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Richard Jewell

Richard Allensworth Jewell est un policier et agent de sécurité américain, né le à Danville et mort le à Woodbury. Il est connu pour avoir déjoué l'attentat du parc du Centenaire pendant les Jeux olympiques d'été de 1996.

Richard Jewell
Nom de naissance Richard White[1]
Naissance
Danville, GĂ©orgie
DĂ©cĂšs
Woodbury, GĂ©orgie
Nationalité américaine
Pays de rĂ©sidence Drapeau des États-Unis États-Unis
Profession
Policier, agent de sécurité
Ascendants
Barbara Jewell (mĂšre)
Robert Earl White (pĂšre biologique)
John Jewell (pĂšre adoptif)
Conjoint
Dana Jewell

Agent de sĂ©curitĂ© dans le parc du Centenaire Ă  Atlanta pendant les Jeux olympiques, il dĂ©couvre dans la nuit du 26 au un sac Ă  dos vert contenant une bombe artisanale. Premier intervenant, il alerte la police et commence Ă  Ă©vacuer la zone avant l'explosion de la bombe. HĂ©ros anonyme, Jewell ne le reste que quelques heures avant d'ĂȘtre retrouvĂ© par CNN qui lance sa tournĂ©e mĂ©diatique. InterrogĂ© par les grands mĂ©dias amĂ©ricains, il connaĂźt son heure de gloire.

Trois jours aprĂšs l'attentat, il est suspectĂ© par le FBI d'ĂȘtre le poseur de bombe. Son nom fuite dans les mĂ©dias qui diffusent son portrait en continu en le prĂ©sentant comme le principal suspect de l'attentat. Sa vie est bouleversĂ©e par ce lynchage mĂ©diatique, avant qu'il ne soit dĂ©finitivement acquittĂ© 88 jours aprĂšs le dĂ©but de son accusation publique. MenacĂ©s ou poursuivis judiciairement par Jewell et son Ă©quipe d'avocats, une large majoritĂ© des mĂ©dias trouve un accord financier avec l'agent de sĂ©curitĂ©.

Redevenu policier dans de petites villes de l'État de GĂ©orgie, il y retrouve un quotidien ordinaire. En 2006, le gouverneur Sonny Perdue le remercie publiquement de la part de l'État pour les vies qu'il a sauvĂ©es lors des Jeux olympiques d'Atlanta. Il meurt en 2007 d'une dĂ©faillance cardiaque Ă  la suite de complications de son diabĂšte.

Jeunesse

Richard White naĂźt le Ă  Danville dans l'État de GĂ©orgie aux États-Unis[1]. Il est le fils unique de Barbara, dite « Bobi », et de Robert Earl White, qui travaille pour Chevrolet[1]. Ses parents se sĂ©parent et divorcent quand il a 4 ans[1]. Sa mĂšre travaille comme coordinatrice des rĂ©clamations pour une entreprise d'assurance oĂč elle rencontre son deuxiĂšme mari, John Jewell, un cadre de la sociĂ©tĂ©[1]. Peu aprĂšs ce mariage, John Jewell adopte Richard qui prend son nom[1]. La famille est de confession baptiste. Proche de sa mĂšre, Richard est Ă©duquĂ© avec sĂ©vĂ©ritĂ©. Alors qu'il a 6 ans, la famille dĂ©mĂ©nage Ă  Atlanta[1].

Enfant discret, Richard Jewell a peu d'amis et aide ses professeurs[1]. Il étudie au lycée Towers dans le comté de DeKalb[2]. Il souhaite travailler dans le secteur de l'automobile et choisit de poursuivre ses études dans une école technique spécialisée du Sud de la Géorgie[1]. Trois jours aprÚs son arrivée à l'école, son pÚre adoptif quitte le foyer familial aprÚs avoir indiqué dans une lettre qu'il est un raté[1]. Richard retourne vivre avec sa mÚre et prend un travail de réparateur automobile[1].

Richard Jewell change de mĂ©tier pour le poste de gĂ©rant d'une boutique de vente de yaourts glacĂ©s TCBY[1] - [3]. À 22 ans, il devient employĂ© du dĂ©partement des fournitures de la Small Business Administration amĂ©ricaine[2]. Il y est surnommĂ© « Radar » pour son efficacitĂ©[1]. Ses efforts lui permettent d'obtenir rapidement une promotion et de superviser la salle des fournitures et celle du courrier[2]. Lorsque son contrat prend fin, il devient dĂ©tective pour un hĂŽtel Marriott[1].

DĂ©buts dans la police

Ayant l'ambition de devenir policier, Richard Jewell obtient un emploi comme gardien de prison dans le comtĂ© de Habersham en 1990[2]. Il travaille Ă©galement comme agent de sĂ©curitĂ© dans un complexe d'appartements du comtĂ© de DeKalb oĂč il vit jusqu'Ă  son dĂ©cĂšs[2]. Le matin du , il reçoit des plaintes pour une bagarre dans le jacuzzi du complexe[2]. Jewell s'arme d'un pistolet de calibre mm, prend ses menottes et arrĂȘte un homme de 22 ans pour ivresse[2]. Il le menotte bien qu'il n'ait pas le pouvoir d'arrĂȘter quelqu'un[2]. Lorsque les agents de police arrivent, ils emmĂšnent Jewell au poste pour usurpation de fonction[2]. Plus de 70 habitants du complexe immobilier signent une lettre de soutien Ă  Jewell qui plaide coupable[2]. ÉvaluĂ© psychologiquement, il garde son emploi Ă  la prison[2]. Quelques mois plus tard, il est promu adjoint du shĂ©rif[2]. En 1995, il a un accident alors qu'il conduit une voiture de police en poursuivant un vĂ©hicule qu'il estime suspect[2]. Le shĂ©rif doute de sa version et le rĂ©trograde[2]. Jewell n'accepte pas cette rĂ©trogradation et dĂ©missionne[2].

Agent de sécurité

Un pont pédestre fer sur lequel est inscrit « Piedmont College, Demorest, Georgia ».
Richard Jewell travaille à l'université Piedmont de Demorest entre 1995 et 1996.

En , Richard Jewell accepte un emploi d'agent de sĂ©curitĂ© Ă  l'universitĂ© Piedmont de Demorest[2] - [4]. Les dirigeants de l'universitĂ© le jugent trop zĂ©lĂ©, Jewell Ă©crivant de longs rapports dĂ©taillĂ©s sur des incidents mineurs[2]. L'universitĂ© lui reproche un excĂšs de vitesse hors du campus avec un vĂ©hicule de sĂ©curitĂ© de l'universitĂ©, ainsi que d'avoir arrĂȘtĂ© des voitures sur les routes pour vĂ©rifier l'ivresse potentielle des conducteurs[5]. L'universitĂ© lui demande de dĂ©missionner, ce qu'il fait le [2] - [4].

Richard retourne vivre chez sa mĂšre et obtient un poste d'agent de sĂ©curitĂ© au parc du Centenaire pour les Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 1996 Ă  Atlanta[2] - 3 min 25 s_6-0">[ESPN 1]. Il compte utiliser cette expĂ©rience pour se crĂ©er un rĂ©seau dans le milieu de la police d'Atlanta et tenter d'y obtenir un emploi[6]. La premiĂšre semaine des Jeux se dĂ©roule bien pour Richard Jewell qui travaille de nuit au parc olympique du Centenaire sur des crĂ©neaux de 12 heures[6]. Il y rencontre des policiers d'Atlanta, a une bonne vue sur les concerts de nuit de la scĂšne principale, aide les gens Ă  se diriger vers le mĂ©tro ou encore Ă  retrouver leurs proches[6]. Le joueur de basket-ball Charles Barkley passe mĂȘme juste Ă  cĂŽtĂ© de lui[6].

Jeux olympiques d'Atlanta

HĂ©ros

Dans la nuit du 26 au , Richard Jewell est attirĂ© par un groupe de jeunes hommes ivres assis sur des bancs devant la tour de son de la principale scĂšne du parc du Centenaire[7]. Les jeunes lancent des canettes de biĂšre sur la tour[7] - [8]. Jewell appelle l'agent spĂ©cial Tom Davis pour raisonner le groupe de jeunes[7] - [8]. Alors qu'ils partent, Jewell aperçoit un gros sac vert, de style militaire, abandonnĂ© sous un banc[7] - [8] - [9] - [10] - [11]. Ensemble, Davis et Jewell cherchent le propriĂ©taire du sac mais personne ne rĂ©pond positivement[7] - [8]. Richard Jewell alerte par radio son supĂ©rieur de la prĂ©sence d'un sac suspect[10]. À 0 h 57, Davis suit la procĂ©dure et appelle l'Ă©quipe de dĂ©minage puis les deux hommes crĂ©ent un pĂ©rimĂštre de 5 mĂštres autour du sac suspect pour qu'elle puisse intervenir[7]. Une minute plus tard, un appel au 911 prĂ©vient les quartiers gĂ©nĂ©raux de la police d'Atlanta qu'une bombe va exploser au parc[7] - [12].

Richard Jewell monte dans les étages de la tour de son pour prévenir les techniciens de la situation[7]. Lorsqu'il retourne à proximité du sac suspect, l'équipe de démineurs regarde à l'intérieur du sac à l'aide d'une lampe et découvre une bombe de grande taille[7]. Les agents arrivés sur place commencent à faire évacuer la zone[7]. Jewell s'occupe de l'évacuation de la tour son, entiÚrement vide au moment de l'explosion à 1 h 20, quelques instants aprÚs le départ de l'agent de sécurité[7]. L'explosion projette Jewell vers l'avant, le fait tomber sur les genoux et les mains[7]. La bombe cependant provoque la mort de deux personnes et en blesse 110, dont plusieurs gravement [13].

Lorsque le FBI de GĂ©orgie tient une confĂ©rence de presse quelques heures aprĂšs l'attentat, Tom Davis indique, sans le nommer, qu'un agent de la sĂ©curitĂ© d'AT&T lui a signalĂ© un colis suspect dans la zone de l'explosion4 min 10 s_15-0">[ESPN 2]. IntĂ©ressĂ©, un producteur de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision CNN, Henry Schuster, cherche et trouve l'agent en question : Richard Jewell4 min 10 s_15-1">[ESPN 2]. Au soir de l'attentat, il est interviewĂ© sur son rĂŽle dans cet Ă©vĂ©nement4 min 45 s_16-0">[ESPN 3]. L'entrevue est diffusĂ©e en boucle sur la chaĂźne qui couvre les Jeux olympiques[7]. Le lendemain matin, dimanche , Bryant Steele, le responsable des relations publiques de la marque AT&T, conduit Jewell Ă  un interrogatoire de 90 minutes avec le FBI pour formaliser tout ce qu'il a vu la veille[7]. L'agent de sĂ©curitĂ© enchaĂźne les apparitions mĂ©diatiques dans les heures qui suivent, poussĂ© par la sociĂ©tĂ© AT&T qui espĂšre en tirer un impact positif4 min 45 s_16-1">[ESPN 3]. Il enregistre une nouvelle interview avec CNN puis USA Today et The Boston Globe[7]. Le lundi aprĂšs-midi, Richard Jewell profite avec sa mĂšre de billets offerts par AT&T pour une rencontre olympique de baseball dans l'Atlanta-Fulton County Stadium[7].

La journaliste Katie Couric lui demande s'il se sent comme un héros lors de la réouverture du parc du Centenaire. Il répond qu'il se sent comme quelqu'un qui a fait son travail et qui était au bon endroit au bon moment[14].

Accusé

Le FBI dĂ©termine un profil de l'accusĂ© avec des mĂ©thodes de profilage criminel et rapproche cette affaire de celle d'un agent de sĂ©curitĂ© ayant trouvĂ© une bombe dans un bus lors des Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 1984 Ă  Los Angeles alors qu'il l'avait lui-mĂȘme posĂ©e6 min 20 s_18-0">[ESPN 4] - [15] - [16]. Les policiers voient ce « complexe du hĂ©ros » comme un mobile potentiel6 min 35 s_21-0">[ESPN 5] - [8] - [17], variante du syndrome de MĂŒnchhausen[16]. Dans le mĂȘme temps, en voyant son ancien employĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision, le prĂ©sident de l'universitĂ© Piedmont, le Dr W. Ray Cleere, contacte le FBI pour les informer de plusieurs incidents mineurs impliquant Jewell lors de son prĂ©cĂ©dent emploi et confirme qu'il peut correspondre au profil Ă©tabli[4] - 5 min 50 s_23-0">[ESPN 6]. Les enquĂȘteurs du FBI se concentrent alors sur Richard Jewell et examinent la possibilitĂ© qu'il ait lui-mĂȘme posĂ© la bombe pour la trouver et obtenir un meilleur emploi dans la police[4] - 6 min 35 s_21-1">[ESPN 5].

Il devient le principal suspect de l'enquĂȘte[18] - [19] - [20]. Plusieurs Ă©lĂ©ments viennent Ă©tayer l'hypothĂšse de la culpabilitĂ© de l'agent de sĂ©curitĂ©. Des tĂ©moins indiquent que Jewell possĂšde un sac Ă  dos similaire Ă  celui utilisĂ© pour dissimuler la bombe depuis son passage comme agent du comtĂ© de Habersham, oĂč il a par ailleurs reçu un entraĂźnement relatif aux bombes artisanales[16] - [8] - [21]. Les enquĂȘteurs cherchent ce sac mais ne le trouvent pas[21]. Un ancien voisin de Jewell dĂ©clare qu'il a entendu une forte explosion dans les bois Ă  proximitĂ© du domicile louĂ© par l'homme avant qu'il ne retourne vivre chez sa mĂšre en 1994 ou 1995[21] - [22]. Le soir de l'explosion, pour la premiĂšre fois depuis le dĂ©but des Jeux, Jewell a demandĂ© une pause de 15 Ă  20 minutes[1] - [16] - [21] - [22] - [note 1].

Le , le FBI envoie l'agent du Bureau d'investigation de Géorgie, Tim Attaway, devenu ami de Jewell au parc du Centenaire, à son domicile afin d'essayer de lui faire avouer le crime[16] - [12]. Invité à manger des lasagnes au domicile de Jewell, Attaway lui demande de raconter ce qui s'est passé, pendant prÚs de deux heures, alors qu'il a un micro caché sur lui[16]. Les agents proposent à Jewell de l'interroger dans un restaurant, ce qu'il accepte[10].

Son nom fuite dans la presse, et l'enquĂȘte s'apprĂȘte Ă  devenir publique7 min 35 s_30-0">[ESPN 7]. InformĂ©s officieusement, les journalistes se pressent Ă  l'extĂ©rieur du domicile de Richard Jewell et l'interrogent lorsqu'il en sort, lui demandant s'il est le poseur de bombe, ce qu'il nie7 min 57 s_31-0">[ESPN 8]. PressĂ© par la presse, le FBI se rend Ă©galement Ă  son domicile pour l'interroger avant que l'enquĂȘte ne fuite dans les journaux8 min 55 s_32-0">[ESPN 9]. Changeant le plan initial, deux agents lui demandent de les suivre sous prĂ©texte de rĂ©aliser une vidĂ©o d'entraĂźnement pour les premiers intervenants[10] - 9 min 0 s_33-0">[ESPN 10] - 3 min 45 s_34-0">[RR 1]. Ravi de pouvoir aider des policiers — lui-mĂȘme souhaitant poursuivre une carriĂšre dans la police[23] —, Richard Jewell accepte volontiers9 min 13 s_36-0">[ESPN 11]. Alors qu'il pense ĂȘtre filmĂ© dans le but de rĂ©aliser une vidĂ©o de formation, les enquĂȘteurs commencent par lui lire ses droits Miranda devant la camĂ©ra et tentent de lui faire abandonner son droit constitutionnel d'avoir un avocat avec lui10 min 0 s_37-0">[ESPN 12] - [24].

Journal local, The Atlanta Journal-Constitution est sous pression et se doit d'ĂȘtre le premier mĂ©dia Ă  diffuser les informations sur l'affaire, en raison de sa longue prĂ©sence dans la rĂ©gion10 min 35 s_39-0">[ESPN 13] - [note 2] - [1]. Le quotidien publie une Ă©dition spĂ©ciale intitulĂ©e Extra le dans laquelle Kathy Scruggs et Ron Martz Ă©crivent : « Richard Jewell, 33 ans, ancien membre des forces de l'ordre, correspond au profil du poseur de bombe solitaire. Ce profil inclut gĂ©nĂ©ralement un homme blanc frustrĂ© qui est un ancien policier, membre de l'armĂ©e ou personne souhaitant devenir policier qui cherche Ă  devenir un hĂ©ros. Jewell est devenu une cĂ©lĂ©britĂ© Ă  la suite de l'attentat, faisant une apparition dans le Today Show de Katie Couric ce matin lors de la rĂ©ouverture du parc. Il a aussi approchĂ© des journaux, notamment The Atlanta Journal-Constitution, cherchant de l'attention pour ses actions[Cit 1]. » Un autre article du journal, rĂ©digĂ© par Dave Kindred, fait le parallĂšle entre Jewell et le tueur en sĂ©rie Wayne Williams[25].

L'information du journal local est reprise par tous les principaux mĂ©dias dans la journĂ©e[26]. Elle fait la une de toutes les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision, des principaux journaux amĂ©ricains : The Washington Post[5], USA Today, le Los Angeles Times[4] et le Chicago Tribune[26]. L'information est Ă©galement relayĂ©e par tous les mĂ©dias internationaux qui diffusent les Jeux olympiques[26]. Lorsqu'il rentre de son entrevue avec les agents fĂ©dĂ©raux, Jewell doit avancer au milieu d'une meute de journalistes qui tentent d'obtenir sa rĂ©action11 min 10 s_44-0">[ESPN 14] - 5 min 30 s_45-0">[RR 2].

Les enquĂȘteurs fouillent son appartement Ă  trois reprises lors des deux semaines suivant l'attentat[27]. Ils en sortent des caisses contenant de nombreux objets personnels de la famille et tout contenant qui pourrait ĂȘtre utilisĂ© pour fabriquer une bombe[28]. Sa voiture, un pick-up Toyota bleu, est saisie sous les yeux des journalistes[28]. Les policiers se dĂ©placent Ă©galement Ă  l'universitĂ© Piedmont pour savoir s'il n'a pas utilisĂ© un ordinateur de l'universitĂ© et son accĂšs Internet pour prĂ©parer l'attentat[29]. Le samedi , le FBI se rend chez lui pour prendre un Ă©chantillon de cheveux, ses empreintes digitales et lui faire rĂ©aliser un enregistrement audio de sa voix dans lequel il doit rĂ©pĂ©ter le message « There is a bomb in Centennial Park. You have 30 minutes[1] - [note 3]. » Son avocat, Watson Bryant, reporte la date de l'enregistrement vidĂ©o qui ne fait pas partie du mandat[1].

Richard Jewell restreint ses déplacements et reste dans l'appartement qu'il partage avec sa mÚre[19]. Dans le mois suivant l'accusation publique dont il est la cible, il ne sort qu'à cinq ou six reprises à l'extérieur du domicile familial[19]. Jewell peine à dormir, il passe son temps à regarder la télévision, à jouer à des jeux vidéo comme Defender et à lire des magazines[1] - [19]. Il reçoit prÚs d'un millier d'appels téléphoniques quotidiennement aprÚs qu'un anonyme a posté le numéro de téléphone de sa mÚre sur Internet[1]. Chacun de ses déplacements est scruté par une vingtaine de journalistes qui le suivent en permanence[27]. Plusieurs médias louent des appartements à des habitants du voisinage[19].

Dans son émission The Tonight Show, Jay Leno l'appelle « Una-doofus[2] »[note 4] et dit de lui qu'il « a une effrayante ressemblance avec l'homme qui a détruit Nancy Kerrigan[Cit 2]. »

Innocenté

DĂšs les premiers jours de l'accusation, The Washington Post note plusieurs incohĂ©rences entre le profil du poseur de bombe et Jewell[5]. La voix de l'appel prĂ©venant de l'attentat est celle d'un homme sans accent, tandis que Jewell a un accent du Sud des États-Unis[5]. De plus, le quotidien note que s'il est le terroriste, Jewell s'est mis en sĂ©rieux danger parce qu'il Ă©tait Ă  proximitĂ© de la bombe lors de l'explosion[5].

Barbara Jewell part en campagne pour dĂ©fendre son fils. En , elle prend la parole pour demander au prĂ©sident Bill Clinton de faire une dĂ©claration publique pour innocenter Richard[31]. En campagne prĂ©sidentielle pour sa rĂ©Ă©lection, Bill Clinton ne prend pas le risque de rĂ©pondre Ă  l'appel[32]. Le , elle dĂ©crit dans l'Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e 60 Minutes la maniĂšre dont les enquĂȘteurs ont emportĂ© les affaires de sa maison, les armes de son fils et l'ensemble de ses Tupperware[16]. L'Ă©mission prĂ©sente Richard Jewell comme un infortunĂ© innocent qui est constamment poursuivi par le FBI et des mĂ©dias[7]. L'Ă©mission convainc le procureur gĂ©nĂ©ral Janet Reno de demander aux agents du FBI de revoir leur enquĂȘte[7].

PrĂšs d'un mois aprĂšs l'attentat, Richard Jewell passe au dĂ©tecteur de mensonge manipulĂ© par un ancien agent du FBI, pendant prĂšs de 15 heures sur deux jours[33]. Ses avocats dĂ©voilent les rĂ©sultats qui indiquent qu'il n'a aucune implication dans l'attentat[33]. Ils demandent Ă  de nombreuses reprises Ă  ce qu'il soit officiellement innocentĂ©, bien qu'il n'ait jamais Ă©tĂ© officiellement accusĂ©. DĂ©but octobre, Richard Jewell rĂ©pond pendant plus de 6 heures sur deux jours aux enquĂȘteurs du FBI pour dĂ©finitivement infirmer ou confirmer l'accusation[34]. Le , l'un des avocats de Jewell reçoit une lettre du procureur des États-Unis Kent B. Alexander indiquant que son client n'est plus un suspect de l'attentat du parc du Centenaire[1] - [12] - [35]. Le procureur confirme Ă  la presse qu'il est hors de cause Ă  la suite de son rĂ©cent interrogatoire avec le FBI, sauf si une nouvelle preuve apparaĂźt[36].

Le , Richard Jewell tient une confĂ©rence de presse dans l'hĂŽtel Marriott d'Atlanta aux cĂŽtĂ©s de sa mĂšre20 min 15 s_59-0">[ESPN 15] - 7 min 45 s_60-0">[RR 3] - [22] - [37] - [38] : « C'est la premiĂšre fois que je vous demande de tourner vos camĂ©ras vers moi. Vous connaissez mon nom mais vous ne savez pas vraiment qui je suis. Mon nom est Richard Jewell. [
] Je ne suis pas le terroriste du parc olympique. Je suis un homme qui du au a vĂ©cu chaque minute Ă©veillĂ©e de ces 88 jours avec la peur d'ĂȘtre accusĂ© et arrĂȘtĂ© pour un crime horrible. Un crime que je n'ai pas commis. [
] Dans leur folle ruĂ©e pour satisfaire leurs propres desseins, le FBI et les mĂ©dias nous ont presque dĂ©truits ma mĂšre et moi. [
] Je remercie Dieu que ce soit dĂ©sormais fini, et que vous sachiez dĂ©sormais ce que je sais depuis le dĂ©but. Je suis innocent[Cit 3]. »

Poursuites judiciaires

L'affaire Jewell se rĂ©vĂšle ĂȘtre une nouvelle catastrophe pour le FBI qui est sous pression aprĂšs avoir donnĂ© Ă  la Maison-Blanche des informations confidentielles — le Filegate — et Ă  la suite de la supposĂ©e couverture du double meurtre commis par des agents du FBI dans l'affaire Ruby Ridge[1]. Le directeur du FBI Louis Freeh envoie en une note au personnel indiquant qu'il n'abandonnerait pas son poste malgrĂ© ces affaires[1]. En novembre et dĂ©cembre, l'Office of Professional Responsibility conduit une longue enquĂȘte sur les potentielles failles de l'agence fĂ©dĂ©rale[1] - [16] - [39]. Le FBI reconnaĂźt ses erreurs dans la tentative d'interrogatoire piĂ©gĂ© de Jewell alors qu'il souhaitait coopĂ©rer pleinement avec les enquĂȘteurs[40]. Lorsqu'il tĂ©moigne devant le sous-comitĂ© du crime de la Chambre des reprĂ©sentants des États-Unis, Richard Jewell dĂ©plore les questions restĂ©es sans rĂ©ponse aprĂšs cette enquĂȘte du dĂ©partement de la Justice[41] - [42].

Blanchi par les enquĂȘteurs du FBI, Richard Jewell entame des poursuites judiciaires avec l'aide de ses avocats contre les mĂ©dias qui l'ont dĂ©peint comme le poseur de bombe des Jeux olympiques d'Atlanta[43] - [44]. En , la chaĂźne NBC accepte de lui verser la somme de 500 000 dollars contre l'abandon de ses poursuites en diffamation pour les commentaires du journaliste Tom Brokaw[45] - [46]. Un mois plus tard, CNN trouve un arrangement financier avec Richard Jewell contre l'abandon de toute poursuite contre la chaĂźne[47], tout comme la station de radio d'Atlanta WKLS-FM qui a utilisĂ© l'image de Jewell sur des affichages publics sans son autorisation[48].

En , l'agent de sécurité dépose une plainte pour diffamation contre l'entreprise Cox, propriétaire de nombreux titres de journaux à Atlanta, notamment The Atlanta Journal-Constitution (AJC)[49]. Premier titre de presse à l'avoir présenté comme l'accusé de l'affaire, l'AJC n'accepte pas d'accord avec Jewell et se défend au tribunal[50]. Au terme d'une procédure judiciaire de plus d'une décennie, marquée par le témoignage de plusieurs éditeurs du journal qui rapportent leurs préoccupations vis-à-vis des articles visés[50], la justice retient que Jewell est une personnalité publique et un accusé dans l'affaire lors de la publication des articles du journal, écartant tout dédommagement[51] - [52] - [53].

En , Richard Jewell dépose une plainte pour diffamation contre le New York Post devant la cour fédérale du district de New York et demande 15 millions de dollars de dommages[54]. Le journal met un terme aux poursuites contre un montant inconnu[55]. En , Jewell trouve un accord financier avec l'université Piedmont, son ancien employeur, pour l'abandon des charges judiciaires contre eux[56].

Avec l'argent obtenu des premiers arrangements financiers, Richard Jewell paie ses frais d'avocat, achÚte une nouvelle voiture, un ordinateur, et déménage dans le nord d'Atlanta[48]. En 2006, Jewell déclare à l'Associated Press que 73 % de l'argent obtenu de ces accords a servi à payer ses avocats et les taxes du gouvernement[57]. Il utilise le solde de ces montants principalement pour acheter une habitation à sa mÚre[57].

Fin du cauchemar

En , Richard Jewell fait une apparition dans l'Ă©mission Larry King Live lors de laquelle il dĂ©clare que son « nom est ruinĂ© pour toujours[Cit 4] - [58] » bien qu'il soit blanchi par les enquĂȘteurs[59]. Au printemps, la Chambre des reprĂ©sentants de l'État de GĂ©orgie adopte une rĂ©solution le cĂ©lĂ©brant comme hĂ©ros mais lui demande de rester chez lui[48]. L'ancien agent de sĂ©curitĂ© peine Ă  vivre avec sa nouvelle notoriĂ©tĂ©[48]. Les journalistes continuent de suivre la famille Jewell[1]. En , il est pris Ă  partie alors qu'il tente d'assister anonymement Ă  une rencontre de baseball des Braves d'Atlanta[6] - [46]. Il devient mĂ©fiant et paranoĂŻaque[46]. En 1997, il rencontre Ă©galement Michael Moore et fait une apparition dans son troisiĂšme film intitulĂ© The Big One[60].

Souhaitant redevenir anonyme et retravailler dans la police, Jewell postule dans les services de son État natal[61]. Il enchaĂźne les refus, jugĂ© sous-qualifiĂ© ou en surpoids[6]. En mĂȘme temps que sa recherche d'emploi, Richard entraĂźne une Ă©quipe de jeunes de baseball et travaille avec ses avocats dans les diffĂ©rentes procĂ©dures judiciaires[48]. Un entrepreneur en construction le recrute en tant qu'ouvrier, mais Jewell quitte son emploi aprĂšs sa premiĂšre journĂ©e[48].

En , Richard Jewell est recrutĂ© comme policier Ă  Luthersville, une localitĂ© d'environ 800 habitants Ă  environ 60 km au sud d'Atlanta[62] - [63]. Le commissariat reçoit des lettres et appels de remerciements de divers pays Ă  travers le monde pour avoir recrutĂ© Jewell[61]. Dans son travail quotidien, il sauve deux enfants de 5 ans, l'une qui a bu de l'eau de Javel et l'autre qui a rĂ©gurgitĂ© son lait[61]. Il tente d'apprendre l'espagnol en autodidacte[6]. En , Jewell est honorĂ© lors des cĂ©lĂ©brations de la fĂȘte nationale Ă  Carmel dans l'Indiana[64]. Il poursuit sa carriĂšre dans la police comme agent Ă  Pendergrass et Senoia[65]. En 2004, son coĂ©quipier meurt par balle Ă  la suite d'une course-poursuite avec un suspect[57].

Le , recherchĂ© pour l'attentat, Eric Rudolph est placĂ© sur la liste des dix fugitifs les plus recherchĂ©s du FBI[66]. CapturĂ© le [67], il est condamnĂ© le Ă  deux peines de prison Ă  vie sans possibilitĂ© de libĂ©ration[68]. Jewell assiste au procĂšs et aux aveux d'Eric Rudolph21 min_95-0">[RR 4] - 17 min 40 s_96-0">[ESPN 16].

En 2006, Jewell fait part de son expĂ©rience Ă  des classes universitaires de journalisme[57]. Lors du dixiĂšme anniversaire de l'attentat du parc du Centenaire, le gouverneur de l'État de GĂ©orgie Sonny Perdue remercie Jewell au nom de l'État de GĂ©orgie pour avoir sauvĂ© des vies le [69] - [70]. En , il apprend qu'il souffre de diabĂšte[70]. Son Ă©tat de santĂ© se dĂ©grade, des troubles rĂ©naux l'obligeant Ă  ĂȘtre sous dialyse[57] - [70]. Il est Ă©galement amputĂ© de plusieurs orteils[65] - [70]. Le , sa femme Dana, qu'il a Ă©pousĂ©e en 1998[71], le trouve mort sur le sol de sa chambre, Ă  son domicile dans le comtĂ© de Meriwether[57] - [70] - [72] - [73]. L'autopsie menĂ©e le lendemain rĂ©vĂšle des troubles cardiaques, largement imputĂ©s Ă  son diabĂšte, ayant causĂ© un infarctus[57].

Adaptation en film

En , les studios 20th Century Fox acquiĂšrent les droits de l'article de Vanity Fair intitulĂ© The Ballad Of Richard Jewell afin d'en faire une Ɠuvre cinĂ©matographique[74]. L'acteur Jonah Hill, pressenti pour jouer le rĂŽle de Richard Jewell[75], prĂ©sente le projet lors du Ellen DeGeneres Show[76]. Le projet est produit par Leonardo DiCaprio. Les deux acteurs prĂ©voient de tourner Ă  nouveau ensemble aprĂšs le succĂšs du film Le Loup de Wall Street[77]. Le scĂ©nariste du projet est Billy Ray[78]. Paul Greengrass[78], Ezra Edelman [79] et Clint Eastwood[75] sont pressentis pour rĂ©aliser le film. Ce dernier en devient le rĂ©alisateur avec Paul Walter Hauser dans le rĂŽle de Jewell et Sam Rockwell dans celui de son avocat. Le film sort dans les salles de cinĂ©ma en aux États-Unis et en en France[80]. Il fait polĂ©mique aux États-Unis en raison des attaques portĂ©es par le scĂ©nariste Ă  l'encontre du quotidien The Atlanta Journal-Constitution sous-entendant notamment qu'une de ses journalistes a obtenu une information d'un agent du FBI en Ă©change d'une relation sexuelle[81].

Dans la culture

Télévision

  • SĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e amĂ©ricaine Manhunt: Deadly Games de 10 Ă©pisodes diffusĂ© sur StarzPlay. CrĂ©Ă© par Andrew Sodroski avec Cameron Britton dans le rĂŽle Richard Jewell, 2019.

Cinéma

Vidéographie

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Citations originales

  1. « Richard Jewell, 33, a former law enforcement officer, fits the profile of the lone bomber. This profile generally includes a frustrated white man who is a former police officer, member of the military or police ‘wanna-be’ who seeks to become a hero. Jewell has become a celebrity in the wake of the bombing, making an appearance this morning at the reopened park with Katie Couric on the Today show. He also has approached newspapers, including The Atlanta Journal-Constitution, seeking publicity for his actions[2]. »
  2. « had a scary resemblance to the guy who whacked Nancy Kerrigan[1]. »
  3. « This is the first time I have ever ask you to turn your cameras on me. You know my name but you don't really know who I am. My name is Richard Jewell. [...] I am not the Olympic park bomber. I am a man who from July 30th until October 26th lived every waking minute of those 88 days afraid that I would be arrested and charges for a horrible crime. A crime I did not commit. [...] In their mad rush to fulfill their own personal agendas, the F.B.I. and the media almost destroyed me and my mother. [...] I thank God that it has now ended, and that you now know what I have known all along. I am an innocent man. »
  4. « My name is ruined forever. »

Notes

  1. Richard Jewell doit s'absenter quelques minutes pour aller aux toilettes, victime d'une diarrhée due selon lui à un mauvais hamburger mangé la veille.
  2. AprÚs la démission de l'éditeur Bill Kovach en 1988, le journal souffre d'une notable perte de réputation, traitant de sujets risibles et ne citant que trÚs peu ses sources. Les Jeux olympiques sont l'occasion de défendre leurs sources locales.
  3. Une traduction libre est : « Il y a une bombe au parc du Centenaire. Vous avez 30 minutes. »
  4. Le terme Una-doofus est une allusion au Unabomber ; le mot doofus en argot américain signifie « personne manquant de jugement »[30].

Références

  1. 3 min 45 s-34" class="mw-reference-text">Retro Report 2013, 3 min 45 s.
  2. 5 min 30 s-45" class="mw-reference-text">Retro Report 2013, 5 min 30 s.
  3. 7 min 45 s-60" class="mw-reference-text">Retro Report 2013, 7 min 45 s.
  4. 21 min-95" class="mw-reference-text">Retro Report 2013, 21 min.
  1. 3 min 25 s-6" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 3 min 25 s.
  2. 4 min 10 s-15" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 4 min 10 s.
  3. 4 min 45 s-16" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 4 min 45 s.
  4. 6 min 20 s-18" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 6 min 20 s.
  5. 6 min 35 s-21" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 6 min 35 s.
  6. 5 min 50 s-23" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 5 min 50 s.
  7. 7 min 35 s-30" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 7 min 35 s.
  8. 7 min 57 s-31" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 7 min 57 s.
  9. 8 min 55 s-32" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 8 min 55 s.
  10. 9 min 0 s-33" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 9 min 0 s.
  11. 9 min 13 s-36" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 9 min 13 s.
  12. 10 min 0 s-37" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 10 min 0 s.
  13. 10 min 35 s-39" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 10 min 35 s.
  14. 11 min 10 s-44" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 11 min 10 s.
  15. 20 min 15 s-59" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 20 min 15 s.
  16. 17 min 40 s-96" class="mw-reference-text">ESPN Films 2014, 17 min 40 s.
  • Autres rĂ©fĂ©rences :
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