Jacques Chapsal
Jacques Chapsal, né le à Villeneuve-sur-Yonne (Yonne) et mort le [1] dans le 5e arrondissement de Paris[2], est un politologue et historien français.
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Jacques Jean René Chapsal |
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Il a longtemps été directeur de l'Institut d'études politiques de Paris, dont il est considéré comme « le second fondateur [...] après Émile Boutmy »[3]. Il a œuvré à réussir la transformation de son ancêtre, l'École libre des sciences politiques, en un nouvel établissement[4].
Biographie
Jeunesse et Ă©tudes
Jacques Chapsal fait ses études secondaires au lycée Buffon. Il entame ensuite des études de droit et de lettres à l'université de Paris, où il obtient une licence de droit et une licence de lettres. Parallèlement, il s'engage à la Conférence Olivaint[5].
Il soutient en 1934 sa thèse de droit, Le Régime administratif de la batellerie. Elle est publiée l'année suivante avec une préface de Pierre Laroque[6].
Parcours professoral
Une fois sa thèse obtenue, il devient, en 1936, bibliothécaire au Sénat. Parallèlement, il obtient un poste de maître de conférence de méthode à l'École libre des sciences politiques, où il donne un cours d'économie sociale.
École libre des sciences politiques
En 1939, il devient secrétaire général de l'École pour suppléer Roger Seydoux lorsque ce dernier est appelé au front[7].
En 1945, il négocie avec André Siegfried et Roger Seydoux le nouveau statut de l'école, qui devient l'Institut d'études politiques de l'université de Paris, administré par la Fondation nationale des sciences politiques, nouvellement créée[8]. Il est alors promu directeur-adjoint[9].
Directeur
En 1947, il est élu directeur de l'IEP en remplacement de Roger Seydoux. En 1950, il est également élu administrateur de la FNSP ; il occupera ces fonctions jusqu'en 1979. Il met en œuvre un vaste projet immobilier pour agrandir et rénover le campus de Saint-Germain-des-Prés tout en veillant à la préservation de l'équilibre financier de l'établissement[9]. Il a également créé le troisième cycle de l'institut en 1956, permettant à des formations à la recherche d'être dispensées. Il a également établi des laboratoires de recherche et une école doctorale. Il fonde les Presses de Sciences Po en 1976[9].
Il gère notamment la crise de Mai 68 au sein de l'école et réforme la gouvernance de l'institution. Il est réélu en 1969 avec 20 voix et 2 bulletins blancs[7]. Il réforme la scolarité et crée un cycle de formation continue en 1974[9].
Publications
- La Vie politique sous la Ve République, 2 volumes, Presses universitaires de France, coll. « Thémis », 1987
Notes et références
- « SciencesPo »
- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Raphaëlle Bacqué, Richie, Bernard Grasset, (ISBN 978-2-246-78913-0)
- Jacques Chapsal (1909–1990), sur le site de Sciences Po, 2005 (consulté le 31 mars 2006)
- (it) Giovanni Orsina et Gaetano Quagliariello, La formazione della classe politica in Europa: 1945-1956, P. Lacaita, (ISBN 978-88-87280-39-5, lire en ligne)
- Annales de sciences politiques, (lire en ligne)
- Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne)
- Guy Jacquemelle, Tout savoir sur... Leurs années Sciences Po: Comment y entrer, comment en sortir?, Editions Kawa, (ISBN 978-2-36778-008-5, lire en ligne)
- Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)