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Michel Gentot

Michel Gentot, né le à Charmes (Vosges), est un haut fonctionnaire français et conseiller d'État. Il a été le directeur de l'Institut d'études politiques de Paris entre 1979 et 1987.

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Michel Gentot naît à Charmes, dans les Vosges. Il est licencié ès lettres et diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris. Il y prépare le concours de l'École nationale d'administration (ENA), où il est admis. Il sort diplômé dans la promotion de 1958[1].

Il est mariée à Paule Gentot et père de quatre enfants[2] - [3].

Haute fonction publique

Au sortir de l'ENA, classé dans la « botte », Michel Gentot entre au Conseil d'État. Il est détaché au ministère de la coopération en 1963. Il est conseiller juridique à l'ambassade de France à Alger de 1965 à 1967[4].

Sciences Po

Il enseigne le droit public à l'IEP de Paris, dans le cadre d'une conférence de méthode[5]. Il a notamment comme étudiant Alain Boublil[2]. En 1978, il est nommé secrétaire général de l'institut par Jacques Chapsal, le directeur, en poste depuis 1947[6].

En 1979, l'IEP de Paris enclenche une procédure de désignation du nouveau directeur pour trouver le successeur du refondateur de l'école, Jacques Chapsal. Gentot est élu directeur de l'IEP ainsi qu'administrateur de la Fondation nationale des sciences politiques par le conseil d'administration de la Fondation en [7]. Il est le premier directeur haut fonctionnaire de l'établissement[5].

Michel Gentot impulse plusieurs réformes pour ouvrir socialement l'école[5], notamment un système de bourses pour les étudiants les plus pauvres[8] et l'exonération de frais d'inscription pour certains[9]. Afin d'assainir la situation budgétaire dégradée de l'établissement, il augmente les frais de scolarité. Cela est rendu d'autant plus pressant que la dotation de l’État est divisée par deux entre 1979 et 1986. Une année de scolarité est facturée 500 francs en 1984, puis 660 francs en 1985, et 920 en 1986[5].

Il dirige l'IEP de Paris jusqu'en 1987, soit au cours de deux mandats[5]. En 1986, il annonce ne pas briguer de troisième mandat[6]. D'un accord commun avec le président de la FNSP, René Rémond, le politiste Alain Lancelot lui succède[6].

Après Sciences Po

Il préside de 1995 à 1998 la Section du contentieux du Conseil d'État[10].

Président de la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA) de 1989 à 1995 puis de 1998 à 1999, il devient membre de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) le , et en est élu président le 3 février[11]. Le , Alex Türk lui succède la présidence[12].

Michel Gentot est Ă©galement membre du Tribunal administratif de l'Organisation internationale du travail[3].

Publications

DĂ©corations

Notes et références

  1. L'Exécutif en France: La haute adminisitration. 2e vol, Compagnie européene d'Editions et Publications périodiques, (lire en ligne)
  2. Alain Boublil, Une vie avec la gauche - De Mitterrand Ă  Hollande, L'Archipel, (ISBN 978-2-8098-2210-6, lire en ligne)
  3. « Parcours », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « M. MICHEL GENTOT directeur de l'Institut d'études politiques de Paris », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Florent Vandepitte, Tremplin Concours Sciences Po Tout-en-un 2022: Concours commun IEP, Paris, Bordeaux, Grenoble, Dunod, (ISBN 978-2-10-083412-9, lire en ligne)
  6. Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne)
  7. Richard Descoings, Sciences Po: de la Courneuve Ă  Shanghai, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0990-5, lire en ligne)
  8. Guy Jacquemelle, Tout savoir sur... Leurs années Sciences Po: Comment y entrer, comment en sortir?, Editions Kawa, (ISBN 978-2-36778-008-5, lire en ligne)
  9. Richard Descoings, Sciences Po: de la Courneuve Ă  Shanghai, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0990-5, lire en ligne)
  10. « Conseil d'Etat », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Michel Gentot est élu président de la CNIL », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « La Cnil continuera sans son président - Le Monde Informatique », sur LeMondeInformatique (consulté le )
  13. « Décret du 10 novembre 1998 portant promotion et nomination », sur Légifrance (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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