Remoncourt (Vosges)
Remoncourt est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.
Remoncourt | |
L'église Saint-Rémi à Remoncourt | |
Duc de Lorraine | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes Terre d'Eau |
Maire Mandat |
Bernard Tacquard 2020-2026 |
Code postal | 88800 |
Code commune | 88385 |
Démographie | |
Gentilé | Remoncourtois, Remoncourtoises |
Population municipale |
573 hab. (2020 ) |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 13′ 49″ nord, 6° 03′ 09″ est |
Altitude | Min. 295 m Max. 444 m |
Superficie | 14,52 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vittel - Contrexéville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vittel |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Remoncourtois et les Remoncourtoises.
Géographie
Remoncourt est une commune rurale de 620 habitants (au 01/01/2016) entre Vittel et Mirecourt, traversée par la Saule, un affluent gauche du Madon.
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la ruisseau la Saule, le ruisseau l'Eau de la Ville, le ruisseau du Potcuit, le ruisseau de Braumont et le ruisseau la Prele[1] - [Carte 1].
La ruisseau la Saule, d'une longueur totale de 14 km, prend sa source dans la commune de La Neuveville-sous-Montfort et se jette dans le Madon à Mattaincourt, après avoir traversé six communes[2].
Le ruisseau l'Eau de la Ville, d'une longueur totale de 12,1 km, prend sa source dans la commune de Haréville et se jette dans le Madon à Bainville-aux-Saules, après avoir traversé cinq communes[3].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[4].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Remoncourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [5] - [6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (35,4 %), prairies (34,4 %), forêts (26,8 %), zones urbanisées (3,4 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Sous l'Ancien Régime, Remoncourt était le siège d'une prévôté[12]. Remoncourt aurait été fondé par Romulphe et Romulinde, père et mère de saint Romaric qui fonda Remiremont. Le couple fut inhumé à Remoncourt où il fit l'objet d'une grande vénération. Plus tard, au 17e siècle, quelques-uns de leurs ossements furent donnés à l'église de Remiremont. On a cependant tenu par tradition à Remoncourt, que saint Romulphe et sainte Romulinde reposent encore aujourd'hui dans un caveau creusé au chœur de l'église. Partie intégrante de l'ancien Duché de Lorraine, "Remoncuria" fit acquise en 1247 par le Duc Mathieu qui échangea l'ensemble de ses biens avec Richard de Passavant qui possédait Senonges, Remoncourt et Montfort. En , le Duc René établit au village un marché hebdomadaire ainsi que deux fêtes annuelles.
La commune fut jusqu'en 1720 le chef-lieu d'une prévôté royale. Au canton du Rey se trouvait une ancienne cité thermale exploitée jusqu'au début du XXe siècle. Il y jaillissait une source d'eau ferrugineuse aux propriétés médicinales qui la plaçait au 1er rang parmi les eaux du bassin thermal.
Le finage est traversé par la voie romaine Langres - Strasbourg (son tracé est visible à la ferme de Schamberg). Au sud de la commune (vers Darney) ont été découvertes diverses tombes d'époque mérovingienne.
Le blason de la commune est celui des ducs de Lorraine.
Remoncourt est libéré le 13 septembre 1944[13].
Lieux et monuments
- Église Saint-Rémi de Remoncourt[14] - [15] Anciennement sous l'occupation de Saint-Hilaire, l'église Saint-Rémi de Remoncourt porte la marque de deux époques : la fin du XIIe pour son clocher et le début XVIe pour le reste de l'édifice. L'abbaye de Remiremont détenait les deux tiers de la dîme et la cure était la collation de la dame secrète, une partie du ban relevait du chapitre sous le nom de ban Saint-Pierre. C'est sans doute avec l'aide du Duc Antoine de Lorraine, dont les armes sont visibles sur une clé de voûte, qu'à été reconstruit l'édifice, semble-t-il détruit par un incendie et dont seule la tour a été conservée. Une seconde clé dans la travée d'avant-chœur précise la date de cette reconstruction 1510. Vers la fin du XVIe ont été ajoutées la sacristie flanquant le chevet, les fenêtres des bas-côtés : les contreforts sont de même époque et le portail de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle. Plan basilical à cinq travées de nef flanquées de bas-côtés et terminées par une abside à trois pans à fenestrage flamboyant : une tout-porche roman hors-œuvre domine l'ensemble à l'ouest.
- L'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [14].
- La tour a été restaurée en 2003, et le chœur en 2010.
- éléments remarquables :
- la tour, comparable à celles d'Autreville et de Coussey, où chaque face du beffroi est percée de trois colonnettes et cordons de billettes
- le mur du bas-côté Sud, tardivement repercé avec des embrasures en encorbellement et d'une épaisseur de deux mètres.
- l'iconographie des clés de voûte décorant le vaisseau dont deux intéressantes clés pendantes, lune, soleil...
- éléments remarquables :
- La tour a été restaurée en 2003, et le chœur en 2010.
- Le calvaire[18].
- la petite chapelle située ruelle Butelle
- Monuments commémoratifs[19] - [20] :
- Monument aux morts,
- Plaque commémorative 1914-1918 dans l'église,
- Stèle commémorative du .
- Borne de la 2ème DB serment du kouffra
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2020, la commune comptait 573 habitants[Note 4], en diminution de 6,07 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Personnalités liées à la commune
- Saint Romaric, né à Remoncourt aux environs de 580.
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)
- Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Remoncourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- « Fiche communale de Remoncourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la ruisseau la Saule »
- Sandre, « le ruisseau l'Eau de la Ville »
- « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Archives communales de Remoncourt (1582-1973)
- Amaury de Valroger, Christine Levisse-Touzé, Arnaud Goumand et Yann Prouillet, La voie de la 2e D.B., Le guide vert Michelin, (lire en ligne)
- « Eglise Saint-Rémi, autrefois église Saint-Hilaire », notice no PA00107258, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- La petite cloche réparée
- Orgue de l'église saint Rémi
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 512 à 513 Présentation de l’orgue de l’église Saint-Rémi à Remoncourt.
- Le calvaire rétabli après avoir été vandalisé
- Monument aux morts
- Monuments commémoratifs
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.