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Rue Payenne

La rue Payenne est située dans le 3e arrondissement de Paris.

3e arrt
Rue Payenne
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La rue Payenne vue de la rue du Parc-Royal.
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Situation
Arrondissement 3e
Quartier Archives
DĂ©but Rue des Francs-Bourgeois
Fin Rue du Parc-Royal
Morphologie
Longueur 171 m
Largeur 10 m
Historique
Création Vers 1540
DĂ©nomination Payenne
Ancien nom Rue Payelle, rue Parelle, rue Guienne
GĂ©ocodification
Ville de Paris 7148
DGI 7205
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Payenne
GĂ©olocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 3e arrondissement de Paris)
Rue Payenne
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Situation et accès

La rue débute à hauteur du 20, de la rue des Francs-Bourgeois et se termine au niveau du 15, de la rue du Parc-Royal. Petite rue calme du Marais, faisant le prolongement de la rue Pavée, elle est bordée d'hôtels particuliers et de jardins.

Le quartier est desservi par la ligne (M) (1), à la station Saint-Paul, et par la ligne de bus RATP 29.

Origine du nom

La rue doit son nom à Guillaume Payen, qui fut le notaire chargé du lotissement des jardins maraîchers du Couvent Sainte-Catherine-du-Val-des-Écoliers créant le quartier de la Culture Sainte-Catherine et acquit lui-même un lot correspondant à l'hôtel de Marle. Cette rue est l'une des voies créées à l'intérieur de ce lotissement en 1545[1]. Félix de Rochegude parle également de Jean Payen, écuyer de Charles VI, qui avait une maison dans le voisinage[2].

Historique

Cette voie qui est citée sous le nom de « rue Payenne » dans un manuscrit de 1636 porta également les noms de « rue Payelle » (de Chuyes), « rue Parelle » (Valeyre), « rue de Guienne » (Dubreul, 1639)[3] et « rue des Payens ». En 1558, le propriétaire vendit le terrain « planté en arbres fruitiers et taillés de verjus ».

Les vastes étendues maraîchères accueillaient également des granges destinées à l'artillerie nationale[4]. Prêtées par la ville à François Ier en 1533, François II proposa de les acquérir en 1547 contre « dédommagement », ce qui fut fait en 1550. Plus tard, le Petit Arsenal fut détruit et l'on bâtit à la place des nos 9 à 13.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Les premières maisons, nos 1 et 3, occupent l'emplacement de l'ancien couvent des Filles-de-la-NativitĂ©-de-JĂ©sus avant 1687. Un hĂ´tel y fut bâti par RouillĂ©, procureur gĂ©nĂ©ral en la Chambre des comptes (1687), qualifiĂ© par Saint-Simon « non comme un bourru bienfaisant, mais comme un bourru dĂ©bauchĂ© ». Il ne reste rien de ces bâtiments.
Façade du seul temple positiviste d'Europe, au 5 de la rue Payenne, ornée du buste d'Auguste Comte.
  • Au no 5 se trouve la maison de l'architecte François Mansart (grand-oncle de Jules Hardouin-Mansart), qu'il Ă©difia et dans laquelle il mourut en 1666. La bâtisse fut dĂ©truite puis reconstruite en 1844, avant qu'un groupe positiviste y achète en 1903 un appartement pour en faire une chapelle de l'HumanitĂ©. Le Centre social et culturel franco-brĂ©silien y est hĂ©bergĂ©. En 1979 s'y trouvait le libraire-Ă©diteur Les Insolites[5].

En face, au no 6, derrière un portail en métal, on peut apercevoir l'arrière du lycée Victor-Hugo (ancien couvent des Filles-bleues).

No 7 : balcon ouvragé du deuxième étage.
  • Au no 7 vĂ©cut l'Ă©gĂ©rie d'Auguste Comte, Clotilde de Vaux (1815-1846) ; elle mourut dans son appartement du troisième Ă©tage. Ludovic de Lavaissière de la Vergne (1842-1922), directeur au ministère des Colonies, agent gĂ©nĂ©ral des banques coloniales, et officier de la LĂ©gion d'honneur, y vĂ©cut Ă©galement.
HĂ´tel de Marle.
  • Au no 11 se trouve l'hĂ´tel de Marle, occupĂ© depuis 1965 par l'Institut suĂ©dois. La demeure, bâtie Ă  partir de 1558, a donnĂ© le gĂ®te Ă  des rĂ©sidents prestigieux : RenĂ© de Saincthon, prieur de Buc (1560) ; Christophe Hector de Marle, conseiller au Parlement de Paris (1572) ; Jean de Maitz, receveur gĂ©nĂ©ral des Finances (1604) ; Charles Duret de Chevry, contrĂ´leur gĂ©nĂ©ral des Finances (1609) ; Charles II Duret de Chevry, prĂ©sident de la Cour des comptes (1636) ; les Ă©poux de TrĂ©moille, duc de Noirmoutiers (1700) ; Yolande de Polastron, duchesse de Polignac, gouvernante des enfants de Louis XVI et de Marie-Antoinette (1755-1793, l'hĂ´tel est aussi dĂ©nommĂ© « hĂ´tel de Polastron-Polignac ») ; Alexandre d'Argouges, ancien lieutenant civil et conseiller d'État (1774) ; Charles Bourdon (1816), qui en fait un Ă©tablissement d'enseignement spĂ©cialisĂ© dans la prĂ©paration aux grandes Ă©coles, plus particulièrement l'École navale ; la famille Passemard (1856), ainsi que l'artiste peintre LĂ©onor Fini et l'Ă©crivain AndrĂ© Pieyre de Mandiargues[6]. Son jardin, accessible par la rue ElzĂ©vir, abrite l'un des 364 puits recensĂ©s dans Paris[7], entièrement recouvert de lierre. La SociĂ©tĂ© fĂ©dĂ©rale des pharmaciens de France y tenait son siège au dĂ©but du XXe siècle.
Square Georges-Cain vu depuis la rue Payenne.

En face se trouve le square Georges-Cain, ancien jardin particulier de l'hôtel Le Pelletier de Saint-Fargeau. Une statue d'Aristide Maillol et des assemblages floraux décorent le parterre. Sur la gauche, l'orangerie de l'hôtel particulier délimite le jardin.

Hôtel de Châtillon.
  • Le no 13 est occupĂ© par l'hĂ´tel de Châtillon, agrĂ©able par sa cour pavĂ©e et son bel escalier intĂ©rieur. L'hĂ´tel fut d'abord celui d'Henri de Daillon, comte du Lude, grand-maĂ®tre de l'artillerie de France, fait duc en 1675, puis premier gentilhomme de la chambre, gouverneur des châteaux de Saint-Germain et de Versailles, et l'un des fidèles de madame de SĂ©vignĂ©. Françoise d’AubignĂ©, future madame de Maintenon, y habita. Plus tard l'hĂ´tel appartint au marĂ©chal de Roquelaure, Ă  Hocquart, procureur gĂ©nĂ©ral Ă  la Cour des aides (1735), Ă  la duchesse douairière de Châtillon (entre 1762 et 1781[8] ; c'est elle qui donna son nom Ă  l'hĂ´tel), ainsi qu'Ă  Alexandre d'Argouges.
  • Les bâtiments numĂ©rotĂ©s 9, 11 et 13 occupent les terrains de l'ancien Petit Arsenal de la ville. On a dĂ©moli, en 1907, les maisons portant les nos 18, 16, 14. Le no 18 Ă©tait sur une partie de l'emplacement du Petit Arsenal de la ville et Ă©tait devenu par la suite les communs de l'hĂ´tel du Lude. Le no 14 avait Ă©tĂ© construit en 1773 par le prĂ©sident d'Aligre comme maison de rapport.
  • Le comĂ©dien Floridor, aussi connu que Molière en son temps, habita aussi la rue Payenne. François Trudaine, capitaine de marine, sieur de Monceaux près L'ÉvĂŞque-Saint-Georges, rĂ©sidait dans la rue en 1582. La rue est Ă©voquĂ©e Ă  plusieurs reprises dans Les Nuits de Paris, ou Le spectateur nocturne (1788) de Restif de La Bretonne. Elle hĂ©berge un hĂ´tel particulier oĂą vit reclus le comte Octave, l'un des personnages d'Honorine, longue nouvelle d'HonorĂ© de Balzac.

Notes et références

  1. Danielle Chadych, Le Marais : Ă©volution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, , 637 p. (ISBN 978-2-84096-683-8), p. 446
  2. FĂ©lix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris, 1910 (en ligne).
  3. Jacques-Maximilien Benjamin Bins de Saint-Victor, Tableau historique et pittoresque de Paris depuis les Gaulois…, 1809, vol. 1.
  4. Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris sous Napoléon III, Paris, Bruxelles, 1873 (en ligne).
  5. Eugène Boutmy, Dictionnaire de l'argot des typographes, précédé d'une monographie de composition d'imprimerie et suivi d'un choix de coquilles typographiques célèbre ou curieuses, Paris, Les Insolites, 1979 (ISBN 2-86438-001-3).
  6. « Historique de l'hôtel de Marle », www.si.se.
  7. « Inventaire des 364 puits recensés dans Paris », cfpphr.free.fr.
  8. Pierre Kjellberg, Le Guide du Marais, La Bibliothèque des Arts, 1967.

Annexes

Sources

Articles connexes


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