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Rochefort-en-Valdaine

Rochefort-en-Valdaine est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Rochefort-en-Valdaine
Rochefort-en-Valdaine
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement DrĂ´me
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Montélimar-Agglomération
Maire
Mandat
Christel Falcone
2020-2026
Code postal 26160
Code commune 26272
DĂ©mographie
Gentilé Rochefortois, Rochefortoises
Population
municipale
370 hab. (2020 en augmentation de 6,94 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 29 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 30′ 59″ nord, 4° 51′ 40″ est
Altitude Min. 165 m
Max. 446 m
Superficie 12,8 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montélimar
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Dieulefit
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Rochefort-en-Valdaine
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Rochefort-en-Valdaine
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Rochefort-en-Valdaine
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Rochefort-en-Valdaine

    GĂ©ographie

    Localisation

    Le village est situĂ© dans la vallĂ©e du RhĂ´ne, Ă  plus de 10 kilomètres au sud-est de la ville de MontĂ©limar et Ă  environ 20 kilomètres au nord-ouest de ValrĂ©as et 40 km de Vaison-la-Romaine.

    Voies de communication et transports

    Le village n'est accessible que par la dĂ©partementale 4 qui fait la jonction entre l'autoroute 7 vers 5 kilomètres au nord-ouest et le village de Grignan Ă  une dizaine de kilomètres au sud-est.

    Urbanisme

    Typologie

    Rochefort-en-Valdaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de MontĂ©limar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,4 %), zones agricoles hétérogènes (21,5 %), prairies (9,7 %), terres arables (5,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    Village perché[7].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :

    • 1280 : castrum Ruppe Forti (cartulaire de MontĂ©limar, 25).
    • 1291 : Rupefort (cartulaire de MontĂ©limar, 33).
    • 1298 : Rochafortis (ann. d'Aiguebelle, I, 483).
    • 1355 : Rochafort, in Vaudania (archives de la DrĂ´me, fonds de LĂ©oncel).
    • 1391 : Rochefort en Vaudaine (choix de documents, 214).
    • 1391 : Rupes Fortis Tricastinensis diocesis (d'Hozier, III, 956).
    • 1540 : Rupes Fortis (A. du Rivail, De Allobrog., 116).
    • XVIIIe siècle : Rochefort en Valdaine (rĂ´le de dĂ©cimes).
    • 1891 : Rochefort, commune du canton de MontĂ©limar.

    (non daté) : Rochefort-en-Valdaine.

    Histoire

    Préhistoire

    DĂ©couverte de plusieurs hachettes en serpentine et d'ossements humains[9].

    Protohistoire

    Le territoire de la commune fait partie de la tribu gauloise des Tricastins.

    De beaux spécimens de céramique sigillée ont été trouvés aux quartiers de la Série et de la Baysse[10].

    Antiquité : les Gallo-romains

    DĂ©bris de poterie romaine (col d'amphore, Ă©cuelle, vase divers), tuiles plates (tegula), fibules en bronze.
    Les monnaies découvertes sont datées de l'an 60 à l'an 300. La plus récente est une pièce frappée par la colonie romaine de Nîmes sous le règne de l'empereur Constance Chlore (vers 250-306).

    Du Moyen Ă‚ge Ă  la RĂ©volution

    Charte lapidaire : donation pour la refondation de l'abbaye d'Aiguebelle.
    Terrier de Rochefort (1624), page 23.

    La première construction érigée était une motte castrale bâtie sur le rocher. Les fondations en pierre du château remontent au Xe siècle.

    Le site médiéval de la Série, daté du IXe siècle au XIe siècle, est situé au nord la vallée de la Citelle. Il a révélé une trentaine de cruches et urnes de type poterie kaolinitique[11].

    La seigneurie :

    • Au point de vue fĂ©odal, Rochefort Ă©tait une terre des AdhĂ©mar[8].
    • Elle passe aux comtes de Valentinois[8].
    • Milieu XIIe siècle : possession des Gontard[8] (en fait, il s'agirait de la lignĂ©e des Loup-Dalmas ; Gontard n'Ă©tant que le prĂ©nom du premier seigneur de cette famille).
    • 1259 : les Gontard n'en possèdent plus que la moitiĂ©[8].
    • L'autre moitiĂ© est possĂ©dĂ©e par les comtes de Valentinois[8].
    • 1295 : la part des comtes de Valentinois est donnĂ©e aux Taulignan[8].
    • (non datĂ©) : la part des Gontard passe (par hĂ©ritage) aux (du) Puy[8] (du Puy-Montbrun[7]).
    • 1472 : la part des Taulignan est donnĂ©e aux (du) Puy qui, ayant hĂ©ritĂ© de la part des Gontard depuis longtemps, rĂ©unisse ainsi toute la terre[8].
    • 1789 : les (du) Puy sont les derniers seigneurs[8].

    Les écrits les plus anciens datent du XIIe siècle. Le plus important est la charte lapidaire mentionnant la donation faite le (« VI des calendes de juillet ») par Gontard-Loup, seigneur de Rochefort, à l'abbé de Morimond pour refonder l'abbaye d'Aiguebelle. Le texte dit : « Moi, Gontard Loup, seigneur du lieu de Rochefort donne ce lieu à l'abbaye de Morimond pour construire une abbaye en l'honneur de la vierge Marie ». Les successeurs de Gontard confirmeront et complèteront cette donation en 1137, 1150, 1180 et 1234.

    En 1285, les seigneurs de Taulignan succèdent aux Loup-Dalmas. En 1340, Aymar de Taulignan est nommé bailli général par Louis de Poitiers, comte de Valentinois.

    En 1347, la famine et la peste noire atteignent la commune. En 1389, le château et le village sont détruits par Ramond de Turenne lors du pillage des Baronnies et de la Valdaine.

    Pendant les guerres de Religion, la famille (du) Puy-Montbrun compte des généraux opposés[7]. François du Puy-Montbrun passe du camp protestant à celui catholique. En 1574, il contribue à la capture de son cousin Charles du Puy-Montbrun, chef des huguenots du Dauphiné.

    En 1624, le terrier de Rochefort est rédigé. Ce document exceptionnel est aujourd'hui encore en parfait état de conservation[12] - .

    En 1629, une nouvelle épidémie de peste atteint le village.

    Avant 1790, Rochefort était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar.
    Elle formait une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dont l'église était dédiée à saint Blaise et dont les dîmes appartenaient en dernier lieu aux bénédictins de Saint-André-de-Villeneuve-lès-Avignon, comme prieurs d'Espeluche[8] :

    De la RĂ©volution Ă  nos jours

    En 1790, la commune est comprise dans le canton de Châteauneuf-de-Mazenc. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans celui de Montélimar[8] :

    En le château est détruit par les habitants sur ordre de la Convention. Jacques du Puy Montbrun, dernier seigneur de Rochefort, émigre aux États-Unis.

    Un habitant de Rochefort, Pierre Thomas, fait partie de la 32e brigade des « volontaires de la Drôme » qui participa à la bataille de Rivoli (1797) et à la bataille du pont d'Arcole. Bonaparte disait alors d'eux « J'étais tranquille, la 32e était là ».

    En 1909, le vieux village et la vieille école établis sur le versant nord du château sont définitivement abandonnés[13].

    Première Guerre mondiale : le village compte treize combattants morts pour la France, le plus jeune avait 19 ans, le plus âgé 47 ans.

    Seconde Guerre mondiale : le monument aux morts porte les noms de deux hommes morts au cours de cette guerre : Lucien Manent et François Roux.

    1975 : arrivée de l'eau courante au village

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire
    1790 1871 ?
    Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire
    1871 ?
    1874 ?
    1878 ?
    1884 ?
    1888 ?
    1892 ?
    1896 ?
    1900 ?
    1904 ?
    1908 ?
    1912 ?
    1919 ?
    1925 ?
    1929 ?
    1935 ?
    1945 ?
    1947 ?
    1953 ?
    1959 ?
    1965 ?
    1971 ?
    1977 ?
    1983 ?
    1989 ?
    1995 ?
    2001 2008 Danielle Granier DVD retraitée (fonction publique)
    2008 2014 Danielle Granier maire sortante
    2014 2020 Danielle Granier maire sortante
    2020 En cours
    (au 8 décembre 2020)
    Christel Falcone[14]

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

    En 2020, la commune comptait 370 habitants[Note 3], en augmentation de 6,94 % par rapport Ă  2014 (DrĂ´me : +3,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    312305346355352334354368340
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    334335351323333315298291285
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    272268256232218200187179154
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    171171191211258304338343352
    2017 2020 - - - - - - -
    355370-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee Ă  partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • FĂŞte patronale : le dimanche après le [7].
    • DĂ©but mai: la course de cĂ´te du Colombier[7].
    • FĂŞte communale : le dernier dimanche de septembre[7].

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : céréales, lavande, ovins[7].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Vestiges de remparts[7].
    • Château fort ruinĂ© : donjon (XIIe au XVIe siècle) avec salle voĂ»tĂ©e[7], propriĂ©tĂ© de la commune depuis le [19].
    • Au Colombier : maisons pittoresques[7].
    • Chapelle romano-gothique[7].
    • Description du lieu.
      Description du lieu.
    • Le village de Rochefort-en-Valdaine.
      Le village de Rochefort-en-Valdaine.
    • Maison dans le hameau du Colombier.
      Maison dans le hameau du Colombier.

    HĂ©raldique, logotype et devise

    Rochefort-en-Valdaine possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Bibliographie

    • Michèle Bois et Gabriel Giffon, Histoire de Rochefort en Valdaine, 1999, (ISBN 2-9513866-0-5).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Michel de la Torre, DrĂ´me, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Rochefort-en-Valdaine.
    8. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 310.
    9. Inventaire général du patrimoine culturel 1926, 1927 (année 1936, sépulture au quartier de Malacombe)
    10. Rochefort conté par ses habitants, Editions l'ACROCH, 1980
    11. Jean-Claude Alcamo, Notes sur les poteries kaolinitiques du Xe siècle de la Série (Rochefort-en-Valdaine)
    12. Archives départementales de la Drôme
    13. Michèle Bois et Gabriel Giffon, Histoire de Rochefort en Valdaine, 1999
    14. http://www.mairesdeladrome.fr/annuaire/
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    19. « Acroch - Rochefort-en-valdaine », sur ChateauRochefortenV (consulté le ).
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