandis qu'elle est piétonnisée dans sa partie sud. Elle rencontre la rue des Bons-Français, la place Dulcie-September, la rue des Trois-Croissants, la rue Fénelon et la rue Bossuet.

DĂ©nomination

La voie a Ă©tĂ© appelĂ©e « rue du Paradis », « rue de Verdun Â» (en partie ou en totalitĂ© et dont le nom signifiait « Dune verte Â», n'ayant donc rien Ă  voir avec la ville homonyme[1]), « basse rue de Verdun Â» (entre la rue de la Marne et la rue FĂ©nelon)[2], « rue de la Commune » sur la partie qui a Ă©tĂ© retranchĂ©e Ă  la rue de la Commune actuelle.

Histoire

Des fouilles archéologiques organisées dans la rue, en 1806, permettent la mise au jour de « décombres d'anciens bâtiments, avec des vases étrusques, des inscriptions romaines, des fragments de peinture à fresque, des meules de moulins et des médailles[3] ».

En 1325, un couvent est installé dans la rue des Carmes. Le chevet de l'église conventuelle donne sur l'actuelle rue du Moulin. Cette église est rebâtie en 1364[4].

La ville de Nantes, craignant d'avoir Ă  subir un siège, fait construire, en 1590, plusieurs moulins de bois. L'un d'entre eux est bâti dans la « basse rue de Verdun Â»[1] - [2].

En 1802, la nef de l'Ă©glise des Carmes est transformĂ©e en salle de spectacles, et la partie de l'Ă©difice donnant sur la rue du Moulin disparaĂ®t[4]. La « salle de la rue du Moulin Â», Ă©galement baptisĂ©e « théâtre des VariĂ©tĂ©s Â» (Ă  ne pas confondre avec la salle de la rue du Bignon-Lestard devenue rue Rubens, ou la salle de la rue MercĹ“ur Ă  la fin du XIXe siècle), ouverte par Mme Charles, est dirigĂ©e par Ferville, fils d'un directeur du théâtre Graslin. Elle connaĂ®t un certain succès sous l'Empire et au dĂ©but de la Restauration, et ferme en 1818[5] une maison se dresse ensuite Ă  cet emplacement ; abrite une Ă©picerie en 1826[2].

Au dĂ©but du XIXe siècle, une « maison de la Retraite des Hommes Â» (construite Ă  la fin du XVIIIe siècle[6]) est signalĂ©e[2]. Ce bâtiment devient, par la suite, une Ă©cole municipale de dessin[2], sur un site qui accueille Ă©galement la Caisse d'Ă©pargne[7], avant son transfert Ă  l'angle des rues de Strasbourg et de l'Union, en 1869[8]. En , le bâtiment est transformĂ© en Ă©cole de garçons[9].

Après la percĂ©e, en 1874, de la « rue de Châteaudun Â», actuelle rue du GĂ©nĂ©ral-Leclerc-de-Hauteclocque, qui entraĂ®ne l'Ă©largissement de la place de l'HĂ´tel-de-Ville, la rue de la Commune est rĂ©duite Ă  sa partie nord-est, tandis que la rue du Moulin est prolongĂ©e jusqu'Ă  la place de l'HĂ´tel-de-Ville.

Le bombardement du 16 septembre 1943 entraĂ®ne la destruction d'un Ă®lot d'immeubles Ă  l'extrĂ©mitĂ© nord de la rue. Les bâtiments ne sont pas reconstruits, et Ă  cet emplacement est crĂ©Ă© le square Amiral-Halgan. De mĂŞme, le magasin DecrĂ© est dĂ©truit. L'Ă©cole primaire situĂ©e Ă  proximitĂ© du magasin ne subit heureusement pas le mĂŞme sort et voit mĂŞme sa façade rĂ©novĂ©e durant les dĂ©cennies suivantes[10], avant d'ĂŞtre finalement dĂ©molie au dĂ©but des annĂ©es 1970 pour laisser la place Ă  un parking Ă  Ă©tages[11], ouvert en 1974. Cette construction a provoquĂ© la disparition du portail dit « de la Retraite des Hommes Â»[6].

Architecture et éléments remarquables

Au no 29 de la rue se tient l'« hĂ´tel Charette Â» (un des trois bâtiments de la ville ayant portĂ© ce nom). Cette maison a Ă©tĂ© habitĂ©e notamment par Louis Charette de la Colinière, maire de Nantes en 1613 et 1614. Bâtie au dĂ©but du XVIIe siècle, elle est conçue dans un style Louis XIII : deux ailes en Ă©querre entourent un bâtiment dont la partie centrale est surĂ©levĂ©e. Le fronton de la porte est en deux parties, l'une arrondie surmontĂ©e d'une autre en triangle, et abrite une statue. Cette bâtisse abrita un orphelinat au XXe siècle[12].

  • HĂ´tel Charette
    HĂ´tel Charette
  • Fronton de la porte de l'hĂ´tel Charrette
    Fronton de la porte de l'hĂ´tel Charrette

Références

  1. Pajot 2010, p. 152
  2. Pied 1906, p. 211-212.
  3. « Dessin d'une brique romaine », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  4. Pied 1906, p. 53-54.
  5. Étienne Destranges, Le Théâtre à Nantes depuis ses origines jusqu'à nos jours 1430?- 1893, Paris, 33 — Rue de Seine, Librairie Fishbacher (société anonyme), , 504 p. (lire en ligne), p. 162-166.
  6. de Berranger 1975, p. 265.
  7. Plan de Nantes, Louis Amouroux, 1849, archives municipales de Nantes, cote 1Fi32.
  8. Pied 1906, p. 304-305
  9. François Macé, Les écoles primaires de Nantes : petite histoire événementielle et illustrée des créations scolaires depuis 1800, Nantes, ACMENLA, , 210 p. (ISBN 978-2-7466-8251-1).
  10. « Cliché de la façade de l'école de la rue du Moulin en cours de rénovation. », sur catalogue.archives.nantes.fr.
  11. « Projets : Parking de la rue du Moulin », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  12. de Berranger 1975, p. 135.

Voir aussi

Bibliographie

  • StĂ©phane Pajot, Nantes histoire de rues, Les Sables d'Olonne, d'Orbestier, , 215 p. (ISBN 978-2-84238-126-4)

Articles connexes

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