Accueil🇫🇷Chercher

Rue Rambuteau

La rue Rambuteau est une rue du centre de Paris qui relie le quartier des Halles, dans le 1er arrondissement, au quartier du Marais dans le 4e arrondissement.

1er, 3e, 4e arrts
Rue Rambuteau
Voir la photo.
Vue de la rue Rambuteau dans le quartier du Marais.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 1er
3e
4e
Quartiers Halles
Sainte-Avoye
Saint-Merri
DĂ©but Rue des Archives
Fin Rue Coquillière, rue du Jour
Morphologie
Longueur 975 m
Largeur Maximum : 13 m
Minimum : 5,5 m
Historique
Création
GĂ©ocodification
Ville de Paris 8024
DGI 8009
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Rambuteau
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

Elle longe le Forum des Halles et la façade nord du centre Georges-Pompidou, et marque la limite entre le 3e et le 4e arrondissement. Elle occupe une place particulière dans l'histoire de Paris, car c'est la première rue percée à travers le centre médiéval, sous le règne de Louis-Philippe, quelques années avant les grands travaux haussmanniens.

La rue Rambuteau a une longueur de 975 mètres pour une largeur de 13 mètres.

La rue Rambuteau est desservie par la station Rambuteau au niveau du centre Pompidou et la station Les Halles au niveau du Forum des Halles (l'entrée de cette dernière station est insérée dans la façade d'un immeuble situé au no 130).

Numérotation

La numérotation des bâtiments débute par l'est de la rue Rambuteau (suivant le cours de la Seine), à partir de la rue des Archives ; ainsi les numéros impairs sont situés sur le côté sud, les numéros pairs sur le côté nord.

Les numéros impairs 1 à 71 sont situés dans le 4e arrondissement, les numéros pairs 2 à 66 dans le 3e. Les numéros impairs 77 à 105 et pairs 72 à 132 sont quant à eux situés dans le 1er. Les numéros impairs 73 et 75 et pairs 68 et 70 ne sont pas utilisés.

Voies adjacentes

La rue Rambuteau rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

Origine du nom

Plaque de la rue Rambuteau Ă  Paris.

Elle porte le nom de Claude-Philibert Bathelot, comte de Rambuteau qui fut préfet du département de la Seine de 1833 à 1848.

Historique

Le prĂ©fet Rambuteau, Ă  la demande des habitants du quartier[1], a dĂ©cidĂ©, en 1834, la crĂ©ation de cette rue large de 13 mètres, dimension importante pour l’époque. Le centre de Paris avait conservĂ© jusque-lĂ  son tissu urbain mĂ©diĂ©val, composĂ© pour l’essentiel de rues Ă©troites dans lesquelles la circulation Ă©tait difficile et l'hygiène douteuse. Prenant ses fonctions en 1833, un an après une grande Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra, Rambuteau dĂ©cida de mettre en application les thĂ©ories hygiĂ©nistes de l'Ă©poque en perçant une large voie en plein centre de Paris. Une ordonnance du roi Louis-Philippe Ier datĂ©e du permit de commencer les travaux qui absorbèrent :

Deux ordonnances royales en date des et , autorisent l'ouverture d'une nouvelle rue qui prolonge la rue de Paradis-au-Marais jusqu'à la pointe Saint-Eustache et prend le nom de « rue Rambuteau ».

Quelques années plus tard, le préfet Haussmann devait appliquer les principes de Rambuteau sur une échelle beaucoup plus vaste dans des boulevards tels que le boulevard de Sébastopol qui croise la rue Rambuteau.

En 1853, au numéro 34 se trouvait le siège de la maison d'édition du poète, chansonnier et mécène des goguettes, Charles Durand (1804-1863)[2].

Le 30 janvier 1918, durant la première Guerre mondiale, le no 124 rue Rambuteau est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[3].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Plaque posĂ©e au no 6 de la rue.
    Plaque posée au no 6 de la rue.
  • TracĂ© matĂ©rialisĂ© sur la chaussĂ©e.
    Tracé matérialisé sur la chaussée.

Au-delà de son intersection avec la rue Beaubourg et jusqu'à celle avec la rue Saint-Martin, la rue Rambuteau est intégrée dans une zone piétonne.

Vue de l'Atelier Brancusi face Ă  la rue Rambuteau prise de la place Georges-Pompidou en 2017.
  • La place Georges-Pompidou conçue en mĂŞme temps que le centre culturel prĂ©sente la particularitĂ© de descendre en pente douce depuis la rue Saint-Martin vers l'entrĂ©e principale du centre culturel. Sur cette place une partie plate situĂ©e près de la rue Rambuteau a Ă©tĂ© rĂ©servĂ©e pour accueillir l'ancien atelier Brancusi de l'impasse Ronsin[4] (voie disparue) qui avait Ă©tĂ© lĂ©guĂ© Ă  l'État français par les dispositions testamentaires prises l'annĂ©e prĂ©cĂ©dant sa mort par le sculpteur Constantin BrâncuČ™i (1876-1957). La modeste structure faite de matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration provenant de l'exposition universelle de 1900[5] fut dĂ©montĂ©e et transita — avec les Ĺ“uvres et outils qu'elle contenait — par les rĂ©serves de l'ancien musĂ©e d'art moderne (Palais de Tokyo) avant d'ĂŞtre transfĂ©rĂ© et reconstituĂ© en 1977 Ă  son actuel emplacement. DĂ©gradĂ© par des inondations et fermĂ© au public de 1990 Ă  1997, l'atelier a fait l'objet d'une nouvelle reconstitution. Renzo Piano qui en fut chargĂ© en 1997 l'a insĂ©rĂ© dans un espace musĂ©al contemporain qui comprend un petit jardin clos[6]
  • No 19 : Élisabeth Fuss-AmorĂ© (nĂ©e BĂ©gard), y est nĂ©e le 29 novembre 1879 chez ses parents, bijoutiers. Devenue Artiste-peintre et modèle d'Amedeo Modigliani, elle est Ă©galement connue militante socialiste et fĂ©ministe.
  • No 42 : emplacement de la librairie allemande Marissal, fermĂ©e le après 33 ans d’activitĂ©.
  • No 46 : dĂ©but de la rue BrantĂ´me, orientĂ©e nord-sud qui perpĂ©tue le nom d'une ancienne rue Ă©ponyme orientĂ©e est-ouest et aujourd'hui disparue. Cette voie, crĂ©Ă©e en 1977 et ouverte en 1981 pĂ©nètre dans l'Ă®lot Saint-Martin oĂą une vaste opĂ©ration de rĂ©novation urbaine a Ă©tĂ© menĂ©e durant les annĂ©es 1970 par la SEMAH (SociĂ©tĂ© d'Ă©conomie mixte d'amĂ©nagement des Halles) et le promoteur immobilier Cogedim sous la maĂ®trise d'Ĺ“uvre de l'architecte Jean-Claude Bernard. L'ensemble d'immeubles et de voies privĂ©es qui en rĂ©sulte a Ă©tĂ© officiellement inaugurĂ© sous le nom de Quartier de l'Horloge en 1983[7].
  • No 50 : cinĂ©ma MK2 Beaubourg.
  • Le Forum des Halles.
  • No 146 : L’église Saint-Eustache.
  • Rue Rambuteau sur le parvis des Halles (janvier 2011, Paris 1er).
    Rue Rambuteau sur le parvis des Halles (, Paris 1er).
  • L'Ă©glise Saint-Eustache.
    L'Ă©glise Saint-Eustache.

Notes

  1. Danielle Chadych, Le Marais, Parigramme, coll. « Promenades d'architecture et d'histoire », 2005, 637 p. (ISBN 978-2840961888).
  2. Elle est indiquée sur la couverture de sa Notice sur la tour Saint-Jacques, depuis sa fondation jusqu'à nos jours,... : avec tous les évènements historiques qui s'y rattachent, publiée en 1853.
  3. Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
  4. Auteur anonyme, Brancusi dans la cour de l'impasse Ronsin: livraison de pierre, photographie, 1930 (en ligne) sur le site centrepompidou.fr.
  5. L'atelier Brancusi, Ă©ditions Centre Pompidou, 1997
  6. L'Atelier Brancusi (en ligne) sur le site centrepompidou.fr.
  7. Le [sic] Piazza Beaubourg (en ligne) sur le site pss-archi.eu.

Compléments

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.