Rosnay-l'Hôpital
Rosnay-l'Hôpital [ʁonɛ lopital] est une commune française située dans le département de l'Aube, en région Grand Est.
Rosnay-l'Hôpital | |
La mairie de Rosnay. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Bar-sur-Aube |
Intercommunalité | Communauté de communes des Lacs de Champagne |
Maire Mandat |
Brice Martin 2020-2026 |
Code postal | 10500 |
Code commune | 10326 |
Démographie | |
Population municipale |
169 hab. (2020 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 27′ 37″ nord, 4° 30′ 16″ est |
Altitude | Min. 111 m Max. 172 m |
Superficie | 12,47 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brienne-le-Château (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brienne-le-Château |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont les Rosnaysiennes et les Rosnaysiens.
Géographie
Située à 118 mètres d'altitude, la commune est traversée par la Voire.
Elle est proche du parc naturel régional de la forêt d'Orient, à environ 2 km.
Les communes limitrophes sont :
Yèvres-le-Petit | Blignicourt | Blignicourt | ||
Lassicourt | N | Blignicourt | ||
O Rosnay-l'Hôpital E | ||||
S | ||||
Lassicourt | Lassicourt | Perthes-lès-Brienne |
La cadastre du début XIXe siècle cite au territoire : Aigremont Bois-le-Roi, Garenne, l'Hôpital, la Maladière, le Metz, Mont-Aigu, Porte-Rouge, Presle-Neuf, Presle-Vieux, Pute-Ville, Saint-Lou. Les faubourgs qui existaient étaient Saint-Nicolas et Champagne ou Saint-Sauveur sur les aveux du XVIIe et XVIIIe siècles.
Urbanisme
Typologie
Rosnay-l'Hôpital est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brienne-le-Château, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), eaux continentales[Note 3] (8,3 %), forêts (6 %), zones urbanisées (2,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le premier comte de Rosnay connu est Adson cité en 968 dans une donation faite à l'abbaye de Montier-en-Der . Puis Isembard et Isembard II vers 1035 où l'évêque de Troyes Ménard donne aux chanoines du château l'église Notre-Dame à Rosnay. La seigneurie passe en 1139 au comte de Troyes et devient l'apanage de Henri qui la rattache au comté en devenant comte de Champagne en 1314.
Le comté de Vertus fut créé par Jean le Bon en 1360, pour l'intégrer dans la dot de sa fille Isabelle de France à partir des seigneuries de Vertus, Rosnay, Moymer et La Ferté-sur-Aube en comté, pour en faire la dot de sa fille Isabelle de France à l'occasion de son mariage avec Jean Galéas Visconti. La prisée du comté fut faite en 1366[8]. À la fin du XVe siècle, le comté de Vertus passera à une branche bâtarde des ducs de Bretagne.
Valentine Visconti (1368-1408) comtesse de Vertus se mariait avec Louis d'Orléans, le comté passait alors en la famille d'Orléans. Le comté de Rosnay fut détaché de celui de Vertus en 1602 lorsqu'il fut vendu, pour solder une créance de Odet d'Avaugour à François de Luxembourg (duc de Piney). En 1700, la famille Piney-Luxembourg vendait à Gédéon Berbier du Metz le comté, famille qui s'éteignit en 1839.
En 1789, Rosnay était de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Troyes et du bailliage de Chaumont.
Rosnay devient Rosnay-l'Hôpital le .
La Naurois
C'est un ancien fief mouvant relevant de Rosnay, tenu en 1366 par Pierre de Baugis qui faisait l'aveu pour sa terre de « Noureie emprès Clareux ». En 1516 elle est tenue en indivision par Germaine de Foix, reine d'Aragon et Isabelle de Fay, veuve de Jean de Sommièvre[9]. En 1636 elle est tenue par François de l'Hospital.
Foires
Il y avait deux foires annuelles, à la Saints-Jacques-et-Christophe, et à la Saint-Thomas de Cantorbery, le . Elles se tenaient en la halle qui appartenait au seigneur ainsi que le pressoir.
Héraldique
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D’azur au pont de bois de six arches posé sur une rivière mouvant de la pointe, surmonté de deux épées passées en sautoir cantonnées en chef et au flancs de trois colombes le tout d’argent accompagné en chef d’une lambel de cinq pendants d’or. |
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Politique et administration
Rosnay était le siège d'une chastellenie qui regroupait une centaine de fiefs, elle fut modifiée avec la réunion au comté de Vertus et se trouvait en grande partie dans la Marne actuelle. Elle était le siège d'une prévôté qui disparu en 1636 pour être réunie au bailliage qui fut créé en 1361.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].
En 2020, la commune comptait 169 habitants[Note 4], en diminution de 25,88 % par rapport à 2014 (Aube : +1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
L'école
Une école dirigée par les religieux existait déjà au XVIIIe siècle. La fresque de l'école a été réalisée en par des enfants aidés par des artistes.
- Les enfants au travail.
- Le petit chaperon rouge.
- Les animaux de la jungle.
Lieux et monuments
- maladrerie de Rosnay : elleaurait été fondée à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle et aurait à la charge des chanoines du château. La continuité se fit par les moines de l'abbaye de Montier-en-Der.
- Le château : il dut exister dès les premiers comtes et se trouvait sur la motte qui avait 23 m à sa base et 10 m à son sommet. Il fut occupé par les Anglais en 1358 et par les Français en 1361. Le comté de Vertus l'a signalé comme « bonne tour ». Il est dans les mains de Henry VI en 1424 et sur l'aveu de 1636 est cité « forteresse fermée de terrasse et de profonds fossés ; de la rivière de Voire avec pont levis. Dans l'enclos est la motte seigneuriale ».
- commanderie de Rosnay : commanderie hospitalière de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem fondée en sur des terres vendues par le comte de Brienne Gautier IV.
- Le monument aux morts : exemplaire du Poilu victorieux du sculpteur Eugène Bénet.
- église de l'Assomption-de-la-Vierge : classée monument historique depuis 1846. Elle comporte une crypte qui, contrairement à d'autres, n'est pas une ancienne église souterraine mais a servi à agrandir la surface disponible pour l'édification de l'église sise au sommet d'une butte.
- Le lavoir de la Voire, rénové en 2010.
- L'église.
- Détail d'une sculpture.
- La crypte.
Personnalités liées à la commune
- Gédéon Berbier du Mets (1626-1709), intendant-contrôleur général du Garde-Meuble de la Couronne, né à Rosnay[15].
- Claude Berbier du Mets (1638-1690), lieutenant général des armées du roi, né à Rosnay.
- Louis Étienne Dulong de Rosnay, général du Premier Empire, né à Rosnay en 1780 et mort à Paris en 1828.
- André Romand (1889-1982), artiste peintre, enterré au cimetière du village[16].
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des copies furent faites à la demande de Marguerite d'Orléans en 1446 et 1447 (cf. Charles Prieur, Histoire de Vertus, Paris, réédition de 1996, p.108-109).
- Louis-François Le Fèvre de Caumartin, Recherche de la noblesse de Champagne…., Chaalons, Jacques Seneuze, , Sommiève.
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube « Copie archivée » (version du 26 août 2009 sur Internet Archive)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Étienne Geroges, « Les Berbiers du Metz derniers comtes de Rosnay », Annuaire de l'Aube, 1891.
- Site consacré à A. Romand.
Annexes
Bibliographie
- Jean-Luc Liez, Corpus de la statuaire médiévale et Renaissance de Champagne méridionale, vol. VI, « Canton de Brienne-le-Château », éd. Dominique Guéniot, 2012, 235 p.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site consacré à Rosnay-l'Hôpital