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Roger Seydoux

Roger Seydoux, né le à Paris 17e et mort le à Paris 4e[1] - [2] - [3], est un diplomate français. Il a dirigé l'École libre des sciences politiques, devenue l'Institut d'études politiques de Paris, de 1936 à 1947.

Roger Seydoux
Roger Seydoux reçu par Lamine Bey, en présence de Habib Bourguiba (1956).
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  77 ans)
Paris
Nom de naissance
Charles Jacques Roger Seydoux Fornier de Clausonne
Nationalité
Domicile
Activité
Famille
Père
Mère
Mathilde Fornier de Clausonne (d)
Fratrie
René Seydoux (d)
François Seydoux

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Roger Seydoux Fornier de Clausonne naît à Paris le 28 mars 1908 dans une famille de tradition protestante. Son père, Jacques Seydoux (1870-1929), est diplomate. Responsable du programme de guerre économique au sein du ministère français des Affaires étrangères, Jacques Seydoux devient, à l'issue de la Première Guerre mondiale, le directeur du service des affaires économiques au sein du ministère, puis sous-directeur des affaires politiques et commerciales du ministère[4].

Il a également un frère, François Seydoux, qui devient diplomate et occupe les fonctions de directeur des affaires européennes au ministère français des Affaires étrangères, puis d'ambassadeur de France en Autriche et en Allemagne de l'Ouest. Son autre frère, René Seydoux, sera secrétaire général de l'École libre des sciences politiques de 1929 à 1936[5].

Roger Seydoux suit des études de droit et obtient une licence de droit, puis un diplôme d'études supérieures de droit public et d'économie politique[6].

Roger Seydoux épouse Jacqueline Doll, descendante de François Guizot et l'oncle des entrepreneurs Jérôme, Nicolas et Michel Seydoux.

Premières fonctions

Roger Seydoux commence sa carrière en 1931, en tant qu'adjoint de l'attaché financier de l'ambassade de France à Londres[6].

Fonctions Ă  l'IEP de Paris

Il est nommé secrétaire général de l'École libre des sciences politiques en 1934[7] ou en 1936[8], reprenant le poste de son frère René[5]. De sous-directeur, il devient directeur de l'école en 1936[5] ou en 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale[9] - [8]. Il ne cache pas ses affinités gaullistes[10].

En 1945, Seydoux négocie, avec André Siegfried et Jacques Chapsal, la dissolution de l'école et sa transformation en l'Institut d'études politiques de Paris (IEP)[11]. Il devient cette même année directeur de l'IEP nouvellement créé et administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). Cette dernière permet d'éviter la nationalisation complète de l'école[12].

Désireux de réintégrer le corps diplomatique, il cède à Chapsal la direction de l'IEP en 1947, et l'administration de la FNSP en 1950.

Fonctions diplomatiques

Il est consul de France à New York (1950-1952), haut-commissaire de France en Tunisie[13] (1955-1956), directeur général des affaires culturelles et techniques au ministère des Affaires étrangères (1956-1960)[14], haut-commissaire de France au Maroc[15] - [16] (1960-1962) puis ambassadeur de France en URSS (1968-1973).

De 1963 à 1967, il représente la France à l'Organisation des Nations unies[3], ce qui lui permet d'assurer à plusieurs reprises la présidence mensuelle du Conseil de sécurité. Il est ensuite représentant permanent de la France[3] au conseil de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord de 1967 à 1968. Il préside par ailleurs la Fondation de France de 1975 à 1983.

Il repose au cimetière du petit village de Saint-Ouen-le-Pin, comme nombre de membres de sa belle-famille, descendants de François Guizot.

Distinctions

Notes et références

  1. « Seydoux Fornier de Clausonne Charles Jacques Roger », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. (en) Wolfgang Saxon, « Roger Seydoux, french diplomat, dies at 77 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) Associated Press, « Roger Seydoux, former French ambassador », Evening Independent, no 209,‎ , p. 15 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Stanislas Jeannesson, Jacques Seydoux, diplomate (1870-1929), Paris, Presses de l'université Paris-Sorbonne, coll. « Mondes contemporains », , 400 p. (ISBN 978-2-84050-875-5, OCLC 828857772).
  5. Marie Scot, Laurence Bertrand Dorléac et Mathias Vicherat, Sciences Po : le roman vrai, Paris, Presses de Sciences Po, , 291 p. (ISBN 978-2-7246-3915-5).
  6. Biographies de personnalités françaises vivantes, Paris, La Documentation française, , 250 p..
  7. « M. Roger Seydoux », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
  8. « M. Roger Seydoux est nommé directeur général des affaires culturelles au ministère des affaires étrangères », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
  9. Marc Olivier Baruch, Servir l'État français : l'administration en France de 1940 à 1944, Paris, Fayard, , 744 p. (ISBN 978-2-213-65748-6, lire en ligne), p. 175.
  10. Sylvie Crossman, Jean Lacouture : la biographie du biographe, FeniXX réédition numérique, , 315 p. (ISBN 978-2-402-13885-7).
  11. Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po : histoire d'une réussite, Paris, Plon (réédition numérique FeniXX), , 442 p. (ISBN 978-2-259-26077-0).
  12. Guy Thuillier, Bureaucratie et bureaucrates en France au XIXe siècle, Paris, Librairie Droz, , 670 p. (ISBN 978-2-600-03387-9).
  13. (en) Associated Press, « Bey of Tunis Said Ready to Name Prime Minister », Sarasota Herald-Tribune, no 346,‎ , p. 14 (lire en ligne, consulté le ).
  14. « M. Roger Seydoux est nommé directeur général des affaires culturelles au Ministère des Affaires étrangères », Le Monde,‎ (ISSN 0395-2037, lire en ligne, consulté le ).
  15. « Décret du 29 septembre 1960 - M. Seydoux Fornier de Clausonne (en remplacement de M. Parodi) est nommé au Maroc », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).
  16. « Décret du 29 juin 1962 - Ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Nouveau Dictionnaire national des contemporains : 1961-1962, Paris, Éditions du Nouveau dictionnaire national des contemporains, , 861 p., p. 776.

Liens externes

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