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Rue Vercingétorix

La rue Vercingétorix est une voie publique située dans le quartier de Plaisance du 14e arrondissement de Paris (France).

14e arrt
Rue Vercingétorix
Voir la photo.
La rue Vercingétorix à proximité de la place de Catalogne.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 14e
Quartier Plaisance
DĂ©but 82, avenue du Maine
Fin Boulevard Brune
Rue Raymond-Losserand
Jardin Monique-Wittig
Morphologie
Longueur 1 723 m
Largeur 15 m
Historique
Création
DĂ©nomination
Ancien nom Rue de Constantine
GĂ©ocodification
Ville de Paris 9696
DGI 9661
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Vercingétorix
GĂ©olocalisation sur la carte : 14e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 14e arrondissement de Paris)
Rue Vercingétorix
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Situation et accès

La rue VercingĂ©torix, d'une longueur de 1 723 mètres[1], longe les voies SNCF depuis la gare de Paris-Montparnasse en direction des boulevards des MarĂ©chaux. Elle commence au niveau de l'avenue du Maine, traverse, depuis le milieu des annĂ©es 1980, la place de Catalogne et coupe la rue d'AlĂ©sia pour terminer sur le boulevard Brune au niveau de la porte de Vanves et du jardin Monique-Wittig, se prolongeant, au-delĂ  du boulevard, par l'avenue de la Porte-de-Vanves.

Elle est accessible à son début par la station Gaîté de la ligne (M) (13) et à sa fin par la station Porte de Vanves de la ligne (M) (13).

Origine du nom

Elle rend hommage à Vercingétorix, chef gaulois vainqueur à Gergovie et défenseur d'Alésia, noms de deux rues voisines[2].

Historique

La rue est ouverte par dĂ©cret du , sur une longueur de 80 mètres, entre l'avenue du Maine et la rue de MĂ©dĂ©ah[3], sous le nom de « rue de Constantine » qu'elle prolongeait[4].

Par arrêté du , la rue de Constantine, qui était comprise entre l'avenue du Maine et la rue d'Alésia, prend le nom de « rue Vercingétorix ».

Par décret du , elle est prolongée entre les rues d'Alésia et Paturle. Cette partie prendra la dénomination de « rue Vercingétorix » par arrêté du .

Au début du XXe siècle, la rue Vercingétorix est associée à la vie artistique intense du quartier du Montparnasse. De nombreux ateliers y sont recensés ainsi que deux cités d'artistes (voir nos 3 et 50/52).

Les opérations de rénovation de l'îlot « Plaisance-Vandamme » et d'aménagement de la ZAC Guilleminot-Vercingétorix et de la ZAC Jean-Zay » ainsi qu'un plan autoroutier pour Paris, projetés à partir du milieu des années 1960, ont profondément bouleversé la configuration de la rue Vercingétorix et de ses environs. Lorsque la réalisation de la « radiale » Vercingétorix — qui devait faire déboucher l'autoroute A6 dans le centre de Paris — est interrompue dans les années 1970, la majorité des maisons a déjà été expropriée et démolie.

Depuis la première moitié des années 1980, la rue Vercingétorix est bordée de plusieurs squares (dont le Square du Cardinal-Wyszynski) qui sont en fait le résultat de l'abandon du projet dit de « radiale ».

En 1985, la création de la place de Catalogne ampute une partie de la rue.

Dans les années 1990, la rue est prolongée entre la rue Paturle et le boulevard Brune.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Nos 1 et 3 : complexe immobilier mixte d'habitations et de commerces (1983[5]) dont la façade principale s'Ă©tire le long de l'avenue du Maine (nos pairs 84 Ă  92) jusqu'Ă  la rue Jean-Zay oĂą les nos pairs 2 Ă  6 appartiennent Ă©galement Ă  ce mĂŞme complexe. Bâti dans la dernière phase de l'opĂ©ration de rĂ©novation urbaine Maine-Montparnasse Ă  l'extrĂ©mitĂ© est de la ZAC Guilleminot-VercingĂ©torix (Ă®lot no 17 au dĂ©but du XXe siècle[6], il recouvre l'emplacement de nombreuses petites maisons du quartier de Plaisance et des ateliers d'une ancienne citĂ© d'artistes (voir no 3).
  • No 3 : emplacement d'une ancienne citĂ© d'artistes disparue vers la fin des annĂ©es 1970. Elle a vu se succĂ©der les ateliers du Douanier Rousseau de 1898 Ă  1901 (de 1906 Ă  1910 il a vĂ©cu dans la mĂŞme rue au n° 36), de Pablo Gargallo, et de Julio González en , ainsi que celui du peintre Tsugouharu Foujita (1886-1968) en 1917 ou en 1916/17[7]. Le peintre franco-hongrois Jean Toth y habita un atelier après la Seconde Guerre mondiale[8].
  • No 4 : domicile, en 1912, du peintre Marius Roy (1833-1921)[9].
  • Nos 19-21 : emplacement, de 1920 Ă  2015 de l'ancien hĂ´pital LĂ©opold-Bellan, spĂ©cialisĂ© dans la colo-proctologie et la gastroentĂ©rologie, transfĂ©rĂ© depuis au sein de l'hĂ´pital Saint-Joseph situĂ© Ă  proximitĂ©, au 185 C, rue Raymond-Losserand.
  • No 33 (supprimĂ©) : le peintre Eduardo Pisano y rĂ©sida.
  • Ă€ son dĂ©bouchĂ© sur la place de Catalogne, la voie carrossable de la rue VercingĂ©torix est interrompue, le trafic Ă©tant dĂ©viĂ© par la rue Alain jusqu'Ă  la rue Pernety. La partie de la rue comprise entre les nos 26 et 44 et les nos 23 et 37, d'une longueur d'environ 145 m, a Ă©tĂ© supprimĂ©e en vue de la crĂ©ation de la place de Catalogne[10], de sorte que la rue du Texel, perpendiculaire Ă  la rue VercingĂ©torix sur laquelle elle dĂ©bouchait autrefois, aboutit dĂ©sormais sur cette place, entre les nos 18 et 20. PrĂ©s de l'angle sud-ouest s'Ă©levait le Moulin de Beurre qui figure sur le plan Roussel (1730).
No 105 : Le Moulin de la Vierge.
  • La partie de la rue VercingĂ©torix allant au-delĂ  de la place de Catalogne jusqu'Ă  la rue Pernety est amĂ©nagĂ©e en voie piĂ©tonne. Elle permet de franchir le porche de l'ensemble immobilier des Échelles du Baroque, de traverser celui-ci et de gagner la place de l'Amphithéâtre, ceinte d'immeubles d'habitations.
  • Nos 50 et 52 : emplacement d'une ancienne citĂ© d'artistes menacĂ©e de destruction dans les annĂ©es 1970. Sur la trentaine de sculpteurs et peintres qui l'occupent, cinq refusent de quitter les lieux et obtiennent grâce Ă  la mobilisation d'associations de dĂ©fense de l'environnement et d'Ă©lus socialistes et communistes ainsi qu'Ă  l'intervention du ministère de la culture la sauvegarde de quelques ateliers[11]. Le peintre et graveur Paul-Édouard CrĂ©bassa (1864-1912) eut son dernier atelier au no 50.
  • No 52-76 : Square du Cardinal-Wyszynski (1986) comportant une fontaine et un terrain de jeux. Ici dĂ©bute une promenade composĂ©e par une succession de plus petits squares reliĂ©s entre eux par des passerelles: square de l'AbbĂ©-Lemire, square du Père-Plumier, square Henri-et-Achille-DuchĂŞne.
  • No 59 : Ă©glise Notre-Dame-du-Travail (1900) bâtie sur une exceptionnelle armature mĂ©tallique.
  • No 36 : le peintre Henri Rousseau (1844-1910), dit « le Douanier Rousseau Â», y vĂ©cut de 1906 Ă  1910 (de 1898 Ă  1901 il a vĂ©cu dans la mĂŞme rue au n° 3).
  • no 96 a vĂ©cu Armand Queval (1866-1932) sculpteur et mouleur-statuaire en 1897 ;
  • No 105 : immeuble mixte de logements et commerce, abritant la boulangerie « Le Moulin de la Vierge ». Exemple notable d'un immeuble rescapĂ© des dĂ©molitions entreprises dans les annĂ©es 1970 en vue de la transformation de la rue en « radiale ». Il a Ă©tĂ© sauvĂ© grâce Ă  la tĂ©nacitĂ© du propriĂ©taire de l'Ă©poque, qui a obtenu l'inscription du dĂ©cor intĂ©rieur de la boutique (plafond peint et cĂ©ramiques) Ă  l'inventaire des monuments historiques[12].
  • Nos 112-142 : square du Père-Plumier (1983) oĂą a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© un bloc de granite gris sculptĂ© intitulĂ© Le Menhir, Ĺ“uvre de sept granitiers bretons, inaugurĂ© en 1983[13].
  • No 232 : gare d'Ouest-Ceinture, sur l'ancienne ligne de Petite Ceinture.
  • Dans cette rue travailla quelque temps le Douanier Rousseau, peintre français[14].
  • Le peintre suisse Robert Wehrlin (1903-1964) eut Ă©galement un atelier dans cette rue[15], Ă  partir de 1924.
  • Dans cette rue est apposĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 2000 une plaque commĂ©morative fantaisiste : « JĂ©rĂ´me BOZEL / Plombier / A VECU DANS CET IMMEUBLE / DE 1972 A 1979 ».

Galerie

Notes et références

  1. « Rue Vercingétorix », www.v2asp.paris.fr.
  2. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re Ă©d. 1960), 1 476 p., 2 vol. [dĂ©tail des Ă©ditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), t. 2 p. 618.
  3. La rue de Médéah a été supprimée.
  4. Cadastre révisé des communes annexées (1830-1850)- Vaugirard - tableau d'assemblage, cote CN/203 et Ilot Section G dite du Chemin de Fer, cote CN/210
  5. « 1 rue Vercingétorix » sur le site bercail.com.
  6. Jean-Louis Robert, Plaisance près Montparnasse : Quartier parisien 1840-1985, Publications de la Sorbonne, 2012, p. 458
  7. Sylvie Buisson, Foujita, ACR Éditions, 2001, pp. 62 et 68.
  8. Jean Toth, extrait de « Sur la pointe des pieds », Annales chorégraphiques 1951-1952, édition Revue Adam, 1952.
  9. Société lyonnaise des beaux-arts, Catalogue officiel du Salon de Printemps, Lyon, 1912, p. 150.
  10. « Rue Vercingétorix » sur le site bercail.com.
  11. Jean Perrin, « La cité Vercingétorix sera préservée » dans Le Monde du .
  12. Notice no PA00086612 base Mérimée, ministère français de la Culture.
  13. Plaque apposée au pied de l'œuvre.
  14. Rousseau, Henri, dit le « Douanier Rousseau », parisrevolutionnaire.com.
  15. Jean-Louis Robert, Plaisance près Montparnasse. Quartier parisien (1840-1985), Publications de la Sorbonne, 2012, 544 p. (ISBN 978-2859447168).
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