Rochefort-en-Valdaine
Rochefort-en-Valdaine est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Rochefort-en-Valdaine | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||||
DĂ©partement | DrĂ´me | ||||
Arrondissement | Nyons | ||||
Intercommunalité | Montélimar-Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Christel Falcone 2020-2026 |
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Code postal | 26160 | ||||
Code commune | 26272 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Rochefortois, Rochefortoises | ||||
Population municipale |
370 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 44° 30′ 59″ nord, 4° 51′ 40″ est | ||||
Altitude | Min. 165 m Max. 446 m |
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Superficie | 12,8 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montélimar (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Dieulefit | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : DrĂ´me
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
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GĂ©ographie
Localisation
Le village est situé dans la vallée du Rhône, à plus de 10 kilomètres au sud-est de la ville de Montélimar et à environ 20 kilomètres au nord-ouest de Valréas et 40 km de Vaison-la-Romaine.
Voies de communication et transports
Le village n'est accessible que par la départementale 4 qui fait la jonction entre l'autoroute 7 vers 5 kilomètres au nord-ouest et le village de Grignan à une dizaine de kilomètres au sud-est.
Urbanisme
Typologie
Rochefort-en-Valdaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,4 %), zones agricoles hétérogènes (21,5 %), prairies (9,7 %), terres arables (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Village perché[7].
Toponymie
Attestations
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :
- 1280 : castrum Ruppe Forti (cartulaire de Montélimar, 25).
- 1291 : Rupefort (cartulaire de Montélimar, 33).
- 1298 : Rochafortis (ann. d'Aiguebelle, I, 483).
- 1355 : Rochafort, in Vaudania (archives de la DrĂ´me, fonds de LĂ©oncel).
- 1391 : Rochefort en Vaudaine (choix de documents, 214).
- 1391 : Rupes Fortis Tricastinensis diocesis (d'Hozier, III, 956).
- 1540 : Rupes Fortis (A. du Rivail, De Allobrog., 116).
- XVIIIe siècle : Rochefort en Valdaine (rôle de décimes).
- 1891 : Rochefort, commune du canton de Montélimar.
(non daté) : Rochefort-en-Valdaine.
Histoire
Préhistoire
DĂ©couverte de plusieurs hachettes en serpentine et d'ossements humains[9].
Protohistoire
Le territoire de la commune fait partie de la tribu gauloise des Tricastins.
De beaux spécimens de céramique sigillée ont été trouvés aux quartiers de la Série et de la Baysse[10].
Antiquité : les Gallo-romains
DĂ©bris de poterie romaine (col d'amphore, Ă©cuelle, vase divers), tuiles plates (tegula), fibules en bronze.
Les monnaies découvertes sont datées de l'an 60 à l'an 300. La plus récente est une pièce frappée par la colonie romaine de Nîmes sous le règne de l'empereur Constance Chlore (vers 250-306).
Du Moyen Ă‚ge Ă la RĂ©volution
La première construction érigée était une motte castrale bâtie sur le rocher. Les fondations en pierre du château remontent au Xe siècle.
Le site médiéval de la Série, daté du IXe siècle au XIe siècle, est situé au nord la vallée de la Citelle. Il a révélé une trentaine de cruches et urnes de type poterie kaolinitique[11].
La seigneurie :
- Au point de vue féodal, Rochefort était une terre des Adhémar[8].
- Elle passe aux comtes de Valentinois[8].
- Milieu XIIe siècle : possession des Gontard[8] (en fait, il s'agirait de la lignée des Loup-Dalmas ; Gontard n'étant que le prénom du premier seigneur de cette famille).
- 1259 : les Gontard n'en possèdent plus que la moitié[8].
- L'autre moitié est possédée par les comtes de Valentinois[8].
- 1295 : la part des comtes de Valentinois est donnée aux Taulignan[8].
- (non daté) : la part des Gontard passe (par héritage) aux (du) Puy[8] (du Puy-Montbrun[7]).
- 1472 : la part des Taulignan est donnée aux (du) Puy qui, ayant hérité de la part des Gontard depuis longtemps, réunisse ainsi toute la terre[8].
- 1789 : les (du) Puy sont les derniers seigneurs[8].
Les écrits les plus anciens datent du XIIe siècle. Le plus important est la charte lapidaire mentionnant la donation faite le (« VI des calendes de juillet ») par Gontard-Loup, seigneur de Rochefort, à l'abbé de Morimond pour refonder l'abbaye d'Aiguebelle. Le texte dit : « Moi, Gontard Loup, seigneur du lieu de Rochefort donne ce lieu à l'abbaye de Morimond pour construire une abbaye en l'honneur de la vierge Marie ». Les successeurs de Gontard confirmeront et complèteront cette donation en 1137, 1150, 1180 et 1234.
En 1285, les seigneurs de Taulignan succèdent aux Loup-Dalmas. En 1340, Aymar de Taulignan est nommé bailli général par Louis de Poitiers, comte de Valentinois.
En 1347, la famine et la peste noire atteignent la commune. En 1389, le château et le village sont détruits par Ramond de Turenne lors du pillage des Baronnies et de la Valdaine.
Pendant les guerres de Religion, la famille (du) Puy-Montbrun compte des généraux opposés[7]. François du Puy-Montbrun passe du camp protestant à celui catholique. En 1574, il contribue à la capture de son cousin Charles du Puy-Montbrun, chef des huguenots du Dauphiné.
En 1624, le terrier de Rochefort est rédigé. Ce document exceptionnel est aujourd'hui encore en parfait état de conservation[12] - .
En 1629, une nouvelle épidémie de peste atteint le village.
Avant 1790, Rochefort était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar.
Elle formait une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont l'église était dédiée à saint Blaise et dont les dîmes appartenaient en dernier lieu aux bénédictins de Saint-André-de-Villeneuve-lès-Avignon, comme prieurs d'Espeluche[8] :
De la RĂ©volution Ă nos jours
En 1790, la commune est comprise dans le canton de Châteauneuf-de-Mazenc. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans celui de Montélimar[8] :
En le château est détruit par les habitants sur ordre de la Convention. Jacques du Puy Montbrun, dernier seigneur de Rochefort, émigre aux États-Unis.
Un habitant de Rochefort, Pierre Thomas, fait partie de la 32e brigade des « volontaires de la Drôme » qui participa à la bataille de Rivoli (1797) et à la bataille du pont d'Arcole. Bonaparte disait alors d'eux « J'étais tranquille, la 32e était là ».
En 1909, le vieux village et la vieille école établis sur le versant nord du château sont définitivement abandonnés[13].
Première Guerre mondiale : le village compte treize combattants morts pour la France, le plus jeune avait 19 ans, le plus âgé 47 ans.
Seconde Guerre mondiale : le monument aux morts porte les noms de deux hommes morts au cours de cette guerre : Lucien Manent et François Roux.
1975 : arrivée de l'eau courante au village
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].
En 2020, la commune comptait 370 habitants[Note 3], en augmentation de 6,94 % par rapport Ă 2014 (DrĂ´me : +3,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Agriculture
En 1992 : céréales, lavande, ovins[7].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Vestiges de remparts[7].
- Château fort ruiné : donjon (XIIe au XVIe siècle) avec salle voûtée[7], propriété de la commune depuis le [19].
- Au Colombier : maisons pittoresques[7].
- Chapelle romano-gothique[7].
- Description du lieu.
- Le village de Rochefort-en-Valdaine.
- Maison dans le hameau du Colombier.
HĂ©raldique, logotype et devise
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Rochefort-en-Valdaine possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Annexes
Bibliographie
- Michèle Bois et Gabriel Giffon, Histoire de Rochefort en Valdaine, 1999, (ISBN 2-9513866-0-5).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Rochefort-en-Valdaine sur le site de l'Institut géographique national / page archivée depuis 2011.
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Michel de la Torre, DrĂ´me, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Rochefort-en-Valdaine.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 310.
- Inventaire général du patrimoine culturel 1926, 1927 (année 1936, sépulture au quartier de Malacombe)
- Rochefort conté par ses habitants, Editions l'ACROCH, 1980
- Jean-Claude Alcamo, Notes sur les poteries kaolinitiques du Xe siècle de la Série (Rochefort-en-Valdaine)
- Archives départementales de la Drôme
- Michèle Bois et Gabriel Giffon, Histoire de Rochefort en Valdaine, 1999
- http://www.mairesdeladrome.fr/annuaire/
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Acroch - Rochefort-en-valdaine », sur ChateauRochefortenV (consulté le ).